Eternity On Ice.

Chapitre 4 : Un bain sous tensions.

8295 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/08/2021 12:15

Chapitre 4 : Un bain sous tensions.



Le lendemain, c'est la lumière qui filtrait entre les volets qui me réveillait... J'avais du mal à sortir de mes songes, je me sentais bien, au chaud... Mais en ouvrant les yeux je m’apercevais que j'étais collé contre le torse nu d'Alexeï... Je bondissais à l'opposé du lit, manquant de tomber de peu.

  • Putain... Soufflais-je en rabattant mes cheveux en arrière.
  • Pas la peine de paniquer mon petit chaton. Dit-il avec un grand sourire.
  • Désolé... Marmonnais-je un peu honteux.
  • C'est pas grave, tu auras au moins le mérite de me faire rire de bon matin ! Dit-il amusé.
  • J'espère que je ne t'ai pas embêté toute la nuit... ?
  • Mis à part le fait que tu sois un peu pot de colle, j'ai passé une bonne nuit. Je soufflais longuement, si Otabek savait ça, il ne serait vraiment pas content. Dis-moi, mon chaton, reprit le grand blond en s'asseyant dans le lit.
  • Quoi … ?
  • Par rapport à notre conversation d'hier soir, je me demandais... Dit-il hésitant.
  • Oui et bien quoi ?
  • Toi qui es proche de Victor, tu ne voudrais pas lui glisser un mot pour moi ?
  • Bah... ça me gêne de m'en mêler... Lui répondis-je.
  • Je comprends, je suis désolé de te demander un tel service.
  • Qu'est-ce que tu voudrais que je lui dise ? Le questionnais-je.
  • Simplement lui dire que je tiens sincèrement à lui.
  • Je vais voir ce que je peux faire... Dis-je en sortant du lit. Je peux utiliser ta salle de bain ?
  • Je t'en prie, mon petit tigre.

J'allais jusqu'à sa salle de bain m’enfermant dans celle-ci. Je faisais couler un bon bain chaud, et une fois nu, je me glissais dedans... Je plongeais ma tête sous l'eau, puis je ressortais, reposant mon dos contre la baignoire. J'essuyais mes mains sur la serviette que j'avais au préalable mise sur le rebord, avant d'attraper mon téléphone. Comme je m'y attendais ce matin, je n'avais pas de message de Otabek. En général il se réveille vers sept heures, et il n'est pas loin de cette heure-là au Kazakhstan. Mais je sais qu'il m'en veut un peu pour hier... Cependant, je sais exactement comment faire pour qu'il oublie mes exigences. Je sortais légèrement mes jambes de l'eau, la mousse se déposait dessus, et je faisais une photo avant de lui envoyer par message... Et cette fois, il ne fallait pas longtemps avant que le kazakhs me réponde.

  • « Intéressant. » Quelques secondes plus tard, j'avais un appel en visio, mais je décrochais sans activer la caméra pour le faire mariner un peu.
  • Tu veux en voir plus ? Lui demandais-je malicieusement.
  • « J'aimerais bien. » Dit-il d’une petite voix excitée.

Je posais mon téléphone sur son petit socle, sur le rebord du bain avant d'activer la caméra :

  • « Tu es magnifique. » Dit-il immédiatement avec un large sourire qui se dessinait sur son visage.
  • On n'a jamais pris de bain ensemble. Dis-je d'une petite voix sensuelle tout en rapprochant la mousse de mon torse.
  • « Non c'est vrai... C'est une chose qu'on doit absolument expérimenter. »
  • J'ai hâte de sentir de nouveau tes baisers dans mon cou... Dis-je en glissant ma main dans mon cou, pour ensuite la passer dans mes cheveux.
  • « J'en meurs d'envie... » Je le voyais bouger dans son lit, rapprochant le téléphone de son visage.
  • Et toi ? Tu es comment là ? Demandais-je en approchant mon visage de mon téléphone. Otabek descendait son téléphone pour me montrer son corps. Il était torse nu, simplement vêtu d'un boxer, dans lequel il semblait déjà un peu à l'étroit. Tu sembles très content de me voir ? Dis-je en glissant un doigt sur ma bouche.
  • « Tu n'as pas idée... » Dit-il en posant sa main sur son entre-jambe.
  • Dommage que je ne sois pas là pour t'aider...
  • « Pourquoi ? Qu'est-ce que tu ferais si tu étais avec moi ? »
  • Hum... Je viendrais m'asseoir sur tes jambes... Puis, je glisserais mes mains sur toi, touchant ton beau torse musclé. Expliquais-je d'une voix sensuelle.
  • « Ah oui … ? » Soufflait-il...
  • Tu te caresse ? Demandais-je le visage rougissant.
  • « J'imagine que c’est tes petites mains. » Dit-il avec un sourire.
  • Et si... Tu imaginais que c'était ma bouche, plutôt que mes mains ? Ajoutais-je avec un petit sourire coquin.
  • « Vraiment ? » Dit-il surpris. « Tu ferais ça ? »
  • Tu aimerais ? Dis-je en caressant mes lèvres délicatement.
  • « Oh putain oui... » Répondait-il tout excité par cette idée.
  • Vivement que tu viennes me voir alors...
  • « Tu me donne trop envie... »
  • Je vois ça... J'aime bien. Riais-je doucement.

Comme d'habitude, avant qu'on poursuive ce petit jeu coquin qui s'installait, notre malédiction frappait encore, car Alexeï tapait contre la porte :

  • Mon petit tigre, il faudrait que tu me cèdes ta place pour que je puisse me préparer.
  • Mince...
  • « Quoi ? » Il ne semblait pas avoir entendu Alexeï.
  • Je dois sortir... Soupirais-je.
  • « Tu ne peux pas rester juste le temps que je termine... ? »
  • Désolé, je ne suis pas dans ma salle de bain.
  • « Ah oui ? »
  • Non, je suis dans celle d'Alexeï.
  • « Pourquoi ? » S'étonnait-il.
  • Yuri et Victor se bécotaient dans la chambre hier soir, alors j'ai préféré partir... Soupirais-je.
  • « Yuri et Victor sont en couple ? »
  • J'en sais rien, en fait... C'est trop bizarre leur relation.
  • « Ça c'est vrai. Dommage alors... »
  • Garde ce que tu as pour nos retrouvailles. Dis-je en lui envoyant un baiser.
  • « J'en aurais bien assez, ne t'en fais pas. » Dit-il avec un petit sourire en coin.
  • Je t'aime. Lui dis-je sincèrement.
  • « Moi aussi mon amour »
  • Pense à moi... Ajoutais-je malicieusement avant de couper la conversation.

Mon plan avait fonctionné à la perfection puisque Otabek semble totalement avoir oublié notre dispute. C'est donc ravi que je sortais du bain, enfilant le premier peignoir que je trouvais. Je cédais ma place à Alexeï, et une fois habillé, je rejoignais la grande salle pour petit-déjeuner en compagnie des Katsuki et de Victor.

Une fois terminé, c'est mollement que je retournais me coucher dans la chambre de Yuri. Je passais en boucle une série de musique pour essayer d'en trouver une qui me plaît pour le court. Mais rien à faire, rien ne me plaisait vraiment... Un peu avant midi, je recevais un message de Yûko qui m'invitait à prendre le déjeuner chez elle et c'est avec joie que je me rendais là-bas. On déjeunait dans la bonne humeur, et après le repas je proposais à Yûko d'écouter la musique que j'avais sélectionné pour le libre. C'était une musique japonaise, que j'avais entendue à la télé quand nous étions ici cet été pour le spectacle de Victor.

  • Whoua ! J'adore ! Dit-elle à la fin.
  • Vraiment ?
  • Oui ! Trop ! Ça bouge ! J'aime bien ! J'ai hâte de voir ce que tu vas faire dessus !
  • C'est vrai que c'est une super chanson ! Confirmait les filles de Yûko.
  • J'ai plus qu'à finir de monter ma compo. Expliquais-je.
  • Tu veux que je te t'aide ?! Me demandait-elle joyeusement.
  • Oui, pourquoi pas... Mais en fait, je me demandais si tu ne voudrais pas m'aider à trouver une chanson qui pourrait coller avec ma chorée pour le court ?
  • Ce n'est pas Lilia et Yakov qui choisissent pour toi normalement ?
  • Si, mais ils avaient choisi un truc que je n'aimais pas du tout ! Alors je me suis plaint, et maintenant je dois choisir pour les deux.
  • Oh d'accord ! Je t'aiderais avec plaisir ! Acceptait Yûko en m'adressant un grand sourire.
  • Nous aussi on va t'aider ! S'écrit Lutz.
  • J'ai déjà plein d'idées de chanson ! Reprit Loop.
  • Viens !! Allons à la patinoire ! Axel m'attrapait par la main pour que je me lève.
  • Non, je n'ai pas le droit de mettre un pied dans la patinoire, quand Alexeï entraîne le porcelet et Victor au backflip. Grognais-je.
  • Ah oui, mince... Tant pis ! On va écouter les chansons ici ! Reprit Yûko.

On s'installait dans son salon, et les filles me faisaient écouter pleins de chansons différentes, mais rien ne me plaisait vraiment... C'était des sons classiques, qui pour la plupart avaient déjà été utilisés... Je soupirais en écoutant la dernière.

  • Non plus...
  • Tu es compliqué ! Dit Lutz qui semblait limite agacée.
  • Une musique de film sinon ? Me questionnait Loop.
  • Écoute ça ! Ajoutait Axel en mettant une nouvelle musique.
  • Non plus ! Grognais-je de nouveau.
  • Ou une série ! Reprit Lutz.
  • Notre préférée ! S'écriait Axel.
  • C'est quoi votre série préférée ? Soupirais-je.
  • Ça s'appelle Fairy Tail, c'est une série trop bien ! S'exclame Loop.
  • Les acteurs sont trop beaux ! S’époumone Lutz.
  • Surtout l'acteur de Grey... ! Ajoutait la dernière...
  • Ouais ouais … Bon, faites écouter... Dis-je sans grande motivation.

Les fillettes me présentaient tout un tas de musique qui faisait partie de leur série. Mais alors que rien ne me faisait vibrer, soudainement une reprise au violon du thème principal attirait particulièrement mon attention... Je dirais même que j'adorerais !

  • Oh ! Celle-ci j'aime bien ! Dis-je en me redressant.
  • Vraiment ?! Dirent-elles en chœur.
  • Oui ! Repasse-la ! Dis-je enthousiaste.
  • Tout de suite chef ! Dit Yûko en remettant le son du début.

Je me concentrais, écoutant avec attention toute la chanson, et je ressentais des frissons parcourir mon corps... J'aimais vraiment celle-ci. Elle était émouvante, me rappelant ma famille, ma mère...

  • J'aime bien celle-ci. Répétais-je à la fin de la chanson. Après il faut voir si ça se mélange bien avec ma chorée... Me questionnais-je.
  • Je sais ! Tu n'as qu'à venir demain de bonne heure pour nous faire une démo de ta chorée sur cette chanson, et nous on te dira ce qu'on en pense ! Ajoutait Yuko.
  • D'accord ! Dis-je remotiver d'avoir trouvé un son qui me plaît.
  • Super ! Dit-elle en me prenant dans ses bras.
  • Alors là ! Si tu choisi cette chanson pour la mondial Yurio, tu deviendras notre patineur préféré ! S'écria les triplets.
  • On verra ! Dis-je avec un petit sourire.
  • Vient-on va te montrer notre série !

Les triplets m'entraînaient jusque devant la télé pour me montrer un épisode de leur série. Et j'avoue qu'au début je n'étais pas tellement intéressé, mais rapidement, j'étais à fond devant les épisodes, autant que les trois fillettes ! Sans m'en rendre compte, je passais la fin de journée à regarder la télé avec elles. C'est donc en fin de soirée que je retournais chez les Katsuki avec pleins d'idées en tête pour mes deux chorées. J'en profitais pour envoyer un message à Lilia pour la tenir au courant de mes avancements, puis je retournais jusqu'à la chambre de Yuri. Cette fois, je prenais le temps de frapper avant d'entrer, et très vite j'entendais le porcelet me dire d'entrer. En entrant je découvrais Victor qui était déjà endormi sur le lit, collé à son petit porc, qui lui en profitait pour regarder les actualités sur son téléphone.

  • Tu rentres tard ? S 'étonnait Yuri.
  • J'étais chez Yûko. Dis-je en fouillant dans ma valise pour trouver mon pyjama.
  • Oh d'accord !

J'enlevais ensuite ma veste la jetant sur mon lit, avant d'ouvrir mon pantalon pour me changer. Immédiatement le porcelet paniquait en me voyant faire, il me dit le visage rougissant.

  • Tu... fais quoi ?!
  • Bah tu vois bien que je me change ! Répliquais-je agacé.
  • Mais... Devant moi... ? S'étonnait-il.
  • Où est le problème ? Dis-je en retirant mon t-shirt, avant d'enfiler mon t-shirt de nuit.
  • Bah... Je... Sais pas trop...
  • Tu m'as déjà vu nu dans les sources non ? Donc...
  • C'est pas pareil...
  • Au pire, tu n'as qu'à pas regarder ! Grognais-je.
  • Mais je ne regarde pas ! Panique-t-il... Sa voix désagréable faisait réagir Victor qui venait un peu plus se coller contre lui.
  • Tais-toi ! Tu vas le réveiller ! Le grondais-je.
  • O…Ok bonne nuit...

Une fois mon short enfilé, j’éteignais la lumière avant de plonger dans mon lit... J'envoyais un dernier message d'amour à mon chéri, avant de rapidement trouver le sommeil...


...


Seulement, à peine quelques heures plus tard, on était réveillé par la sonnerie du téléphone de Victor. Celui-ci s'empressait de le décrocher.

  • Chris ? Tu es là ?! S'étonnait Victor.
  • Chris est là ? Demandait Yuri d’une petite voix tout en se redressant difficilement.
  • Oui, Chris est là ! Victor bondissait du lit quittant avec précipitation la chambre suivie par Yuri.

Même si j'avais beaucoup de mal, je prenais mon courage à deux mains et je me levais pour les rejoindre. En arrivant, je découvrais Victor en train d'enlacer Chris, qui était effectivement bien ici, accompagné par un type.

  • Bonsoir Yurio ! Je ne te savais pas ici !
  • Toi là ? Demandais-je encore un peu endormie.
  • Oui, je te présente mon mari, Richard. Dit-il en tendant sa main vers lui.
  • Ah ! Bonsoir. Marmonnais-je en le regardant.
  • Bonsoir. Dit Richard à son tour en m'adressant un sourire amical
  • On a un endroit où dormir ? Nous questionnait le suisse.
  • Heu non… Toutes les chambres sont prises… s’exclame Yuri l’air un peu gêné. Mais on peut essayer de trouver un matelas pour le mettre dans ma chambre.
  • Parfait ! On a de la place pour Cookie ? Demandait Chris.
  • Tu as un chat ?! M’exclamais-je joyeusement en allant le regarder dans le panier.
  • Oui ! C’est notre fils de cœur ! Me répondait Chris.
  • Qu’il est beau ! Dis-je en regardant le félin à la fourrure blanche.
  • N’est-ce pas ? Dit le mari de Chris avec un sourire.

C'est poliment que Yuri les invitait à entrer pour les guider jusqu'à sa chambre. Yuri partait chercher un matelas et rapidement Chris demandait à son mari de partir l'aider. Celui-ci déposait le panier du chat, et je m'agenouillais devant pour passer les doigts à travers la cage afin de pouvoir le caresser. Il est trop mignon ce chat ! Je voulais trop un persan moi aussi ! Pendant ce temps, Chris discutait avec Victor :

  • Victor, où est le vil rat ? Dit-il...

Je me demande de qui il parle. Je tendais l'oreille pour écouter leur conversation.

  • Il dort dans ma chambre. Lui répondait Victor.

Je suppose donc qu'il parle de Alexeï... ? Mais pourquoi le vil rat ? Chris ne l'aime pas ? Chris peut ne pas aimer quelqu'un ? C'est surprenant...

  • Bien. Tu dors ici ? Reprit Chris.
  • Oui ! J’ai décidé de dormir avec mes deux Yuri ! S'exclamait bêtement Victor.
  • Oh je vois, tu profites de ton Yuri-harem ! Lui répondait Chris en riant, fier de sa blague…
  • Tout à fait. Confirmait le russe.
  • Mais, je te préviens, je viens pour te remettre les idées en place ! Ajoutait Chris soudainement. Hors de question que tu retournes avec ce vil rat ! Nous en reparlerons demain. Quand nous serons seul à seul. Ajoutait Chris avant de se retourner vers moi pour ouvrir la cage du chat… Le félin sortait tranquillement de sa cage, j'en profitais pour le prendre dans les bras.
  • J'adore les chats ! Dis-je en câlinant le félin. Il est tout doux, en plus il se laisse totalement manipuler, exactement comme ma minette.

Pendant que je prenais le chat de Chris en photo, m'empressant de l'envoyer à Otabek et de le poster sur mes réseaux sociaux, Yuri et Richard revenaient, déposant un grand matelas deux places au sol.

  • On fait une soirée pyjama ! S’exclamait bruyamment Victor. Je vais chercher des bonbons !

Il attrapait la main du porcelet tout en partant en courant de la chambre. C'est alors que Chris me questionnait :

  • Alors mon petit ange, tu en es ou avec le beau Otabek ? Tu l'as revu depuis Londres ?
  • Hum, non... Mais on doit se revoir bientôt. Répondis-je un peu tristement... Il commence vraiment à me manquer... Mais avant que je n’aie pu en dire plus, Alexeï entra dans la chambre.
  • Chris ? Dit-il le visage décomposé.
  • Le vil rat montre le bout de son nez. Et j’en profite pour te rappeler que tu n’as pas l’autorisation de m’appeler Chris, car c’est réservé à mes amis. Tu dois m’appeler Christophe, ou Monsieur Guiacometti. Lui lança Chris avec dédain. J'étais vraiment très surpris de sa réponse, je ne pensais pas qu'il pourrait être aussi agressif.
  • Venant de quelqu’un qui m’appelle le vil rat, je peux bien t’appeler comme cela me chante. Répondait Alexeï sans se démonter.
  • Ça chauffe. Riais-je devant cette scène.
  • Que viens-tu faire ici ? Demandait Alexeï d'un ton étrangement glacial.
  • Je viens te mettre des bâtons dans les roues. Répondait Chris avec un sourire narquois. Pile à ce moment-là, Yuri et Victor revenaient avec des gros paquets de bonbons dans les mains.
  • Soirée pyjama ! S’exclame Victor, avant de se retourner vers Alexeï pour lui dire : Tu te joins à nous Alexeï ?
  • Je n’ai pas l’impression d’être désiré. Dit-il tristement.
  • Tu as tout à fait raison ! Approuve Chris qui entraîne Victor avec lui sur le lit.
  • Bah quand même y peut rester ! On est pas des chiens ! Dis-je pour soutenir un peu le pauvre Alexeï qui semblait totalement désemparé.
  • Non nous sommes de magnifiques chats élégants, et les chats ne jouent pas avec les vils rats ! Répondait méchamment le Suisse.
  • Merci pour ta gentillesse Yuri, mais je préfère ne pas déclencher de guerre à une heure aussi tardive de la nuit. Je vous souhaite à tous une merveilleuse soirée.

Le pauvre quittait la pièce sans même que Victor ne le retienne. Je ne trouve pas ça très sympa de sa part. Après je n'ai pas trop envie de m'en mêler, mais Alexeï semble sincère, autant que Yuri. Je pense que c'est à Victor d'arrêter de jouer... D'être clair avec ses sentiments, comme moi je l’ai fait cet été avec Otabek et JJ. Mais très vite, la bonne humeur que nous apportait Chris, et surtout son chat, me faisait oublier tout ça et on passait le reste de la soirée à s'amuser et à discuter avant de s'endormir à une heure tardive...



Le lendemain, c'est encore de très bonne heure le matin que le téléphone de Yuri nous réveillait... Cependant, cette fois je restais blottis dans mon oreiller... Je tentais de me rendormir, mais impossible avec les bavardages des autres dans la pièce...

  • A ton tour d’aller te préparer mon petit porc pané ! J’ai prévu de te montrer ta chorée ce matin ! S'exclamait Victor... Maintenant que j'y pense, je ne pouvais pas traîner au lit ce matin puisque je devais rejoindre Yûko pour lui montrer ma chorée pour le court...
  • Hein ? Ce matin on n’apprend pas le backflip ? S'étonnait le porcelet avec sa voix insupportable...
  • Non ! Les matinées seront réservées à l’apprentissage de tes chorées !
  • Vous apprenez le backflip sur une jambe ? S'étonnait Chris à son tour...

Si le pauvre Chris savait le pourquoi du comment il serait aussi choqué que moi quand je l'ai appris. Je décidais donc de balancer :

  • Ce con de Yuri à parier Victor en plus.
  • Parier Victor ? Me questionnait-il, mais Victor répondait à ma place.
  • Oui ! Si je réussis le backflip avant Yuri, je retourne en Russie avec Alexeï, et s’il réussit avant moi… Je reste à ses côtés pour toujours.
  • Yuri, toi et moi, on va parler tout de suite ! Dit soudainement Chris en bondissant de son lit.
  • Non ! L'interrompait Victor. Il va d’abord se préparer ! Son entraînement avant tout ! Vous aurez tout le temps de discuter en temps et en heure !

Au bout de plusieurs minutes tout le monde sortait enfin de la pièce, et je me retrouvais dans le silence le plus total... Mais, très vite à mon tour je quittais mon lit pour m'habiller. C'est sans manger que je quittais la maison des Katsuki pour rejoindre Yûko à la patinoire.


Une fois là-bas je ne perdais pas une minute, j'enfilais mes patins dans les vestiaires avant de rejoindre la glace pour faire une démonstration de ma chorée aux filles, avec en fond sonore la musique choisie hier après-midi. J'avais une petite demi-heure devant moi avant que les autres ne nous rejoignent. Je donnais donc tout, me concentrant le plus possible sur ce que Lilia m'avait déjà appris. Sans m'en rendre compte le temps filait à vitesse grand V et c'est uniquement à la fin de ma démonstration que je me rendais compte que Victor, Yuri et Chris m'observaient... Moi qui ne voulais rien montrer au porcelet, c'est raté. Je retournais vers Yûko pour avoir son avis.

  • C'était super ! S'exclamait-elle les yeux remplis d'étoiles.
  • Vraiment ?
  • Oui ! Moi je trouve que la musique colle parfaitement ! On dirait qu'elle a été faite pour !
  • Maintenant à voir si Lilia va l'accepter... Dis-je un peu inquiet. Lilia n'est pas spécialement branchée série, ni film...
  • Je suis sûre qu'elle va te trouver super, comme moi ! Dit-elle en prenant mes mains.
  • Je l'espère aussi... Soupire-je.
  • Victor va entrer en scène ! Criait les triplets

Je partais donc précipitamment dans les vestiaires pour retirer mes patins avant de retourner dans la salle pour voir Victor patiner. Comme à chaque fois que je le regarde patiner, je suis fasciné par sa beauté, et par la précision de ses gestes, et de ses mouvements... J'aimerais arriver à un tel niveau moi aussi... J'étais complètement absorbé par sa magnifique danse jusqu'à la fin de la démonstration.

  • C’était génial ! S’exclamait Chris.
  • Oui… répondait le porcelet lui aussi troublé par la prestation de son coach.
  • Parfait ! Réplique Victor.

Il ordonnait au porcelet d'aller enfiler ses patins pour qu'il s'entraîne... J'observais avec attention le porcelet, et il ne semblait vraiment pas motivé. Ce type change d'humeur comme de chemise... Agacé de le voir patiner aussi mal, je décidais de retourner moi aussi sur la glace, pour m’entraîner sur des sauts sur lequel il m'arrive de buter. A la fin de notre entraînement, je retournais dans les vestiaires en compagnie du porcelet pour me changer. C'est alors qu'il dit d'une voix de dépressif :

  • Yurio...
  • Quoi ? Dis-je agacé de le voir encore tirer cette tête.
  • La danse que me propose Victor ne me plaît pas… M'avouait-il.

J'étais complètement sous le choc de ce qu'il venait de dire, et la seule chose que je réussis à répondre c'est :

  • Pardon ?! T’es sérieux porcelet ?
  • Je dis pas qu’elle est nulle ou je sais pas quoi ! Mais, juste qu’elle… n’est pas en adéquation avec le message que je veux faire passer !

J'étais un peu stupéfait par ce qu'il me disait, jamais je n'aurais pensé que Yuri ne soit pas en accord avec ce que propose Victor. Cependant je ne peux pas m'empêcher de compatir à sa situation, vu que moi-même avec Lilia, je n'étais pas à l'aise avec ce qu'elle me proposait... Je demandais alors plus calmement :

  • Quel message tu veux faire passer ?
  • Mon thème, c’est la passion cette année. Et je trouve qu’elle manque de… je ne sais pas… ce n’est pas assez fort pour représenter ce que je ressens… pour… Victor.
  • Bah dis-lui, qu’est-ce que tu veux qu'j'te dise d’autres ?
  • Mais le problème c’est que je sais pas comment lui dire ! Je veux pas le vexer !
  • Tu veux l’or ou pas ? Le questionne-je.
  • Oui, répondait-il franchement.
  • Donc t’as pas le choix.
  • T’as raison.
  • Si tu ne patines pas en accord avec tes sentiments, tu ne risques pas de gagner l’or.
  • Oui, et cette année, je ne peux pas passer à côté. Dit-il sûr de lui, alors pour le faire redescendre de sa planète je répondais avec un petit sourire aux lèvres :
  • Sauf, si je te l’arrache !
  • Désolé, mais cette année, elle est pour moi. Reprit-il encore plus déterminé.
  • Bah t’as intérêt tout de donner petit porc pané !
  • J’ai pas le choix que de tout donner cette année ! Pour Victor !
  • Ouais tu t’es déjà ramassé comme une merde l’année dernière ne lui fait pas honte une deuxième fois ! Lui lançais-je en riant.

C'est sur cette bonne note qu'on retirait nos patins et qu'on rejoignait Chris et Victor qui nous attendait à l'extérieur des vestiaires. Sauf que le porcelet n'avait visiblement plus l'envie d'attendre avant de dire la vérité à Victor sur ce qu'il pense de sa chorée :

  • Victor, j’ai bien réfléchi et… Ta danse, elle ne me convient pas. Victor le regardait complètement abasourdi.
  • Le tact, tu connais ? Soupire-je devant autant d’honnêteté.
  • Pourquoi ? Demandait le coach sidéré.
  • Elle… comment dire… Je trouve qu’elle ne représente pas suffisamment la passion. Elle est trop douce, trop sensuelle. Je veux quelque chose de plus enflammé et surtout de plus intense. Expliquait-il maladroitement.
  • D’accord… Marmonne Victor visiblement contrarié.

Ce con avait foutu l'ambiance en l'air, et c'est dans un silence de mort qu'on rejoignait les Onsen. Peu de temps avant de rentrer, Yuri et Victor s'isolaient pour parler, quant à moi et Chris, on allait aider Madame Katsuki pour le déjeuner. Enfin moi, je m'installais à table attendant d'être servi... J'en profitais pour envoyer des « je t'aime » à mon amant, avant de consulter ma page sur les réseaux sociaux. C'est avec surprise que je découvrais sur mon profile, sur chacune de mes publications, une mention j'aime de la part de Stanislas Leonidov. D'où il consulte mon profile celui-là … ? Il aime toutes mes publications en plus... C'est un peu flippant... Mais, alors que je parcourais toujours les réseaux, une soudain publication allait me mettre dans tous mes états. En effet, je voyais Otabek visiblement en soirée avec ses amis patineurs, et la photo date du soir où il m'avait promis de ne pas y aller ! De plus, cette photo était postée par nul autre que ce foutue patineur de merde de Roman, qui avait mentionné Otabek avec à la suite de son nom un smiley cœur... ! Je me levais furieux, courant jusqu'à la chambre de Yuri, et c'est les mains tremblantes de colère que j'appelais Otabek :

  • « Allô ? » Décrochait-il innocemment.
  • Tu te fous de moi ou quoi ?
  • « Pardon ? De quoi tu parles ? »
  • De la soirée ! Criais-je furieux.
  • « Quoi ? »
  • Te fou pas de moi ! Hurlais-je.
  • « Mais calme-toi... »
  • Tu as été à cette soirée de merde putain ?!
  • « Non... C'est pas vraiment ça... » Dit-il mal à l'aise.
  • Pas vraiment ça ?! Tu te fou de moi ?! Je pensais que je pouvais te faire confiance ! Mais je me rends compte que non ! Et qu'en plus tu n'es qu'un putain de sale menteur !
  • « Mais non ! Laisse-moi t'expliquer ! » Dit-il en haussant le ton.
  • NON FERME LA C’EST MOI QUI PARLE !
  • « Mais... »
  • Tu sais quoi ?! Tu peux aller te faire foutre !! Va baiser ce sale moche !! Tu ne me reverras plus !! C'est terminé !!

Je lui raccrochais au nez jetant mon téléphone très brutalement au sol, avant de me retourner ver le bureau pour tout projeter au sol ! Puis, c'est toujours dans un accès de rage que je retournais littéralement la chambre de Yuri, cassant tout ce que je peux casser, déchirant tout ce que je peux déchirer... Mais, l'irruption de Richard qui sortait de la salle de bain, me calmait dans ma colère. J'attrapais mon téléphone avant de m'enfuir de la chambre... Je me réfugiais dans un coin de la grande bâtisse, et je fondais en larmes... Il m'a menti... Je suis tellement déçu... J'aurais préféré qu'il m'avoue la vérité, qu'il s'affirme et qu'il me dise clairement qu'il irait à cette fête au lieu de me mentir, et de me cacher ça... S’il me ment comme ça... Comment je peux lui faire confiance... ? Comment peut-on rester ensemble... ? Je suis tellement dégoûté...


Kazakhstan : Club Almaty, au même moment.


Yuri venait de me raccrocher au nez furieux d'avoir découvert la vérité... Mais, comment l’a-t-il su... ? Je me précipitais sur mon profil sur les réseaux sociaux, et je voyais la photo postée par Roman, mentionnant mon nom, suivie d'un cœur... Alors forcément, Yuri l'a vu... Il doit sûrement penser que je suis sorti ce soir-là. Très en colère, je sortais de la glace, et j'allais jusqu'au vestiaires où se trouvait Roman. En entrant, je l'attrapais par le t-shirt, le collant contre un casier tout en lui montrant mon téléphone.

  • Qu'est-ce que t'as foutu ?!
  • Quoi ?? Dit-il innocemment.
  • La photo ! Je t'avais demandé de ne rien poster le temps que je parle à Yuri !! Tu l'as fait exprès !
  • Je l'ai posté visible uniquement pour mes amis ! Je ne comprends pas !
  • Tu m'as identifié dessus, automatiquement il peut voir la photo ! Tu es stupide ou tu l'as fait exprès ?!
  • Pourquoi, il t'a encore fait une scène l'hystérique ? Dit-il soudainement avec un petit sourire narquois.
  • Il pense que je lui ai menti ! Alors évidemment il est furieux !
  • Tu aurais dû lui dire hier déjà… Ne rejette pas la faute sur moi pour ton embrouille avec lui ! Me répondait Roman.
  • Pourquoi tu fais ça ?! Le questionnais-je hors de moi.
  • Car tu mérites mieux que ce petit russe prétentieux et hystérique ! Répondait-il.
  • Pardon ? M'étonnais-je.
  • Parfaitement ! Dit-il en me repoussant. Quelqu'un qui te fait rire, et avec qui tu passes que des bons moments ! Quelqu'un comme moi ! S'exclamait Roman.

J'étais très surpris de ses déclarations... Je ne pensais vraiment pas qu'il avait toujours ce genre de sentiment pour moi…

  • Tu ne le connais même pas ! Comment peux tu dire des choses pareil ?!
  • Et bah si, je le connais ! Figure toi que je l'ai rencontré une fois, quand je suis partie à Saint-Petersburg pour un stage dans le club de Yakov. Et ce petit con à été odieux et il s'est moqué de moi avec une pétasse… Évidemment, je n'avais pas son talent. J'ai finalement été recalé… Il semble que je ne l'ai pas marqué, vu qu'il ne m'a même pas reconnu la dernière fois quand je t'ai interrompu pendant votre visio… ! Il continue sa carrière, il brille et est de plus en plus… magnifique… Mais ça n'empêche pas son horrible caractère ! Il va te bouffer, il te mènera à la baguette comme bon lui semble ! Tu te contente d'obéir comme un canard ! Vraiment… Otabek… Dit-il en s'approchant. Tu mérites beaucoup mieux que lui, ne te laisse pas avoir juste parce qu'il est… beau. Conclut-il avec amertume.
  • Je vois… En fait, tu crèves de jalousie…. Dis-je en soupirant. Roman me regardait avec de grands yeux surpris. Écoute, repris-je d'une voix plus froide, jamais tu ne pourras égaler quelqu'un comme Yuri, ni toi ni personne d'autre ! Il n'y a que lui que j'aime et ça ne changera pas ! Aussi, je t'interdis de l'insulter de nouveau en ma présence. J'espère que je me suis bien fait comprendre.

J'enlevais mes patins rapidement, laissant Roman derrière moi. J'étais hors de moi... Yuri avait raison sur ses intentions... Mais pour l'heure, je dois absolument réussir à parler à Yuri... Je suppose qu'il doit être effondré et très en colère après moi... Ça va être très difficile de réussir à l'avoir au téléphone... S’il le faut, je pars le rejoindre... Je ne veux pas le perdre... Surtout pas... Je m’isolais dans un coin, essayant en vain de l'appeler... J'essayais pendant une heure de le joindre, quand soudain j'entendais la voix d'une femme décrocher :

  • « Allo ? »
  • Yuri est là ? Demandais-je.
  • « HEY ! Qu'est-ce que tu fais ?! » J'entendais Yuri hurler derrière, il semblait furieux.
  • « Otabek c'est ça ?» Dit-elle au téléphone. Je reconnaissais la voix de Marie, la sœur de Yuri Katsuki. Je répondais donc, insistant un peu :
  • Oui, je voudrais parler à Yuri.
  • « Deux s'conde mec ! »
  • « Tu es sérieuse ?! Pousse-toi ! Tu m'écrase ! » Hurlait Yuri visiblement maîtrisé par Marie.
  • « Chut ! Je parlemente ! »
  • Dis-lui que je veux lui parler.
  • « Il veut te parler... Mais il refuse. » Dit-elle.
  • C'est un malentendu... ! Explique-lui.
  • « Il dit que c'est un malentendu. » et après un bref silence elle reprit : « Il dit qu'il s'en fiche, qu'il ne veut plus te parler. »
  • Putain... Grognais-je. Il est vraiment furieux...
  • « Explique-moi le problème ? » Dit-elle.
  • Moi ? Demandais-je.
  • « Oui toi, il refuse de parler lui. »
  • Il pense que je me suis rendu à une soirée, alors que non.
  • « Il dit qu'il n'est pas aller à cette soirée. » De nouveau un court silence s'installait, et j'entendais Yuri pleurer derrière... Ça me frustre tellement de ne rien pouvoir faire... : « Il dit que tu dois arrêter de le prendre pour un con, car la photo prouve le contraire. »
  • Moi je n'ai pas bougé de chez moi, mais c'est les membres du club qui ont décidé de venir me voir... Je suis désolé, j'aurais dû lui dire, et j'en avais l'intention... Je voulais juste trouver le bon moment pour le faire. Expliquais-je.
  • « Il dit qu'il n’ait pas aller à cette soirée, mais que c'est la soirée qui est venue à lui, et il avait l'intention de te le dire. » Lui expliquait Marie. « Ah, il veut te parler ! »
  • Enfin... Soupirais-je.

C'est maintenant que tout va se jouer, il faut vraiment que je calme le jeu... Il faut que je trouve les bons mots pour apaiser sa colère... Je sais que ça ne va pas être simple avec ma volcanique poupée russe...


Retour : Japon Hasetsu.


  • Yurio ? Tu pleures ? Me surprenait Marie.
  • Non... Dis-je en essuyant mes joues. Je ne pleure pas...
  • Si, tu pleures. Un souci ? Dit-elle en s'agenouillant devant moi.
  • Rien... Dis-je en plongeant ma tête contre mes genoux.
  • On ne pleure pas pour rien en général.
  • Laisse-moi...
  • Ton téléphone sonne. Dit-elle en me tendant mon portable.
  • M'en fiche... Marmonnais-je.
  • Ok... Allô ? Dit-elle en décrochant mon téléphone.
  • HEY ! Qu'est-ce que tu fais ?! Criais-je en me jetant sur elle.
  • Otabek c'est ça ? Dit-elle en me repoussant.
  • Raccroche ! Je ne veux pas lui parler ! Dis-je en essayant d'attraper le téléphone.
  • Deux s'conde mec.

Marie se retournait vers moi, me plaquant au sol pour s'asseoir sur mon dos posant ses pieds sur mes bras pour me bloquer... Je ne pouvais plus bouger...

  • Tu es sérieuse ?! Pousse-toi ! Tu m'écrase !
  • Chut ! Je parlemente ! Après un léger silence, Marie reprit en me regardant : Il veut te parler.
  • Je refuse ! Dis-je agacé.
  • Il refuse. Lui explique Marie. Il dit que c'est un malentendu. M'expliquait-elle.
  • Je m'en fiche, je ne veux plus lui parler ! M'exclamais-je.
  • Explique-moi le problème ? Demandait Marie.
  • Ça ne te regarde pas ! Répondais-je avec agressivité.
  • Oui toi, il refuse de parler, lui. Dit-elle en s'adressant à Otabek. De nouveau elle écoutait ce que lui disait le Kazakhs avant de reprendre : Il dit qu'il n'est pas aller à cette soirée.
  • Qu'il arrête de me prendre pour un con ! J'ai vu la photo qui prouve le contraire ! Dis-je en sanglotant de nouveau... C'est horrible, je n'arrive pas à me contenir... Je suis tellement en colère....
  • Il dit que tu dois arrêter de le prendre pour un con, car la photo prouve le contraire. Lui répétait marie, avant de me dire : Il dit qu'il n’est pas aller à cette soirée, mais que c'est la soirée qui est venue à lui, et il avait l'intention de te le dire.
  • Quoi ? Dis-je en stoppant mes sanglots. C'est quoi cette histoire ?! M'énervais-je. Passe ! Je vais lui parler !
  • Ah, il veut te parler ! Lui dit-elle.

Marie me tendait mon téléphone, et elle me laissait seul pour que je puisse avoir une vraie discussion avec lui... Je posais le téléphone contre mon oreille.

  • Qu'est-ce que tu racontes... ? Dis-je toujours aussi en colère.
  • « Je suis désolé Yuri, j'aurais dû te le dire tout de suite, mais j'avais peur que sa provoque de nouveau une dispute entre nous... »
  • Donc... Tu n'es pas sortie ?
  • « Je t'assure que non... ! C'est Roman qui a eu l'initiative de ramener la fête chez moi, et c'est aussi lui qui a posté la photo, exprès pour que tu la vois... » Dit-il la voix tremblante de colère.
  • « Tu avais raison à son sujet Yuri... Pardonne-moi et pardonne-moi de ne pas te l'avoir dit plutôt... »
  • Je sais pas... Marmonnais-je.
  • « Tu ne sais pas quoi ? »
  • Je ne sais pas quoi penser de tout ça... Dis-je un peu perdu.
  • « Yuri, je t'aime, tu m'aime... Et on devrait faire une croix sur cette histoire... Tu ne penses pas ? »
  • C'est un peu facile... Tu m'as caché ça...
  • « Je sais, je suis stupide... Mais quand le lendemain tu m'as appelé, alors que tu étais dans ton bain, je n'ai pas eu le courage... »
  • « Je ne voulais surtout rien gâcher. Mais tu sais, j'ai mis les points sur les I avec Roman... »
  • Ah oui ? Qu'est-ce que tu as dit ?
  • « Qu'il ne t'égalera jamais, et qu'il n'y a que toi que j'aime, et ça pour toujours. »
  • Et il a dit quoi à ça ? Souriais-je ravie d'apprendre qu'il l'avait jeté pour de bon.
  • « Rien, il est resté bête, et je suis partie... Je me fichais de lui, je ne voulais surtout pas te perdre. »
  • Je crois que... Je me suis emporté super vite alors... Déclarais-je un peu mal à l'aise. Tu aurais dû me le dire directement... Ce n'est pas vraiment ta faute, du coup...
  • « Je sais, je suis un boulet... »
  • Je confirme...
  • « Si tu veux bien, ne parlons plus de ça... »
  • Je veux bien...
  • « J'étais à deux doigts de prendre l'avion pour venir te voir. » Soufflait Otabek.
  • Et moi... Je suis à deux doigts d'écourter mon voyage au japon pour venir te voir...
  • « J'aimerais tellement que tu viennes... »
  • Tu me manques...
  • « Toi aussi... Terriblement »
  • Je pense tout le temps à toi... Avouais-je.
  • « Moi aussi, tu me hante... »
  • J'aime bien ça... Dis-je malicieusement.
  • « Je vais pas tarder à monter dans le bus mon amour, on s'envoie des messages ? »
  • Tu a écourter ta séance d'entraînement ?
  • « Oui, je n'ai plus la tête à patiner... »
  • Désolé... C'est ma faute.
  • « Non, c'est de la mienne, j'aurais dû te parler. »
  • Désolé...
  • « On se rappelle toute à l'heure ? »
  • Ok...
  • « Ne sois pas triste Yuri. Je t'aime. »
  • Moi aussi...
  • « A toute à l'heure. »
  • Oui...

Il raccrochait le téléphone, et immédiatement j'avais un message de sa part. Je me suis vraiment emporté trop vite encore une fois, résultat je le perturbe dans sa séance d'entraînement. Après, je ne m'étais pas trompé sur les intentions de Roman. Donc au final, j'ai bien fait de faire ma crise de jalousie... Même si là, c'était encore un peu exagéré de me mettre dans un état pareil. Je me sentais, du coup, totalement fatigué par toutes ces fortes émotions.

Je me levais quittant mon petit coin où je m'étais réfugié pour retourner jusqu'à la chambre, en chemin, je croisais Marie et je lui adressais juste un petit sourire avant de passer mon chemin. C'est en poussant la porte de la chambre de Yuri que je me souvenais que j'avais retourné la chambre... Mais je ne me sentais pas de tout ranger, je me couchais dans mon lit et après avoir envoyé quelque message à Otabek, je ne tardais pas à m'endormir...



C'est une heure plus tard que je me réveillais, peinant à sortir de mon sommeil... Mon premier réflexe était d'attraper mon téléphone pour vérifier mes messages, et c'est avec un petit soulagement que je découvrais deux messages de mon amant. Il me proposait de faire une visio, et j'avais envie de me faire pardonner mon énervement de toute à l'heure. Alors, toujours sans me soucier du désordre dans la pièce, je prenais mes affaires de toilettes et je me dirigeais vers les Onsen. J'enroulais une petite serviette autour de mon corps, puis j'allais jusqu'au bain pour ensuite me glisser dans l'eau. J'attachais mes cheveux en chignon avant d'appeler Otabek.

  • « Re. » Dit-il en affichant immédiatement un sourire en me découvrant dans le bain.
  • Tu es chez toi ? Le questionne-je.
  • « Oui, je suis dans ma chambre, et toi, je constate que tu es dans les bains chauds ? »
  • Oui, je voulais te faire plaisir... Dis-je timidement.
  • « Crois-moi, c'est réussi. »
  • Tu te souviens de notre premier rapprochement ? Dis-je avec un petit sourire.
  • « Comment l'oublier. »
  • C'était juste là où je suis installé...
  • « Il faudra qu'on revienne ensemble pour terminer ce qu'on avait commencé la bas. »
  • Oh oui... Rougissais-je. Si Victor ne nous avait pas interrompus, notre première fois aurait été ici.
  • « C'est vrai... Tu as un bain chez Lilia ? » Dit-il avec un petit sourire.
  • Oui, un très très grand bain... Elle a une maison de riche, tu verras.
  • « Parfait. » Souriait-il.

Soudainement, alors que toute mon attention était tournée vers Otabek, Victor arrivait dans mon dos, m'arrachant mon téléphone des mains.

  • Bonjour Otabek ! Dit-il en tournant le téléphone vers lui avec un grand sourire.
  • « Bonjour Victor. » Répondait-il.
  • Mais tu fous quoi toi ?! Rends-moi mon téléphone espèce de bâtard ! Criais-je en bondissant sur lui furieux.
  • Bâtard ? Dit-il les larmes aux yeux, me tendant mon téléphone.
  • J’te rappelle ! Dis-je à Ota en raccrochant.
  • J’voulais juste dire bonjour à Ota… Boudait Victor.
  • Occupe-toi plutôt de tes mecs ! Lui hurlais-je furieux.
  • Mes mecs ? Fit-il l'air surpris.
  • Oui, Alexeï et Yuri. Et fait pas l’innocent ! Répondis-je agacé.
  • J’vois pas de quoi tu parles ! Dit-il innocemment.
  • Tu vois très bien de quoi je parle !
  • Tu veux parler d’Alexeï ? Me questionnait-il.
  • Et de Yuri ! Ajoutais-je toujours agacé par son comportement. Parce que ce que tu fais c’est pas bien !
  • Ce que je fais ?
  • Tu joues avec leurs sentiments !
  • Je ne joue pas. Dit-il en changeant de ton.
  • Ah ouais ? Tu joues pas ? Alors explique moi pourquoi Alexeï chiale à moitié quand tu dragues Yuri devant lui ? Et pourquoi Yuri il chiale quand tu dragues Alexeï devant lui ? Lui dis-je en croisant les bras.
  • Je ne joue pas avec eux. Répliquait-il agacé.
  • Alexeï, il est sincère avec toi. Il faut que tu lui dises ce que tu penses ! Que tu l’aime ou que tu l’aime pas ! Mais franchement, ça ne se fait pas de laisser planer le doute comme ça ! Lâchais-je.
  • Alexeï récolte ce qu’il a semé. Répondait injustement Victor.
  • Il a sûrement des torts, mais toi aussi tu en as, tu n’es pas tout blanc. Lui rétorque-je. Je voyais son visage s'assombrir...
  • Je sais… Voyant sa mine déconfite, je dis d'une voix un peu plus douce. Je sais que ce n’est pas facile, pour l’avoir vécu cet été avec Ota et JJ. Mais vu comment les deux en souffraient, on ne peut pas laisser une telle situation perdurer trop longtemps…
  • Je ne sais pas quoi faire… Dit-il d'une voix tremblante.

Il est vrai que répondre à cette question n'est vraiment pas facile, je sais que personnellement j'ai compris que j'aimais Otabek quand il a failli partir... J'ai eu si peur de le perdre que ça m’a fait comprendre ce que je voulais vraiment, je pense donc que Victor devrait se poser la même question...

  • Pose-toi la question de savoir lequel te manquerait plus s’il venait à disparaître définitivement de ta vie ! Dis-je en m'enroulant dans ma serviette.
  • Je ne sais pas… Répétait-il avant de se mettre à pleurer à chaudes larmes.

J'étais stupéfait de le voir craquer comme ça devant moi ! Qu'est-ce que j'ai fais bon sang... ? Mon manque de tact à encore provoquer une catastrophe... Je sais que je n'aurais pas dû m'en mêler... Je suis trop stupide... Maintenant Victor est en pleurs... Je me rapprochais de lui, pour le prendre dans mes bras, trop mal à l'aise...

  • Ne pleure pas… Dis-je pour essayer de le calmer. Je glissais mes mains sur ses joues avant d'ajouter : Même si ça fait mal, il faut prendre une décision…
  • Mais quelle décision prendre ?

Je le regardais vraiment triste de le voir dans cet état... Je n'aurais peut-être pas dû lui dire tout ça, mais en même temps, ça va peut-être l'aider à parler franchement soit à Yuri, soit à Alexeï. Soudainement le porcelet poussait la porte des bains, et en voyant Victor en pleure, il accourait jusqu'à nous en me demandant :

  • Mais qu’est-ce que tu as fait ?!

Je trouvais franchement sa question abusée ! Car si lui, il assumait un peu ses sentiments et qu'il disait franchement à Victor ce qu'il pense on n'en serait pas là !

  • Moi ! Je n'ai rien fait ! C’est votre faute cette situation ! Si tu portais un peu tes couilles, on n’en serait pas là ! M'énervais-je.
  • Moi ?! J’ai rien fait ! Me contredit cet abruti.
  • Continue de penser ça crétin de puceau ! Lui lançais-je avant de quitter le bain précipitamment...

Je sais que Yuri pour consoler les gens, il est beaucoup plus doué que moi... Puis, il semble tellement bien connaître Victor que je suis sûr qu'il va trouver les bons mots pour le consoler.


Je retournais dans la chambre pour me changer, avant de descendre dans le salon pour regarder la télé avec Marie. Elle semblait totalement absorbée par sa série pendant que je racontais ce qu'il c'était passé dans les bains à Otabek. Je m'en voulais de l'avoir fait pleurer... Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'il craque comme ça. Visiblement, il est vraiment tiraillé entre les deux. J'imagine que s’il retourne avec Alexeï, automatiquement il va reprendre sa carrière de patineur, et du coup, il reviendra s'entraîner avec Yakov. Mais... En même temps je ne sais pas pourquoi, mais ça me fait vraiment de la peine, d'imaginer qu'on verra beaucoup moins souvent l'autre idiot de Yuri... Je pense que... Même si c'est un idiot de porcelet... C'est devenu, un peu mon ami... Donc, même si Alexeï semble sincère, je préférais que Victor reste avec Yuri. Après, seul Victor est juge de cette situation.


A suivre : Prochain chapitre : Départ et retrouvaille.

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