Orgueil, préjugés et Vulcains
La cinquième fois, lorsque l’hôpital essaya de le contacter, Bones faillit ne pas répondre, persuadé qu’il s’agissait d’un énième appel d’Uhura. Depuis cette soirée (totalement catastrophique) chez elle, quelques mois auparavant, il avait établi des barrières fermes et définitives entre lui et tous les membres de l’équipage, sans exception. Puis, ayant malgré tout répondu, il raccrocha au nez de son interlocuteur avant même d’avoir entendu le nom du patient dont il était question. Il avait déjà un peu trop bu, et son cerveau était trop lent pour comprendre immédiatement qu’on ne lui aurait pas demandé son avis pour une injection de benjisidrine [1] si ledit patient avait été totalement Vulcain (ou totalement humain, ou totalement n’importe quoi).
– Docteur McCoy ?
La voix hésitante, juvénile, intimidée, à l’autre bout de l’appareil lui était totalement inconnue.
– Lui-même, répondit-il (en essayant de paraître plus frais qu’il ne l’était en réalité).
– Ici l’hôpital de Starfleet. Cadet Joshua Themlin. Nous avons reçu en urgence un patient dont la procédure en cas d’arrêt cardiaque, que vous avez établie, remonte à 2267. Vous y préconisez quatre injections de benjisidrine, espacées de trente secondes, et nous voulions être sûrs…
Bones s’esclaffa. Ce cadet était soit totalement incompétent, soit doué d’un rare sens de l’humour.
– Ecoutez, Joshua, il n’y a pas trente-six solutions : ou vous ne savez pas lire, et je vous conseille de ne pas poursuivre une carrière médicale, ou j’étais ivre quand j’ai rédigé cette procédure. Voilà tout ce que je peux vous répondre. Bon courage avec votre patient et bonne journée à vous.
Et il raccrocha, sans prêter attention aux (timides) protestations de son interlocuteur. Après tout, il n’était plus médecin. De plus, il n’y avait absolument aucune possibilité pour qu’en 2267 – à ce moment, en plein milieu de sa première mission à bord de l’Enterprise, il ne buvait qu’occasionnellement – il ait écrit de telles inepties. Et enfin, ce n’était plus sa responsabilité. Bon courage au cadet Joshua Machin-Chose pour s’occuper de son patient. Le pauvre type pouvait bien y rester, ce n’était plus son affaire.
Il se servit un nouveau verre de whisky d’Aldebaran.
Quatre injections de benjisidrine. N’importe quoi, se dit-il en levant les yeux au ciel. La procédure standard préconisait une dose pour un humain, deux pour un Vulcain…
McCoy se figea, son verre à la main, brusquement assailli par un souvenir. [2]
– Docteur, un tel calcul est illogique, mais je suis certain de…
– Mais oui, Spock, je vous fais confiance. Vos calculs sont toujours justes, je le sais bien. C’est juste que quatre doses de benjisidrine en cas d’arrêt cardiaque… enfin, votre corps réagit toujours bizarrement, ça ne devrait même pas m’étonner.
– Je vous rappelle que c’est vous qui avez tenu à établir cette procédure. Les probabilités pour que je sois victime d’un arrêt cardiaque sont de…
– Laissez tomber les probabilités, gobelin. Personnellement, votre sort m’importe peu, mais si jamais quelque chose vous arrive et que je ne sais même pas quels médicaments vous donner, Jim ne me pardonnera jamais de ne pas l’avoir prévu et de vous avoir laissé me claquer entre les doigts. Et ne me demandez pas le sens de cette expression, je suis certain que vous la comprenez parfaitement. Maintenant, passons à l’éventualité, tout aussi peu probable, d’une embolie pulmonaire…
Le verre que Leonard tenait à la main lui échappa et se fracassa sur les carreaux de la cuisine. Le liquide vert se répandit immédiatement sur les dalles blanches – comme du sang, du sang vulcain évidemment…
– Merde !
McCoy, soudainement ruisselant de sueur, se précipita sur son communicateur et le régla sur la fréquence qu’il venait de recevoir.
– Ici le docteur McCoy. Etes-vous Joshua Them-quelque chose ?
– Joshua Themlin, monsieur, répondit la voix, légèrement essoufflée (et interloquée) du jeune homme.
Derrière lui, Leonard percevait nettement des bruits de pas, puis le fracas d’une porte ouverte brusquement.
– Vous êtes en salle d’opération ? demanda-t-il.
Il se demanda si son propre cœur allait tenir le coup.
– Oui, monsieur.
– Parfait, téléportez-moi immédiatement !
Un silence choqué accueillit sa déclaration. Bones maudit intérieurement le cadet sur treize générations, avant d’exploser :
– Dépêchez-vous, bon sang !
– Je suis désolé, monsieur, mais je ne peux pas…
– Réglementation hospitalière de Starfleet, article 13, paragraphe 6, récita McCoy (il se demandait vraiment comment le règlement pouvait bien lui revenir en mémoire à cet instant précis, mais il ne chercha pas à comprendre). En cas d’urgence, le médecin traitant peut se faire téléporter auprès du patient. Il y a nécessairement un petit téléporteur dans la salle. Vous le voyez ?
– … Oui.
– Parfait. (McCoy, le cœur battant la chamade, essayait de parler plus calmement, sans précipitation, avec douceur – mais merde, c’était difficile.) Allez-y. Vous avez les coordonnées de mon communicateur ?
– Euh… Oui.
– Maintenant, entrez-les dans le panneau de contrôle et…
Un léger grésillement se fit entendre, et l’instant d’après, Bones éprouvait dans son estomac les picotements désagréablement familiers de la téléportation. Il détestait toujours cela, et renouveler l’expérience avec dans le corps une quantité non négligeable d’alcool se révéla plus que déplaisant. Il fit un effort pour ne pas vomir sur les chaussures de Joshua, parce qu’après tout, il avait été plus efficace que prévu.
C’était un jeune homme tout en rondeurs, corps, visage, yeux – et l’effarement avec lequel il dévisageait le nouveau venu n’aidait certainement pas à lui conférer un air intelligent. D’un autre côté, McCoy, qui n’avait pas spécialement l’aspect d’un médecin respectable, avec sa barbe de trois jours, ses vieux vêtements délavés et l’odeur alcoolisée qu’il répandait probablement, se rendait bien compte qu’il n’avait rien à faire dans une salle d’opérations.
Le chirurgien tourna immédiatement la tête vers lui.
– Mais qu’est-ce que vous fichez là ? s’écria-t-il. Joshua, qu’est-ce que…
Déjà Leonard, sans lui prêter la moindre attention, avait traversé la pièce pour s’approcher de Spock, allongé sur un lit médical dont le moniteur n’avait pas encore été correctement ajusté aux constances vulcaines.
– La pression sanguine est beaucoup trop basse, décréta-t-il, basculant par réflexe non seulement en mode médical, mais en mode « médecin en chef qui n’a pas de temps à perdre avec des incompétents et qui entend être obéi à la seconde ». Il faut un dosage de 120 mg d’érythropoïétine et 130 mg de midodrine. Faites-moi ça tout de suite.
– Mais qui êtes-vous ? s’exclama l’assistante-chirurgienne.
McCoy s’apprêtait à répondre (en hurlant, parce qu’il était inadmissible qu’il attende plus de deux secondes l’hypospray qu’il avait demandé), mais la vue de Spock, d’une pâleur et surtout d’une maigreur effrayante, l’en empêcha.
– Merde, Spock, qu’est-ce que vous avez encore fait comme connerie ? murmura-t-il en tendant une main pour toucher la peau du Vulcain.
Ne me touchez pas. Ne me touchez plus jamais.
Il suspendit son geste à quelques millimètres de sa joue.
– Voilà, monsieur.
Bones tourna la tête vers le cadet, qui lui tendait une seringue. Revoyant à la hausse les capacités du jeune homme, il s’en empara et la vida dans l’épaule de Spock.
– Joshua (puisque le chirurgien et son assistante étaient visiblement de gros nuls, il allait s’adresser à la seule personne compétente de l’assemblée), passez-moi le dossier médical du patient et réglez-le-moi à la date du 24 mars 2394, ordonna-t-il.
Le jour où il avait croisé Spock dans les couloirs de ce même hôpital. Le jour où il aurait dû insister pour savoir ce qu’il avait. Le jour où sa stupide fierté l’avait empêché de le faire.
Dix secondes après à peine, il avait entre les mains un PADD réglé à la bonne date (et, remarqua-t-il distraitement, avec un grossissement parfaitement adapté à sa vue légèrement défaillante – décidément, ce Joshua pensait à tout). Parcourant rapidement les remarques de son successeur, un certain docteur Fitzgerald, il se rendit compte que le Vulcain l’avait consulté quatre fois en un an. Syndrome d’épuisement professionnel, rien que de très logique lorsque l’on connaissait un peu Spock – les symptômes étaient caractéristiques et le Vulcain avait déjà démontré ce genre de tendances, depuis longtemps (ah, la fois où Jim était supposément mort et où ce crétin avait refusé de dormir pendant près de deux mois…). [3] En revanche, la courbe de poids, largement en dessous de la limite, et la baisse constante du taux de cuivre dans le sang auraient dû alerter Fitzgerald bien avant. Mais probablement cette andouille n’avait-il pas pris la peine d’ajuster les courbes à la physiologie unique de son patient. Bien sûr, pour un humain, il était loin d’être en-dessous du seuil critique de poids, et pour un Vulcain, la composition de son sang n’avait rien d’anormal. Mais Spock n’était ni tout à fait humain, ni tout à fait Vulcain…
– Et personne n’a relevé ça ? hurla-t-il, au bord de l’apoplexie. Vous êtes tous idiots ou quoi ? Et vous, Spock, espèce de… de… espèce de crétin ! Qu’est-ce qui vous a pris ?
– Le patient ne vous entend pas, fit remarquer le chirurgien. Nous avons réussi à faire repartir le cœur, mais très lentement, et…
– Depuis combien de temps est-il inconscient ? l’interrompit McCoy.
– Nous l’ignorons. Un de ses assistants l’a trouvé étendu par terre dans son laboratoire, pendant la pause déjeuner, et nous a immédiatement prévenus. Apparemment, il s’inquiétait pour lui et était passé voir comment il allait.
Un bon point pour Brent, pensa le médecin.
– Joshua, je vais vous demander quatre doses de benjisidrine.
– Mais, docteur… commença l’assistante.
– Faites ce que je vous dis, maintenant ! Spock, reprit Leonard en se tournant de nouveau vers le Vulcain, vous n’avez vraiment pas intérêt à me claquer dans les doigts maintenant. Je ne vous le pardonnerai jamais, espèce de salopard au sang vert !
Les trois personnes présentes dans la pièce se figèrent en entendant l’insulte, et Bones ne put s’empêcher de se dire, non sans amertume, qu’il s’agissait probablement des mots les plus normaux et amicaux qu’il eût prononcés à l’encontre du Vulcain depuis la mort de Jim.
Comment en étaient-ils arrivés là ?
– Merci, Joshua, dit-il au jeune homme qui lui tendait quatre hyposprays.
Mais il ne bougea pas. Il continuait à fixer le moniteur. Quelque chose le gênait. Quelque chose n’allait pas. Il connaissait par cœur la physiologie de Spock, il était probablement le seul médecin de Starfleet, si ce n’est le seul médecin au monde, à s’être préoccupé de l’anatomie hybride Vulcan-humain, et même s’il n’avait jamais été témoin d’un dérèglement cardiaque chez son ancien ami, il sentait que quelque chose n’allait pas.
Il n’allait pas injecter quatre doses de benjisidrine s’il n’était pas certain que le traitement était le bon. Il lui fallait se concentrer (et, nom de Dieu, l’alcool et le stress n’aidaient pas), chercher dans sa mémoire moins que fiable… La clé se trouvait dans un souvenir précis – peut-être la fois où Spock avait été enlevé, enchaîné, torturé pendant plus d’une semaine avant que l’Enterprise ne parvienne à le retrouver ? [4] Cette fois-là, McCoy, qui avait bien cru le perdre (une fois de plus), avait passé près de quatre jours auprès de lui, cherchant désespérément un moyen d’ôter de son système nerveux les implants que les aliens avaient installés dans le but de tester les centres de la douleur… La souffrance devait être indescriptible, en tout cas le niveau K3 indiquait une intense agitation nerveuse, aussi forte que lorsque le Vulcain avait été touché par les parasites sur Deneva…
– Spock, vous êtes sûr que vous ne pouvez pas faire un peu de votre vaudou vulcain ? avait demandé McCoy en désespoir de cause.
– Les Vulcains sont capables d’entrer dans une transe algique afin de guérir plus rapidement, en effet, avait calmement répondu Spock (comment faisait-il ? mystère), mais ils ont besoin pour cela d’un minimum de concentration. L’esprit, docteur McCoy, dirige le corps d’un Vulcain, même si vous n’êtes pas entièrement d’accord sur ce point. Si j’essayais de pratiquer une transe maintenant, je ne suis pas certain que mon esprit, qui a été affaibli, parviendrait à contrôler mes réactions physiques.
– Et qu’est-ce qui se passerait ?
– Le corps fonctionne au ralenti durant une transe vulcaine. Mais si le malade n’est pas capable de contrôler ses fonctions vitales, il risque de les abandonner. Le cœur, la respiration, tout finit par s’arrêter. La seule solution est alors de réveiller brutalement le patient pour le faire sortir de la transe. Je préfère ne pas prendre ce risque aujourd’hui – outre le fait, docteur, qu’il vous serait difficile de me frapper, j’ai eu assez de ce genre de traitement ces derniers temps.
McCoy cligna des yeux, tressaillit, prit une profonde inspiration.
– Spock, murmura-t-il d’une voix rauque, je sais que vous m’entendez, je le sais, alors écoutez-moi attentivement : votre esprit n’est pas capable d’effectuer une transe algique maintenant. Vous ne pouvez pas compter là-dessus, alors vous devez vous réveiller et laisser des médecins vous soigner, d’accord ?
Il n’y eut évidemment aucune réponse, mais le rythme cardiaque du Vulcain augmenta légèrement.
– Allez, vous pouvez faire mieux que ça ! Bougez-vous un peu, espèce de…
– Docteur, répéta le chirurgien, visiblement préoccupé, le patient ne vous entend pas.
– Bien sûr qu’il m’entend ! Il est entré dans une transe algique vulcaine, Dieu sait pourquoi, mais ça n’a pas fonctionné. Spock, vous ne pouvez pas me faire ça ! Vous avez pensé à ce que dirait Jim ?
C’était la première fois que Leonard prononçait ce nom depuis cette fameuse soirée. Etonnamment, il n’éprouva ni peine, ni douleur – simplement une pointe de nostalgie, et le regret qu’il ne fût pas là pour frapper Spock à sa place (il aurait probablement été plus efficace que lui).
– Vous l’aurez voulu, soupira-t-il en levant la main.
La première gifle fit évidemment sursauter tout le monde dans la pièce. Il faut dire que Bones y avait mis tout son cœur.
– Ça, c’est parce que vous êtes complètement stupide, murmura-t-il. Et ça, ajouta-t-il en envoyant un revers retentissant, c’est parce que vous êtes un salaud égoïste.
Le chirurgien se précipita vers lui et emprisonna immédiatement les mains de Leonard.
– Vous ne pouvez pas faire ça ici. C’est inacceptable ! glapit-il sur un ton indigné.
– Lâchez-moi, espèce d’idiot, ou je vous frappe aussi ! menaça McCoy (il ne voyait pas comment, avec dix centimètres et dix kilos de moins, et probablement trente ans de plus que son antagoniste, il allait réussir à le gifler, mais il se devait d’essayer, parce que sans lui, Spock allait probablement y rester…).
– Docteur, intervint le jeune Joshua (décidément, Bones commençait à adorer ce gamin), le rythme cardiaque du patient a augmenté. Il est passé à 36 battements par minute.
– Mais évidemment ! Laissez-moi faire ! rugit Leonard en se dégageant d’une secousse (les deux autres médecins étaient trop occupés à fixer le moniteur avec des yeux écarquillés pour l’empêcher d’agir).
Il administra au Vulcain deux nouvelles gifles bien senties.
– Allez, Spock, allez…
Bones prit une profonde inspiration et recommença à frapper le patient. La situation était totalement surréaliste, incroyable, délirante – mais, progressivement, rythme cardiaque accélérait. Il en était à 120 battements par minute (soit deux fois moins que pour un cœur vulcain en bonne santé) lorsque les paupières de Spock commencèrent à papillonner.
McCoy en aurait pleuré de soulagement.
– Docteur… Je croyais que… vous ne frappiez pas… vos patients ?
– La ferme, Spock, répondit Bones en lui envoyant une dernière gifle (superflue, peut-être). Vous n’êtes plus mon patient, vous vous souvenez ? (Il entendit vaguement le chirurgien protester, mais n’en tint pas compte.)
Spock acquiesça.
– Je… je me souviens.
– Bon, enchaîna Leonard, maintenant que vous êtes réveillé, on va pouvoir vous soigner normalement. Pourquoi avez-vous tenté une transe algique alors que votre esprit n’était clairement pas en état de le faire ? Où avez-vous mal ?
– Douleurs… abdominales, répondit le Vulcain en serrant les dents.
– D’accord, d’accord, on va s’en occuper.
Le médecin tendit la main pour ôter la tunique du patient, mais Spock secoua la tête de droite à gauche.
– Pas vous, murmura Spock, et McCoy sentit son propre cœur manquer un battement.
– Qu’est-ce que vous voulez dire ? demanda-t-il, la voix tremblante.
– Je ne veux pas… que vous me touchiez.
C’était à prévoir.
– Je viens de vous toucher, espèce de cornichon ! protesta Bones – mais le cœur n’y était pas. Ecoutez, vous avez besoin de soins urgents, et à ce stade, je suis votre meilleure chance, ajouta-t-il avec un regard méprisant pour les deux médecins qui se trouvaient à côté de lui. Spock, je… je retire ce que je vous ai dit la dernière fois, c’était totalement stupide ! Je sais très bien que vous n’allez pas regarder dans mon esprit, je vous fais confiance, je…
– Docteur, l’interrompit faiblement le Vulcain, je ne contrôle plus ma télépathie. Je risque, au contraire, de…
– Ah oui ? Eh bien, je m’en fiche ! s’écria McCoy en retroussant la tunique de Spock et en posant doucement la main sur son ventre afin de voir ce qui n’allait pas.
Il se rejeta aussitôt en arrière, traversé par une sorte d’impulsion électrique, et il resta un instant haletant, stupéfait par la violence des sentiments qu’il venait de percevoir par contact télépathique. Des semaines et des mois d’émotions accumulées, que Spock avait refusé d’exprimer, et qui, malgré lui, pulsaient sous la peau. Une mixture acide, douloureuse, de sentiments que le praticien n’aurait jamais imaginés possibles chez le Vulcain – certains clairement, très clairement, trop clairement, dirigés contre lui.
– Je vous avais prévenu, murmura Spock en refermant les yeux. Ma moitié humaine n’a jamais été très belle à voir.
[1] Il s’agit d’un médicament utilisé dans le cas de problèmes cardiaques chez les Vulcains (voir l’épisode « Journey to Babel »).
[2] Ce souvenir n’a rien de canon, mais j’imagine que McCoy s’est un jour posé en face de Spock et lui a fait remarquer que puisqu’il était unique en son genre, il allait falloir revoir tous les protocoles médicaux le concernant…
[3] Voir « The paradise syndrome ».
[4] Le flashback en italiques est totalement inventé et ne fait référence à aucun épisode réel de la série. C’est une histoire que j’aurais cependant aimé écrire (j’ai un brouillon quelque part, je crois), parce que ç’aurait été beaucoup de H/C (et que j’aime toujours ça, oui, j’avoue).