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Chapitre 3 : C2 : Les adieux

4016 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 27/02/2016 21:11

Note de l'auteur : Je promets que ce chapitre n'est pas entièrement gratuit ni un vil prétexte. :-D Je saurai vous le rappeler en temps et en heure, dans la seconde partie de la fic...

 

CHAPITRE II : Les adieux

JOHN HART

Lors de son arrivée sur Velquesh, il s'était figuré que ce serait marrant de rester un peu sur cette planète et de se faire, pour patienter, un peu d'argent facile presque honnêtement gagné. Mais il s'était trompé : c'était ennuyeux à mourir. Bien sûr, il y avait Jack. Qui d'ailleurs n'était pas chez lui ce soir – ce qui était fort dommage car il n'avait pas du tout sommeil. Il aurait pu essayer de le convaincre encore une fois, s'il avait été là. Qu'est-ce qu'il fichait dehors à cette heure ?...

Il s'était rendu compte à sa grande stupeur qu'il lui manquait. Quelques mois plus tôt, il avait accusé ce dernier d'être devenu abominablement possessif. Ce n'était pas vrai, bien sûr. Aucun des deux ne l'était. Obsessionnel, tant qu'on voulait mais « possessif » ça non, jamais !

Revenant de la petite cuisine de la maison de Jack où il vivait presque tout le temps depuis qu'ils avaient arrêté d'être amants (un deal à la Harkness : je ne te touche plus si tu ne veux plus, mais je veux te voir tous les jours), il s'était arrêté net devant la porte de la chambre de River. Elle l'avait laissée ouverte, à tous les coups pour pouvoir intervenir si cette pimbêche de Miss Watts, à deux doigts d'accoucher, l'appelait à la rescousse…

Il s'avisa que puisqu'il n'avait pas prévu de repasser par ici après ce dernier voyage pour Cormack, c'était peut-être sa dernière occasion de la revoir jamais. Si l'opération tournait bien, il partirait immédiatement. Si l'opération tournait mal, il mourrait probablement. Deux excellentes raisons de faire ses adieux dès maintenant à sa belle indifférente.

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Quand, il n'était pas dans la même pièce qu'elle, c'était relativement facile de faire le malin et de parler de partir de ce trou, où il n'y avait strictement rien pour homme comme lui. Mais en sa présence, il était pris aux tripes par le fait que cette femme avait foutu son ancienne vie en l'air. Le drame, c'était qu'il était loin d'avoir révolutionné pareillement la sienne…

S'approchant à pas subreptices de cette minuscule pièce toute simple aux murs pâles, il fut surpris de la trouver en train de dormir parce qu'elle avait la réputation d'être insomniaque. Bien calé dans le courant d'air qui venait de la fenêtre entrouverte, il s'adossa près de la porte pour la contempler un instant dans cet abandon. Le store extérieur était baissé mais laissait passer une faible luminosité à travers quelques trouées plus ou moins volontaires. Elle était tournée vers lui, allongée sur le flanc, nue ou quasi à ce qu'il semblait à cause de la chaleur de cette saison, son bras délicatement potelé passé sous l'oreiller. La masse exubérante de ses cheveux blonds cendrés auréolait de ses boucles serrées son beau visage serein. Son souffle lent et régulier soulevait à peine une mèche rebelle qui lui retombait sur le nez.

La voir comme ça de si près, dépourvue de ce féroce contrôle qu'elle s'imposait tout le temps suffisait à faire vaciller un peu ses résolutions. S'il voulait être honnête, une fois de temps en temps, il devait admettre que le souvenir de leur unique nuit ensemble, le mettait encore dans tous ses états*. Quand il se trouvait près d'elle (et qu'elle était consciente), ses regards veloutés comme la mort, ses demi-sourires cornant à peine la commissure de ses lèvres pulpeuses et ses répliques assassines lui donnaient envie de l'embrasser et de la toucher tout le temps. Et quand il la touchait, oh malheur, il n'était quasiment plus lui-même…

Il savait bien qu'il y avait des raisons physiques spéciales pour que son contact génère un tel sentiment de bien-être chez ceux qui étaient assez chanceux pour l'éprouver. Il savait aussi qu'il y avait une sorte de lien bizarre entre eux maintenant, et dont elle ne voulait jamais parler – en l'accusant méchamment d'être devenu insupportablement fleur bleue pour un tueur à gages, même vaguement repenti… Ce qu'il ne savait pas, par manque d'expérience de la psychologie féminine, c'est ce que ça voulait vraiment dire pour elle, en fait.

A qui allait-il manquer sous ce toit ? Jack était plus ou moins déjà au courant de son départ et n'essaierait pas de le retenir contre son gré. Miss Watts le laisserait probablement crever la gueule ouverte sans un regard à cause du polichinelle indésirable qu'il lui avait collé dans le tiroir… Et River… et bien, il ne savait pas trop quoi en penser. Il aurait bien dit qu'elle se fichait totalement de lui, ce dont il se sentait secrètement humilié, mais quand elle le regardait parfois, il surprenait une sorte de bienveillance inattendue briller dans son regard. Bienveillance, c'était déjà pas mal, mais il aurait largement préféré y reconnaître le désir incendiaire qu'il n'avait pu y allumer qu'une fois...

Elle bougea dans son sommeil pour se tourner sur le dos. Le tissu du drap bleu-gris autour d'elle se tendit sur ses seins qui semblaient se soulever un peu plus rapidement. Ses lèvres bougeaient silencieusement et elle faisait de petits mouvements de chaton qui dort. Bêtement, il sentit sa bouche s'assécher et la chair de poule lui venir quand elle poussa un faible gémissement étouffé électrisant, qui lui en rappela d'autres dans un tout contexte différent... Elle marmonnait quelque chose, sans doute aux prises avec mauvais rêve.

Figé sur place, il luttait contre l'envie impérieuse de se glisser sous le drap pour se couler tout contre elle… De refermer ses bras pour l'envelopper. De se perdre en elle, dans sa douce chaleur et de ronronner dans le plaisir décuplé que lui procurait sa « vibration ». Mais il se doutait bien que ça n'irait pas sans âpre négociation…

— Le Temps peut-être réécrit, murmura-t-elle encore plus agitée.

Avec consternation, les yeux de John tombèrent sur son sexe désormais au beau fixe : ce foutu traître qui n'avait pas deux ronds de jugeote, affichait clairement ce qu'il voulait… Il envisagea sérieusement de battre en retraite. Parce que si elle se réveillait maintenant et le chopait en caleçon en train de la regarder sournoisement dormir, et dans cet état on ne peut plus explicite, oh il se doutait qu'il allait entendre parler du paysage ! Il savait ce qu'elle pouvait lui faire, avec ses petits tours de sorcière : s'insinuer sous sa peau, dans son crâne, irradier partout et lui faire vraiment très mal… Il frissonna et se maudit d'avoir envie d'imaginer encore le genre de sensations qu'elle avait les moyens quasi surnaturels de déployer chez lui.

Il se retourna donc pour repartir comme il était venu, jurant intérieurement, et un peu malheureux de se dire qu'il allait partir comme ça, sans la revoir… avec toute cette passion frustrée et ces non-dits qu'il y avait eu entre eux…

Et puis c'est là qu'il entendit dans son dos, comme un petit sanglot étranglé. Un son insupportable qui déchira de haut en bas cette chose improbable qu'il y avait pourtant au fond de sa poitrine. D'un bond, il fut aussitôt agenouillé près du lit, une main posée sur son épaule au grain de peau merveilleusement doux, pour l'éveiller.

— River ?

Elle ouvrit les yeux brusquement et la seule chose qu'il eut le temps d'entendre fut le cliquetis d'un cran d'arrêt qui se défaisait, tandis que la gueule d'un tube de métal froid s'enfonçait durement dans sa gorge.

.°.

Malgré le pic d'adrénaline qui se déchargeait dans tout son corps, il écarta aussitôt doucement d'un doigt prudent le canon de l'arme dans une autre direction que celle de son cou.

— Oh John ! Mais t'es inconscient ou quoi ! Qu'est-ce que tu fiches ici ? demanda-t-elle en le reconnaissant. J'ai failli t'en coller une !

Elle expira lentement avant de ranger son mini calibre de là où elle l'avait pris : sous l'oreiller.

— Oui, je vois ça… Tu pleurais dans ton sommeil. Je passais devant…

Redressée en maintenant le drap sur elle, elle porta une main à ses yeux et découvrit surprise, ses joues effectivement humides de quelques larmes qu'elle essuya hâtivement.

— Ce n'est rien, je devais faire un cauchemar.

— Tu… dors toujours avec ton flingue ? demanda-t-il – surtout parce qu'il voulait éviter tout particulièrement de se relever trop vite.

— Vieille habitude, répondit-elle en parlant bas.

Il ne bougea pas, cherchant désespérément quoi lui dire qui ne lui donne pas envie de le chasser.

— Je… Je ne savais pas que tu faisais des cauchemars. Entre Amy, toi et moi, il y aurait de quoi fonder un club, ou au moins une amicale…

Sous son beau regard bleu, plein d'espoir et qu'il réussissait ignominieusement à rendre presque candide, elle plissa les yeux et les cligna plusieurs fois en inclinant la tête lentement de côté.

— John ? Qu'est-ce. Que. Tu. Fiches. Ici ? demanda-t-elle avec un arrêt à chaque syllabe.

Il sourit parce qu'elle devenait grincheuse, et que ce type d'humeur chez elle lui avait toujours très bien réussi. Il écarta les mains, conciliant.

— Je te l'ai dit… J'ai entendu que tu pleurais et je suis venu voir si ça allait…

— Pas de baratin. J'ai compris la première fois. Ce que je veux savoir c'est pourquoi tu es encore là ? A genoux. Près de mon lit. Comme un Roméo arthritique coincé par son lumbago ?

Il humecta ses lèvres avec une expression où perçait l'amusement.

— Au départ, j'étais venu parce que j'avais un truc à te dire. Mais pour une fois, tu dormais alors…

— Quel genre de truc ! Vas-y parle ! Je suis réveillée maintenant et pas d'humeur pour le petit jeu des devinettes poussives.

— Euh, c'était important. Et vaguement… solennel, je suppose…

John… menaça-t-elle d'une voix sourde.

— Ok comme tu veux, souffla-t-il. Je pars demain pour une mission dans le Système Extérieur. Ce sera bien payé. Très bien payé même. Et je compte quitter Portabaal tout de suite après, alors je voulais… et bien… je voulais te faire mes adieux, c'est tout. Je trouvais que c'était… enfin… que c'était un truc à faire.

Elle resta un moment sans rien dire, à regarder le mur opposé où il y avait une très vilaine reproduction d'une peinture terrienne, montrant pot banal de fleurs jaunes… Des tournesols tout moches qu'un môme de dix ans aurait mieux réussis. C'était probablement pas le moment de lui dire qu'elle avait un goût déplorable pour des croûtes. Mais ou c'était lui, ou elle n'avait pas l'air ravie de la nouvelle. Un drôle de pli barrait sa bouche et puis, ça devait sûrement être son imagination, mais dans l'effort qu'elle faisait pour chuchoter, sa voix avait l'air un peu nouée.

— Je suppose que c'était inévitable, murmura-t-elle dans un soupir. Est-ce que… Jack est au courant de ça ?

— On en a déjà parlé. On évoquait déjà le sujet avant que tu reviennes…

Elle hocha lentement la tête, et remonta ses genoux sous les draps pour y poser son menton. Par malchance, l'opération laissa son dos entièrement à découvert... jusqu'à ses reins. Zut. Voilà qui n'allait pas arranger son petit souci d'arthrite

— Et… il prend ça plutôt comment donc ?

— Bah, c'est Jack, hein ? Tu connais sa philosophie : un de perdu, dix de retrouvés… Et puis, j'ai pas l'intention de couper les ponts. C'est juste que nous avons changé. Nous voulons des choses différentes lui et moi aujourd'hui…

— Quel genre de choses ?

— Et bien, pour ne parler que de moi, je voudrais un peu plus d'action ! C'est mortel, ici. Je m'ennuie. Cette planète n'est pas drôle.

— Je comprends… opina-t-elle sobrement d'un ton passablement lugubre.

— On dirait plutôt que non. Mais n'essaie pas de me faire croire que tu me regretteras…

— Non, confirma-t-elle cruellement. Je te souhaite bonne route et bonne chance.

Elle se rallongea en se pelotonnant sous son drap, le dos tourné, bien décidée à l'ignorer avec toute la philosophie dont elle était sans doute capable... Elle avait beau être nettement plus vieille que cette gamine de Miss Watts, ça c'était quand même de la bouderie caractérisée. Il sourit et se haussa à deux bras pour s'asseoir de côté sur le bord du lit.

— Hey, ma belle, chuchota-t-il en tapotant sur le plat du matelas derrière elle. Je te remercie de m'offrir la vue sur la plus belle partie de ton anatomie, mais j'aurais pensé quand même avoir droit à un truc un peu plus formel. Une petite bise d'adieu, non ?…

— Oh, non. Je les connais tes « petites bises ».

— Je te promets qu'elle sera tout à fait inoffensive… Je n'utilise plus le lipstick mortel…

Il s'allongea sur un coude tout près d'elle sans contact autre que quelques petits baisers ouverts très doux déposés sur la rondeur de son épaule, puis son omoplate, avant de repousser délicatement ses boucles pour atteindre sa nuque. Il la sentit frissonner et fut irrépressiblement heureux de sentir qu'elle réagissait. Après un instant, elle se tourna sur le dos, et il lui sourit.

— Ne me fais pas la tête… chuchota-t-il en l'enlaçant avant d'enfouir son nez dans le creux de son cou pour respirer son parfum.

Elle soupira en s'arquant malgré elle, et arrondit un bras autour de son épaule. Une main glissée dans ses cheveux courts, elle les empoigna et tira doucement en arrière pour l'obliger à s'éloigner de ses seins qu'il lorgnait avec convoitise. Pendant qu'il la regardait d'un œil étonné mais attentif, elle ferma ses paupières à demi et baisa sa bouche d'abord de façon presque chaste, comme si elle hésitait. Il lui fit comprendre qu'il attendait bien davantage en matière de « petite bise » avant qu'elle ne lui cède. Elle joua avec sa langue lentement, ce qui lui donna l'impression que son cœur cognait sauvagement jusque dans toutes ses extrémités... Puis elle rompit le contact et le repoussa.

— Tiens, tu l'as eue ta petite bise d'adieu, maintenant fiche le camp d'ici, maudit, et n'y remets plus les pieds… dit-elle en le regardant d'une façon qui lui faisait juste bouillir le sang.

Il déglutit et posa une paume assurée sur le haut de sa hanche ronde pour l'attirer plus près de lui, elle encore toute enveloppée dans son drap et lui au-dessus, définitivement à l'étroit dans ses sous-vêtements.

— Bien sûr, murmura-t-il tirant doucement le drap vers le bas pour effleurer d'un toucher de plume la peau fine juste au-dessous de sa poitrine. Comme tu veux. Mais est-ce que ce deal comprendrait par hasard quelque chose… comme trois heures de préavis ?

Alanguie et les joues roses, elle se mordit la lèvre pour ne pas sourire, en secouant la tête en signe de refus. Il se déplaça et vint enlacer ses poignets pour faire en sorte qu'elle vienne poser ses mains son torse.

— Alors deux heures seulement ? demanda-t-il en se sentant frissonner aussi sous ses doigts.

— John, je t'en prie…

Il vint à sa bouche et l'embrassa encore avec une douceur fervente qui fit naitre un sanglot chez elle.

— Ne me repousse pas... supplia-t-il. Une heure et demie ?

Elle enfouit son nez dans son cou et glissa les mains sous son tee-shirt avec un petit gémissement à moitié vaincu.

— Une heure. Et pas de fusion mentale, lâcha-t-elle, en pleine confusion des sens.

— Quoi ? s'étouffa-t-il en se reculant catastrophé. Ah mais non ! Pas d'accord ! Je ne rêve que de ça depuis des mois ! Tu ne peux pas être aussi cruelle !

Elle ferma les yeux pour éviter de voir son air douloureux et presque choqué. Il le restituait avec d'autant plus de conviction que c'était vrai qu'il attendait ça depuis des mois – indépendamment du fait que toutes les femmes aimaient qu'on les appelle « cruelles » bien entendu.

— Ce n'est pas négociable. Ou je m'en vais tout de suite, le prévint-elle en le repoussant et en faisant mine de se redresser.

— River, tu ne peux pas me faire ça, insista-t-il d'un ton qui sonnait malheureusement juste. Être avec toi comme ça, comme si on n'était qu'un, c'est ce qu'il y a de plus beau… Dis oui, une dernière fois !

— Non John, je ne peux pas.

— Dis : oui, John, oh oui, mais juste cinq minutes…

Elle ferma les paupières parce qu'elle sentait des larmes jaillir et il vint les boire à ses yeux. Pourquoi était-elle aussi triste ?

— Chut, chut, murmura-t-il en caressant ses joues du pouce pour effacer les sillons salés. Une seule minute. Soixante secondes, et tu décides quand. Ok ?

Elle sourit entre ses larmes et lui donna son accord.

.°.

Déraisonnablement enthousiaste, il se mit à genoux sur le lit pour retirer son tee-shirt et entreprit aussi de virer son caleçon.

— Qu'est-ce que tu as sur l'épaule ? demanda-t-elle intriguée alors qu'elle distinguait quelque chose comme une plaque sombre.

Il se mit à rire tout bas.

— Avec l'érection que je me trimballe en ce moment, tu t'inquiètes de mon épaule ?

— Euh… oui. Parce que ça, ce n'est pas naturel. Ça doit te faire mal, non ? Quand est-ce arrivé ?

— On s'en fiche… Plusieurs semaines, je ne sais plus… Quand Jack s'est fait à moitié bouffer**…

Il s'installa près d'elle pour commencer à satisfaire enfin la faim qu'il avait de sa peau délectable.

Pourquoi est-ce arrivé ? demanda-t-elle encore avec une incompréhensible curiosité.

— Mon cœur, dit-il alors d'un léger ton de reproche entre deux baisers sur son ventre doux. Tu ne m'as pas accordé beaucoup de temps pour… mes adieux. J'aimerais profiter au maximum de chaque seconde, tu comprends ?… Je dois faire une réaction allergique, c'est tout…

— Viens un peu là contre moi que je voie ça, demanda-t-elle.

Il vit flamber dans ses yeux la même étrange lueur. Oh là, ça devenait sérieux.

— Déjà ?

Elle acquiesça et il fut trop content d'obtempérer.Dès qu'il fut sur elle, elle leva sa main droite qu'elle fit légèrement briller pour l'appliquer sur le tatouage. Il ressentit une nouvelle brûlure, mais elle la calma en souriant et souffla doucement dessus. Une sorte de cendre fine, faite de cellules mortes, s'envola et il vit revenue l'orgueilleuse volute de Portabellion, non plus dessinée à l'encre noire mais bleue, parfaitement nette et belle sur sa peau encore un peu rosie. Elle posa un baiser dessus, puis elle encercla sa taille d'une jambe et dit d'une voix un peu rauque qui le mit dans un état indescriptible :

— Je suppose que je peux choisir mes soixante secondes maintenant ?

.°.

.

[*] Ces événements et leur raison d'être sont décrits dans : From Vegas with love (épisode 2)

[**] Pour plus de précision sur les aléas de la vie de Jack, voir l'épisode 6 : Ce qu'il reste de moi (du même auteur).

 

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