The drugs don't work

Chapitre 4 : Au fond du gouffre

3474 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Chapitre 4 : Au fond du gouffre [1]


Sherlock resta un instant interdit et plissa les yeux pour mieux observer le visage de son frère, qui lui apparaissait comme flou, brouillé, lointain.

Première hypothèse : il avait mal entendu.

C’était stupide. Ses facultés auditives n’avaient pas été mises à mal, pas plus que ses capacités de compréhension. Depuis qu’il s’était réveillé, Mycroft-le-Fouineur à son chevet, il avait parfaitement bien saisi, dans tous les sens du terme, tout ce que ce dernier lui avait dit.

Deuxième hypothèse : son frère cherchait à l’humilier en rabaissant ainsi ses plus chères créations, en essayant de l’effrayer pour l’empêcher de retrouver cette beauté si fragile, si éphémère, qu’il avait tant cherchée – en vain – dans la réalité.

Connaissant Mycroft et les liens compliqués qui l’unissaient à Sherlock, faits de remords, de rancunes et de jalousies, c’était déjà plus probable, mais cela ne cadrait pas avec le ton général de leur discussion du moment.

Troisième hypothèse : Mycroft était vraiment paniqué parce qu’il croyait vraiment à ce qu’il disait.

Ce qui était fort improbable, mais pas totalement impossible. Or, cela faisait longtemps que Sherlock s’était fait une règle de la phrase Lorsqu’on a éliminé l’impossible, ce qui reste doit être la vérité, même si elle est improbable. [2] Même lorsqu’il s’agissait de son propre frère, il se devait de l’appliquer. Après tout, Mycroft avait toujours eu tendance à s’inquiéter inutilement pour lui. Ou à faire semblant de s’inquiéter, ou à se dire qu’il était de son devoir de s’inquiéter, Sherlock n’avait jamais très bien compris ce qui se passait dans le cerveau tordu de son aîné. On en revenait à la culpabilité, mais quelque chose d’autre se cachait probablement derrière, quelque chose qui lui demeurait insaisissable…

– Sherlock, ne t’endors pas !

Le jeune homme sursauta. La main de son frère broyait à présent la sienne de façon presque douloureuse.

– Je ne m’endors pas, protesta-t-il, mais je n’ai plus rien à te dire si tu commences à dénigrer mon atelier.

Il regarda autour de lui. Ce loft était l’endroit où il se sentait le plus en sécurité au monde, l’endroit où il avait connu ses heures les plus heureuses. Bien sûr, il aimait le confort de ses salles de sciences, les pièces plus intimes de son premier étage et même la grande scène au centre de laquelle il se plaisait parfois à briller, mais il préférait largement la solitude de son grenier d’artiste.

Le mot « solitude » rebondit contre les parois de son esprit.

Le rez-de-chaussée était largement peuplé de toutes ses connaissances. Il était possible, outre Molly, de croiser au premier étage quelques professeurs et spécialistes scientifiques dont les cours ou les conférences avaient marqué Sherlock durant ses études. Mycroft et Mrs Hudson se partageaient le deuxième étage – mais là-haut, sous les toits, Sherlock était seul. Si un accident survenait, qui l’entendrait ? Qui viendrait à son secours ? S’il restait prisonnier de l’une de ces pièces merveilleuses, comme cela avait failli lui arriver plus d’une fois, que se passerait-il ?

Il ne s’était jamais posé la question auparavant. C’était son frère qui lui mettait en tête ces idées noires, ces idées de mort et de destruction…

– Je n’ai jamais voulu dénigrer quoi que ce soit, murmura la voix de Mycroft tout près de lui, tellement près que Sherlock se recula légèrement. J’aimerais juste te faire comprendre…

– Comprendre quoi ? demanda-t-il, méfiant. L’art est la seule et unique chose qui n’a pas à se comprendre.

– Tu aimes venir ici parce que tu peux tout contrôler à ta guise, n’est-ce-pas ? Ce palais, les pièces, les objets, les gens, même moi, tu peux tout contrôler ici. Je me trompe ?

Le jeune homme haussa les épaules et leva les yeux au ciel.

– Non, tu as raison, mais je ne vois pas le rapport.

– Je me demandais juste ce que tu contrôlais dans cette pièce et dans les deux-cent-soixante-trois autres, celles que tu ouvres ou cherches à ouvrir à chaque… à chaque voyage.

Sherlock sentait bien que son frère aurait aimé remplacer le terme « voyage » par un autre mot beaucoup moins positif.

– Tu poses des questions stupides. Je te l’ai dit, l’art ne se comprend pas, il ne se contrôle pas. Il vient de toi et s’impose à toi. Tu n’en as aucune idée parce que la création ne t’intéresse pas, mais tu n’as pas vraiment de prise dessus et c’est très bien comme ça.

Mycroft hocha la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse. Sherlock ne voyait pas vraiment où il voulait en venir avec ses insinuations, et cet interrogatoire en règle commençait à le fatiguer.

– Ce que je veux dire, c’est que tu ne contrôles rien, tu ne peux pas ouvrir les portes tout seul. Ce n’est pas toi qui as créé ces pièces.

– Bien sûr que si, répondit Sherlock avec un agacement croissant. Qui d’autre irait reconstruire dans mon propre palais mental l’atelier d’artiste de Gustave Moreau ? Ne sois pas stupide, ça ne peut être que moi.

Son frère se mordit les lèvres, comme s’il hésitait à aller plus loin.

– Le loft, d’accord, mais les autres pièces en enfilade ? Cette deux-cent-soixante-quatrième pièce dont tu m’as parlé ? Si c’est toi qui l’as créée, tu devrais savoir à l’avance ce qu’il y a derrière.

Sherlock se raidit. Mycroft était en train de l’entraîner sur un terrain interdit, cette faille logique au-dessus de laquelle il était déjà passé deux-cent-soixante-trois fois sans s’y attarder. Il n’aurait pas dû laisser son frère s’engouffrer dans la brèche. Il aurait dû tenir secret son dernier étage, ne rien lui montrer, ne rien lui dire…

– Si tu ne sais pas ce qu’il y a dans ces pièces, poursuivit impitoyablement son aîné, c’est nécessairement parce que quelqu’un d’autre crée ces images dans ton esprit. En d’autres termes, tu n’as aucun contrôle sur cet endroit. Ce n’est que lorsque tu te drogues que tu y as accès. Et donc, c’est la cocaïne qui contrôle cette partie de ton esprit.

Non, non, NON. Tais-toi, voulait dire Sherlock. Tais-toi, je ne veux pas t’entendre. Mais les mots restaient bloqués quelque part entre ses poumons, ses cordes vocales, ses lèvres, parce qu’après tout, peut-être désirait-il l’entendre en fin de compte, cette vérité qu’il croyait vouloir refuser. Peut-être le salut viendrait-il de là.

Pourquoi le salut ? Pourquoi devrait-il être sauvé ?

Tout était confus, et Sherlock détestait la confusion.

– C’est assez courant, tu sais, continuait Mycroft, qui semblait avoir pris le silence de son cadet pour un assentiment. Beaucoup de gens prennent de la drogue pour les visions magnifiques qu’elle procure et la sensation de toute-puissance ou de créativité absolue qui en découle. En réalité, c’est elle qui est aux commandes. Ce n’est pas toi qui crées ces couleurs, ni ces sons, ni rien de tout cela. Tu n’as aucun pouvoir, au contraire, et c’est précisément le but de la drogue : te rendre complètement dépendant. « Les paradis artificiels », tu as déjà dû entendre l’expression ? Eh bien, l’important dans ces trois mots, c’est « artificiel » bien plus que « paradis ».

Sherlock ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel devant le retour de Mycroft-le-Pédant. Ce ton pontifiant, moralisateur, méprisant…

– Ton esprit a parfaitement compris tout cela et l’a représenté ici, métaphoriquement, par l’intermédiaire de ces pièces que tu ne peux ouvrir qu’avec l’aide de la cocaïne. Plus tu en prends, plus tu découvres de merveilles, et je comprends très bien que ça puisse être tentant. Mais plus tu en prends, plus tu en veux… et un jour, Sherlock, tu l’ouvriras, cette dernière porte que tu vises – et derrière, il n’y aura ni sons, ni couleurs, ni rien du tout. Et tu n’auras même pas le temps de t’en rendre compte. Beaucoup d’autres avant toi s’y sont laissé prendre. Tu as juste transposé tout cela dans ton palais mental, mais c’est la seule différence.

– Si tu voulais essayer de me convaincre de je ne sais quoi, il aurait peut-être mieux valu éviter de me dire qu’au fond, je suis simplement comme tout le monde, riposta Sherlock sans pouvoir dissimuler son irritation.

Irritation bien commode, puisqu’elle lui permettait de ne pas s’attarder sur les autres idées, plus troublantes quoiqu’encore nébuleuses, que lui exposait son frère.

C’est parce qu’au fond de toi, tu sais qu’il a raison. Tu sais ce qu’il y a derrière la dernière porte. Tu l’as toujours su.

La voix murmurait autour de lui, comme une brise légère, un vent d’été, une caresse tiède, une voix qu’il ne voulait pas écouter, parce que s’il n’avait plus accès à ces pièces cachées comme des œufs de Pâques dans son propre esprit, il n’était pas certain que la vie valait la peine d’être vécue.

Il ne voyait plus, il n’entendait plus, il ne sentait plus. Il n’était même plus certain d’être dans son palais mental. Peut-être était-il devenu fou. Peut-être était-il mort. Peut-être Mycroft avait-il raison.

– Sherlock, respire. Concentre-toi sur ma voix. Je suis là.

La voix venait de loin, de très loin, de tellement loin qu’il fallut au jeune homme de longues et douloureuses secondes avant de parvenir à l’identifier.

Mycroft – encore et toujours Mycroft, qui revenait à la charge, qui le ramenait sur terre, qui le forçait à revenir, qui allait le chercher, où qu’il soit. Mycroft qui avait la ténacité d’un bouledogue couplée à l’entêtement d’un mulet, Mycroft qui ne le laissait pas un instant en paix, qui venait le tirer de la plus haute des pièces de son palais, qui venait faire vaciller ses certitudes et trembler ses fondations.

– Sherlock, il faut que tu respires.

Mycroft qui revenait le chercher, encore et toujours, comme s’il n’était pas capable de retrouver le chemin par lui-même.

– Je n’ai pas besoin de toi. Je peux me débrouiller tout seul.

Sherlock ouvrit les yeux. Il était toujours dans son palais mental, mais la nuit était tombée, comme si souvent lorsqu’il se sentait mal. L’obscurité avait envahi le loft. Les tableaux dormaient. Plus de couleurs, plus de son – juste des formes vagues, et, en face de lui, son frère, qui le fixait avec une intensité inquiète.

– Je sais que tu n’as pas besoin de moi, murmura Mycroft. Tu te débrouilles tout seul, je le sais. Je voulais juste t’aider, c’est tout. Je voudrais juste, une fois, une seule fois, faire ce qu’il faut avec toi, ne pas me tromper. Je voudrais juste que tu ne me détestes pas. Je sais que tu n’as pas besoin de moi, je le sais, mais ne me laisse pas. S’il-te-plaît, ne me laisse pas.

Sherlock entendait les mots sans véritablement les comprendre. La voix de Mycroft était hachée, précipitée, elle ne coulait pas, comme à son habitude, froide comme l’eau d’une rivière de montagne, elle s’était faite saccadée, presque erratique. Et le jeune homme avait envie de lui faire remarquer à quel point son élocution laissait à désirer, de lui demander quels bienfaits il avait retirés de ses cours d’éloquence à la London School of Economics, et ce qu’en penseraient ses professeurs s’ils le voyaient ainsi, balbutiant et trébuchant sur les mots. Il aurait voulu le railler, le rabaisser, pour le punir de ce qu’il avait dit tout à l’heure à propos de son loft, mais il ne pouvait pas, parce que si sa voix était aussi peu stable, ses phrases aussi mal construites, c’était à cause des larmes qu’il ne pouvait pas verser et qui, au lieu de couler sur ses joues, avaient infusé chacun de ses mots.

Jamais, même lorsqu’ils étaient petits, Sherlock n’avait vu son frère pleurer. Ce dernier s’adressait toujours à lui avec le ton légèrement dédaigneux de celui qui doit malheureusement traiter avec un inférieur. Les seuls sentiments qu’il lui connaissait étaient l’exaspération, le dédain et la pitié – car Mycroft avait pitié de lui, de ce petit frère un peu débile qui n’avait rien réussi à faire de sa vie, alors que son aîné avait toujours brillamment réussi. Parce qu’il avait su s’adapter. Un mot vide de sens pour Sherlock, qui n’avait réussi qu’à s’attirer la colère et le dégoût des autres.

C’était injuste. Mycroft aussi était différent. Comment avait-il réussi à jouer le jeu des émotions et des sentiments humains ? Sherlock en était tout simplement incapable. Il avait échoué, et il échouerait toujours. Il serait éternellement seul dans son palais mental.

C’était injuste, mais la vie était injuste, il le savait depuis toujours.

Les pensées se bousculaient dans son esprit, se heurtaient les unes aux autres sans aucun ordre, sans aucune logique. La seule solution aurait été de descendre, de faire le vide, de tout emprisonner, mais comment pouvait-il descendre avec son frère à côté de lui, son frère qui ne manquerait pas de le suivre ? Il ne pouvait pas montrer les caves et les fondations de son palais à Mycroft.

Sherlock scruta avec attention le visage de son frère, les paupières légèrement gonflées, les yeux rougis. Stupéfait, il se rendit compte que Mycroft avait laissé couler une larme le long de sa joue, et qu’il ne faisait rien pour l’essuyer ou la lui dissimuler. Il se contentait de lui tenir la main, la mâchoire crispée, le regard fixe.

– Pourquoi tu pleures ? demanda-t-il sur un ton inutilement agressif.

Un rire sans joue accueillit sa question.

– Malgré ta suprême intelligence, tu n’arrives pas à le deviner ?

Ah, le retour du sarcasme. Sherlock retint un soupir de soulagement. Il préférait nettement le sarcasme aux larmes. Au moins, il pouvait gérer l’ironie, y répondre, rétorquer sur le même ton. Il était bien plus à l’aise avec un Mycroft railleur qu’avec un Mycroft émotif.

– Que veux-tu, je ne suis pas aussi doué que toi, paraît-il. Pour « deviner », pour pleurer, comme pour le reste.

Il s’attendait presque à ce que son frère lui lâche la main et le laisse seul, mais la joute oratoire à laquelle Sherlock s’attendait ne vint pas. Mycroft le dévisagea longuement, sans rien dire, puis il murmura :

– Comment faut-il te le dire pour que tu comprennes ? Je sais que derrière cette porte, il y a la mort. Je sais que tu le sais aussi, je sais que tu es trop intelligent pour ne pas le savoir. En revanche, je ne sais pas exactement ce que tu cherches. Est-ce que tu as conscience de tout ça, est-ce que c’est la mort que tu recherches en fin de compte ? Parce que c’est tout ce que tu trouveras. Peut-être pas la prochaine fois, peut-être pas la suivante, mais un jour. Tu es passé tout près cette fois-ci. Trop près, bien trop près. Tu es resté inconscient pendant deux heures. Ton cœur a cessé de battre. Ton cerveau aurait pu ne plus être irrigué, tu aurais pu perdre l’usage de tes jambes, de ton corps tout entier, tu aurais pu perdre tes facultés cérébrales, devenir un légume, être incapable de voir, ou de parler, ou de sentir, ou de réfléchir. Et je ne pourrais pas le supporter. Je ne veux pas te perdre, je ne veux pas perdre une seule partie de toi.

Mycroft s’interrompit brusquement, comme s’il n’avait pas vraiment eu conscience de parler. Sherlock le dévisageait, stupéfait. Comment son frère pouvait-il dire des choses pareilles ? Comment pouvait-il exprimer tant d’émotions ? Les ressentait-il vraiment ? S’attendait-il à ce qu’il lui rende la pareille ?

Comme s’il pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert, Mycroft eut un petit sourire triste et désabusé.

– Je ne te demande pas de me dire la même chose. En fait, je ne te demande rien du tout, ni de m’apprécier, ni de rechercher ma compagnie, ni de cesser de me mépriser ou de me détester. Je voudrais juste que tu vives. Et que tu sois heureux, si tu en es capable. [3]

– Je ne te déteste pas, commença le jeune homme, mais il s’arrêta net.

Il ne pouvait pas exprimer ce qu’il ressentait. Il en était parfaitement incapable, et pourtant il ressentait bel et bien des sentiments qui n’avaient rien à voir avec le mépris, l’envie ou la colère (les trois principales émotions que faisait généralement éclore en lui la proximité avec son frère).

Il devait descendre. Tout de suite.

Et il devait descendre avec Mycroft, pour lui montrer, une fois, rien qu’une fois. Après, ils pourraient reprendre leur relation compliquée, faite de silences, de dérision, de compétition, de méfiance, de ressentiment – faite de tout ce passé dont ils ne parviendraient jamais à se défaire complètement.

– Viens avez moi, intima-t-il en tirant sa main pour lui faire redescendre les escaliers.

– Où ça ?

– En bas.


[1] Encore et toujours Baudelaire : un extrait de la dernière partie d’un long poème intitule « Le voyage », dont je vous mets ici les deux dernières strophes, qui, je trouve, correspondent parfaitement au personnage et à ce que je traite dans cette fic :

 

Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !

Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !

Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre,

Nos cœurs que tu connais sont remplis de rayons !

 

Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte !

Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,

Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?

Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau !

 

[2] Il s’agit de l’une des citations les plus connues de Conan Doyle, que l’on retrouve à deux ou trois reprises dans ses romans, notamment dans Le signe des Quatre. Sherlock la prononce dans la série (je crois que c’est dans « Les chiens de Baskerville »).

 

[3] J’ai bien conscience d’être à la limite de l’OOC pour Mycroft dans ce chapitre. J’espère que la situation le justifie à peu près, sans oublier que les deux personnages sont plus jeunes de quelques années par rapport à la saison 1. Je n’imagine pas trop Mycroft pleurer, ni dire toutes ces choses affreusement sentimentales, mais je voulais justement lui laisser la possibilité de les exprimer, ne serait-ce qu’une fois dans sa vie – et que Sherlock puisse l’entendre, car je crois qu’il n’est pas capable d’imaginer par lui-même que son frère s’inquiète véritablement pour lui et l’aime (bizarrement, comme aiment les Holmes, mais c’est malgré tout de l’amour, du moins je le crois – j’en veux pour preuve la manière dont, dans la saison 4, Mycroft cherche immédiatement à se sacrifier à Sherringford pour que John et Sherlock survivent ensemble). 


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