Les contes de l'Oie Saoule
Chapitre 45 : L'essentiel est invisible pour les yeux
3447 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 26/07/2020 23:48
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Cette nouvelle participe au défi « Songe d’une nuit d’été » proposé par Fanfictions.fr en Juin-Juillet 2020.
A tâtons, dans la pénombre nocturne, on tâchera aussi d’éradiquer le verbe plat, fourre-tout, et pourquoi pas le terme fade ou passe-partout, sans oublier de débusquer le poncif onirique ou la vieille lune éculée. Mais à trop poursuivre de lièvres...
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Sur une grande natte d’osier, un guerrier aux traits émaciés déposa un cuisseau de chevreuil, nimbé de fumerolles prometteuses et suintant de sucs caramélisés. Baranor, le chef du groupe, hocha simplement la tête : entre combattants, la reconnaissance comme le respect s’exprimait avec sobriété. Leurs errances incessantes en terre sauvage, souvent solitaires, avaient rendu ces rôdeurs taciturnes. Les pommes de pins crépitaient dans l’âtre, qui jetait des lueurs farouches sur les visages des Dúnedain rassemblés dans l’abri de fortune. Au-dessus de la voûte à demi effondrée du vieux château-fort, scintillaient de froides étoiles, éclipsées par des nuées venues du nord.
Le guerrier tira son poignard et découpa sobrement la viande, puis replaça la pièce de gibier sur les braises. Quelques pastenades glanées ça et là au fil des patrouilles agrémentaient une poêlée de champignons, qui grésillait dans la graisse tombée de la viande. La petite compagnie de rôdeurs se permettait rarement un tel festin, un temps de repos dans le confort de sa retraite, ces ruines à la lisière des Hauts du Nord. Mais la nuit fraîche et humide avait décidé Baranor à ce luxe tout relatif – l’épreuve à venir n’en serait que plus marquante.
Ses camarades chahutaient le cadet, un étourdi qui rêvait des royaumes de jadis, des lumières de Fornost aux temps de sa splendeur. Le gamin se cherchait encore. Il questionnait la profession de foi séculaire des rôdeurs, comme s’il eût été d’autres voies… Baranor lui avait prévu une petite épreuve, raillaient les plaisantins, histoire de lui remettre les idées en place ! Rien d’insurmontable, juste un haut lieu sacré, à défendre seul face à l’ennemi !
Les anciens, de leur côté, gardaient le silence, observant ces jeunes gens bravaches de l’air grave et pudique de qui a subi l’épreuve en son temps et sait de quoi il retourne.
Baranor fit taire les blagueurs et les envoya relever les sentinelles : pour son ultime veillée, le jeune Ernilion devait méditer en paix.
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Les murs effondrés d'Annuminas, l'antique capitale dans le Nord, se dressaient devant eux sous le ciel pâlissant. Furtifs et attentifs, les Dúnedain se glissèrent par les anciens jardins retournés à la forêt.
Une plate-forme circulaire, ruine du vénérable observatoire, surplombait le lac Nenuial. Ici, sans doute, les gardiens du palantir, assiégés par le Roi-Sorcier, avaient-il sondé la pierre et interrogé l'avenir, en quête d'un espoir que déniait leur présent. Ici avait parlé l’oracle, prescrivant les prémices de la vie réglée des rôdeurs, rythmée par le guet et les escarmouches en pays sauvage. Dans le crépuscule silencieux, les Dúnedain se hissèrent jusqu'au lieu consacré et se tournèrent vers le couchant, inspirant à pleins poumons la brise traversant le lac. Le soleil pourpre sombra derrière les collines, enflammant les eaux du souvenir de Númenor, incendiée et engloutie.
Les ombres rampaient à l'assaut des berges. La nuit s’écoulait en nappes indélébiles dans les ruelles disloquées, envahies par les buissons et désertées par les vivants. Des lambeaux de brumes montaient des eaux noires, se lovant autour des moignons de tours et du dernier beffroi, comme des souvenirs de fanions s’attardant au sommet de hampes fantômes.
Les compagnons inspectèrent les alentours, s’assurant qu’aucune créature n’était tapie autour des ruines sacrées. Dans la grisaille du soir, les regards tendus se croisaient en silence – rien à signaler…
Ernilion passerait là sa nuit d’épreuve. Ses compagnons, anciens et jeunes, le visage grave, s’apprêtaient à le laisser seul, à cent lieues de toute terre habitée… Plus personne à présent ne se risquait à lancer quelque rodomontade.
– Rappelle-toi ! chuchota Baranor, comme s’il cherchait à complaire aux esprits du lieu. Sois à l’écoute de la Pierre... mais reste attentif aux environs... l’endroit peut s’avérer périlleux…
Le capitaine, ce rude rôdeur endurci par des années de labeur sur les landes gastes, se montrait d’ordinaire lapidaire et pragmatique. Ces avertissements, inquiétants par leur ambiguïté, ne lui ressemblaient guère…
– Ne t’endors pas ! conclut-il avec un regard appuyé, presque dur.
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Ernilion s’assit sur la table de pierre qui se dressait au centre de l’esplanade. Une belle dalle bien lisse, avec un creux en son milieu. On disait qu’elle venait de Númenor. On l’appelait la Pierre de l’Aveugle, car un célèbre voyant, et pourtant aveugle, avait tiré du Palantir ses plus célèbres oracles sur cette stèle. On prétendait même que le sage avait payé de ses propres prunelles la fulgurance de ses fameux augures… Le Palantir avait disparu depuis longtemps, mais la dalle perdurait. On lui prêtait d’étranges pouvoirs, chaque génération de rôdeurs ajoutant aux rumeurs le souvenir nébuleux de son épreuve initiatique.
La mante de Varda1 enchantait le firmament de ses mille sourires scintillants. La voûte éternelle tournoyait lentement au-dessus de la dalle, dispensant sa lueur féconde et protectrice. La reine des nuées éclairait son enfant esseulé, en proie aux périls des Terres du Milieu. Autour de l’esplanade balayée par la bise, les arbres qui peuplaient les antiques galeries et avaient envahi les patios brisés, bruissaient doucement sous la lune.
Sur son île de pierre veillait le Dúnadan. Son esprit sondait le chuchotis des ombres, épiait la sourde menace du néant, divaguait hors du temps des mortels. Au hasard des nuages, les étoiles se reflétaient sur la dalle de marbre sombre, se combinant aux cristaux clairs semés à sa surface, pour recomposer les figures astrales d’un ciel oublié. Vigie solitaire dans la nuit du nord, le rôdeur témoignait de ses peurs et de son courage, au nom de tous ses frères humains. Le jeune Ernilion se sentait pris du vertige des âges, enrôlé dans un sacerdoce guerrier et séculaire, qu’il n’avait pas vraiment choisi.
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– S’il te plaît…
Ernilion ouvrit un œil. Péniblement.
– Hein ?
– S’il te plaît…
Ernilion se redressa sur sa dalle et porta la main au côté, vers la garde de son épée. Quel crétin ! Il avait bel et bien fini par s’endormir ! Rapidement, le dúnadan fit un tour d’horizon : rien !
… sauf cette petite moue levée vers lui, pâlotte et insistante.
Le rôdeur se frotta le visage, attendit un instant que la lune se libérât d’une traînée de brume, écarquilla les yeux. Le gamin se tenait toujours là, frêle et frissonnant dans la bise nocturne, un drôle de petit bonhomme encombré d’une toge immense et de soucis d’enfant.
– S’il te plaît…
Ernilion ne l’avait pas vu ni entendu approcher. Quand on se sent pris en faute, on n’ose pas se rebeller. Il garda pour lui l’énervement de s’être laissé surprendre et les questions que levait l’inexplicable présence du gamin :
– Qu’est-ce que tu veux, petit ?
Le visage de l’enfant s’éclaira, et sa petite poitrine sembla se gonfler d’espoir :
– S’il te plaît, Messire, tu m’apprends à être sage ?
Après un long moment d’hébétement, Ernilion, nouvellement promu Messire, adressa un sourire mélancolique à l’enfant :
– Si j’en avais, de la sagesse, je t’en donnerais volontiers ! La sagesse c’est comme l’amour : tu n’en perds rien à partager !
Le petit visage ouvrit des yeux candides et plissa un front déjà sérieux. Les grandes personnes, d’habitude, il n’y a qu’une chose qui les intéresse : être bien sage et raisonnable, ils ne connaissent que ça. Mais celui-là avait oublié ! Et pourtant sans crier gare, sans même s’en rendre compte, il venait d’en donner un petit bout, de sagesse ! Il était pas fini comme grande personne, celui-là !
Insatisfait de cette réponse irréfléchie, mais encouragé par la bonne volonté brouillonne du rôdeur, le gamin reposa sa question :
– S’il te plaît, tu me donnes encore un peu de sagesse ?
Le rôdeur fronça les sourcils, impatient déjà. En voilà des manières ! Ce n’était point l’usage de quémander et d’insister auprès des adultes.
– Mais je ne suis pas un homme sage, je suis un guerrier des ombres, moi, et encore... Et qu’en ferais-tu, de la sagesse, au milieu de ce désert ?
Le petit ouvrit encore plus grand ses grands yeux étonnés. Elle semblait pourtant sincère et voilà que la grande personne avait recommencé ! Sans avoir l’air d’y toucher, elle en redonnait un petit bout, de sagesse ! Oh, ce n’était pas une sagesse bien franche ni bien solide ! Donner sa sagesse sans le savoir, sans en garder un peu pour soi, sans se l’appliquer à soi-même, ce n’était pas bien habile !
Mais c’était la seule grande personne qu’il avait sous la main. Et sous ses airs irrités et bourrus, elle essayait de bien faire, malgré ses hésitations.
Peut-être que la sagesse, ça se donnait comme ça, par petits morceaux, au hasard de l’humeur, comme un jeu de patience qu’il fallait remonter soi-même…
– Et puis d’abord, pourquoi veux-tu être sage, à ton âge ?
La lippe enfantine, un peu tremblante, se plissa d’un air gêné. Avec ses questions tranchantes, cette grande personne semblait un peu perdue.
Et en effet, à la réaction de l’enfant, le rôdeur troublé s’abîmait dans des méditations trop métaphysiques pour lui : si la question était sage, sans doute ne l’était-il pas de la poser à l’enfant. Il semblait périlleux de faire usage de sagesse, tout autant que d’en manquer...
Après un long silence de réflexion, le gamin revint de sa rêverie inquiète et jeta à la grande personne un regard par en-dessous :
– Tu n’es pas sage ? Alors peut-être que tu peux m’apprendre ce que tu sais, me donner ce que tu as ?
Ernilion sentit que le petit bonhomme, derrière sa logique obstinée et ses questions extravagantes en plein pays sauvage, cachait un chagrin profond. Il ne chercha pas à rassurer le petit par les faux espoirs convenus que servent les grandes personnes, mais répondit du mieux qu’il put, avec sincérité :
– Tu sais quoi ? Ça me paraît le début de la sagesse !
Le petit acquiesça, la frimousse ravie.
Et c’est ainsi que le rôdeur fit la connaissance du gamin.
Lentement, l’improbable duo s’apprivoisa sous le sourire complice de la lune.
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Qui s’occupait du petit, ce qu’il faisait ici en pays sauvage, tout cela n’était pas bien clair. Mais il faut dire que venir passer sa nuit sur une pierre froide au milieu d’un cercle d’épouvante, n’était pas particulièrement raisonnable non plus de la part du rôdeur ! Quand cette similitude eut frappé l’esprit d’ Ernilion, il cessa de tarabuster l’enfant avec ses questions d’adulte, auquel le petit ne se donnait d’ailleurs même pas la peine de répondre : si l’on se mettait à tout expliquer aux grandes personnes, on n’en sortait plus !
Du coin de l’œil et de l’oreille, Ernilion surveillait les environs, racontant à son pupille son existence de coureur des bois. De son côté, le gamin suivait le chemin sinueux mais insistant de sa logique d’enfant, laissant de temps en temps, au fil de ses questions, un indice déroutant en pâture à la sagacité de son compère. Côte à côte, assis au bord de la vieille stèle, les jambes pendant dans le vide, gamin et jeune homme babillaient, enroulés dans le manteau du rôdeur.
– Mon Papa, il est chevalier, lui aussi chasse les ennemis comme toi ! Tu es chevalier ?
– Non, je ne suis pas chevalier. Enfin… pas vraiment.
– As-tu vaincu des ennemis, es-tu un héros ?
– Tu crois donc qu’être un héros, c’est tuer des ennemis ?
Le petit se tut, longtemps.
Très longtemps.
L’espace d’un instant, les regards du jeune homme et du petit se croisèrent. Ils y lurent la même solitude, la même fêlure, précoce et lancinante, le même vide dévorant laissé par la guerre. Et cependant quelques lambeaux d’espoir, que tissait inlassablement une vieille dame, ratatinée sur son ouvrage, à l’aide de son aiguille étincelante – l’amour !
Le petit rompit le terrible silence :
– En partant, mon Papa m’a dit : sois sage avec Maman, quand je reviendrai, je veux être fier de toi ! Mais Papa n’est pas encore revenu. Et Maman est trop fatiguée d’avoir pleuré, elle dort tout le temps… Je crois que je n’ai pas été assez sage…
La petite bouche du gamin, larme de corail brillant sous la lune, avait fini dans un murmure, se tordant comme celle d’un écolier en faute. Le rôdeur avait senti son cœur s’arrêter un instant, devant l’évidence tellement cruelle qu’il n’avait su la voir.
Le petit se rendit compte du trouble de son aîné, et ce fut lui qui vint à son secours :
– Toi non plus, tu n’es pas très sage, comme grande personne ! Mais tu es un guerrier, je le sais car tu parles comme mon Papa. Les vrais héros ne disent pas qu’ils sont des héros. Alors moi non plus, je ne le dirai pas. Mais je veux devenir un héros. S’il te plaît, tu peux m’apprendre à devenir un héros ?
– ... et si tu deviens un héros, ton papa sera fier de toi et il reviendra, c’est bien cela ?
Le gamin hocha la tête : pour une grande personne, la comprenette de gaillard-là n'était pas trop grippée…
Face à l’engeance orque et gobeline, Ernilion était prêt à tout, mais comme il se sentait désarmé pour secourir un gamin…
– Écoute moi, mon garçon…
Ernilion rassembla son courage et soupira avant de se lancer :
– Là où il est, ton papa est déjà fier de toi, j’en suis sûr. Tu es un petit héros pour lui. Sinon il ne t’aurait pas laissé avec ta maman. Tu l’ignores encore mais c’est la seule sagesse qui te manque – une sagesse dure, qui va te faire du mal, et je suis désolé d’être celui qui doive te l’imposer. Ton papa ne reviendra pas, car les ennemis l’ont tué. Et ta maman est morte de chagrin… C’est moi qui suis revenu à leur place pour te chercher.
Ernilion n’était pas fier de lui. Soulagé d’avoir fait son devoir, sans doute. D’avoir su trouver des mots. Mais quels mots, aussi tranchants que son glaive…
– … Tout va bien aller, je vais t’emmener avec moi, tenta-t-il maladroitement.
Le petit sanglotait, le visage enfoui dans les plis de sa toge. Le jeune homme prit le gamin dans ses bras, l’enveloppa de toute la douceur qu’il put trouver en son cœur, et de la chaleur que pouvait dispenser son manteau de rôdeur. Le gamin ne pesait pas plus qu’un nouveau-né, hoquetant dans les bras de cet athlète malhabile. Au pays des larmes que le guerrier avait déserté sans retour, l’ondée douce-amère baignait, caressait, berçait l’âme blessée du petit. Blessée par le seul ami qu’il ait eu depuis si longtemps…
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L’oreille exercée du rôdeur l’avertit du danger – une troupe d’orques fourrageait dans les ruines au nord, saccageant ce qui subsistait encore de la glorieuse capitale pour porter ombrage à leur grossièreté et leur impuissance. Le guerrier se raidit, prêt à fondre sur les brutes impies et les exterminer une à une.
Mais il avait charge d’âme. Ernilion découvrit qu’il fallait plus de courage pour fuir et préserver le secret, que pour faire face dans la gloire et la lumière. En silence, il cala le petit dans les plis de son manteau, à l’abri de sa targe, au creux de son bras gauche. Du droit il brandit son épée et se coula dans les ombres vers le sud.
Pour échapper aux orques qui n’avaient pas manqué de le repérer, il fallut au jeune homme toute l’habileté acquise dans les landes désertes, à traquer et esquiver les ennemis du genre humain. Aux abois, il piégea son poursuivant, petit orque malingre, un renifleur aux narines proéminentes : il enfonça son glaive dans la gorge du traqueur. Distançant ses poursuivants, il profita du moindre ruisseau, de toutes les pistes ou bandes de terrain sec pour brouiller sa trace. Durant des heures de lutte que marquait pour lui l’avancée de la lune, Ernilion fuit sans relâche. Enfin, épuisé, il reconnut un signe – un repère secret des siens. La consigne était claire, il rassembla ses forces et força l’étape, au creux d’un vallon exposé.
Moins d’un mille plus loin, au sortir du val, il fut rejoint par ses poursuivants, alors que pointaient les premières lueurs de l’aube.
Mais les rôdeurs tenaient le col en embuscade. L’escouade d’orques fut encerclée et éliminée, sans clameurs ni état d’âme. Et sans perte aucune dans les rangs des Dúnedain.
Ernilion harassé fut fêté comme un héros. L’aurore lui redonna des couleurs en le tirant du cauchemar qui l’avait poursuivi des lieues durant.
Son manteau replié comme sur un trésor ne serrait plus que le souvenir du gamin, ses questions insistantes et son front soucieux, ses sourires et ses larmes. Mais Ernilion ne s’en étonna point, ni ne s’en plaignit. La Pierre de l’Aveugle lui avait laissé au cœur cette petite griffure, cette greffe infime, ce tout petit rappel de lui-même : le souvenir d’un gamin qui conservait espoir et dignité quand tout l’avait abandonné.
Il avait envie d’aller revoir sa grand-mère, allez savoir pourquoi. Puis il ferait peut-être un voyage en Gondor, il était grand temps pour lui d’explorer au-delà des refuges secrets et des chaumines de Bree… Mais Ernilion2 reviendrait vers les siens pour, qui sait, leur ramener un peu de ce parfum de noblesse qu’il brûlait de respirer là-bas.
Baranor vint réconforter sa recrue et sonda longuement son regard : Oui, la stèle d’Annuminas lui avait conféré quelque chose sous la lune du solstice d’été. Quoi donc ? Baranor ne pouvait encore le percevoir, mais son cœur savait que le jeune rôdeur avait trouvé sa voie. On ne voit bien qu’avec le cœur. L’essentiel est invisible pour les yeux.3
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NOTES
1 Varda est la reine des Valier, la Dame des Étoiles, la préférée des Elfes qui la révèrent. Épouse de Manwë, le roi des Valar, elle est aussi connue sous les noms de Elentari, Elbereth, Fanuilos, Gilthoniel et Tintallë. Reine des dieux dans le Panthéon de Tolkien.
2 De l’elfique sindarin Ernil, prince, et du suffixe -ion, fils de. Littéralement : le petit prince… je suis sûr que vous aviez la puce à l’oreille...
3 Antoine de Saint-Exupéry dans Le Petit Prince