Le Dernier Cercle
Chapitre 2 : La création du Dernier Cercle
7140 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 3 mois
Les rues de Pentagram City étaient en ruines. La bataille avait laissé des traces profondes, avec des débris éparpillés et des bâtiments partiellement détruits, témoignant du combat titanesque qui s’était joué ici. Dans l'obscurité, un nuage de poussière s’élevait alors qu’un corps chutait lourdement au sol. Claris, écorchée et épuisée, luttait pour se redresser. Son souffle était court, sa vision floue, mais la douleur la gardait consciente. Ses genoux tremblaient alors qu’elle tentait de se redresser.
Une silhouette s’approcha, calme, triomphante, émanant une aura de victoire sourde.
Alastor:
«Tu as perdu, Claris.»
Le ton était suave, presque chantant, porté par une arrogance certaine. Le sourire carnassier qui accompagnait la voix était aussi tranchant que les événements qui venaient de se dérouler. Alastor, le Démon de la Radio, émergea du nuage de poussière, son chapeau légèrement incliné vers l’avant, l’air de celui qui savoure un triomphe bien mérité.
Alastor:
«Un marché est un marché. Je gagne donc 95 % de tes âmes et ta place d'Overlord, ravie d'avoir fait affaire avec toi.»
Claris, recroquevillée, son regard rempli de rancœur et de défaite, se contenta de grincer des dents. Alastor s'approcha encore, le sourire toujours figé, amplifié par son aura de dérision.
Alastor:
« As-tu une objection, ma chère ? »
dit-il en articulant chaque mot avec une sorte de sarcasme raffiné.
Claris avait envie de hurler, mais sa fierté l’en empêchait. Chaque fibre de son être criait vengeance, mais là, elle n'avait plus la force.
Claris:
« Achève-moi ! »
réussit-elle à articuler avec une voix éraillée, emplie de désespoir.
« Fais-le, maintenant. »
Alastor émit un petit rire satisfait, penchant la tête de côté comme pour mieux l’observer.
Alastor:
« T' Achever ? Quelle pensée bien sombre, Claris. »
Il s'accroupit devant elle, ses yeux rouges brillant dans la pénombre.
Alastor:
« Vois-tu, j’ai toujours eu un faible pour toi. Il y a quelque chose de fascinant chez toi, quelque chose qui me divertit. Si je t’achève ici, je n’aurai plus jamais le plaisir de voir cette magnifique expression de désespoir qui t'habite maintenant. »
Claris voulait crier, elle voulait le frapper, mais elle n’avait plus aucune énergie pour cela. Alastor laissa un dernier sourire glisser sur son visage avant de se retourner, les mains dans les poches de son veston.
Alastor:
« Je te laisse savourer ta défaite, Claris, tu devrais t'y habituer, car elle sera ton ombre éternelle. »
dit-il en s’éloignant dans l’obscurité, son rire résonnant dans la rue vide.
Claris resta là, seule. Des larmes silencieuses coulaient sur ses joues alors qu'elle réalisait que tout ce qu’elle avait construit s’était effondré en un instant. Alastor avait pris son titre, son pouvoir, et ses âmes. Et maintenant, il lui restait seulement son échec.
Dans un bar délabré, éclairé par une lumière froide, Claris enchaînait les verres. Le liquide brûlant ne calmait rien. Elle fixait le vide, seule, brisée, noyant son échec dans l’alcool amer. Elle fixait un point invisible devant elle, abattue.
Claris:
(buvant un verre)
« FAIT CHIER ! »
Une ombre familière s'approcha. Sebastian, son mentor, se tenait là, dans sa posture droite, impeccable, bien qu’une certaine inquiétude se lisait dans ses gestes.
Claris:
(agacée, sans même tourner la tête)
«Ce n’est vraiment pas le moment, Sebastian. »
Sebastian, imperturbable, s’assit à côté d’elle au bar et commanda un verre. Le barman ne prit même pas la peine de réagir, connaissant l’aura particulière de ce client.
Sebastian:
«Je ne fais que t'accompagner, Claris. »
Un long silence s'installa entre eux, seulement perturbé par le bruit du verre que Claris reposait durement sur le comptoir. Sebastian regardait la scène avec une curiosité calme. Finalement, après quelques gorgées, il décida de rompre le silence.
Sebastian:
« Alors... qu’est-ce que tu comptes faire maintenant ? »
demanda-t-il d’une voix posée, mais pleine de sous-entendus.
Claris ne leva même pas les yeux.
Claris:
« Je ne sais pas. Je ne sais plus ce que je suis censée faire. »
Elle porta son verre à ses lèvres, mais s'arrêta avant de boire, ses mains tremblant légèrement.
Claris:
« J’ai perdu, Sebastian. J’ai tout perdu. Je n’étais qu’une enfant qui rêvait de grandeur... et regarde où ça m’a menée. »
Son regard était distant, vide.
Sebastian:
« Perdre une bataille ne signifie pas que la guerre est terminée. »
Claris secoua la tête, amère.
Claris:
« Tu parles ! Comme si j'avais encore des options. Alastor m’a tout pris. Mes âmes, mon pouvoir... et pire encore... je t'ai déçu. Ma place d'Overlord n'était qu'une douce illusion. »
Sebastian, imperturbable, prit une gorgée de son verre avant de répondre, la voix légèrement plus douce.
Sebastian:
« Tu ne m'a pas déçu... Je n’ai jamais voulu que tu deviennes une Overlord, Claris. Je ne t’ai pas élevé pour cela. »
Cette déclaration fit enfin réagir Claris, qui tourna la tête vers lui, les sourcils froncés.
Claris:
« Quoi ? Mais c’est toi qui m’as enseigné la magie. C’est toi qui m’as poussée à devenir plus puissante ! »
Sebastian garda son calme, posant son verre sur la table avec une délicatesse qui contrastait avec la tension dans l’air.
Sebastian:
« Non. Je t’ai enseigné la magie parce que tu le voulais, parce que cela te rendait heureuse. Tu brillais chaque fois que tu apprenais un nouveau sort. Mais je n’ai jamais désiré que tu cherches à devenir ce que tu penses devoir être. »
Claris resta silencieuse, déstabilisée par ses paroles.
Sebastian:
« Ton sourire, ta curiosité... c’est ce qui m’a poussé à t’élever. Pas ton ambition ou ton attrait pour le pouvoir. Si je t'ai laissé devenir Overlord, c'est tout simplement car tu frémissait à l'idée de te mesurer aux plus grands, et ça tu en tirait tant de fierté que je n'ai pas su t'arrêter. J’aurais dû te l’avouer plus tôt. »
Le silence s'installa de nouveau, lourd, pesant, tandis que les mots de Sebastian résonnaient dans l’esprit de Claris.
Claris:
(voix tremblante)
« Ça ne change rien... j’ai échoué. »
Sebastian:
« Non, Claris. Tu as simplement pris une route difficile. Mais tu es encore là. Et tant que tu te relèves, tu n'as pas échoué. »
Le corps frêle de Claris était affaissé sur le comptoir du bar, jonché de verres vides, son désespoir palpable à chaque respiration difficile. La lumière du bar n’offrait qu’une faible lueur, assez pour éclairer son visage ravagé par la tristesse. Elle murmura entre deux sanglots.
CLARIS
(la voix brisée)
« Je ne sais pas... Sebastian... Je ne sais plus où j'en suis... J’ai tout perdu. »
Sebastian, assis à côté d’elle, regardait sa protégée d’un œil compatissant. Lentement, il s'approcha et se plaça en face d'elle. Il garda un silence solennel, respectant son chagrin. Puis, sans un mot, il sortit un mouchoir en tissu de sa poche et, avec la plus grande douceur, il attrapa le visage de Claris entre ses mains. Il essuya ses larmes avec délicatesse, un geste empreint de tendresse.
SEBASTIAN
(d'une voix douce mais ferme)
« Claris... Est-ce que tu as abandonné quand tu étais seule dans la rue ? »
Claris, le regard fuyant, ne répondit pas, son silence parlant pour elle.
SEBASTIAN
(plus insistant)
« Est-ce que tu as abandonné quand les Goetia te rejetaient, te traitant comme une étrangère ? »
Elle secoua faiblement la tête, incapable de répondre, ses larmes coulant à nouveau. Sebastian continua, implacable mais bienveillant, son regard perçant fixant le sien.
SEBASTIAN
« Et est-ce que tu as abandonné quand nous avons quitté les Goetia, pour que tu puisses devenir plus que ce qu'ils t’imposaient ? »
Claris baissa la tête, son silence pesant mais révélateur. Sebastian soupira légèrement, avant de se pencher un peu plus près, ses yeux perçant les siens.
SEBASTIAN
(d'une voix rassurante)
« Tu n’as jamais abandonné, Claris. Pas une seule fois. Et c’est cela qui m’a rendu fier de toi, toutes ces années. »
Un long silence s'installa entre eux, tandis que les mots de Sebastian flottaient dans l'air, résonnant dans l'esprit troublé de Claris. Elle fronça légèrement les sourcils, hésitant entre la colère et le désespoir, entre le désir de tout lâcher et celui de tout reprendre.
CLARIS
(les yeux baissés, hésitante)
« Mais maintenant… Sebastian… Et si j'échouais encore? Si je n'étais pas assez forte pour récupérer ce qui m’a été pris ? »
Il resta silencieux un instant, observant la lueur vacillante de son élève. Il savait qu’elle était à la croisée des chemins. Il se leva lentement, se plaçant face à elle, et lui parla avec une fermeté nouvelle.
SEBASTIAN
(déterminé)
« Souviens-toi qui tu es, Claris. Tu es la Reine de la Nuit. Ton pouvoir ne vient pas de la position que tu avais, mais de la ténacité et de la volonté que tu as montrées chaque jour, peu importe tes âmes ou ton titre, tu restera toujours Claris Goetia, la reine de la nuit. Alors, je te le redemande : qu’est-ce que tu VEUX faire ? »
Les yeux de Claris, toujours brillants de larmes, s’allumèrent soudainement d’une nouvelle lueur. Elle releva la tête, son expression durcissant petit à petit, retrouvant cette détermination que Sebastian avait toujours admirée en elle.
CLARIS
(avec force, essuyant ses larmes)
« Je vais tout reprendre, Sebastian. Je récupérerai tout ce qu’Alastor m’a volé. Peu importe combien de temps cela prendra... Je reprendrai ce qui me reviens, même si cela me prend l'éternité. »
Sebastian lui sourit enfin, fier de voir que cette étincelle ne s’était jamais vraiment éteinte en elle. Il savait que Claris n’était pas une perdante. Elle était bien plus forte qu’elle ne le croyait et il venait d'en avoir encore une preuve.
SEBASTIAN
(avec un sourire satisfait)
« Voilà les mots que je voulais entendre. Alors, allons récupérer ce qui te revient de droit, ma Reine. »
Claris se redressa, le regard déterminé et le cœur un peu plus léger. Le chemin serait long et difficile, mais elle savait qu'elle n'était pas seule.
Le visage encore rougi par les larmes, elle se leva, le regard dur. Il ne restait plus rien de la détresse d’il y a quelques instants, seule une détermination glaciale animait désormais ses traits.. Elle n'était plus dans le désespoir, mais dans une froide détermination.
CLARIS
(avec gravité)
« Je ne vois qu’une seule issue à tout ça… Une vendetta. »
Sebastian, toujours à ses côtés, ne perdit pas une seconde pour réagir. Un sourire en coin se dessina sur son visage, empreint de cette sagesse pince-sans-rire qui le caractérisait.
SEBASTIAN
(avec un ton léger)
« Ah, la vendetta... Tu sais, Claris, la vendetta c'est un peu comme un pot-au-feu. Ça se prépare avec amour et minutie. »
Claris tourna la tête vers lui, une étincelle d’amusement traversant son regard malgré la gravité de la situation. Sebastian savait toujours comment alléger les moments les plus sombres. Elle esquissa un sourire.
CLARIS
(amusée)
« Un pot-au-feu, vraiment ? Tu as un don pour rendre la vengeance presque… appétissante. »
Les deux échangèrent un regard complice, puis se perdirent dans le silence qui emplit à nouveau la pièce. Le bar était presque désert, une ambiance morne et pesante les entourait, mais quelque chose avait changé. Claris n'était plus la proie de son désespoir. Après un long moment à observer la salle vide devant eux, elle reprit la parole, l’idée commençant à prendre forme dans son esprit.
CLARIS
(sérieuse)
« Il me faut une armée, Sebastian. Si je veux reprendre ce qui m’a été volé, je vais devoir être prête à tout. »
Sebastian secoua doucement la tête en réponse, prenant une gorgée de son verre avec une nonchalance calculée.
SEBASTIAN
(calme)
« Une armée ? Oh, ma chère, les Overlords sont bien trop puissants pour qu'une simple armée puisse les ébranler. Ce ne sera pas vraiment nécessaire. Ce qu'il te faut, ce sont des alliés. Des alliés puissants, capables de tenir tête à ceux qui t’ont pris ce que tu méritais. »
Claris fronça légèrement les sourcils, intriguée.
CLARIS
« Des alliés ? Tu as quelqu’un en tête ? Où veux-tu que je trouve de tels démons en enfer ? »
Sebastian prit un air pensif, comme s'il explorait mentalement les vastes légendes et récits qui se murmuraient dans les recoins de Pentagram City. Il posa délicatement son verre sur le comptoir avant de répondre, sa voix teintée d'une confiance tranquille.
SEBASTIAN
(avec un sourire mystérieux)
« L’enfer est rempli de légendes, Claris. Des démons redoutés pour leur force, leur ruse ou leur pouvoir. Certains d'entre eux sont presque des mythes. Autant dire que ce ne sont pas les candidats qui manquent. »
Claris souriait, ses yeux retrouvant cette détermination froide qui avait fait d'elle une Overlord redoutée.
CLARIS
(déterminée)
« Alors trouvons-les, Sebastian. Trouvons ces légendes et faisons en sorte qu’ils se joignent à ma cause. »
Sebastian hocha la tête, satisfait de la nouvelle direction qu'elle venait de prendre. Il savait qu’elle avait la capacité de renverser la situation, et il serait là, comme toujours, pour la guider tel qu'il l'a toujours fait.
SEBASTIAN
(avec un sourire en coin)
« C'est comme-ci c'était fait, ma Reine. Nous allons reprendre ce qui t'appartient… avec amour et minutie. »
Douze mois à marcher dans les cendres d’un règne perdu, à traquer les noms oubliés dans les marges de l’Enfer. Le chemin vers la reconquête avait été long, ponctué de pactes douteux, de nuits sans sommeil, et d’une détermination forgée dans la douleur. Claris et Sebastian pénétrèrent dans le saloon poussiéreux du cercle de la Colère, là où la violence et la rage étaient omniprésentes. L’atmosphère était lourde, saturée de l'énergie brutale propre à ce cercle. Les regards se tournaient vers eux, mais aucun démon n’osa vraiment intervenir. Claris s’avança, ses talons frappant le sol en un écho distinct, jusqu’à une table isolée dans un coin sombre du bar. Là, assise avec une posture nonchalante, une gourde de saké à la main, se trouvait Appolia, la démone ronin à la peau bleue.
Claris tira une chaise et s’assit face à elle, tandis que Sebastian restait debout, silencieux mais attentif.
CLARIS
(avec calme)
« Est-ce bien toi qu'on appelle le démon de la Haine ? »
Appolia leva les yeux de sa gourde, détaillant Claris de haut en bas avec une lueur indéchiffrable dans son regard. Elle était visiblement peu impressionnée, ses traits marqués par un cynisme désabusé.
APPOLIA
(sans détour)
« Es-tu puissante ? »
Claris ne se laissa pas déstabiliser par la question. Elle répondit avec une franchise calculée, sachant pertinemment quel genre de réponse Appolia attendait.
CLARIS
« Non. »
Cette réponse, inattendue, fit légèrement lever les sourcils d’Appolia. Elle semblait surprise, mais un léger sourire étira ses lèvres. D’une voix plus posée, mais toujours directe, elle reprit :
APPOLIA
« Alors pour toi, ce sera Appolia. Seuls les adversaires dignes peuvent m'appeler 'démon de la Haine'. »
Claris ne se démonta pas et poursuivit d'une voix déterminée, son regard perçant celui d’Appolia sans ciller.
CLARIS
« Très bien, Appolia. J'ai une proposition. Combattras-tu pour moi ? »
Pour la première fois, Appolia la dévisagea vraiment, comme si Claris venait de dire la plus grosse absurdité qu’elle n'avait jamais entendue de toute sa vie. Le silence qui suivit était lourd, presque oppressant, et même Sebastian, d’ordinaire imperturbable, semblait attendre avec une certaine tension la réponse de la redoutable ronin.
APPOLIA
(incrédule)
« Tu veux... que je combatte pour toi ? »
Claris ne broncha pas, restant implacable, mais c’est Sebastian qui intervint cette fois, avec son habituel calme aristocratique.
SEBASTIAN
(avec un léger sourire)
« Ce sera payé, évidemment. Mais c'est surtout le genre de travail qui pourrait peut-être enfin tarir ta soif d'adversaires dignes de ta force. »
Appolia plissa les yeux en écoutant les paroles de Sebastian, sa main portée à sa gourde de saké, qu’elle leva lentement pour en prendre une longue gorgée. Elle semblait sceptique, comme si elle avait entendu ce genre de promesses bien trop souvent, mais quelque chose dans l'attitude de Claris et de son majordome l'intriguait.
CLARIS
(avec assurance)
« Je compte déclarer la guerre aux Overlords. »
À ces mots, Appolia recracha violemment son saké, surprise. Elle toussa légèrement, s’essuyant la bouche du revers de la main avant de les regarder comme s’ils étaient fous.
APPOLIA
(ahurie)
« T'es sérieuse ? »
Sebastian, un sourire en coin, hocha simplement la tête, son regard trahissant une confiance absolue.
SEBASTIAN
(avec assurance)
« Oh, tu peux me croire sur parole, Claris ne plaisante jamais en affaires. »
Appolia resta un moment silencieuse, scrutant Claris, cherchant à déceler une trace de plaisanterie ou de doute. Mais elle n'en trouva pas. Après un instant de réflexion, son expression changea, passant de l'incrédulité à une sorte d'excitation sauvage. Elle lâcha finalement un rire guttural, amusée par l'audace de la situation.
APPOLIA
(avec un sourire carnassier)
« Alors, où est-ce que je dois signer ? »
Claris sourit, satisfaite de cette réponse, tandis que Sebastian inclina légèrement la tête, fier du tour que prenaient les événements.
Au milieu de la nuit dans le cercle de la Jalousie, la brume épaisse et verdâtre flottait entre les bâtiments délabrés, recouvrant les rues comme un voile de mystère. Un démon courait à toute vitesse, le souffle court, les yeux écarquillés par la panique. Il jetait des coups d'œil rapides derrière lui, terrifié, poursuivi par une voix qui résonnait dans l'obscurité, une voix à la fois festive et confiante.
VOIX
(riant, moqueuse)
« Oh, allez, tu ne vas pas me faire croire que c’est tout ce que tu as dans le ventre ! Allez, cours, cours ! Je m’amuse trop ! »
Le démon, pris de panique, accéléra, ses pieds frappant le pavé inégal. Il tourna brusquement dans une rue étroite, espérant semer son poursuivant, mais en arrivant au bout de la ruelle, il se figea. Là, une silhouette féminine se tenait dans l’ombre, arborant un élégant Kimono rouge et noir et un masque de renard. Sa posture décontractée contrastait avec l'aura menaçante qu’elle dégageait.
Le démon hésita, ses poings serrés, prêt à se battre. Mais avant qu’il ne puisse faire un seul geste, la silhouette disparut dans un nuage verdatre. Avant même qu’il puisse réagir, il sentit la pointe d’un couteau se planter dans son dos, exactement à l’endroit où se trouvait son cœur. La douleur le traversa, figeant chaque muscle de son corps, alors qu’il s'effondrait à genoux.
VOIX FÉMININE
(s’amusant, moqueuse)
« Oh, pauvre chéri, tu as couru pour rien. »
La silhouette était derrière lui, la pointe de son couteau toujours enfoncée dans son dos, jouant presque avec la souffrance du démon.
Au bout de la rue, Sebastian, Claris et Appolia approchaient tranquillement, leurs pas résonnant doucement dans la nuit. Claris, observant la scène, fronça légèrement les sourcils avant de se tourner vers Sebastian.
CLARIS
(sceptique)
« Tu es sûr qu'elle fera une bonne collaboratrice ? »
Sebastian, toujours aussi imperturbable, ajusta légèrement son col avant de répondre.
SEBASTIAN
(avec assurance)
« Un expert en infiltration est vital dans une vendetta. Ce que nous venons de voir est une démonstration des plus impressionnante. »
Appolia, qui avait observé la scène avec ses yeux perçants, s’avança de quelques pas.
APPOLIA
(avec un ton appréciateur)
« Sa technique au couteau est tout simplement impeccable. »
À ces mots, la silhouette masquée se redressa, retirant doucement le couteau de sa victime avec une élégance presque théâtrale. Elle se retourna vers le groupe, une excitation palpable dans sa posture. Elle les salua avec un enthousiasme presque enfantin, sautillant sur place avec une énergie inattendue.
SILHOUETTE MASQUEE
(joyeusement)
« Merciii ! J'y travail tous les jours! »
Appolia haussa un sourcil, légèrement amusée par l'attitude de la démone masquée. La démone masquée, de son côté, semblait ravie de l'attention qu'elle recevait. Elle pencha la tête sur le côté, ses yeux scintillant d'un mélange de curiosité et de malice.
SILHOUETTE MASQUEE
(avec un ton enjoué)
« Alors, qu’est-ce que vous me voulez ? »
Claris s'avança, ses yeux fixant la démone masquée à travers son masque de renard. Elle parla avec une voix calme, mais autoritaire.
CLARIS
« Je veux t’offrir un travail. »
La démone masquée, toujours aussi énergique, haussa les sourcils derrière son masque, l’excitation montant encore d’un cran. Elle bondit presque de sa place, un grand sourire invisible sous son masque, mais perceptible dans sa voix.
SILHOUETTE MASQUEE
(enthousiaste)
« Un travail ?! Ce sera amusant au moins ?! »
Sebastian répondit d’une voix posée, mais avec une touche de malice.
SEBASTIAN
(avec assurance)
« Oh, sans l'ombre d'un doute. »
Entendant ces mots, elle éclata de rire, un rire contagieux et plein de vie. Lentement, elle retira son masque de renard, révélant un visage radieux et chaleureux, débordant de joie de vivre. Son énergie éclatante contrastait violemment avec le cadre sombre et menaçant du cercle de la Jalousie.
GINGER
(avec une gaieté inébranlable)
« Ginger ! Le démon masqué, pour vous servir ! »
Claris échangea un regard avec Sebastian et Appolia. Une nouvelle pièce venait de s'ajouter à l'échiquier de leur vendetta, et il était clair que cette démone pleine d'énergie et de folie serait un atout inattendu mais indispensable dans leur quête.
Dans le cercle de l'orgueil, les rues d'Imp City étaient plongées dans l'obscurité, l'atmosphère pesante et imprégnée d'une violence omniprésente. Un jeune homme, arborant des oreilles et une longue queue de loup, se tenait au centre d'un champ de corps mutilés. Son sourire carnassier, empreint de sadisme, ne faisait que refléter la scène d'horreur qui l'entourait. Le dernier démon encore debout titubait, complètement battu, tandis que le jeune loup continuait de le toiser, le tenant par le col, savourant chaque instant.
DÉMON LOUP
(siffle, moqueur)
« Alors, c’est tout ? »
Il relâcha le démon avec un geste désinvolte. Ce dernier, tremblant de peur, chercha à fuir. Mais à peine eut-il fait quelques pas que trois chiens d'ombre surgirent des ténèbres, se jetant sur lui avec une sauvagerie terrifiante, le déchiquetant vivant. Le rire sadique du démon loup retentit dans les ruelles, couvrant les cris du démon mourant. Tranquillement, comme s’il venait de terminer un pique-nique…, il s’assit sur le torse d’un démon inanimé, sortant une bouteille de whisky de son manteau et prenant une gorgée, un sourire encore plus large aux lèvres.
Soudain, une voix féminine et enjouée brisa le silence morbide.
GINGER
(ton joyeux, presque admiratif)
« Eh ben, t’as vraiment mis le paquet, dis donc ! C’était impressionnant ! »
Le jeune démon loup tourna la tête vers Ginger, l’air à la fois curieux et désintéressé. Derrière elle, Appolia, les bras croisés, observait la scène d'un œil critique, son visage fermé.
APPOLIA
(ton froid)
« C’est ça votre prochain allié, Claris ? Un animal sauvage ? Je désapprouve. »
Claris s’avança à son tour, les bras croisés, observant calmement le démon assis devant elle. Son regard restait impassible, mais il y avait une lueur d’intérêt dans ses yeux.
CLARIS
(sourire amusé)
« Impressionnant. C’est toi qui as vaincu ces trente démons à toi seul ? »
Le démon loup prit une autre gorgée de whisky avant de lever les yeux vers Claris, un rictus sadique toujours collé aux lèvres.
DÉMON LOUP
(ton moqueur)
« Ouais. Et alors ? Tu veux être la suivante ? »
Sebastian, qui se tenait en retrait, observait la scène avec une admiration palpable. Il s'approcha doucement de Claris, commentant presque pour lui-même.
SEBASTIAN
(ton admiratif)
« Sans même transpirer... autant d’adversaires... C’est fascinant. »
Claris fit un pas en avant, fixant le démon droit dans les yeux.
CLARIS
(ton sérieux)
« C’est toi qu’on appelle le démon de la meute, n’est-ce pas ? »
À ces mots, le démon éclata de rire, un rire dément et incontrôlable. Il se leva d’un bond, faisant tournoyer la bouteille vide dans sa main.
DÉMON LOUP
(ton provocateur)
« Qu’est-ce que ça peut bien vous foutre, hein ? »
Sebastian, gardant son calme légendaire, s'avança à son tour.
SEBASTIAN
(avec un ton mesuré)
« On se demandait si tu serais intéressé par un travail. »
Le sourire sadique d’Arsène se transforma en une moue dédaigneuse.
DÉMON LOUP
(ton méprisant)
« J’bosse pour personne et j’ai besoin de personne. La seule chose qui compte pour moi, c’est la chasse. »
Claris croisa les bras, toujours imperturbable.
CLARIS
(ton calculateur)
« Si c’est la chasse qui t’excite, tu seras servi. Les proies ne manqueront pas, et je paie bien. Très bien. Et en bonus, tu pourras massacrer tous ceux qui se dresseront contre moi. »
SEBASTIAN
(avec un ton mesuré)
« Et tu peux nous croire, ils risquent d'être nombreux. »
le loup fixa Claris, ses yeux s’enfonçant dans les siens comme s’il tentait de lire au plus profond de son âme. Un long silence s'installa, tendu et lourd. Puis, un sourire encore plus large déforma son visage.
DÉMON LOUP
(sourire carnassier)
« Z'êtes givrés, tous autant que vous êtes. »
Il se leva lentement, faisant craquer ses articulations, puis se tourna vers le groupe. Sa posture décontractée contrastait avec l'intensité de ses paroles.
ARSÈNE
(ton sérieux, presque envoûtant)
« M'enfin ! Tant que je peux assouvir ma soif de sang... »
Il laissa sa phrase en suspens, puis, dans un moment théâtral, se retourna vers eux, posant son pouce sur son torse avec fierté.
ARSÈNE
(ton triomphal)
« Arsène ! Le démon de la meute ! »
Les membres du groupe échangèrent des regards de confusion face à son excès de confiance et à son caractère imprévisible. Ginger, amusée par la situation, éclata de rire, tandis qu’Appolia fronça les sourcils, manifestement toujours sceptique. Sebastian, quant à lui, esquissa un léger sourire.
SEBASTIAN
(murmurant)
« Un allié des plus intéressants. »
Arsène éclata de rire une dernière fois, regardant chacun d’entre eux avec un regard carnassier, avant de jeter sa bouteille vide au loin, prêt pour la prochaine chasse.
Devant la porte d’un bar miteux, en plein cœur des rues sordides de Pandémonium City, Claris se tenait droite, impassible. À ses pieds, un jeune démon était agenouillé. Son visage, en partie dissimulé par des bandages, laissait entrevoir des yeux où se mêlaient angoisse, fatigue et détermination. Sa voix tremblait, mais ne fléchissait pas.
LOBO
(suppliant, tête baissée)
« S’il vous plaît… Libérez Anette. Elle est peut-être une pécheresse… mais c’est encore une enfant. Elle n’a pas mérité ça. »
Claris haussa un sourcil. Une lueur d’amusement passa dans son regard de glace. Elle le toisa longuement, croisant les bras. Un sourire imperceptible s’esquissa sur ses lèvres.
CLARIS
(sarcastique)
« Pourquoi je ferais ça ? Une âme, même insignifiante, reste une bonne réserve d’énergie. Pourquoi me priver de ce petit réservoir ? »
Lobo serra les poings. Il leva lentement la tête, sa voix se faisant plus ferme, plus désespérée… mais déterminée.
LOBO
(résolu)
« Si c’est une âme que vous voulez… alors prenez la mienne. À la place de la sienne. »
Un silence. Épais. Coupant. Claris ne bougea pas. Son regard s’attarda sur ce démon à genoux, comme si elle scrutait l’obscurité derrière ses yeux.
Puis elle s’approcha. Un pas. Deux. Ses talons claquant sur le bitume. Le regard désormais intrigué.
CLARIS
(moqueuse, curieuse)
« Ton âme, hein ? Et pourquoi je devrais croire qu’elle a plus de valeur que la sienne ? Dis-moi… qu’est-ce que tu vaux, exactement ? »
Lobo releva la tête. Les bandages frémirent légèrement. Une partie de sa bouche se desserra, laissant apparaître un sourire difforme, grotesque, disproportionné, presque inhumain.
LOBO
(grave, posé)
« Mon nom est Lobo. Le démon sans visage. »
CLARIS
(surprise, mais amusée)
« Toi… le démon sans visage ? Le croque mitaines des cercles, le spectre des ruelles, LE spécialiste de l’assassinat ? »
Lobo hocha lentement la tête. Il relâcha les bandages de sa mâchoire, révélant pleinement ce sourire cauchemardesque : des dents longues, aiguisées, une expression tordue par une disproportion presque inhumaine. Une gueule faite pour tuer.
LOBO
(affirmé, sombre)
« Oui. C’est moi. Et je te le promets : mon âme vaut bien plus que celle de n’importe quelle enfant. Tu veux du pouvoir ? Prends le mien. »
Claris le fixa un long moment. Le silence entre eux devenait presque oppressant. Puis, lentement, elle se redressa, droite, impérieuse, dominant de toute sa prestance ce démon à genoux.
CLARIS
(froidement, tranchante)
« Très bien, Lobo. J’accepte. Mais retiens bien ceci : ton âme est mienne. Tu vivras et tu tueras selon ma volonté. Une seule désobéissance… et tu paieras le prix. »
Lobo acquiesça sans trembler, son sourire figé comme une grimace de défi. Pour lui, le pacte était clair. Il avait vendu son âme… mais sauvé une vie. C’était suffisant.
Claris lui tourna alors le dos, s’éloignant d’un pas sec, ses talons claquant contre les pavés humides. Sa voix s’éleva une dernière fois, glaciale comme une lame.
CLARIS
(sans se retourner)
« N’oublie jamais qui tient les rênes de ton existence, Lobo. Trébuche… et je t’écrase. »
Lobo resta encore un instant immobile, observant sa silhouette disparaître dans l’ombre. Puis il se releva lentement, redressant son corps maigre et tendu, son sourire difforme toujours accroché à son visage déchiré.
Dans l’obscurité feutrée du bar, l’atmosphère était lourde et empreinte de détermination. Claris se tenait au centre de la salle, entourée de son équipe nouvellement formée : Arsène, Appolia, Ginger, et Lobo. Sebastian se tenait à ses côtés, observant la scène avec un regard plein de fierté. C'était ici, dans ce même lieu, que Claris avait pris la décision de sa vendetta deux ans plus tôt. Deux longues années à recruter, convaincre, et construire ce qui se tenait enfin devant elle. Et aujourd’hui, l’équipe était enfin réunie.
Claris prit une profonde inspiration avant de commencer son discours, sa voix résonnant dans l'espace vide du bar, imprégnée de puissance et de conviction.
CLARIS
(avec assurance, sa voix calme mais puissante)
« Ici, nous ne serons rien de plus qu’un simple commerce aux yeux de ceux qui nous ignorent. Un endroit comme un autre dans les ruelles de Pentagram City. Mais la nuit... »
(ses yeux brillent de détermination)
« La nuit, nous œuvrerons à bâtir notre empire. Nous agrandirons notre royaume en écrasant ceux qui nous sous-estiment et en détruisant ceux qui oseraient nous défier. Le pouvoir que nous avons acquis jusqu’ici n’est qu’un début. Ensemble, nous soumettrons l’enfer à notre volonté. »
Elle marqua une pause, laissant ces paroles résonner dans l’esprit de chacun, avant de reprendre.
CLARIS
(fièrement, avec un éclat dans les yeux)
« Chaque victoire, chaque défaite nous rendra plus forts. Ceux qui penseront que nous sommes tombés regretteront de ne pas nous avoir écrasés plus tôt. Car bientôt... nous serons le nom que tous murmureront avec crainte et respect. »
Sebastian, debout à ses côtés, prit le relais, sa voix grave et posée ajoutant une profondeur solennelle à la déclaration de Claris.
SEBASTIAN
(avec une sagesse et une gravité)
« La route que nous avons choisie sera longue et semée d’embûches. Certains d'entre nous... »
(il jette un regard à Arsène et Appolia, un sourire amusé aux lèvres)
« …la trouveront sûrement aussi excitante qu’ils l’espèrent. Mais sachez que cette route ne mène qu’à une seule destination : la gloire et la guerre. Nous forgerons nos victoires dans le sang et le fer, car ici-bas, c’est la seule loi qui règne. »
Claris fit un pas en avant, levant la main vers la vieille pancarte au-dessus du bar, éteinte depuis bien trop longtemps. Elle fixa chaque membre de son cercle, ses yeux brillants d’un éclat nouveau.
CLARIS
(avec un sourire froid, appuyant ses mots)
« Si l’enfer est composé de sept cercles... alors nous serons l’ultime cercle. Le Dernier Cercle. »
Elle alluma la pancarte qui, jusque-là, avait été plongée dans l’ombre. Les mots "Dernier Cercle" s’illuminèrent, baignant la pièce d'une lumière rougeâtre, symbole de leur résurrection et de leur nouvelle ère.
Le silence fut rompu par les voix des membres du cercle.
ARSÈNE
(un sourire carnassier aux lèvres, impatient)
« C'est pas trop tôt! Que le massacre commence. »
APPOLIA
(d'un ton solennel, fixant Claris avec respect)
« Pour l'honneur et la guerre ! »
GINGER
(joyeuse, un rire éclatant, s’amusant de la situation)
« Tant qu’on s’amuse, je suis partante ! Ah, ça va être FUN ! »
LOBO
(profond silence, un simple hochement de tête, son visage dissimulé derrière ses bandages)
« Dans quoi je me suis encore embarqué ?»
Claris les observa, une lueur de fierté dans le regard. Sebastian resta silencieux à ses côtés, sachant que ce jour marquait le début d’une ère nouvelle. Une ère où ils redéfiniraient l’enfer sous le nom du Dernier Cercle. Claris, inspirée par la force qui l'entourait, leva sa main vers ses nouveaux alliés. Sa voix, emplie de puissance et de fierté, s'éleva dans le bar, résonnant dans chaque recoin.
CLARIS
(hurlant avec une férocité inédite)
« Envoyons un message à l’enfer ! Nous sommes vivant ! Et nous ne tomberons... JAMAIS PLUS ! »
La lumière rougeoyante du "Dernier Cercle" illumina les visages de ses alliés, chacun vibrant sous l’impact de ses mots. C’était le cri de ralliement d’une nouvelle ère de domination et de vengeance.
Lobo, Appolia, Arsène, et Ginger s'éloignèrent du bar. L'enseigne encore scintillante derrière eux, ils franchirent la porte pour entamer les premières étapes de leur vendetta. Leur départ marqua le début de ce qui serait bientôt une vague de terreur et de domination sur l'enfer.
À l'intérieur, Claris resta seule avec Sebastian. Ce dernier se tenait près d'elle, observant les membres du Dernier Cercle s'éloigner dans la nuit. Un léger sourire de satisfaction ornait ses lèvres. Il tourna légèrement la tête vers Claris, sa voix pleine de sagesse et d’une fierté qu’il n’avait jamais aussi ouvertement exprimée.
SEBASTIAN
(avec douceur)
« Je suis fier de toi, Claris. Il y a deux ans, c'est ici que tout aurait pu s’arrêter. Mais aujourd'hui... ce bar, cet endroit, est devenu le symbole de ta résurrection. »
Claris détourna ses yeux vers lui, son regard plein de gratitude et d'émotion contenue. Un sourire, à la fois sincère et empreint de reconnaissance, étira ses lèvres.
CLARIS
(avec émotion)
« Merci, Sebastian. Merci d'avoir toujours été là, à chaque instant. »
Un long moment de silence s'installa entre eux, rempli de respect mutuel. Sebastian, l'air pensif, la regarda en profondeur. Ce moment semblait marquer bien plus qu’une simple victoire temporaire, c'était l'aboutissement d'années d'efforts.
SEBASTIAN
(avec un sourire léger)
« C'est un honneur que d'avoir pu te voir évoluer. »
Claris, toujours perdue dans ses pensées, finit par rompre ce silence pesant. Ses doutes semblaient s’être dissipés, mais une lueur d’incertitude restait présente dans ses mots.
CLARIS
(avec sérieux)
« Je ne ressens plus aucun doute, mais... j'espère seulement que ce n'est pas mon chant du cygne. »
Sebastian leva un sourcil amusé par cette déclaration, son sourire s’élargissant. Il regarda Claris un instant, puis éclata d’un rire léger avant de répondre, son ton empreint d’une douceur réconfortante.
SEBASTIAN
(riant légèrement)
« Ton chant du cygne ? Où vois-tu un signe, Claris ? Quand je regarde tes alliés... ce n'est pas un cygne que je vois. Je vois une horde de lions rugissant de toutes leurs forces. »
Claris sourit à son tour, son cœur gonflé d’une nouvelle détermination. C'était un début, pas une fin. Sebastian avait raison. Leur vendetta serait rugissante et sans pitié.
Pendant ce temps, à l'extérieur du bar, les passants de Pentagram City s’arrêtèrent un instant, interloqués par un spectacle étrange. Des silhouettes sombres bondissaient dans les airs, se déplaçant avec une agilité presque gracieuse. Derrière elles, quelque chose tombait lentement du ciel nocturne : des cartes de visite marquées de mots en lettres rouge vif, "Dernier Cercle".
Les cartes s’éparpillèrent à travers les rues, atterrissant sur les toits, les trottoirs, et dans les mains des curieux qui s’empressaient de les ramasser. Parmi la foule, une jeune femme blonde habillée d'une blouse blanche, traversa les rues affolée, une carte en main, se dirigeant vers l’imposant manoir d’une Overlord redoutée, Carmilla Carmine. Elle entra précipitamment dans la pièce, son visage marqué par une panique palpable.
Clara
(haletant, affolée)
« Mère ! Elles tombent... des centaines de cartes ! Partout dans les rues de Pentagram City ! »
Carmilla, assise près de sa fenêtre, ne réagit pas immédiatement. La jeune femme, tremblante, s'approcha et lui tendit l'une des cartes. L'Overlord la saisit délicatement et baissa les yeux pour l'examiner. Son visage resta impassible pendant une fraction de seconde, puis un léger sourire, presque imperceptible, apparut sur ses lèvres. Elle se tourna vers la fenêtre, observant les cartes tomber comme une pluie infernale. Ses doigts caressèrent doucement la carte tandis qu'un murmure échappait à ses lèvres.
CARMILLA
(souriant avec un sourire nostalgique)
« Claris... »
Une tempête se préparait. Et Carmilla le savait : elle en serait le cœur.
Valentino, confortablement installé dans son luxueux penthouse, observait une carte d’un air nonchalant. Son sourire narquois s’élargit en lisant les mots inscrits.
Valentino
(ricanant, une étincelle de mépris dans le regard)
« Claris est de retour... J’pensais qu’elle avait été mise hors service. » (riant doucement)
« Je sens qu'on va s'marrer!»
Velvette, perchée sur une pile de coussins roses dans sa chambre, attrapa une carte au vol avec élégance passant son bras par la fenêtre. Elle la tourna entre ses doigts avec curiosité.
Velvette
(fronçant légèrement les sourcils)
« Claris ? Ahhh, ça fait une éternité ! »
(souriante, avec un regard perçant)
« J’espère qu’elle va nous divertir. »
Vox, fixant la pluie de cartes depuis sa tour technologique, attrapa une des cartes d’un mouvement rapide. Il la scanna avec l’un de ses moniteurs, un visage bleutée s’affichant sur son écran.
Vox
(sèchement, sa voix métallique résonnant)
«Je croyais qu’elle avait disparu après son dernier échec. »
(pessimiste, un ton légèrement moqueur)
«Voyons combien de temps elle tiendra cette fois. »
Pendant ce temps, Zestial, le démon aristocrate aux manières raffinées mais impitoyables, observait la pluie de cartes tomber depuis le balcon de son immense manoir. Il en attrapa une avec curiosité, son visage demeurant impassible.
Zestial
(calme, avec une pointe d’ironie)
« Cette enfant téméraire ose encore se mêler aux puissants. »
(soupirant légèrement amusé)
« Cela promet d'être intéressant... Voyons si elle peut survivre à cette folie. »
À proximité, Zeezie, la brute impulsive, marchait dans les rues e l'un des papiers rougeoyant lui tomba sur la tête. Confuse, elle ramassa la carte, lisant avec difficulté les mots écrits dessus.
Zeezie
(grinçant, un air menaçant)
« Le Dernier Cercle ?! C’est quoi ça ? »
Plus loin, dans un quartier reculé, Rosie, la douce mais sinistre Overlord, observait la pluie avec un sourire nostalgique sur le visage. Elle en attrapa une, laissant les mots résonner dans son esprit.
Rosie
(murmurant doucement)
« Claris... je n’avais pas entendu ce nom depuis si longtemps. »
(souriant avec un air mystérieux)
« La voilà de retour... J’ai hâte de voir ce qu’elle a préparé cette fois. »
Enfin, dans la vaste tour de communication qui lui servait de repaire, Alastor, le démon de la radio, se tenait debout, observant calmement la pluie de cartes à travers sa fenêtre. L'une d'elles vola directement dans sa main. Il la contempla longuement, son sourire s’élargissant peu à peu… avant d’éclater de rire, un rire sinistre et grinçant, résonnant dans toute la tour.
ALASTOR
(sourire carnassier)
« Oh, Claris… Ma chère Claris, tu n’as pas encore appris ta leçon, n’est-ce pas ? »
(riant de manière démente)
« Reviens donc jouer dans la cour des grands… voyons si cette fois, tu as apporté quelque chose de neuf. »
(son sourire s’élargit, une lueur dangereuse dans les yeux)
« Cela promet d’être absolument… délicieux. »