Orgueil, préjugés et Vulcains
J'ai fini par changer le titre de cette histoire parce que je viens de relire la BD "Orgueil, préjugés et zombies" (que je recommande)... Sinon, petit avertissement : ce n'est pas un chapitre fun, et ça ne va pas aller en s'améliorant. Le thème du comportement autodestructeur (alcoolisme, TCA, mention du suicide) va être déroulé jusqu'à la fin de cette fic.
La troisième fois, ce fut Bones qui appela Spock. Bien sûr, il avait dit que non, plus jamais, mais étant donné la situation, ce n’était pas comme s’il avait vraiment le choix. Après avoir attendu une heure (ou plus, ou moins, la vague notion qu’il pouvait avoir du temps ayant complètement disparu avec le dernier verre qu’il avait ingurgité avant de partir sur un coup de tête), il s’était résigné à ce que personne ne passe sur cette petite route pourrie de campagne où il avait fini par atterrir (s’écraser était peut-être un mot plus approprié, ou alors pas du tout, parce qu’il n’avait volé à aucun moment). Il devait donc appeler quelqu’un s’il voulait sortir de là. Si Scotty avait été sur Terre, il l’aurait certainement choisi, parce que Scotty ne l’aurait pas jugé, n’aurait fait aucune remarque sur son état d’ébriété, mais Scotty…
Il avait décidé de ne plus penser à ça. Essayer d’oublier ce qui était arrivé à Scotty était même son excuse du jour pour boire autant qu’il l’avait fait. [1]
Sulu, Chekov ? Il n’était pas assez proche d’eux pour les laisser le voir dans cet état, complètement ivre, couvert de boue des pieds à la tête et incapable de marcher (ou même de se lever) sans aide. Uhura ? Elle viendrait immédiatement, bien sûr, mais Bones n’était pas certain de survivre à la réprimande qui ne pourrait manquer de s’abattre sur lui, une fois qu’elle serait venu le tirer de sa fosse à purin. Il l’entendait d’ici : il était complètement inconscient, il ne se rendait pas compte de la peine que ça ferait aux autres si jamais… Bref, il devait lui promettre de ne jamais, jamais, jamais recommencer quelque chose d’aussi stupide. Il se prenait pour Kirk ou quoi ? (Il était certain que cette phrase serait à un moment ou à un autre prononcée, et il n’avait pas le courage de répondre à cette pertinente mais douloureuse question.)
Donc, Uhura était hors de question.
Restait Spock. Evidemment. Personne n’était aussi proche (proche physiquement, déjà, puisqu’aux dernières nouvelles, il habitait toujours San Francisco, et, même si ça lui faisait mal de l’avouer, proche tout court, bien qu’ils ne se fussent pas vus depuis près de six mois, ni parlé de façon adulte depuis presque un an) ni aussi efficace. Et lui ne se lancerait certainement pas dans un discours émotionnel destiné à le culpabiliser suffisamment pour lui passer l’envie de recommencer à faire n’importe quoi.
– Où êtes-vous ? se contenta de demander l’intéressé une fois que McCoy lui eut à peu près exposé la situation, avec force interruptions, retours en arrière et approximations éthyliques.
Si Leonard n’avait pas su que Spock était à demi-Vulcain, il ne l’aurait jamais deviné tant sa voix charriait de frustration, d’agacement, peut-être d’inquiétude aussi. Etre complètement saoul avait cela d’intéressant que tout semblait à la fois plus flou et plus clair : il percevait dans le ton de l’ancien premier officier des nuances qu’il n’aurait jamais soupçonnées s’il avait été sobre. Il ricana.
– Ne me dites pas que vous n’êtes pas capable de tracer mon communiqueur ? ironisa-t-il, tout en réalisant qu’il avait beaucoup de mal à articuler convenablement les mots de plus de deux syllabes (il n’était même pas certain d’avoir prononcé le bon mot ; non, en fait, il était certain que ce n’était absolument pas le bon mot).
– Docteur, votre signal est, pour une raison qui me dépasse, illisible.
Un coup de tonnerre illumina les environs. McCoy essaya de focaliser son attention sur ce qui l’entourait.
– Euh… Il y a… euh… un arbre.
Sa prononciation des consonnes laissait également à désirer, et il avait repris son accent géorgien, mais il ne fallait pas trop lui en demander non plus. Qu’il soit encore capable de parler relevait déjà du miracle.
– Malgré l’importance capitale de ce détail, vous serait-il possible de vous montrer un peu plus précis ?
Le médecin sentit le fou rire monter en lui, irrépressiblement. Les Vulcains sont insensibles à l’humour et ne connaissent pas le sarcasme. Clairement, celui qui avait dit ça ne connaissait pas Spock.
– Docteur ?
– Euh… Un grand arbre, répondit Leonard en essayant vraiment (et vainement) de se concentrer.
Un grand arbre dans lequel il avait foncé, il se demandait bien pourquoi, parce que ledit arbre était plus que visible. Parce que grand. Logique. Lui aussi, il pouvait être logique quand ça l’arrangeait.
Le silence qui lui répondit était chargé d’exaspération. Bones, sentant que ce n’était pas le moment de faire l’imbécile s’il ne voulait pas être endormi par une prise vulcaine sitôt Spock arrivé, se redressa légèrement, dans l’espoir de deviner, dans une illumination divine, l’endroit où il se trouvait, mais la douleur qui émanait de sa jambe, coincée sous la carcasse de la moto, le frappa en traître et il ne put retenir un cri.
– Qu’est-ce qui se passe ?
– Ce n’est rien. Je crois que j’ai la cheville cassée.
Il y eut de nouveau un silence de l’autre côté de l’appareil (McCoy était certain que son interlocuteur était en train d’appeler à la rescousse tous les trucs relaxants inventés par les Vulcains pour ne pas lui hurler dessus), puis Spock reprit de son insupportable ton neutre :
– Essayez de repérer un panneau, un bâtiment, quelque chose de significatif qui me permette d’identifier l’endroit où vous vous trouvez.
– Mmmmm…
Bones jeta de nouveau un coup d’œil circulaire aux alentours, mais l’obscurité (il devait être pas loin de minuit) et la pluie qui tombait dru à présent l’empêchaient de distinguer nettement les environs. Sans le phare de la moto qu’il avait… empruntée, et qui éclairait toujours les abords immédiats, il n’aurait probablement rien vu du tout.
Le taux plus qu’élevé d’alcool qu’il avait dans le sang ne devait pas aiguiser ses sens déjà peu fiables de l’observation et de l’orientation, il le reconnaissait volontiers.
– Il y a un grand arbre, et une espèce d’antenne qui clignote plus loin, conclut-il, estimant qu’il ne pouvait pas faire mieux.
– La fracture est-elle ouverte ?
– Euh… Attendez, je vérifie.
Naïvement, Leonard porta la main à l’endroit qui lui faisait mal. Une douleur insupportable se répandit immédiatement dans toute sa jambe, et il retira précipitamment ses doigts. Incapable de parler, le cœur comprimé, la respiration difficile, il s’entendit gémir de manière parfaitement indigne, mais il n’arrivait pas non plus à rester silencieux.
– Docteur ? … Leonard ? … McCoy, répondez-moi !
La voix de Spock se faisait plus pressante. S’il ne le connaissait pas mieux, le médecin aurait dit qu’il était paniqué. Spock, paniqué. Quelle idée ridicule.
– Oui.
Il aurait voulu élaborer une réponse plus construite, comme « oui, je suis toujours là » ou « oui, la fracture est ouverte », mais il était trop occupé à ne pas vomir pour en dire davantage. Mais Spock comprendrait, n’est-ce-pas ? Spock comprenait toujours.
Bien sûr, juste après la mort de Jim, il n’avait pas compris – mais McCoy n’était pas certain de comprendre lui-même ce qu’il avait fait ce soir-là en envoyant promener le seul ami proche qui lui restait. L’idée de continuer à voir Spock alors que Jim n’était plus là lui avait soudainement semblé insupportable. Au lieu de réfléchir à une solution, d’attendre pour prendre du recul, bref d’agir de façon logique, il avait fait ce qu’il faisait toujours : il s’était débarrassé du problème de manière radicale. Et il avait, comme d’habitude, tout fait foirer.
– Spock, je suis fatigué, murmura-t-il faiblement.
Il n’était pas certain lui-même de ce qu’il voulait dire. Qu’il avait envie de dormir, parce qu’après l’excitation causée par l’alcool, le contrecoup lui tombait dessus avec une violence d’autant plus forte que le sommeil l’avait fui la nuit précédente ? Qu’il était fatigué de devoir vivre encore et encore, jusqu’à la lie et jusqu’à la fin, tous les jours pourris qu’il avait vécus et qu’il aurait encore à vivre depuis que Jim était mort, chacun d’entre eux légèrement pire que le précédent ? Qu’il était fatigué de ses propres conneries, de la façon dont il fuyait les anciens membres de l’équipage, de la façon dont il avait agi avec Spock, qu’il était fatigué d’être lui-même ?
Il ne savait pas, mais Spock comprendrait.
– Je vais dormir un peu, d’accord ? ajouta-t-il avec un bâillement irrépressible. Réveillez-moi quand vous serez là.
Et probablement le Vulcain lui répondit-il quelque chose, mais il ne l’entendit pas.
Lorsqu’il revint à lui, sans savoir clairement s’il s’était endormi ou évanoui, des doigts glacés étaient posés sur sa carotide. Il ouvrit péniblement les yeux pour apercevoir le visage de Spock (vous parlez d’un réconfort !) penché sur lui. Voyant que le médecin était réveillé, ce dernier reporta son attention vers sa jambe gauche, coincée sous le tas de ferraille qu’était devenue la moto qu’il avait volée en sortant de chez lui.
– Prévenez-moi si je vous fais mal.
Leonard hocha vaguement la tête, la bouche pâteuse et le cœur au bord des lèvres, tandis que Spock soulevait avec prudence la carcasse de la moto afin de dégager la cheville cassée. Avant que McCoy ait eu le temps d’avoir mal, le Vulcain l’avait extrait du trou boueux dans lequel il s’était lui-même précipité et le portait (comme un gosse, pensa-t-il dans un sursaut de dignité mal placée) vers un véhicule qu’il ne parvint pas à identifier – tout était flou, très, très flou. Il avait mal à la tête, mal au cœur, mal partout…
Il sentit qu’on l’allongeait sur la banquette d’une voiture ou de quelque chose d’approchant. La chaleur se répandit dans tout son corps en ondes bienfaisantes et il se rendit compte à quel point il avait eu froid dans son fossé. Après tout, c’était le début de l’automne.
– Je vais tout dégueulasser, essaya-t-il de protester.
Il était, de fait, couvert de boue des pieds à la tête, sa cheville gauche pissait le sang et il risquait vraiment de rendre le contenu alcoolisé de son estomac dans peu de temps.
– Aucune importance, répondit Spock, peut-être un peu sèchement, tout en retirant avec des précautions infinies la chaussure du médecin.
Le médecin essaya de réprimer le rire qui montait malgré lui à ses lèvres à l’idée que Spock était en train de le déshabiller. Il n’y parvint pas. Le Vulcain, le voyant ricaner bêtement, s’immobilisa un instant, le regarda de son habituel regard dépourvu d’émotions, puis poussa un léger soupir avant de reprendre son travail de précision – maintenant, il était en train de découper le pantalon pour vérifier que la jambe n’était pas atteinte.
– Vous savez que vous auriez fait un bon médecin ? gloussa McCoy.
– Je vais vous emmener aux urgences, déclara Spock en guise de réponse.
Bones s’arrêta immédiatement de rire. Pas les urgences. Tout sauf ça.
– Non ! s’écria-t-il. Non, Spock, ce n’est pas la peine, vraiment pas. Laissez-moi juste chez moi, je me débrouillerai.
Le haussement de sourcil tellement spockien qui suivit signifiait clairement « vous n’allez certainement pas vous débrouiller dans l’état d’éthylisme avancé où vous êtes ». Puis le Vulcain se pencha vers lui, posa une main (toujours glacée) sur son front, secoua la tête de droite à gauche, étendit avec précaution sa jambe sur le siège arrière et referma la portière avant de monter à l’avant du véhicule.
– Spock ? supplia le médecin, à présent malgré lui au bord des larmes (il fallait vraiment qu’il freine un peu sur l’alcool, mais en même temps, il disait ça depuis près d’un an, et il buvait toujours autant). Je ferai ce que vous voudrez, mais ne m’emmenez pas aux urgences.
– Pourquoi ? demanda le Vulcain en faisant doucement démarrer la voiture. Parce que vous y passez déjà suffisamment de temps comme ça ?
Ce fut au tour de McCoy de froncer les sourcils. Comment Spock pouvait-il savoir une chose pareille ? Le médecin le soupçonna de n’avoir pas posé la main sur son visage uniquement pour s’assurer de son état, mais également afin de sonder son esprit. Quel petit fourbe ! Mais enfin, il avait raison. En six mois à peine, Bones s’était retrouvé cinq fois à l’hôpital. Si lui-même avait été urgentiste, il se serait posé des questions sur ce vieux type qui leur revenait régulièrement complètement saoul, pour des problèmes divers et variés, comme s’il n’avait qu’une seule envie : se foutre en l’air.
– Puis-je m’enquérir des raisons pour lesquelles, dans un état d’ébriété patent, vous êtes sorti de chez vous, avez volé le premier véhicule venu, puis quitté la ville au mépris des règles les plus élémentaires de la conduite, pour venir vous écraser contre un arbre, en pleine campagne, à cinq kilomètres de la plus proche habitation ?
Au son de sa voix, Leonard comprit que Spock était en colère autant qu’un Vulcain pouvait l’être. (Il avait déjà vu Spock en colère, sur Sarpeidon, et il n’était pas spécialement pressé de renouveler l’expérience. [2]) Et, en entendant l’énumération froide et méthodique de ses exploits de la soirée, Bones devait reconnaître que ce qu’il avait fait était particulièrement stupide.
– Vous savez pour Scotty ? demanda-t-il en guise de réponse.
La voiture (était-ce bien une voiture ? Spock avait-il une voiture ? ou bien l’avait-il également volée ? cette simple idée était ridicule, mais l’idée que Spock possède une voiture l’était tout autant, et de toute façon cette question n’était pas très importante) fit une légère embardée. McCoy en déduisit que oui, il était au courant. [3]
– Porté disparu ne veut pas dire mort, finit par répondre le Vulcain après un temps qui parut terriblement long au médecin.
McCoy haussa les épaules. Porté disparu en plein espace voulait dire mort, que Spock le veuille ou non. Mais il n’était pas d’humeur à (ni son cerveau en état de) discuter.
– Est-ce pour cette raison que vous avez fait n’importe quoi, risqué votre vie et celle de trois autres personnes ?
Trois autres personnes ?
Spock répondit à la question informulée :
– Je vous ai littéralement suivi à la trace. Vous avez failli écraser deux jeunes filles et un homme ce soir. Réfléchissez-y la prochaine fois que vous aurez envie de vous suicider. Il y a des façons plus propres et un peu moins meurtrières de le faire. Libre à vous de disposer de votre vie comme vous l’entendez, mais celle des autres ne vous appartient pas. Je croyais que vous aviez prêté serment ? Je ne ferai pas de mal… ? [4]
La dureté de la tirade frappa Leonard à la poitrine et un étau glacé se resserra autour de lui.
– Respirez, McCoy. Vous n’avez tué personne.
Mais respirer était devenu une action singulièrement compliquée depuis que son imagination s’était mise en branle, lui montrant avec force détails les dégâts qu’il aurait pu commettre s’il avait eu un peu moins de chance.
Il ressassait encore des images particulièrement réalistes des victimes qu’il aurait pu blesser lorsque le véhicule s’arrêta.
Devant chez lui.
Il en aurait pleuré de soulagement s’il n’était pas déjà en train de sangloter pitoyablement. (Il n’était pas certain du moment où les larmes avaient commencé à couler, mais à présent, il lui était impossible de les arrêter, quelque effort qu’il fît pour reprendre le contrôle.)
– Merci, Spock, parvint-il cependant à articuler.
Le Vulcain ne répondit pas et l’aida à sortir de la voiture. Sans laisser le choix à Leonard, il passa une main dans son dos, une autre derrière ses genoux, et le souleva comme il eût fait d’un enfant. Dans d’autres circonstances, le médecin se serait certainement récrié, mais, pour l’heure, il se contenta de fermer les yeux et d’appuyer sa tête douloureuse contre l’épaule de Spock.
Il rouvrit les yeux sur son propre canapé. Sa cheville avait été nettoyée et enveloppée dans un pack de glace. La douleur, cependant, n’avait pas disparu, et Bones eut tout juste le temps de se pencher sur le côté pour vomir.
Lorsqu’il se redressa avec une grimace, Spock était à côté de lui et lui tendait un gant humide et un verre d’eau.
– Vous avez bu tout ça aujourd’hui ? demanda-t-il en désignant le bordel qui régnait sur la table basse.
McCoy jeta un coup d’œil aux bouteilles et secoua la tête en signe d’ignorance. Il ne se souvenait franchement plus.
– Je me suis permis de fouiller dans votre armoire à pharmacie, reprit Spock lorsqu’il comprit que la réponse ne viendrait pas. Je vais m’occuper de votre cheville si vous voulez.
– Spock, balbutia Leonard, stupéfait de la proposition, vous n’êtes pas… vous n’êtes pas obligé… Je… je suis désolé, je…
– Docteur, ne soyez pas stupide. Si vous m’avez appelé, c’est parce que vous saviez que j’étais capable non seulement de vous dégager de votre fossé, mais également de réaliser une telle opération. J’étais la seule option possible si vous vouliez éviter les urgences. Pour une fois que vous avez agi avec logique, je devrais m’estimer satisfait.
Bones resta un instant bouche bée. Il voulut protester, expliquer que tel n’avait pas été son raisonnement, que, comme d’habitude, il n’avait pas réfléchi, qu’il avait agi complètement instinctivement, émotionnellement, qu’il n’avait pas fait le moindre calcul, qu’il avait appelé Spock parce que… parce que…
Réfléchissez-y la prochaine fois que vous aurez envie de vous suicider. Il y a des façons plus propres et un peu moins meurtrières de le faire. Libre à vous de disposer de votre vie comme vous l’entendez, mais celle des autres ne vous appartient pas.
– Ça vous est vraiment égal que je me foute en l’air, du moment qu’il n’y a pas de dommage collatéral ?
Il n’avait pas voulu dire ça, il avait voulu remercier Spock, il avait voulu lui dire qu’il l’avait appelé parce qu’il était le seul en qui il avait vraiment confiance, mais les mots étaient sortis tout seuls, parce qu’il devait savoir, c’était important… Parce que si même Spock n’en avait rien à faire, à quoi bon continuer ?
Le Vulcain le dévisagea de son regard indéchiffrable pendant quelques secondes, puis, sans rien répondre, lui enfonça dans le bras un hypospray que le médecin, juste avant de sombrer dans l’inconscience, reconnut comme un de ses propres anesthésiants.
Quand on ne répond pas, ça veut dire oui, n’est-ce-pas ?
[1] Scotty n’est pas mort, mais suite à un accident, il s’est mis dans une sorte de boucle de téléportation et a, en quelque sorte, « disparu des radars ». Il sera retrouvé 75 ans plus tard par Picard, mais, en attendant, j’en ai déduit que tout le monde le croit mort.
[2] Voir « All our yesterdays ».
[3] Je ne suis pas très au fait des moyen de transports « classiques » utilisés dans Star Trek, je suis donc restée sur une moto et une voiture, à vous de les imaginer un peu re-customisées pour coller avec la fin du XXIIIème siècle…
[4] En latin, « Primum non nocere » (tout d’abord, ne pas nuire) : référence au serment d’Hippocrate que McCoy a évidemment prêté lorsqu'il est devenu médecin.