Le nouveau role de TK

Chapitre 3 : La vie continue

1150 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

En fin d’après-midi, la lumière dorée baignait doucement l’appartement quand T.K. déverrouilla la porte. Jonah dormait dans ses bras, une main crispée autour du col de son chandail. Carlos entra derrière lui, refermant la porte dans un soupir.

— On est rentrés… souffla-t-il, presque comme un rituel.

Ils avancèrent sans un mot, avec cette fatigue qui n’est pas seulement physique, mais qui s’accroche à l’âme. T.K. déposa Jonah sur le canapé, tout doucement, sans le réveiller. Le petit garçon se tourna sur le côté, son pouce déjà en bouche.

- Il est épuiser, rigola Carlos. Quand je l’ai ramener à la maison hier soir, il voulais t’attendre avant d’aller au lit. J’avais beau lui dire qu’on te reverrais seulement ce matin, il ne voulait rien n’entendre. Il à fin par s’endormir en pleurs.

T.K. s’agenouilla devant le canapé, caressant doucement les cheveux en bataille de Jonah.

— Le pauvre… j’espère qu’il n’a pas penser que je l’avais abandonner.

T.K. baissa les yeux, un nœud dans la gorge. Il se rappelait les larmes et les cris la fois qu’il avait appeler Jonah à son pensionna en suède, juste avant la fin des procédures d’adoption. Il se pencha pour déposer un baiser sur le front de Jonah.

Le petit gémissa et se redressa, les yeux embués de sommeil, tenant sa peluche d’un bras tremblant.

— Papa ? murmura-t-il.

T.K. se leva aussitôt, et prit Jonah dans ses bras.

— Je suis là, mon cœur.


Plus tard dans la soirée. Carlos et Tk étaient assis dans le salon. Coller l’un à l’autre. Puis Carlos se tourna vers son mari.

- Je sais que tu t’ennuie de ton travail… j’ai vu dans tes yeux hier, la passion revenir quand tu à grimper dans l’ambulance.

- Ma décision est prise mon cœur, sans se sacrifice on aurais pas pu avoir Jonah, répondit TK.

- Je sais… Mais je sais aussi que c’est difficile pour toi. Meme si tu essais de le cacher.

- Tu as probablement raison…

- Tu sais, un jour… si nous avons sa garde définitive, quand il sera plus grand. Quand il ira à l’école… tu poura retourner travailler…

T.K. soupira doucement, posant sa tête contre l’épaule de Carlos.

— Peut-être… mais j’veux pas vivre en attendant ce "un jour". Jonah a besoin de moi maintenant, pas dans dix ans. Et moi… j’ai besoin de le voir grandir. D’être là pour chaque cauchemar, chaque mot nouveau, chaque victoire.

Carlos resserra un peu son étreinte.

— C’est pour ça que je t’aime, tu sais. Pas juste pour ce que tu fais… mais pour qui tu es. Ce genre de père-là, ce genre d’homme.

T.K. esquissa un sourire, fatigué mais sincère.

— C’est étrange, hein ? Mais maintenant… j’arrive plus à m’imaginer sans lui.

— Moi non plus, avoua Carlos. Il a mis nos vies sens dessus dessous… mais je crois qu’il a mis tout ça à l’endroit, en fait.

Ils restèrent un moment en silence, écoutant les bruits feutrés de l’appartement. Le tic-tac de l’horloge. Le souffle de Jonah dans sa chambre. Le cœur de l’autre, contre soi.

- Bon allons nous coucher, lanca TK. Ce petit monstre va probablement nous reveiller demain à 5h avec les bruits de son camion de pompier…

- Qu’est ce qui à prit ton père de lui acheter ce jouet, rigola Carlos en se levant.

- Il à peu être l’idée qu’il devienne pompier ?

- J’aimerais mieux qu’il ne bosse pas dans un métier dangereux, soupira Carlos. Je ne veux pas avoir des cheveux blanc avant au moins 70 ans.

— Tu crois qu’on pourra l’empêcher de courir après les sirènes s’il veut vraiment devenir pompier ? murmura TK, mi-amusé, mi-inquiet.

- Pas sur, grogna Carlos. Entre un flic et un ex-urgentiste, j’ai l’impression qu’il ne sera pas programmé pour devenir comptable

Ils fermèrent la porte doucement, et gagnèrent leur chambre. L’intimité du soir les enveloppa comme une couverture familière. Pas besoin de mots de plus. Juste la chaleur d’un corps contre l’autre, le poids des jours passés, la promesse silencieuse de demain.

Carlos éteignit la lumière, puis ajouta dans le noir :

— Quoi qu’il devienne, pompier, flic ou bibliothécaire… tant qu’il est heureux, je le serai aussi.

— Même si ça te donne des cheveux blancs ? chuchota T.K., rieur.

— Même là, répondit Carlos, en étouffant un bâillement. Mais j’espère quand même qu’il choisira un truc moins stressant que ses deux papas.

- Tu sais mon cœur, lanca soudain TK les yeux mi-clo. Voir Marjan avec le bébé, m’a rappeller que j’ai manquer tellement de beau moment avec Jonah. Je sais qu’il était bien avec maman, mais j’ai l’Impression de ne pas l’avoir vu bébé…

— Mon amour, qu’essaies-tu de me dire ?

T.K. tourna lentement la tête vers lui, les traits fatigués, mais le regard clair, profond.

— Je me demande si… on ne pourrait pas… avoir un autre enfant, murmura-t-il. Pas maintenant, pas demain. Mais un jour. Pour vivre ça depuis le début. Pour partager tout ça, toi et moi, dès les premiers instants.

Carlos resta silencieux un moment. On entendait seulement le bruit lointain d’une voiture sur la rue, le tic-tac de l’horloge dans le couloir, et le souffle apaisé de Jonah derrière la cloison.

— Tu sais que j’y pense aussi, répondit-il enfin, en caressant doucement la main de T.K. Mais, je me suis dit que c’était trop tôt pour t’en parler. Que t’avais assez donné.

— Peut-être. Mais… j’ai aussi compris quelque chose, en restant avec Jonah tous les jours. C’est pas un sacrifice. C’est une autre forme d’amour. Et c’est peut-être ça que je veux revivre. Pas par regret. Par envie.

Carlos l’embrassa doucement sur le front, les paupières fermées.

— Alors on y pensera, souffla-t-il. Ensemble. Quand ce sera le bon moment.

- On va probablement devoir changer d’appartement… lanca soudain Tk. Il nous en faudra un avec plus de chambre…

Carlos sourit et hocha la tête. Ils ne savaient pas encore où ni quand. Mais ils savaient une chose : tant qu’ils seraient ensemble, tant que Jonah serait là — et peut-être un jour un autre petit être à aimer — alors ce serait toujours chez eux.

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