Mensonges et vérités
Chapitre 12
Appartement de Kai :
« Maman, est-ce que tu es sûre ?
· Sûre et certaine, répondit Kai. Je préfère les savoirs là-bas plutôt qu’ici avec l’épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes. Et Raizen est au courant de ce qui se passe, il n’y aura aucun problème. Le connaissant, il va les placer sous la surveillance de son bras droit Hokushin. Shiori n’est plus là ?
· Oui, elle est partie hier soir, répondit Atsuko.
· Je vois, dit-elle avant d’aller à la cuisine. J’ai besoin d’un verre.
· Euh, à ce propos, fit nerveusement sa sœur.
· Ne me dis pas que tu as tout bu ?
· C’est-à-dire que…
· Bon sang, tu es vraiment impossible Atsuko, fit Kai en se résignant à boire de l’eau. J’ai préparé le petit-déjeuner avant de chercher Shigeru. Servez-vous, dit-elle avant de s’assoir sur le canapé.
· Tu ne manges pas ? demanda Yusuke.
· Non, je n’ai pas faim pour l’instant, répondit-elle tandis que Yusuke la rejoignit et la prit dans ses bras. Yusuke, pourquoi avoir changé d’avis ? demanda-t-elle avant de poser sa tête contre celle de son fils.
· Tes cicatrices, murmura-t-il pendant que les autres se mirent à manger. Quand tu les as montrées, je me suis senti mal parce que tu as souffert pendant toutes ces années. Aujourd’hui encore à cause de ton frère et j’en ai rajouté en te rejetant. Mais je comprends maintenant pourquoi tu as fait tout ça, dit-il en laissant des larmes coulées dans le cou de sa mère.
· Yusuke…
· J’ai faim, la coupa son fils en chuchotant.
· File rejoindre les autres dans ce cas.
· Non, ce n’est pas ça.
· Qu’est-ce que… Yusuke, tu n’as pas pris ta réserve l’autre jour ? lui demanda-t-elle à l’oreille.
· Non, ma… tante Atsuko l’avait préparé mais je lui ai fait croire que je l’ai pris.
· Bon sang, il faut qu’on se dépêche d’en récupérer. Viens avec moi.
· Où est-ce que vous allez ? demanda Kaito en les voyants se lever pour aller à l’entrée.
· On revient, dit Kai en prenant son sac à dos. On va faire quelques courses et en profiter pour passer un moment entre mère et fils, ajouta-t-elle avant d’ouvrir la porte. Soyez prudents et n’hésitez pas à m’appeler si jamais il se passe quoi que ce soit. A tout à l’heure, dit-elle en sortant avec Yusuke et de refermer la porte derrière eux.
· Où est-ce qu’on va ? demanda Yusuke en descendant les escaliers menant à l’entrée de l’immeuble avec Kai.
· Tu verras. J’ai toujours un petit récipient avec moi au cas où afin de le remplir.
· Je suis désolé.
· Hey, ne le sois pas, dit-elle en s’arrêtant dans la rue. Je pense que j’aurais fait la même chose si j’étais toi. Allez, viens, fit-elle en le prenant par le bras. Tu as bien fait de me le dire.
· Désolé, fit son fils dépité tandis que cette dernière l’amena dans une ruelle sombre.
· Bien, à partir de là, on va pouvoir aller facilement là où je souhaite t’emmener, dit-elle en observant la ruelle pour vérifier qu’il n’y est personne avant de les faire disparaître. »
Toit d’un immeuble :
« Où est-ce qu’on est ?
· On est dans un des quartiers les plus fréquenté par les voyous et membres de yakuza. Tu vois la rue en bas ? Elle n’est fréquentée que par eux.
· Qu’est-ce qu’on va faire ?
· Simple, je vais aller dans la rue et attirer leur attention. Après quoi, dès que j’aurai réussi, je m’arrange pour les faire saigner. Une fois assommés, je récupère un peu de sang sur l’un deux et on file.
· Je peux m’en occuper tu sais.
· Je sais. Mais il y a un risque que tu t’en prennes violemment à eux si je te laisse faire. Bon, j’y vais. Je reviens le plus vite possible, dit-elle en sautant du toit pour atterrir dans la rue perpendiculaire à celle où elle va.
· Hey, fit un homme un peu plus loin lorsqu’il vit Kai. Qu’est-ce qu’une belle femme comme toi fais là ?
· Je dois rejoindre quelqu’un.
· Ah oui ? Et qui donc ? fit l’homme en s’approchant tandis que cinq autres vinrent derrière lui. Tu es seule ?
· Un ami. Et tu dois être aveugle pour en arriver à me poser cette question, dit-elle, ce qui énerva vite l’homme.
· Eh, la petite gonzelle ! Evite de m’énerver ou ça va vite chauffer pour toi ! s’écria-t-il.
· Que veux-tu que ça me fasse ? Tu es bien un crétin pour poser une question aussi idiote.
· Espèce de petite garce ! »
L’homme leva son poing avant de l’abattre sur Kai qui l’évita avant de lui rendre son coup au nez, le faisant saigner immédiatement. Les autres ne tardèrent pas à réagir. Tous se jetèrent sur elle en même temps. Tandis qu’elle en assomma un en le frappant assez fort pour que sa tête cogne contre le mur, un autre essaya de la surprendre par derrière mais cette dernière ne se laissa pas faire et releva en vitesse sa jambe qui tapa violemment l’homme au visage. L’un des trois autres pris un sabre dans la voiture se trouvant juste à côté et le dégaina avant d’attaquer Kai qui se fit attraper par derrière par les deux collègues de l’homme. Lorsque ce dernier tenta d’abattre Kai, elle releva à nouveau en vitesse sa jambe pour porter son coup sous le menton de l’homme qui tomba. Les deux hommes essayèrent à leurs tours mais finirent par en découdre. L’homme que Kai avait frappé en premier se releva avant de tenter à nouveau de s’en prendre à elle mais finit par se faire assommer à son tour. Kai ouvrit son sac et en sortit son récipient qu’elle remplit immédiatement avant de refermer son sac et de retourner sur le toit.
« Tiens, dit-elle à son fils en lui tendant le récipient.
· Beurk, fit-il dégouter.
· Ne t’inquiète pas. Si tu le bois d’un trait, ça ira. Tu ne sentiras pas vraiment le gout du sang, dit-elle avant de rouvrir son sac et d’en sortir une petite bouteille d’eau qu’elle lui donna.
· Merci, dit-il avant de boire d’un trait le contenu du récipient et de boire immédiatement à la bouteille.
· Ça va ? demanda Kai.
· Oui, je sens que ça se calme.
· Tant mieux. Bon, on y va, dit-elle en se relevant avant de remettre son sac sur le dos. N’hésite surtout pas à me le dire si tu as faim, d’accord ?
· D’accord. Merci maman.
· De rien. Allons-y.
· Par contre maman.
· Oui ?
· Tu as une tache de sang sur ton haut.
· Quoi ? fit-elle en observant son haut et vit effectivement une goutte de sang. Sûrement lorsque j’ai frappé ce type quand il a essayé de me surprendre par derrière. Il faut qu’on y aille. J’ai dit qu’on aller faire des courses, je vais en profiter pour prendre un autre haut et me changer avant de rentrer. »
Appartement de Kai :
« Dites-moi, vous pensez que tout va bien pour eux ? demanda Botan devant la télé avec les autres.
· Je suis sûre que tout va bien, répondit Atsuko. J’espère par contre…
· Qu’est-ce que vous espérez ? demanda Kido.
· Que Kai pense à racheter de l’alcool, fit-elle rêveusement.
· Euh, ça ne vous a pas suffi de boire toutes les bouteilles qu’elle avait ? demanda Yanagisawa.
· Tu veux rire ? Est-ce que tu sais de quel type d’alcool il s’agissait ?
· Non, pas vraiment. Et je crois que je préférerai éviter de savoir, répondit-il nerveusement.
· D’ailleurs ça fait combien de temps qu’ils sont partis ?
· Environ une heure et demie, répondit Kurama quand la porte s’ouvrit sur Kai, Yusuke et Keiko qui retirèrent leurs chaussures.
· Keiko ? demanda Botan, surprise.
· Botan !
· Qu’est-ce que tu fais là ?
· J’ai croisé Yusuke et Kai-san dans la rue alors j’ai tenu absolument à les accompagner. Qu’est-ce que vous faites tous ici ? Et qui sont ces personnes ? demanda-t-elle en indiquant le reste du groupe.
· Ce sont des amis, répondit Kai en posant avec Yusuke les nombreux sacs sur le plan de travail de la cuisine avant de se diriger vers sa chambre et d’y laisser son sac sur la commode pour retourner rejoindre les autres.
· D’ailleurs, on peut savoir pourquoi tu as tenu absolument à venir ?! s’écria Yusuke envers Keiko qui s’est assise à côté de Botan.
· Ça fait des jours qu’on se n’est pas vus et toi tout ce que tu trouves à dire, c’est qu’est-ce que je fais là ?! Et en plus de ça, tu loupes encore l’école ! Tu n’es qu’un imbécile !
· Stop ! hurla Kai. J’ai eu assez d’hurlements comme ça ces derniers temps, donc stop. Je n’ai pas envie d’avoir à faire à vos enfantillages maintenant qui plus est en milieu de matinée et surtout en sachant que j’ai une voisine qui est âgée.
· Pardon, maman.
· Pardon, s’excusa Keiko à son tour. Attendez un instant, tu l’as appelé maman ?
· Oui, et alors ? Qu’est-ce que ça peut te faire ? fit-il avant d’aider sa mère à sortir les courses des sacs.
· Kai, fit Hiei de la fenêtre coupant Keiko qui était sur le point de répondre. Tu n’avais pas ce haut tout à l’heure, où est l’autre ?
· Comme Yusuke et moi n’avions pas pris notre petit-déjeuner, on s’est pris quelque chose à emporter. Malheureusement, je me suis renversé un peu de café sur le haut parce que quelqu’un m’a bousculé dans la rue.
· Pourquoi ne pas avoir attendu que vous soyez rentré ?
· Parce qu’on a profité du fait que nous sommes partis faire des courses pour vous chercher des vêtements et sous-vêtements étant donné qu’aucun de vous n’avez pu encore allez chez vous pour en récupérer depuis deux jours, dit-elle avant de prendre les derniers sacs. J’en ai donc profité pour me prendre un autre haut et le mettre, ajouta-t-elle. Kurama, ceux-là sont pour toi, dit-elle avant de lui tendre l’un des sacs après vérification.
· Merci, répondit-il avant de les prendre, intrigué.
· Ne vous inquiétez pas pour la taille des vêtements. J’ai pris selon vos morphologies donc ça ira.
· Kai-san, vous êtes un amour ! s’exclama Botan avant de lui sauter dans les bras et de l’embrasser sur les joues.
· Oh là, Botan, fit-elle en rigolant. Doucement. Tiens, je pense que ça va te plaire, dit-elle en lui tendant l’un des sacs après avoir vérifié si c’est bien le bon. Profitez-en aussi pour prendre une douche si vous le souhaitez. Et laissez vos habits dans le panier, je vais mettre la machine en route après.
· Honneur aux dames, dit Kurama. Tu peux y aller la première Botan. Je la prendrai tout à l’heure.
· Je file ! s’exclama-t-elle avant de rejoindre la salle de bains. »
Kai tendit à chacun un sac avant de se retourner vers Hiei qui l’observe depuis tout à l’heure.
« Ne penses pas que je t’ai oublié Hiei. Lorsque je les ai vus, j’en suis tombé amoureuse, dit-elle en lui tendant le sac pour celui-ci. J’aimerai que tu les essaies.
· Bon sang, qu’est-ce que tu as encore acheté ? demanda-t-il sans bouger de sa place.
· Oh allez Hiei, tu ne vas pas en faire tout un plat parce que je t’ai acheté des vêtements supplémentaires. Et puis, je suis sûre que tu te sentiras très à l’aise dedans.
· Imbécile, fit-il en détournant le regard.
· Oh allez, tu ne vas pas mourir quand même.
· Pas question. Ceux que j’ai me suffisent, je n’ai pas besoin d’autres tenues.
· S’il te plait, fit Kai en s’approchant de lui, ce qui fit rire les autres.
· Pas question.
· Même si je te promets quelque chose en retour ? demanda-t-elle les mains dans le dos, tenant toujours le sac en question.
· Hn.
· Tu es cruel, fit-elle dépitée avant de s’asseoir à nouveau à côté de Yusuke, laissant le sac à côté du canapé.
· Hiei, tu n’es vraiment pas cool, dit ce dernier.
· Est-ce que quelqu’un veut bien me dire ce qui se passe ?! s’exclama Keiko, l’air énervée.
· Il est vrai que tu n’es pas au courant de ce qui se passe depuis notre retour, dit Kurama. Désolé.
· Kai-san ! hurla Botan en arrivant dans la pièce portant une robe carmen amble vers le bas, lui arrivant juste au-dessus des genoux de couleur rouge et une ceinture noir à la taille. Merci, je l’adore ! s’exclama-t-elle en sautant dans les bras de Kai. Et en plus vous m’avez pris des chaussures avec. Vous êtes la meilleure.
· Ravie de savoir qu’elle te plait, répondit cette dernière, le sourire aux lèvres.
· Waouh, Botan. Tu vas en faire des ravages, dit Atsuko, la faisant rougir.
· Il ne faut pas exagérer non plus, dit-elle en s’installant entre Yusuke et Kai. Au faite, qu’est-ce que j’ai loupé ?
· Pas grand-chose. On était sur le point d’expliquer la situation à Keiko, répondit Yusuke. »
Kurama se mit à expliquer à Keiko les événements se déroulant depuis leur retour tandis que les autres allèrent se doucher et se changer chacun leur tour.
« Maintenant, tu sais tout, dit-il tandis que Yusuke partit à son tour à la douche.
· Vous auriez pu tout me dire, leur reprocha Keiko.
· Oui, on aurait pu, dit Botan.
· Alors pourquoi ?
· Kai a demandé à ce que tu ne sois pas au courant, dit Atsuko.
· Kai-san ? Mais pourquoi ? demanda-t-elle à cette dernière.
· Pour la simple et bonne raison que je refuse que tu sois mêlée à tout ça pour te protéger.
· Je peux très bien me protéger !
· Face à des humains peut-être, mais face à des démons ? J’en doute. Tu peux te faire tuer à tout instant.
· Et votre sœur alors ?! s’exclama-t-elle en se relevant, colérique. Que je sache, elle est humaine aussi alors pourquoi est-ce qu’elle reste ici ?
· Il est vrai que ma sœur est humaine, mais elle a toujours su se protéger toute seule. Elle a toujours su se débrouiller face à de grands gaillards. Atsuko est capable de se battre contre un démon de classe D parce qu’elle sait se battre mais surtout parce que sous son apparence de femme alcoolique, elle est avant tout une femme très maligne qui sait utiliser ses capacités lors d’un combat.
· Je peux très bien apprendre !
· Qu’est-ce qui se passe ? demanda Yusuke en arrivant dans la pièce, vêtu d’un pantalon ample de couleur blanc se resserrant autour des chevilles et d’une veste chinoise courte de couleur jaune avec les bords vert sous laquelle il porte un t-shirt blanc.
· La tenue te va à ravie mon cœur, dit Kai à son fils.
· Merci maman, répondit-il. Keiko, pourquoi est-ce que tu restes debout comme ça ?
· Ils m’ont dit que ta mère refusait que je sois au courant de ce qui se passe, dit-elle en baissant le regard.
· Keiko, je sais que c’est difficile pour…
· Taisez-vous ! coupa cette dernière pour hurler sur Kai. Au début, j’étais contente de savoir que vous êtes revenu pour Yusuke mais aujourd’hui… aujourd’hui…
· Kei…
· Tout va de travers depuis que vous êtes arrivée !
· Keiko ! Arrête ! Maman n’a rien à voir avec ce qui se passe actuellement !
· J’ai bien l’impression que si au contraire ! hurla-t-elle à Yusuke. Encore l’autre jour sur le toit de l’école, tu m’affirmais que tu refusais de la considérer comme ta mère et aujourd’hui tu soutiens le contraire ! Sans parler du fait que ta mère a une possible relation avec Hiei et Kurama ! Non seulement ça, mais en plus il y a des chances que des démons viennent pour détruire notre monde. Depuis qu’elle est là, tout n’arrête pas de s’enchainer.
· Sors, fit Yusuke.
· Qu… quoi ?
· On t’a expliqué ce qui se passe. En ce qui concerne ma relation avec maman si elle a autant changé c’est parce que je comprends mieux les choses qui l’ont obligé à me laisser derrière et j’ai accepté qu’elle fasse partie de ma vie comme elle l’aurait dû. Pour sa relation avec Hiei et Kurama, cela ne regarde qu’eux trois de savoir s’ils deviennent un couple ou non. Pour ma part, j’ai réagi un peu comme toi lorsque j’ai su mais si c’est ce qu’ils souhaitent alors j’accepte et je ne me mettrai jamais entre eux.
· Un couple à trois ?! Non mais tu t’entends parler Yusuke ?! Ca s’appelle de la polygamie ! Ils peuvent être condamnés pour ça !
· Tais-toi ! hurla Yusuke. Si tu n’es pas capable d’accepter tout ce qui se passe alors vas-t-en, dit-il sous les yeux choqués du groupe pour qui la relation fusionnelle entre Keiko et Yusuke semblait indestructible.
· Yusuke ! s’exclama cette dernière avant de s’énerver contre lui de plus belle. Très bien ! Je m’en vais ! fit-elle avant de mettre ses chaussures et de partir en claquant la porte derrière elle.
· Yusuke, tu n’étais pas obligé de t’en prendre à elle comme ça, dit Kai.
· Je sais comment est Keiko. C’est une fille très têtue quand elle le veut et elle aurait continué à nous prendre la tête jusqu’à ce qu’on aille dans le même sens qu’elle. Ne t’inquiète pas, la connaissant elle reviendra quand elle se sera calmée. Mais pour l’instant je ne pouvais pas la laisser s’en prendre à toi comme ça, dit-il avant de s’installer délibérément sur les jambes de sa mère et de se coller contre elle.
· Qu’est-ce que tu fais ? demanda Hiei.
· Quoi ? Je n’ai pas le droit de profiter de ma mère ? fit Yusuke tandis que sa mère l’entoura de ses bras. On a manqué beaucoup trop de choses tout les deux. Alors je dis qu’il faut qu’on en profite pour essayer de rattraper le temps perdu surtout lorsqu’on aura botté le cul à Sensui. D’ailleurs, tu n’as pas encore pris ta douche ni toi Kurama.
· J’y vais, dit Kurama en se levant avant de prendre le sac et d’aller à la salle de bain.
· Bonne douche ! lui hurla Yusuke depuis le salon, amusé par son sous-entendu qui fit rougir Kurama.
· Je n’ai même pas envie de savoir ce que tu as imaginé dans ton esprit délabré, fit Hiei.
· Oh, ça va Hiei. Si on ne peut plus s’amuser avec tout ce qui se passe. Et puis je te signale qu’il va falloir que tu t’habitues à m’avoir dans les pattes si vous vous décidez dans les prochains temps d’avoir une relation tous les trois, dit Yusuke, faisant rire les autres face à la vérité sous-jacente.
· Abruti, dit Hiei en leur tournant le dos.
· Il n’y a que la vérité qui blesse, dit moqueusement Yusuke. Mais parlons sérieusement. Maman ?
· Oui ?
· A quelle heure est-ce que tu les envoies au Makai ?
· Je pense que le mieux serait qu’ils y aillent directement après le repas.
· Kai-san ? Vous êtes sûre qu’il ne nous arrivera rien ? demanda Hiyoshi.
· Oui, il a raison. Tu en es sûre ? demanda à son tour Shigeru.
· Sûre et certaine. Vous resterez avec mon clone qui se chargera de vous le temps que l’on en finisse avec le portail ici. Hokushin a déjà préparé des chambres pour vous. Vous serez sous sa protection ainsi que celle de mon clone et des hommes qui servent Raizen. Vous êtes autorisé à vous entraîner avec Hokushin et les autres si vous le souhaitez, dit-elle ce qui fit hurler Kazuma de joie. Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit d’ici, n’hésitez pas à le dire. Je suis relié à mes clones, ce qui signifie que je sais tout ce qui se passe au même moment à divers endroits.
· Waouh, trop cool maman ! s’exclama Yusuke en se retournant vers elle. Tu m’apprendras un jour ?
· Si tu te sens capable d’être patient, alors oui.
· Génial ! hurla-t-il avant d’étouffer sa mère dans un énorme câlin.
· Doucement, doucement, fit-elle en riant. Tu pourras apprendre avec Hiei dans ce cas.
· Pas question, répondit ce dernier.
· Quoi ? Tu n’es vraiment pas sympa Hiei, dit Yusuke avant de se coller à nouveau contre sa mère, sa tête dans le cou de cette dernière.
· Hey Urameshi, bientôt tu verras. Je réussirai à te battre, dit Kazuma un grand sourire aux lèvres.
· Dans tes rêves idiot, répondit ce dernier. Et puis je te signale que tu n’as plus accès à ton énergie.
· D’ailleurs, à ce sujet. Mon clone t’aidera, dit Kai quand elle vit le visage de Kazuma s’assombrir. Ne baisse pas les bras maintenant.
· Oui, vous avez raison ! s’exclama Kazuma, heureux.
· On s’amuse à ce que je vois, dit Kurama qui revint dans la pièce, habillé d’un bas identique à celui de Yusuke mais de couleur noir ainsi qu’un haut blanc aux manches longues par-dessus lequel il porte une tunique rouge sans manches avec une ceinture blanche. Merci pour les vêtements Kai, dit-il en s’approchant d’elle derrière le canapé avant de lui déposer un baiser sur la joue, la faisant rougir.
· De… de rien, répondit-elle en cachant son visage contre l’épaule de son fils.
· Au fait, Yusuke. Pourquoi est-ce que tu es sur les jambes de ta mère ?
· Je n’ai pas pu en profiter depuis ma naissance alors maintenant je le fais.
· Vous avez beaucoup de choses à rattraper.
· Je ne suis pas le seul. Tante Atsuko, ta mère et toi aussi.
· C’est vrai, répondit Kurama avant de prendre place à côté de Genkai.
· Alors profite, dit Yusuke.
· Yusuke, tu veux bien te lever s’il te plait ? demanda Kai. Je vais préparer le repas.
· Oui, répondit ce dernier en se levant. Je peux t’aider à préparer le repas ?
· Bien sûr que tu peux. Allez viens, répondit Kai en allant à la cuisine avec Yusuke.
· C’est fou comme tu as changé Yusuke, dit Botan.
· Hum ? Tu trouves ? demanda ce dernier tandis que sa mère sortit diverses choses du frigo.
· Elle a raison idiot, dit Genkai. Encore l’autre jour, tu réclamais haut et fort que tu ne souhaitais rien à voir à faire avec ta mère et regarde-toi aujourd’hui. Il a fallu que tu vois les cicatrices de ta mère pour te décider à comprendre enfin et lui laisser sa chance.
· Et j’en suis très heureuse, dit Kai en serrant son fils dans ses bras avant de l’embrasser sur le front.
· Si Yusuke se décide à prendre sa véritable forme, est-ce que ce sera douloureux pour lui ? demanda Kido.
· Honnêtement, je ne sais pas mais il y a de fortes probabilités que ça le soit parce que ce ne sont pas uniquement ses cheveux ou ses yeux qui changeront mais sa corpulence aussi.
· Est-ce que tu penses pouvoir t’en occuper aujourd’hui ? demanda Yusuke à sa mère.
· Quoi ? Est-ce que tu en es sûr ?
· A vrai dire, pas vraiment. Mais un jour où l’autre je vais bien devoir finir par reprendre ma vrai apparence, non ? Ce que je veux dire c’est que je ne vais pas rester éternellement sous cette apparence en sachant que je ne ressemble pas vraiment à ça.
· Même si tu es idiot par moment, je suis contente pour toi Yusuke. Tu es en train de mûrir, dit Atsuko.
· Merci, fit celui-ci rougissant sous le regard du groupe qui rit sauf Hiei. Qu’est-ce qu’on prépare maman ?
· Des ramens, dit-elle tandis que Puu rester jusque-là dans la chambre vint s’installer sur sa tête. Bonjour Puu.
· Est-ce que tu as de la sauce Yakitori ? demanda-t-il en voyant sa mère couper un morceau de gingembre.
· Oui, juste là, répondit-elle en lui montrant le flacon avec le reste des ingrédients. Pourquoi cette question ?
· Parce que je l’utilise toujours quand je fais des ramens.
· Vraiment ? demanda-t-elle, surprise.
· Oui, répondit-il avant de rire et de rajouter la viande à la cuisson. Je devais avoir six ans quand tante Atsuko avait fait des ramens pour la première fois. Elle avait ajouté du gingembre dans le plat sans s’en rendre compte. Et comme il ne restait rien à part la sauce Yakitori, j’ai essayé…
· Et tu as découvert que le mélange d’épices et la mélasse contenu dans la sauce Yakitori permettent d’atténuer le gout puissant du gingembre.
· C’est ça ! Toi aussi ?
· Tu plaisantes ?! J’ai toujours cuisiné mes plats avec la sauce Yakitori quand j’ajoute du gingembre.
· Ce n’est pas vrai ?
· Oh si je t’assure.
· Je n’y crois pas. On a les même gouts culinaires !
· Ton grand-père aussi utilisait cette sauce quand maman ajoutait le gingembre, dit-elle faisant rire son fils avant de le rejoindre.
· Ça fait tellement plaisir de les voir comme ça, dit Botan. Vous devez être heureuse Atsuko-san, n’est-ce pas ?
· Plus que tout, répondit cette dernière un sourire aux lèvres tandis qu’elle continue de voir sa sœur et son neveu rire ensemble pour la première fois.
· C’est la première fois qu’ils rient ensemble, il y a de quoi être heureux ! s’exclama Kazuma.
· Hiei ? Où est-ce que tu vas ? demanda Kurama en voyant celui-ci sortir de la pièce tandis que tous se retournèrent vers ce dernier.
· Qu’est-ce qu’il a ? demanda Kaito, intrigué.
· Peut-être qu’il va à la douche, dit Kido.
· Possible, répondit à son tour Yanagisawa.
· Yusuke ?
· Oui maman ?
· Est-ce que je peux te laisser t’occuper de la cuisson ? Il ne reste plus qu’à ajouter la sauce au reste. J’aimerai prendre une douche si possible.
· Aucun soucis.
· Merci, dit-elle avant de lui déposer un baiser sur la joue.
· Prends soin de lui, chuchota en vitesse son fils.
· Promis, murmura-t-elle en retour avant de filer. Je reviens vite, dit-elle aux autres.
· Ça marche, répondit sa sœur. »
Kai alla dans sa chambre et vit Hiei devant la fenêtre, les mains dans ses poches.
« Hiei ? l’interpella-t-elle en refermant la porte.
· Hn ?
· Qu’est-ce qui se passe ?
· Rien.
· S’il te plait Hiei, dis-moi ce qui se passe.
· Il ne se passe rien, répondit sèchement Hiei.
· Au contraire, il y a quelque chose qui te dérange, fit Kai en s’approchant de lui avant de mettre ses bras autour de sa taille et de se serrer contre lui. Est-ce que c’est à cause de ce qui s’est passé avec Yusuke et moi ?
· Il n’y a rien.
· C’est en rapport à ton passé, n’est-ce pas ?
· Je te l’ai dit, il n’y a rien. Maintenant, lâche-moi, dit-il en se dégageant.
· Je vois. Très bien, je vais te laisser alors, dit-elle en s’éloignant pour prendre des affaires pour se changer ainsi que son haut taché dans le sac. Hiei ? Tu sais que je suis là si tu as envie de parler, ajouta-t-elle avant de sortir de la pièce en refermant la porte pour aller à la salle de bain. »
Kai se déshabilla et alla sous la douche, laissant l’eau chaude couler sur son corps nu tout en se frottant vigoureusement les cheveux avec son shampoing préféré. Quand elle en ressortit, elle se sécha le corps à l’aide de la serviette tout en prenant une autre pour ses cheveux. Elle se vêtit d’un short blanc avec un haut carmen noir et se décida à mettre un peu de maquillage pour cacher ses marques sur le visage. Elle se sécha les cheveux et les brossa avant de mettre en route une machine de linge. Elle sortit de la pièce et retourna dans sa chambre voir Hiei.
« Hiei ? Tu viens manger ? Le repas doit être prêt.
· Pas faim.
· Hiei, parle-moi. Pourquoi est-ce que tu te renfermes ?
· On en a déjà parler avant. Il n’y a rien, alors fous-moi la paix, répondit-il lui tournant toujours le dos.
· Hiei, je comprends que tu as eu toi aussi un passé terrible.
· Tu… fit Hiei avant de s’arrêter quand il se retourna et vit la tenue de Kai.
· Je quoi Hiei ? demanda-t-elle en s’installant sur son lit.
· Tu… fit Hiei en détournant le regard.
· Hiei, viens, fit cette dernière en tapotant la place à côté d’elle avant qu’il ne s’y assoit.
· Où sont passés tes marques au visage ?
· Je les ai camouflés avec du maquillage. Est-ce que… tu vas aller prendre une douche ?
· Non, pas nécessaire, répondit-il avant de se tourner vers elle.
· Je suis désolée, dit-elle en s’allongeant le regard fixé au plafond.
· Pourquoi ?
· Pour avoir insisté tout à l’heure. Je me doute bien pour quelle raison tu te braques. Et pour ça, je m’excuse de t’avoir braqué tout à l’heure.
· Excuses acceptées, répondit Hiei avant de s’allonger à ses côtés.
· Merci, dit Kai un sourire léger aux lèvres.
· Je te demande pardon.
· Pour quelle raison ? demanda Kai, surprise.
· Pour ça. »
Hiei s’approcha d’elle et l’embrassa soudainement. Sous le coup de la surprise, Kai entrouvrit ses lèvres et Hiei en profita pour approfondir le baiser, sa main dans les cheveux de cette dernière qui l’embrassa en retour. Ils se séparèrent quand le manque d’air se fit sentir.
« Hiei ?
· Tu me rends fou, dit-il avant de l’embrasser à nouveau quand la porte s’ouvrit soudainement sur Yusuke et qu’ils durent se séparer.
· Oh, euh, oups. J’aurais mieux fait de toquer, dit Yusuke en voyant leur position.
· Oui, tu aurais dû, rétorqua Hiei avant de se retirer du lit et d’aider Kai à se relever.
· Désolé, je pensais que vous étiez en train de discuter…
· Ce n’est rien Yusuke. Tu voulais quelque chose ? demanda Kai.
· Non, pas vraiment. C’était juste pour vous prévenir que Toddler est arrivé et qu’on vous attend. La table est prête.
· Merci.
· Au fait, fit Yusuke en baissant la voix, ce baiser… est-ce que ça veut dire quelque chose Hiei ?
· En quoi est-ce que ça te regarde ?
· Ça me regarde étant donné que c’est ma mère que tu embrassais.
· Si tu veux savoir, je pense nous donner une chance. Seulement si Kurama, toi et ta mère le souhaitait vraiment, dit-il sous le regard satisfait de Yusuke.
· Merci de prendre notre avis en considération Hiei, dit Kai en donnant un simple baiser sur sa joue. Le mieux est de voir avec le temps comment tout va se passer.
· Hn.
· On y va ? demanda Yusuke.
· Oui, répondit Kai en sortant de la pièce avec les garçons derrière elle.
· Vous en avez mis du temps ! s’exclamèrent Kazuma et Yanagisawa.
· Désolée, on était en train de discuter, dit Kai en s’installant à côté de Genkai, face à Kurama, Hiei à ses côtés tandis que Yusuke s’assit entre Botan et Kazuma.
· Bon appétit à tous ! s’exclama Yusuke.
· Bon appétit ! s’exclamèrent les autres sauf Hiei. »
Ce ne fût que près d’une heure après qu’ils finirent repu.
« Bon sang, c’était un régal ! s’écria Kazuma.
· J’avoue que ce sont les meilleurs ramens que j’ai mangé, dit Kido.
· Merci pour ce repas Kai-san, Yusuke, dit Botan.
· De rien, dirent les deux concernés quand Kai se leva immédiatement avant d’aller à la fenêtre.
· Qu’est-ce qui se passe Kai-san ?! s’exclama Hiyoshi.
· Cet enfoiré, fit Kai en observant le toit de l’immeuble en face tandis que Yusuke, Hiei et Enma la rejoignit.
· Sensui ! s’exclama Enma.
· Quoi ?! Il est là ?! hurla Botan.
· Et il n’est pas seul, dit Kai en voyant un jeune l’accompagné.
· C’est… c’est Sniper, dit Hiyoshi.
· Qu’est-ce qu’ils font là ? demanda Kaito.
· Baissez-vous ! hurla Kai en voyant Sniper sur le point d’attaquer avant de se baisser immédiatement avec les autres tandis que Sniper leur tira dessus avec des dés s’enfonçant dans le mur. Shigeru, Kazuma, Hiyoshi ! Vous partez maintenant !
· Pas question ! hurla Kazuma. Ma sœur…
· Ne discute pas ! Je vous ouvre le portail maintenant et je me charge de ta sœur ! dit Kai en s’avançant vers eux.
· Bon sang ! Qu’est-ce qu’il dit ? demanda Yusuke en voyant Sensui parler.
· Il parle de laisser Hiyoshi libre, dit Kurama.
· Tu l’entends ?
· Il lit sur ses lèvres, dit Genkai.
· Qui aurait penser que la personne avec l’habilité que l’on cherche fait partie de nos ennemies ? demanda Sensui de là où il se trouve. C’est ironique, mais il semble que c’était destiné. Destiné que l’on se battent.
· Je vais vous demander de nous protéger le temps que j’ouvre le portail, dit Kai envers les autres.
· Compte sur nous maman, dit Yusuke avant de se poster devant la fenêtre avec Hiei et Kurama, formant une ligne.
· Les garçons, rassemblez-vous, dit-elle en direction de Kazuma, Hiyoshi et Shigeru avant de les rejoindre de l’autre côté de la pièce et d’ouvrir le portail. Foncez ! Et surtout ne bougez pas de là-bas ! Mon clone vous récupère immédiatement, dit-elle avant de refermer le portail derrière eux.
· Qu’est-ce que… ? fit Sensui quand il vit Kai ouvrir le portail menant au Makai. Intéressant ! s’exclama-t-il avant de rire. On dirait qu’on a trouvé une perle rare. Allons-y, dit-il à son acolyte avant de descendre du toit pour se retrouver au bas de l’immeuble.
· Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Kido.
· Kido, tu vas rester ici avec Kaito, Yanagisawa, Atsuko et Botan. Je vous laisse les protéger. Puu, reste avec eux, dit-elle tandis que ce dernier rejoignit Atsuko.
· Comptez sur nous, dit Kaito.
· Nous on y va, dit-elle avant d’ouvrir la fenêtre par laquelle elle sauta sans prendre la peine de mettre des chaussures et de se retrouver face à leurs ennemies avant d’être vite rejoint par les autres.
· Sensui, dit Enma.
· Ça fait longtemps, répondit Sensui.
· Est-ce que c’est une façon de me saluer ?
· Yusuke, fit une voix derrière eux.
· Keiko. Qu’est-ce que tu fais là ? demanda Yusuke sans se retourner.
· Où est Kazuma ? demanda une seconde personne.
· Shizuru, prends Keiko et allez-vous-en, dit Kai.
· Où est mon frère ?
· Pas maintenant. Partez ! hurla-t-elle tandis que ces dernières partirent rejoindre l’appartement.
· Quelle belle surprise que voilà. Moi qui pensais que votre ami me serait le plus utile en fin de compte, il semble que je me sois trompé, dit Sensui en observant Kai qui s’avança avant de s’arrêter face à lui.
· Ne penses pas qu’on va te laisser faire, dit Kai avant de laisser son énergie dégager lorsque ce dernier le fit.
· Maman, murmura Yusuke. »
Fin du chapitre 12