Eternity On Ice.

Chapitre 5 : Départ et retrouvaille.

9007 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/09/2021 15:53

Chapitre 5 : Départ et retrouvaille.



Ce soir Chris préparait sa soirée de départ... Et depuis ma dernière dispute avec Otabek, une idée me trotte en tête... J'avais très envie d'écourter mon séjour au Japon, pour partir le rejoindre trois jours chez lui. Je sais que je risque d'être crevé avec les heures de vols, mais en même temps, je ne tiens plus... Il faut vraiment que je le vois. J'ai... peur de Roman, peur qu'il arrive à le séduire... Puis toutes ses histoires de cœur me bouleversent, et me renvoient à mon couple. J'ai vraiment besoin de sentir ses bras autour de moi... Il faut... Que je réfléchisse...


Un peu avant dix-neuf heures, je retournais dans la chambre pour voir Yuri et Victor, et surtout pour voir si Victor avait arrêté de pleurer... Car, mine de rien, c'est quand même un peu ma faute... J'entrais dans la chambre doucement, pour une fois, et je constatais que Victor était endormi sur le lit, collé au porcelet.

  • Comment il va ? Demandais-je un peu gêné.
  • Il se repose. Il ne se sentait pas très bien après la discussion que vous avez eu toute à l’heure.
  • Ah, bon bah qu’il se repose… Répondis-je.

Je m'en voulais un peu plus encore... C'est décidé, j'arrête de me mêler des affaires des autres... Victor, sûrement gêné par notre discussion ouvrait les yeux et s’agrippait encore plus au porcelet.

  • Victor !
  • Yuri ! Tu es resté ! S’exclame-t-il.
  • Bien sûr ! Dit-il en l'enlaçant tendrement.

Je me sentais con d'être encore une fois là à tenir la chandelle...

  • Ça recommence ! M'exclamais-je agacé... Bon, n’oubliez pas qu’on a le dîner de départ de Chris et son mari dans cinq minutes !
  • Oh ! Heureusement que je me suis réveillé à temps ! Dit Victor ayant retrouvé sa joie de vivre habituelle... J'étais, j'avoue, soulagé de le voir comme ça. Je dois vite me changer !

Je quittais les deux tourteaux et je retournais jusqu'à la grande salle pour m'installer à table en compagnie de tout le monde. Très vite Victor et Yuri venaient nous rejoindre. On commençait à manger et rapidement la conversation était centrée sur les relations de couple à distance comme celle entre Chris et Richard.

  • Richard est avocat à Paris, et moi je suis patineur en Suisse. Notre relation n’est donc pas simple tous les jours. Expliquait Chris.
  • Ouais, j’imagine. Lui répondait le porcelet.
  • Mais votre couple dure malgré tout. Vous pourriez peut-être donner vos petits secrets à Yurio ? Dit Victor d'une petite voix malicieuse.
  • Oh c’est simple ! Il faut parvenir à exciter l’autre à distance ! Dit Chris tout en lâchant un petit rire.
  • Oh bah ça, ça va ! Répondis-je... Je pense que sur ce plan-là, je n'ai pas trop de mal...
  • Il faut aussi conserver la surprise ! Et toujours être sexy pour son copain. Expliquait Chris tout en déposant une main sur son mari.
  • Vous êtes adorable tous les deux. Ajoutait le lèche botte de porc pané.
  • Aussi adorable que nous ? Demandait Victor en enlaçant Yuri.

Je me demande franchement comme Yuri fait pour ne pas comprendre que Victor l'aime...

  • Heu… bah… je… Se content-il de baragouiner.
  • Au moins autant ! Ajoutait Chris avant de se retourner de nouveau vers moi : Mais le plus dur, c’est de conserver la confiance en l’autre ! Dit-il avec un grand sourire. Pour le coup, entre moi et Ota, cette histoire de confiance c'est un peu plus compliqué...
  • Ça c’est une autre histoire ! Répondais-je en soupirant.

Notre dernière dispute a été forte en émotion pour moi... J'avais vraiment eu peur qu'il m’ait trahi, et au final, je me suis emporté, encore une fois, pour rien... Je me rends compte que je suis à fleur de peau... Je pense que le voir m’apaiserais vraiment... Je... J'ai envie de le voir... Chris se penche soudainement par-dessus la table pour me murmurer quelque chose à l’oreille :

  • Il faut aussi savoir éliminer les menaces discrètement!
  • Et comment tu fais quand tu es à distance ? Demandais-je intrigué... Pour le coup ça me serait utile avec l'autre connard de Roman...
  • Il y a plein de moyens ! Je te les raconterais en tête à tête. Répondait Chris en m'adressant un clin d’œil. Je ne peux pas dévoiler tous mes secrets à mon tendre époux. Reprit-il.
  • Et il faut toujours garder une part de mystère dans un couple. Ajoutait Richard.
  • Oh oui ! Le plus grand secret de la longévité est de suivre son cœur ! Conclut Chris tout en regardant avec amour son mari.

Chris à raison... Il faut que j'écoute ce que dit mon cœur... Et mon cœur me crie de partir rejoindre Otabek... J'avais senti pendant mon court séjour au Japon mon couple vaciller dangereusement... Et je pense qu'il est vraiment temps qu'on se retrouve, physiquement, mais aussi pour qu'on puisse parler en face à face... Nous ne sommes pas séparés depuis si longtemps que ça, comparé à Chris et Richard qui ne se voient pas parfois pendant trois ou quatre mois, mais j'ai l'impression que ça fait une éternité que je ne l'ai pas vu... C'est décidé, je pars le rejoindre :

  • Je pars au Kazakhstan ce soir ! Annonçais-je déterminé.
  • Tu pars ce soir ?! Me questionne le porcelet.
  • Ou demain, je sais pas, faut que je regarde les vols ! J'attrapais mon téléphone, pour aller voir les vols disponibles pour Noursoultan.
  • Oh ! C’est beau la fougue de la jeunesse ! Commente Victor joyeusement.
  • Il va suivre son cœur ! Ajoutait Chris limite émue...
  • J’ai un vol à minuit ! Dis-je en content de ma trouvaille. Je réserve tout de suite.

Je m'empressais de réserver une place pour le vol de minuit. J'imagine déjà la tête qu'il va faire ! Il va être trop surpris !

  • Parfait, tu partiras jusqu’à l’aéroport avec nous. S’enthousiasme Chris en m'adressant un large sourire.
  • Oh ! ça va nous faire drôle d’être seul, tous les deux, à nouveau ! Reprit Victor.
  • Oh, pourquoi tu ne veux pas te retrouver seul à seul avec ton petit poulain ? L'interrogeait Chris.
  • Oh ! Fit Victor avec un sourire avant de venir se coller à lui. Si heureusement que mon petit porc pané est là !
  • Vous êtes adorable tous les deux ! Leur répondait Chris pendant que je grimaçais face à temps d'effusion d'amour entre eux... Ils n'arrêtent jamais ces deux-là...

Suite à ce dîner, ma décision était prise, je partais ce soir pour le Kazakhstan. Bien sûr je ne dirais rien à Otabek pour qu'il ait la surprise de me voir demain ! Et je me languis vraiment de le voir également... ! C'est donc avec hâte que je ramassais toute mes affaires, et c'est peu de temps après qu'il était l'heure pour nous de partir. Même si j'avais hâte de retrouver Otabek, ça me faisait toujours un peu de peine quand il s'agit de dire au revoir... Mine de rien, je m'étais habitué à toujours être avec Yuri et Victor... Donc, c'est avec un petit pincement au cœur qu'on saluait tout le monde.

  • A bientôt ! C’est toujours un plaisir de vous accueillir ici ! Nous dit le porcelet avec un grand sourire émue.
  • Vous allez nous manquer ! Ajoutait Victor en enlaçant tendrement Chris. Je me contentais simplement de les saluer un peu mal à l'aise, je n'aime pas trop ça...
  • Ouais, a plus ! Je me retournais vers le taxi, prêt à monter dedans, mais Victor m'attrapait par le bras, me tirant vers lui pour m'enlacer fortement.
  • Tu ne pensais pas pouvoir partir sans me faire câlin, ma princesse ? Dit-il avec un grand sourire.
  • Lâche-moi ! M'énervais-je en le repoussant. Et arrête avec ce surnom débile ! Ajoutais-je vexé...
  • Au revoir les amis ! Dit Chris avec émotion.
  • Au revoir, et merci pour votre accueil. Votre établissement est des plus agréable, et vous êtes tous très chaleureux. Conclut Richard avec politesse.
  • Merci ! Je ne manquerais pas de le dire à ma mère ! S'exclamait le porcelet.

On grimpait ensuite dans le taxi, direction l'aéroport... On avait encore beaucoup de temps de voiture avant d'arriver, donc je profiter de cet instant pour prévenir Lilia, Yakov, et bien sûr mon papy de mon départ pour le Kazakhstan. Aussi, j'envoyais un message de remerciement à Yûko que je ne verrais pas du coup avant mon départ, et j'avoue que ça me chagrinait un peu... Je l'invitais à m'appeler par visio quand elle le désirait.



Point de vue : Otabek Altin.


  • Salut !
  • Hey ! J'ai dit salut ! Insistait Roman en venant jusqu'à moi.
  • Oui, salut. Répondis-je rapidement.
  • Un souci ? Dit-il en me regardant.
  • Non... Je posais mon téléphone, attrapant ma bouteille d'eau dans mon casier pour boire une gorgée.
  • J'imagine que c'est encore lié à ton à ton… copain...
  • Je n'ai pas envie d'en parler...
  • Ok ok... Soupirait-il. Je vais prendre ma douche, si tu veux... Il posait une serviette sur son épaule, m'adressant un clin d’œil avant de partir vers les douches.

Je me retrouvais de nouveau seul dans le vestiaire. Je ne sais vraiment pas comment faire comprendre à Roman qu'il ne m'intéresse absolument pas. Le seul et unique qui m'intéresse c'est Yuri. Un Yuri qui est bien silencieux depuis hier soir... Je n'ai plus de message, plus d'appel. Il ne me répond plus. Ça doit faire le sixième message que j'envoie qui reste sans réponse... Je ne suis pas du genre à m'en faire, mais là, j'avoue que ça commence à être long. J'attrapais donc mon téléphone pour de nouveau lui envoyer un message : « J'ai fait quelque chose de mal... ? ». Je sais que dernièrement c’est très tendu entre nous, en fait c'est depuis qu'il est parti au Japon. Je le sentais vraiment stressé. Nous n'avons pas arrêté de nous disputer, et de nous réconcilier. Même si à chaque fois j'essayais de calmer les choses, son caractère volcanique était difficilement contrôlable. Il est totalement imprévisible, et c'est parfois difficile de composer avec. Malgré tout... Je l'aime plus que tout... Et rester sans nouvelle me perturbe vraiment... Pas une minute, pendant mon entraînement de ce matin, j'ai réussi à me concentrer tellement je songeais à lui...


Je fixais toujours mon téléphone, mon message précédent restait désespérément sans réponse et je savais qu'il avait lu mes messages. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire... ? Mais, juste au moment où j'allais éteindre mon portable, je le voyais écrire quelque chose, puis il m'envoyait comme réponse « Retourne-toi. » Immédiatement, je me retournais et c'est avec une immense surprise que Yuri me sautait dans les bras.

  • Yuri... ? Dis-je choqué.

Le petit blond s'agrippait à moi, enroulant ses jambes autour de ma taille, et ses bras autour de ma nuque avant de venir m'embrasser tendrement. Je restais quelque instant figé... J'avais du mal à réaliser que c'était bel et bien vrai... Qu'il était bien en face de moi dans mes bras... Il reculait son visage, et me dit en lâchant un adorable petit rire :

  • J'adore la tête que tu fais !
  • Yuri... Je...
  • Surprise ! J'espère que tu es content ! Ajoutait-il en me souriant à pleine dent.
  • Plus que jamais. Lui répondis-je avant de venir sceller mes lèvres contre les siennes, l'embrassant ardemment.

Je glissais l'une de mes mains dans son dos délicat, et l'autre sous ses fesses pour mieux le porter. Je l'embrassais tellement que j'en perdais mon souffle, mais je n'arrivais pas à rompre cet échange... J'étais si heureux de le sentir... De l'avoir enfin contre moi... J'ai l'impression de rêver...

  • Tu veux bien m’héberger chez toi ? Dit-il en rompant notre baiser.
  • Avec plaisir.
  • Tes parents seront d'accord ? Me questionne-t-il un peu mal à l'aise.

Je le déposais au sol doucement, glissant ma main le long de son bras pour glisser mes doigts contre les siens.

  • Mes parents sont partis ce matin pour voir mon frère. On est tranquille. Expliquais-je en dévisageant Yuri.
  • Vraiment ? C'est chouette. Dit-il en m'enlaçant.
  • Oui, ma mère va être déçue d'apprendre ça.
  • Je reviendrais.
  • J'y compte bien. Je me penchais vers lui pour de nouveau profiter de ses petites lèvres. Je t'aime... Lui soufflais-je.
  • Moi aussi... Dit-il en prenant mon visage entre ses mains délicates. Après cet échange de salive, il m'adressait un petit sourire timide : On va chez toi ?
  • Oui.

Je prenais mon sac et je suivais mon volcanique petit blond jusqu'à l'accueil où il récupérait sa valise. On partait ensuite chez moi, c'est après vingt minutes de bus qu'on arrivait. Je voyais Yuri regarder partout curieusement. Alors, certes ma maison n'est pas une villa, mais elle est plutôt spacieuse, et décorée avec soins par ma mère.

  • Whoua, c'est beau chez toi ! S'exclamait-il tout en restant statique dans l'entrée n'osant pas entrer.
  • Tu peux rentrer, tu sais ? Dis-je amusé de le voir si timide. Il pénétrait dans ma maison, et je lui faisais une rapide visite guidé des lieux. Tu es ici comme chez toi. Lui dis-je en prenant sa valise.
  • Merci.
  • Je vais mettre ta valise dans ma chambre.
  • D'accord. Dit-il en regardant autour de lui. J'aime bien la décoration, c'est original !
  • Vraiment ? Ma mère serait contente de t'entendre dire ça.
  • Ah oui ? C'est elle qui a tout fait ?
  • Oui et elle y met tout son cœur. Répondis-je en poussant la porte de ma grande chambre.
  • Oh ! Mais elle est immense ta chambre ! Et ton lit ! Dit-il en allant s'affaler dessus.
  • Oui, j'ai de la place... Trop de place… Dis-je en posant sa valise, regardant ensuite avec envie mon blondinet allongé sur mon lit.
  • Et la porte c'est quoi là-bas ? Me questionne-il en pointant du doigt le fond de la pièce.
  • Ma salle de bain privée, avec baignoire et douche à l'italienne. Dis-je en venant à quatre pattes au-dessus de lui.
  • Ah oui... ? Dit-il en posant délicatement ses doigts sur mes lèvres.
  • Oui... Soufflais-je laissant son doigt parcourir mes lèvres quelque instant avant de me pencher vers lui pour l'embrasser tendrement. Mais, Yuri tournait la tête sourire aux lèvres.

Il me repoussait, bondissant ensuite du lit. Il partait vers la salle de bain tout en disant d'un ton amusé.

  • Tu vas devoir attendre un peu avant de manger le dessert ! Dit-il en quittant la pièce. Je me levais à mon tour le rejoignant bien vite dans la salle de bain.
  • Whoua... La chance, ta salle de bain est trop belle ! Moins luxueuse que chez Lilia, mais beaucoup plus que chez mon grand-père ! Dit-il en regardant partout. J'adorais le voir d'aussi bonne humeur et détendu. Je peux prendre une douche ? Me demandait-il d'un ton enjoué.
  • Tu n'as pas besoin de me demander. Dis-je amusé de le voir courir partout.
  • Nice ! Il retournait dans ma chambre, ouvrant sa valise pour récupérer des affaires de toilette.

Je le suivais du regard... J'aimais tellement le voir ici avec moi... Je n'imaginais pas le voir dans ma chambre aujourd'hui. Je pensais que ça ne se produirait que dans quelques mois... Parfois, sa forte personnalité a du bon, car je suis sûr que c'est sur un coup de tête qu'il a décidé de venir me voir. Il retournait dans la salle de bain, pendant que j'allais m'allonger sur le lit.

Au bout de quelques minutes j'entendais l'eau de la douche couler... Et je ne pus m'empêcher de l'imaginer nu, sous ma douche, à quelques mètres à peine de moi... Je me sentais déjà très excité... Mais, il vient à peine d'arriver... Je ne vais pas lui sauter dessus directement non plus. Pourtant, je n'arrivais pas du tout à me raisonner, c'était beaucoup trop fort comme pulsion... Je me levais pour le rejoindre. Je poussais la porte de la salle de bain discrètement, le découvrant dos à moi, nu, avec l'eau de la douche qui ruisselait sur son corps sexy. Il avait la tête sous l'eau, il ne m'entendait pas approcher. J'enlevais rapidement mes affaires, et c'est nu que je venais me coller à lui. Il sursauta légèrement de peur, avant de se retourner vers moi.

  • Ota… Dit-il d'une petite voix fragile.
  • Tu es sublime... Lâchais-je en le fixant.

Je ne pouvais pas faire autrement que de lui dire, il est si sublime à cet instant… Là, sous la douche, il semblait si fragile, si sensible… Et je sais qu'il ne montre cette facette de sa personnalité qu'à moi… Et j'adorais ça. J'avais envie de le combler, de le protéger et de l'aimer de toutes mes forces…


Il me dévisageait de ses yeux couleur émeraude, et je profitais de cet instant pour contempler sa beauté. Les traits fins de son visage, ses cheveux d'or, absolument tout est parfait chez lui... C'est dans un même mouvement qu'on s'agrippait l'un à l'autre pour s'embrasser tendrement. Il enroulait ses jambes autour de moi, et j'étais déjà bien au garde à vous, juste en sentant son corps frêle collé contre le mien. Je plaquais son dos contre la paroi de la douche, et je poursuivais mes baisers. J'enroulais mon bras autour de sa taille pour bien le tenir, pendant que mon autre main glissait jusqu'à son intimité... Et, même si j'avais très envie de venir tout de suite en lui, je n'oubliais pas mes erreurs de notre première fois. Alors, j’introduisais doucement un doigt, puis un second... Le titillant plusieurs minutes... Je le sentais se crisper et trembler d'excitation... Ses joues se teintaient de rouge, pendant que je descendais dessus pour atteindre son cou, que je dévorais de baiser. Mon corps était si chaud, que même l'eau chaude de la douche qui coulait sur nous me paraissait froide. Je sentais qu'il glissait ses dents, puis, sa langue sur mon cou, ce qui m'excitait encore plus. Je ne tiendrais pas plus longtemps, je retirais mes doigts, venant saisir mon pénis déjà très dur pour le guider jusqu'à lui.

  • Tu es prêt... ? Le questionnais-je dans un souffle d'excitation.
  • Oui... Oui... Répétait-il. Je le sentais s'agripper plus fortement à moi, comme pour se préparer à la première pénétration.

Je glissais mon sexe en lui et Yuri poussait un long gémissement. Moi également, c'était si bon de le sentir après toutes ces semaines. Je glissais doucement au plus profond de lui... Je le sentais planter ses ongles dans mon dos, puis, il mordait mon cou d'excitation... Il était si étroit... C'était si bon... Je me retirais doucement une première fois, puis je revenais délicatement. Je me stoppais un peu le temps qu'il s'habitue à ma présence. Chacun de mes mouvements, même très lent, le faisait crier de plaisir, tout son corps se contractait... J'espérais qu'il se sentait bien dans mes bras...

  • Ça va … ? Demandais-je un peu inquiet.
  • Oui... Marmonnait-il en plongeant sa tête contre mon épaule.
  • Je peux continuer... ? Il se redressait un peu pour me regarder.

Ses yeux brillaient de larmes, sa bouche tremblait légèrement, et il me chuchotait avant de me donner un baiser :

  • Fait moi l'amour...

Je lui retournais son baiser, avant de commencer à bouger mes hanches en rythme. J'avais tellement envie de lui... Tellement. Ses petits gémissements de plaisir, me donnait encore plus envie de le prendre avec force et intensité ! De le faire crier... Je poursuivais comme ça une bonne quinzaine de minutes, avant de ressentir le besoin de changer de position. Je voulais le voir gémir, or là, il avait la tête contre mon épaule, je loupais toutes ses expressions. Je me retirais donc quelques instants, laissant l'envie retomber un peu... Je le sentais complètement essoufflé.

  • Tu… as… fini ? Me questionne-t-il entre deux souffles.
  • Oh non… ! Répondis-je amusé tout en le portant jusqu'à ma chambre pour le déposer dans mon lit. Je veux juste te voir gémir... Dis-je en lui donnant un tendre baiser.

Je glissais mes deux mains sous ses cuisses pour soulever ses jambes et je ne perdais pas une seconde, je revenais en lui pour poursuivre là où on s'était arrêté. Plus mon sexe glissait en lui et plus je sentais l'envie venir. J'observais la moindre de ses expressions. Il était si parfait... J'avais vraiment de la chance de l'avoir. Jamais je n'aurais pensé partager mon lit avec quelqu'un d'aussi exceptionnel que lui. Je l'aime... Je l'aime tellement...

A peine j'avais repris un rythme soutenu, que Yuri jouissait, et le voir dans cet état, voir son petit corps frêle se contracter sous mes coups de hanches, ne tardait pas à me faire jouir aussi... J'allais au plus profond de lui, laissant un long gémissement rauque m'échapper... Je terminais de me vider, avant de me retirer doucement, et de me laisser tomber sur le côté. C'était intense... Comme toutes les fois où je l’ai fait avec lui...

Mais même si on venait à peine de terminer, j'avais toujours très envie de lui... Le voir allongé nu dans mon lit, essoufflé, son corps trempé et tremblant encore d'excitation, me donnait toute la motivation pour un deuxième round. Une fois mes esprits retrouvés, je revenais me glisser au-dessus de lui pour lui donner un tendre baiser.

  • J'ai chaud... Soufflait-il en passant une main sur son front.
  • Moi aussi... Tu me donnes chaud... Je glissais mon visage dans son cou pour l'embrasser, puis en descendant sur son torse…
  • Ota… Soufflait-il en posant ses mains sur mes épaules.

Mais, submergé par l'envie, je glissais ma langue sur ses petits tétons roses qui se durcissaient immédiatement au contact de ma bouche... Je les suçais quelques minutes, pendant que Yuri se crispait de nouveau de plaisir...

  • Stop... Marmonnait-il.
  • Tu n'aimes pas ? Lui demandais-je en revenant jusqu'à sa bouche.
  • Si... Mais j'en peux plus... Dit-il en fermant les yeux.
  • Je vois... Dis-je en embrassant son front. Repose-toi...

Je me redressais, laissant mon amant souffler un peu. Il attrapait le plaide qui couvrait mon lit, pour s’enrouler dedans. Il semblait à bout de force... Mais je ne peux pas lui en vouloir, il a fait de longues heures de trajet, et puis, à peine est-il arrivé chez moi, que je lui ai sauté dessus... J'ai un peu honte...

J'allais dans la salle de bain pour éteindre l'eau de la douche et éponger le sol. J'enfilais un boxer, et je retournais jusqu'à ma chambre. Yuri dormait déjà à point fermé malgré que le lit soit trempé à cause de nos ébats. Je me couchais près de lui, et bien que je n’aie pas sommeil, j'avais envie de profiter de chaque instant à ses côtés.


Pdv : Yuri Plisetsky


J'ouvrais les yeux, découvrant la chambre de Otabek. J'avais l'impression de sortir d'un rêve… J'étais si heureux d'avoir finalement fait le voyage pour le retrouver... On n'a pas perdu de temps avant de se jeter l'un dans les bras de l’autre, mais je ne regrette pas du tout... Au contraire, je ne m'étais pas sentie aussi bien depuis longtemps... D'ailleurs, où est-il ? Je me redressais, mais ne l'apercevant pas, je décidais de me lever, et d'aller jusqu'à la salle de bain pour voir. Celle-ci était vide et j'en profitais pour enfiler mon grand t-shirt, avant d'attacher mes cheveux avec le foulard rouge de Lilia et enfin, bien sûr, j'enfilais mon short à la tête de Lion. Je n'oublie pas ce que Chris m'a dit : être sexy pour son copain permet de faire durer la relation. Comme ça, je me trouve plutôt bien, je pense qu'il va aimer.

Je prenais mon téléphone vérifiant que je n'avais pas de messages avant de le glisser dans la poche arrière de mon short, puis, je partais à la recherche de Ota dans la maison. C'est la bonne odeur de nourriture qui me guidait jusqu'à sa cuisine. En entrant, je le découvrais en train de couper des légumes.

  • Ça sent bon. Dis-je en venant me coller contre son dos.
  • Tu t'es bien reposé ? Dit-il en m'adressant un sourire.
  • Oui, j'avais de quoi être fatigué. Répondis-je malicieusement, en caressant délicatement son bras.
  • J'aurais pu continuer toute la nuit. Dit-il en se tournant vers moi penchant sa tête pour me donner un baiser.

C'est sur la pointe des pieds, que je venais volontiers déposer mes lèvres sur les siennes.

  • On n'est pas encore vraiment la nuit. Dis-je avec un petit sourire malicieux avant d'aller m'asseoir sur le plan de travail à côté de lui.
  • C'est vrai. Dit-il en posant son couteau. Tu as faim ? Me questionnait-il.
  • Oh oui, j'ai trop la dalle ! Dis-je en posant une main sur mon ventre.
  • D'accord, alors je vais m'appliquer. Dit-il en poursuivant.
  • Je ne savais pas que tu savais cuisiner. Commente-je en observant ce qu'il était en train de faire.
  • J'ai les bases on va dire. Pourquoi tu ne sais pas faire, toi ? Me questionnait-il.
  • Tu m'as bien regardé ? Tu penses que je sais faire à manger ?
  • Même pas des pâtes ? Riait-il.
  • Si… ça, ça va, mais pas plus. Avouais-je.
  • Je veux bien t'apprendre. Dit-il avec un petit sourire tout en s'approchant de moi.
  • D'accord. Réplique-je en lui retournant son sourire.

Je descendais du plan de travail, et Otabek venait dans mon dos, glissant ses mains sur mes bras, pour venir saisir mes poignets. Il guidait mes mains, me donnant le couteau.

  • On va commencer par découper l'oignon.
  • Ça pue ce truc. Me plaignais-je. En plus, je vais pleurer après…
  • Pas grave, je sécherais tes larmes. Dit-il en se penchant vers moi, glissant sa bouche contre ma joue. Je commençais doucement à découper l'oignon sous le regard de Otabek.
  • Tu te débrouilles bien… Soufflait-il.
  • Tu trouves ?
  • Un vrai chef… Je sentais ses mains glisser sur ma taille, et très vite elle glissait en dessous de la ceinture. L'une passait sous mon t-shirt pour pincer doucement mes tétons, tandis que l'autre se posait délicatement sur mon entre-jambe.
  • Ota… soufflais-je. Je posais mes bras sur le plan de travail le laissant me toucher à sa guise.

Je le sentais déposer des petits baisers sur ma nuque… Je fermais les yeux, laissant des petits gémissements de plaisir m'échapper. C'est alors que la sonnette de la belle maison retentissait, nous coupant dans notre moment.

  • Décidément… Grognait-il. Je t'abandonne une minute… Dit-il en me lâchant doucement quittant la cuisine pour rejoindre la porte d’entrée.

Je me remettais un peu de mes émotions, me servant un verre d'eau, histoire de me rafraîchir. Mais, j'entendais soudainement une voix que je reconnaissais, cette voix désagréable et criarde de l'autre con de Roman. Immédiatement je sortais de la cuisine et j'allais jusqu'à l'entrée à mon tour. Je l'entendais dire à Otabek :

  • Excuse-moi pour ce que j'ai dit. Je ne voudrais pas perdre ton amitié. J'ai apporté une bouteille pour me faire pardonner.

Je ne laissais pas le temps à Otabek de répondre, puisque je venais immédiatement le rejoindre. C'est stupéfait que Roman me regardait, j'arrachais la bouteille de ses mains et je dis avec un large sourire narquois.

  • On va se faire un plaisir de la boire à DEUX ! Dis-je en insistant bien sur le "deux".
  • Oh… Je ne savais pas que… Qu'il serait là… Répondait Roman d'une voix emplie de contrariété.
  • Je lui ai fait la surprise de le rejoindre. Dis-je en le dévisageant de la tête au pied. Finalement, je n'ai pas de souci à me faire vu sa dégaine de plouc…
  • Je vois ça… Et quelle surprise…
  • Merci pour la bouteille. Mais, vu que Yuri est là, je ne te retiens pas. Lui dit poliment Otabek.

Mais j'avoue que le voir en face de moi, alors qu'il était venu pour draguer mon mec, ça me mettait hors de moi… Je ne pus m'empêcher de lui dire d'une voix hautaine.

  • Écoute moi bien Roman, tu vas laisser Otabek tranquille ! Il ne s'intéressera jamais à un pauvre mec sans talent comme toi !
  • Tss… il recommence sa crise d'hystérie, et toi ça te convient ? Lança Roman en s'adressant à Otabek.
  • Pardon ?! Répète ça, sale connard ?! M'énervais-je.
  • Tu es hystérique, pauvre malade ! Tu n'es vraiment qu'un sale petit prétentieux, égoïste et immature ! Tu ne mérites vraiment pas un mec aussi bien que lui ! Me répondait farouchement Roman.

Furieux face à ses propos je lui donnais une grande gifle, griffant sa joue au passage. L'espace d'un instant, il restait tétanisé avant de m'agripper violemment par le bras. Il était aussi grand que Otabek, et plus fort que moi… Mais, avant même qu'il ait pu faire quoi que ce soit, Otabek le poussait très brutalement en arrière, passant devant moi pour me défendre.

  • Ne t'avise pas de lever la main sur lui, ou tu auras affaire à moi !
  • C'est lui qui me gifle le premier ! Criait-il hors de lui.
  • Dégage de chez moi !
  • T'es serieux ?
  • Dégage ! Insistait Otabek.
  • Tss... Très bien ! Tu ne viendras pas te plaindre quand il te quittera !
  • C'est ça casse-toi ! Lui hurlais-je comme ultime provocation.

Je comprends mieux ce que Otabek avait ressenti face à JJ… j'étais vraiment prêt à en découdre malgré qu'il soit plus fort que moi…


Roman partait furax, et Otabek refermait la porte, il semblait vraiment contrarié aussi… Mais moi non, je tremblais de colère et d'excitation ! J'étais très content d'avoir pu frapper ce con. Ça m'a vraiment soulagé ! Puis, j'ai trop aimé quand Otabek m'ait défendu, prêt à frapper Roman pour moi… J'adore quand il s'énerve… Il est trop sexy.

  • Qu'est-ce qui t'a pris de le frapper ?! Me reprochait Ota. Tu sais que je le vois tous les jours au club ?! Qu'est que...

Mais je le coupais dans sa phrase, l'attrapant par son t-shirt pour qu'il se penchant vers moi, et je venais l'embrasser torridement... Cette altercation m'avait émoustillé... Puis, je me fichais totalement de ce qu'il me disait, si ça pouvait l'éloigner de Roman, ça m'arrange ! Très vite, il me retournait mon baiser, et il me faisait reculer jusqu'à ce que je bascule sur son canapé.

  • J'ai trop aimé quand tu m'as défendu. Dis-je en lâchant un petit rire satisfait tout en glissant mes mains sur son torse.
  • Jamais je ne l'aurais laissé te frapper… Dit-il, avant de plonger sa tête dans mon cou pour le dévorer.
  • J'adore… Soufflais-je.
  • T’es une vraie tigresse. Ses mains glissaient sur moi, soulevant mon t-shirt assez haut pour dévoiler mon torse.
  • J'aime te voir agir comme un bad-boy. Lui susurrait-je à l'oreille avant de mordiller celle-ci.
  • Je te protégerai toujours… Répondait Ota avant de me donner un baiser fougueux.

Il penchait ensuite la tête jusqu' à atteindre mon ventre où il faisait rouler sa langue avant de venir lécher mes tétons… C’était un endroit tellement sensible pour moi, qu'immédiatement je me sentais tout excité… Je le laissais faire plusieurs minutes, profitant de ses gestes… Je soufflais de plaisir. C'était vraiment très agréable... Après ça, il se redressait, s'asseyant sur le canapé, et je grimpais tout de suite à califourchon sur lui.

  • Tu es heureux que je sois là ? Lui demandais-je, enroulant mes bras autour de sa nuque, tandis qu'il glissait ses mains autour de moi, pour les déposer dans le bas de mon dos.
  • Tu n'imagines pas à quel point je le suis. Il approchait mon visage pour m'embrasser, mais je tournais la tête.
  • Tu… Tu penses que tu mérites mieux que moi… ?
  • Quoi ? Mais pourquoi tu me demandes ça ? Dit-il surpris.

Je ne savais pas pourquoi soudainement cette question m'était revenue en tête. Roman a peut-être raison, Otabek est vraiment quelqu'un de sympathique, contrairement à moi… J'imagine qu'un jour, il va se lasser de mon sale comportement et me quitter… Depuis le début je me montre plutôt autoritaire et un peu lunatique avec lui… Je lui ordonne des choses en le menaçant de le quitter, je ne lui fais pas confiance… et il accepte tout…

  • Yuri ? Dit-il en glissant sa main sur ma joue me sortant de mes pensées.
  • Je ne suis pas quelqu'un de très sympa… En plus... Je ne te traite pas bien, je ne te fais pas confiance… Je suis horrible avec toi… Marmonnais-je en détournant le regard.
  • Ne dis pas ça. Il tournait mon visage vers lui pour que je le regarde...
  • Je sais que tu me quitteras pour ça… Dis-je un peu émue.
  • Mais non, absolument pas. Il faudrait que je sois fou pour quitter quelqu'un comme toi. Il me donnait un petit baiser avant de poursuivre. Tu ne te rends peut-être pas compte, mais je suis le seul avec qui tu te montres attentionné, aimable, et bien plus encore… Ses mains appuient sur le bas de mon dos pour me coller contre lui. Il ne faut plus que tu penses à ce que Roman t'a dit, car il se trompe, moi je suis persuadé qu'on est fait pour être ensemble.
  • Tu penses… ?
  • Bien sûr.
  • Alors… Même avec mon horrible caractère… Tu m'aime… ?
  • Je ne trouve pas que tu sois horrible. Dit-il en m'adressant un petit sourire.
  • Tu dis ça pour me rassurer. Dis-je en pinçant sa joue.
  • Bon… Peut-être que tu as un fort tempérament, mais c'est comme ça que je t'aime Yuri.
  • Je t'aime aussi Otabek. De nouveau on s'embrassait avec tendresse.

Même s’il me rassure je ne peux pas m'empêcher d'avoir des doutes... Il faut vraiment que je fasse des efforts avec lui. Je ne sais pas si quelqu'un comme moi est vraiment fait pour l'amour... ? Mais, une chose est sûre... C'est que je ne veux pas le perdre...

  • Alors… Dit-il en quittant mes lèvres pour glisser les siennes contre ma joue. Où en étions-nous ?
  • Je sais… Chuchotais-je en glissant ma main jusqu'à son entre-jambe.

Je posais ma main sur lui, le malaxant doucement à travers son pantalon. Puis, de mes deux mains j'ouvrais doucement celui-ci… Je le sentais se tendre un peu, et je voyais déjà son sexe bien dur à travers son boxer.

  • Tu as chaud… ? Lui soufflais-je en baissant son boxer.
  • Oh oui… Occupe-toi de moi. Dit-il le visage légèrement rougit.
  • Et comment veux-tu que je fasse ? Dis-je en lui adressant un petit sourire coquin, tout en déposant une main sur son sexe en érection.
  • J'ai peut-être une idée, mais je ne sais pas si ça va te plaire… À son tour il posait sa main sur la mienne, pour la faire glisser le long de sa verge.
  • Dis-moi… Le questionnais-je en approchant ma bouche de la sienne.
  • La dernière fois tu m'as dit, que tu n'utiliserais pas que tes mains pour me satisfaire. Répondait Ota avec un petit sourire coquin.
  • Oh…

Je le regardais surpris… C'est vrai que je lui avais dit que je le ferais... Avec ma bouche… Mais maintenant… Je ne sais pas si…

  • Après, je ne te force à rien. Reprit-il en me voyant un peu troublé.
  • Non, je vais le faire.
  • Vraiment ? Dit-il surpris.
  • Oui. Souriais-je. C'est toujours toi qui fais des trucs, alors je peux bien faire ça. Ajoutais-je en descendant de ses genoux pour m'agenouiller devant lui.

Je posais mes mains sur ses genoux pour écarter ses jambes. Je le voyais tout excité à l'idée que je puisse faire ça. Ensuite, j'approchais doucement mon visage de son entre-jambes, mais soudainement, j'entendais mon portable sonner et vibrer dans la poche arrière de mon short.

  • Oh ! Attends j'ai un appel ! Je me redressais, saisissant mon téléphone.
  • Tu ne vas pas répondre ? Dit-il surpris.
  • C'est le porcelet ! Dis-je en regardant l'écran. Je vois ce qu'il veut, ça ne sera pas long ! J'ignorais la demande de Otabek et je m'asseyais de nouveau sur lui, avant de décrocher. Un problème le porcelet ?
  • « C’est Yuri au téléphone. »
  • Sans déc ! Ton nom s’affiche sur le téléphone imbécile ! Répondis-je.

Parfois je me demande s’il est con, ou s’il le fait exprès pour me foutre en boule...

  • « Oh c’est vrai ! »
  • Bon accouche, parce que j’ai pas que ça à faire moi ! Dis-je en entendant Ota souffler d'agacement derrière moi.
  • « Heu… Yuri, écoute, je peux te parler d’Alexeï ? »
  • Maintenant que j’ai décroché tu as intérêt de parler ! Ajoutais-je impatient...

Je me demande vraiment ce qu'il va me dire. Peut-être qu'il réalise enfin qu'il risque de perdre Victor.

  • « Par où commencer... » Dit-il en prenant une inspiration.
  • Ça va être long… Soupirais-je en lançant un coup d’œil à Ota qui grimaçait encore plus.
  • « Je voudrais… que tu saches que Alexeï n’est pas l’homme qu’il prétend être ! Il est pas aussi… hum… gentleman qu’il en a l’air ! » M'expliquait Yuri.
  • Qu’est-ce que tu veux dire par là ? Demande-je curieux.
  • « Je… En fait, j’ai appris qu'il avait d’autres hommes dans sa vie en même temps que Victor… Et il a l’air de traiter tout le monde de la même façon… Il vient dans leur vie, et part du jour au lendemain pour en rejoindre un autre ! Je ne comprends pas comment il peut faire ça ! Ni comment Victor peut accepter ça ! » S'énervait à moitié Yuri. J'étais trop choqué de ce qu'il me racontait... ça ne peut pas être vrai...
  • Ah bon ? Tu es sûr de toi ? Demandais-je un peu dubitatif.
  • « Oui… En fait… pour tout te dire, j’ai pris le téléphone de Alexeï… Et j’ai vue qu’il y avait plein d’appels manqués d’un certain Aaron… Et en fait, bah… j’ai… appelé le numéro… Avoue-t-il un peu honteux. Et… c’est là que le fameux Aaron m’a tout dit ! Ça fait dix ans qu’il est avec Alexeï ! Tu te rends compte ?! »
  • Sérieusement ? Alors là… je suis surpris ! Tu es sûr qu’on parle bien du même Alexeï ? Soufflais-je abasourdis par ses révélations.
  • « Oui… Tu sais, il est… ce type à littéralement deux visages… Quand je suis seul avec lui… Il est très virulent… »
  • Comment ça ? Explique ! Lui ordonnais-je.
  • « Bah…il m’insulte… »

Je vois mal Alexeï insulter quelqu'un... Après, si ce qu'il me dit est vrai, visiblement, je ne le connais pas du tout... Mais, après ça, c'est peut-être que de la jalousie comme moi quand j'insulte Roman. Seulement... Si Yuri m'appelle moi, c'est qu'il y a un vrai problème avec ce type... Il n'est pas du genre à mentir, ni à cracher sur quelqu'un sans raison.

  • Bah peut-être qu’il est juste jaloux de ta relation avec Victor. Expliquais-je avant d’ajouter : Mais en vrai, s’il a d’autres mecs, c’est chaud ! J’ai dû mal à y croire… mais, toi… Tu ne mentirais pas.
  • « Non, j’ai aucun intérêt de te mentir. » Réplique-il avant d'ajouter : « Oh ! J’y pense… Il a pas dit des trucs très sympa sur toi aussi… »
  • Hein ? Quoi ?! Il a dit quoi ce bâtard ?!!! Demandais-je me sentant soudainement très agacé d'apprendre ça. Qu'est-ce que ce connard a dit dans mon dos ?!
  • « Bah… je l’ai entendu… Il était au téléphone avec Yakov… Et il a dit que… enfin, il était intéressé par toi et que… bah… je… Ne peux pas répéter ses mots, mais qu’en gros… Il te… mettrais bien dans son lit » Dit-il.
  • Il a dit quoi exactement ? Le questionnais-je.
  • « Bah… ça… »
  • Non, mot pour mot ! Insistais-je agacé qu’il ne veuille rien dire.
  • « Je ne pourrais pas répéter ça… vraiment… mais c’est pas ça le plus important ! Je ne sais pas ce que je dois faire… Tu penses que je dois en parler à Victor ? Et s’il n’était pas au courant que Alexeï avait des amants... ? » Dit-il en panique.
  • Évidemment que tu dois lui dire ? Mets-toi à sa place, tu n’aimerais pas savoir toi ? Répondis-je un brin agacé... C'est évident qu'il doit lui dire.
  • « Aucune idée… Je sais pas ce qui est le pire… »
  • Donc tu préfères laisser Victor dans l’ignorance ? Et le laisser retourner avec ce sale type ? Argumente-je.
  • « Non ! J’ai pas dit ça… Mais… Comment pourrais-je lui dire une chose pareille ? Je ne veux pas le blesser… ni le voir pleurer… »
  • Il vaut mieux qu’il pleure un bon coup plutôt que toute sa vie, puis en tant qu’ami, tu es obligé de lui dire…Concluais-je.
  • « Tu as raison… Je… vais lui dire… Mais… Tu lui dirais comment toi ? » Me questionne Yuri.
  • Comment tu veux le dire ? Il n’y pas mille façons ?! Dis-lui que Alexeï est un connard qui se moque de lui ! Puis, d’ailleurs, je veux savoir ce qu’il a dit sur moi ce fils de chien ?! Lui demandais-je de nouveau.
  • « Je vais réfléchir… Surtout qu’il est sorti… Donc je sais pas trop… » Dit-il en ignorant ma question.
  • Oh ! Ne m’ignore pas le porcelet ! S’il parle sur moi, je veux savoir ! De toute façon si tu ne me dis rien, Yakov me le dira ! M’énerve-je.
  • « Bah… je te l’ai dit… »
  • Puis bon sang ! Sors-toi les doigts du cul, Yuri ! Pourquoi tu ne te bouges pas plus pour Victor ? Ajoutais-je agacé.
  • « Je… ne… fais le poids… » Murmurait-il d'une voix de dépressif.
  • Mais arrête ! Tu vaux beaucoup plus que ce sale type. Il faut vraiment que tu prennes confiance en toi, Yuri. Écoute, je vais pas te le dire deux fois, mais : tu es un garçon or. Dis-je un peu gêner.
  • « Pardon ? » Dit-il très surpris par mes propos.
  • J’le pense… Avouais-je. Puis maintenant que tu m’as volé Victor, tu as intérêt d’en prendre soin ! Ajoutais-je.
  • « Merci Yuri. Je te promets que je ferais tout pour prendre soin de Victor. » J'adressais un petit sourire à Otabek, fier d'avoir réussi à consoler le porcelet, mais d'un coup Yuri repris totalement en panique : « Je suis vraiment nul ! »
  • Mais t’es sérieux ?! M’emporte-je.
  • « Alexeï m’a provoqué aujourd’hui et j’ai fait un pari encore plus débile ! Si, je perds, je n’ai plus jamais le droit de voir Victor… Je suis un débile… J’ai promis à Chris de le protéger et je fais des paris débiles comme ça ! » M'expliquait-il. Il est vraiment trop stupide... Je ne savais plus quoi lui dire...
  • Bon… Si tu as parié ça, c’est que tu te sais capable de réaliser cette figure. Tente-je de le rassurer.
  • « Je suis tombé et je me suis cassé le nez en tentant de la faire aujourd’hui ! »
  • Putain… t’es un boulet… Soupirais-je.
  • « Je sais ! Mais ce type m’a dit des mots… il a vraiment été très…méchant avec Victor et j’ai pas supporté ! Ensuite, il m’a proposé de disparaître de sa vie si je gagnais ! Sauf si je perds… mais j’étais énervé, et j’ai pas réfléchis… »
  • Je vois, je sais pas quoi dire… T’es un boulet, mais t’as intérêt de gagner !

Soudainement, Otabek m'arrachait le téléphone des mains pour parler à Yuri, visiblement il semblait un peu agacé aussi par son comportement.

  • Bonjour Yuri.
  • « Otabek ? »
  • Je suis désolé, mais vue que Yuri était sur mes genoux, j’ai entendu toute la conversation. J’espère que tu ne m’en veux pas ? Lui demandait-il poliment.
  • « Heu… non… »
  • Écoute, je ne connais pas toute l’histoire, ni vraiment les liens qui t’unissent à Victor. Mais, le peu de temps où je vous ai côtoyé, ça saute aux yeux que vous vous aimez. Alors, si tu ne veux pas le perdre, tu vas te battre pour lui… S’exclame-t-il avant d’ajouter : Quitte à mettre ton poing dans sa gueule, crois-moi, ça soulage !
  • C'est clair... Confirmais-je en souriant à Ota malicieusement.
  • « Ce n’est pas l’envie qui m’en manque. Mais je ne pourrais jamais faire ça. Et… merci à tous les deux… Vous êtes de vrais amis… Désolé de vous avoir dérangé. »
  • De rien, maintenant si ça ne te gêne pas, je vais profiter de Yuri. Dit Otabek en me lançant un petit coup d’œil.
  • « Oui, pardon. »

Otabek raccrochait le téléphone avant de carrément l'éteindre. Je pense que ça a quand même dû le vexer que je décroche à un moment pareil... Mais j'ai bien fait vu ce que j'ai appris ! Je ne pensais pas que Alexei était ce genre de type hyper manipulateur ! Il sort carrément avec quelqu'un d'autre, et pourtant il me semblait si sincère quand il m'a dit qu'il aimait Victor. Moi je l'ai cru bêtement, et j'ai même fais des reproches à Victor après ça... Si j'avais su...

  • Yuri... ? Dit Otabek me sortant de mes pensées.
  • Hum... ? Il déposait des baisers délicats dans mon cou... Passant ses mains sous mon t-shirt.
  • Je peux m'occuper de toi maintenant... ?

Au fond de moi, je m'en voulais vraiment d'avoir fait pleurer Victor maintenant... J'espère vraiment que Yuri va réussir à chasser Alexeï de sa vie. Puis, peut-être que depuis le début, Alexeï se moque de moi en me faisant son petit numéro de charme, pour que je sois de son côté. Il faut que j'appelle Yakov... Il faut que j'en ai le cœur net... Même si je ne pense pas que Yuri me mente.

  • Désolé, dis-je en reprenant mon téléphone, je vais appeler Yakov avant ! Je me levais, m’éclipsant dans la chambre de Ota. J'entendais sonner, puis mon coach décrochait le téléphone.
  • « Yuri ? Un souci ? »
  • Yakov il faut que je te parle !
  • « Quoi ? » Me questionnait-il.
  • C'est au sujet de Alexeï...
  • « Pardon ? Pourquoi ?! Me dit pas que tu es tombé amoureux de lui ?! » Dit-il en panique.
  • Absolument pas ! Criais-je.
  • « Ouf... Soupirait-il semblant vraiment soulagé. Alors quoi ?! »
  • J'ai Yuri, le japonais, qui m'a appelé. Il m'a dit qu'Alexeï avait déjà un copain, alors qu'il essaye de reconquérir Victor. Il m'a dit aussi, qu'il t'avait entendu parler au téléphone avec lui, et Alexeï a dit des choses sur moi, je veux savoir quoi exactement ?!
  • « Hum... Pauvre Victor... ça recommence... » Soufflait mon coach.
  • Quoi ? Dis-je d'une petite voix... Mon cœur s'emballait un peu de peur... Peur pour Victor...
  • « Alexeï est une ordure. Il se moque des sentiments de Victor, tout ce qui compte pour lui c'est de savoir que Victor est toujours sous son emprise. »
  • Ah oui... ?
  • « Oui, ce n'est pas la première fois malheureusement... Je pensais qu'il était enfin sorti de la vie de Victor, et... même s’il ne patine plus, j'étais heureux de le voir avec ce petit japonais. Car il était enfin pleinement épanoui. Mais, je sais que Alexeï va tout gâcher... Malheureusement, on ne peut rien faire pour Victor, car il est totalement manipulé, il n'écoute personne... Il l'aime, mais il est aussi sous son emprise totale. J'ai déjà essayé de le réveiller, mais rien à faire... »
  • Sérieusement... ? Dis-je la voix tremblante.
  • « Oui... Je pense que je vais prévenir les parents de Victor... Et j'espère sincèrement que Yuri Katsuki va le protéger de Alexeï, mais je doute qu'il soit capable de faire face à un homme comme lui. »
  • Je suis choqué... Avouais-je.
  • « Je comprends... »
  • Yakov... Dis-je en versant une petite larme. J'ai été horrible en plus avec Victor... Je pensais que Alexeï était quelqu'un de bien... Alors, je lui ai reproché de jouer avec ses sentiments...
  • « Yuri, tu n'as pas à t'en vouloir... Ce type est doué... Puis, quoi que tu dises à Victor, rien ne le fera réagir. Crois-moi... Le principal pour moi, c'est que toi tu ne sois pas dans ses griffes. J'avais si peur quand je t'ai vu partir avec lui... Tu es si jeune et si fragile, qu'il aurait pu facilement te détruire... Comme il l'a fait à Victor. »
  • Yakov... Qu'est-ce qu'il a dit sur moi ? Je pensais qu'il m'appréciait, un peu... Demandais-je en séchant mes larmes.
  • « Quand je l'ai appelé, je l'ai mis en garde. Je ne voulais pas qu'il te touche. Mais cet enfoiré m’a ri au nez, et m’a dit que si tu étais un peu plus vieux, tu serais déjà dans son lit. Évidemment, j'ai répondu que tu ne voudrais pas de lui, mais là il t'a insulté copieusement, disant mot pour mot : « Cette petite chienne adorerait se faire prendre par un homme comme lui ».
  • Il...A dit ça... ?
  • « Oui, voilà sa vraie nature... Bien sûr, après ça je lui ai dit que s’il te touchait, je viendrais lui mettre une balle entre les deux yeux. Pour que les choses soient bien clair... ! Puis, j'ai raccroché. Mais je pense sincèrement, que si tu avais été majeur, il aurait tenté de te séduire. Alexeï est un pervers narcissique, et pour que son ego soit comblé, il faut qu'il soit en compagnie de personne comme toi, ou encore Victor. C'est à dire des personnes doué d'un talent particulier, comme le patinage, le piano et j'en passe... Mais aussi, et surtout, d'une très grande beauté. Après, cet homme cerne très vite les personnalités et s'adapte pour bien les manipuler... Voilà, tu sais tout... »
  • Mais c'est horrible... Qu'est-ce qu'on peut faire pour Victor... ?
  • « Rien, moi, ses parents, certains de ses ex, on a tous essayé de l'aider... Mais rien à faire. On n'a plus qu'à espérer que Victor aime plus Yuri que Alexeï. »
  • Je sais pas quoi dire...
  • « Je sais que tu es chez ton copain, alors, sors-toi ça de la tête. Ce n'est pas une histoire qui te concerne, puis Alexeï est dangereux, donc ne t'en mêle pas. »
  • Hum...
  • « Profite de ton séjour, car quand tu rentreras, tu auras plutôt intérêt à te mettre au travail ! »
  • D'accord... Dis-je d'une petite voix.
  • « Bon, aller... Je te laisse Yuri. Prends soin de toi... »
  • Merci... A plus tard.

Je raccrochais le téléphone complètement sonné par notre conversation. Je... j'avais trop de peine d’avoir appris tout ça... Pauvre Victor... Et moi qui lui ai fait des reproches horribles. Je m'en veux... Si j'avais ce Alexeï en face de moi... Je crois que je serais capable de le frapper ! Yuri à intérêt de protéger Victor ! Je compte vraiment sur lui maintenant... ! Mais Yakov a raison... Je ne dois pas m'en mêler, il faut que je reste un peu en dehors de cette histoire... Même si là maintenant, j'avais envie d'appeler Victor, pour lui dire de laisser tomber ce type...

Le mieux pour moi, c'est de ne rien faire et de compter sur Yuri. Je me levais donc, retournant dans le salon. Seulement, je ne retrouvais pas Ota... Maintenant que j'y pense, il doit vraiment être en colère après moi... On était sur le point de faire des trucs, dont un truc en particulier qui semblait vraiment l'émoustillé, et moi, je suis partie pour parler au téléphone d'une histoire qui ne me regarde pas... J'ai honte... Moi qui voulais faire des efforts, c'est raté...


A suivre... ! Prochain chapitre : La complexité de l'amour.

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