Le Feu et le Bleu

Chapitre 5 : Les examens de la Duel Académie ? Le successeur d'Yûgi ! Partie 1

12296 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 24/07/2017 21:16

Chapitre 5.1 : Les examens d’entrée à la Duel Académie ?

Le successeur d’Yûgi ! Partie 1.

 

Il s’est passé près de dix ans après le départ soudain de Jûdai. Domino City n’a quasiment pas changé depuis. Le soleil est déjà levé depuis longtemps bien qu’il est encore très tôt ce matin. Le Kame Game Shop est encore vide à cette heure-ci et un vieil homme balaie l’entrée avant d’ouvrir sa boutique. MUTÔ Sugoroku n’a pas l’air d’avoir énormément changé et semble toujours aussi énergétique comme à son habitude. La lumière du soleil s’infiltre dans le salon où les nombreux clichés sont exhibés sur les murs et donnent une idée du temps qui s’est écoulée depuis cette date.


Dix ans auparavant, on a distingué des clichés d’une petite fille aux longs cheveux châtain retenu en queue de cheval qui sourit en compagnie d’un jeune homme aux cheveux tricolores, la main posé sur l’épaule de sa sœur et l’autre sur celui d’un autre petit garçon aux cheveux bicolores brun et châtain. Une autre photo, toujours avec la même petite fille mais les yeux orange et bleu survolant la cuisine avec ses cheveux en forme d’ailes, sa mère protestant contre elle avec une louche à la main. Une troisième expose la famille au complet. MUTÔ Gwendoline n’est plus une enfant et son frère Yûgi n’est plus un lycéen.


A présent, les photos montrent Yûgi devenu un beau jeune homme de 27 ans se faire ébouriffer les cheveux par un autre jeune homme plus grand que lui avec les cheveux blond et les yeux marrons. Une autre jeune femme aux cheveux mi-longs de couleur brun coiffé en queue de cheval et yeux bleu comme un saphir, se tient à la droite d’Yûgi et le dernier jeune homme avec une coiffe en mine de crayon à sa gauche. Gwen dans un uniforme scolaire de couleur noir, composée d’un chemisier noir à manches longues avec un nœud rouge, une mini-jupe plissée de la même couleur, accompagné de longues chaussettes blanches lui arrivant à mi-cuisse ainsi que des bottines marrons. Elle porte également des gants de laines rouges ouvert sur les doigts et un ras de cou en ruban noir avec une pierre orange accroché sur le milieu.

Bien qu’elle est retrouvée son apparence d’adulte, elle est toujours aussi petite que Yûgi quand il a eu son âge. Une dernière photo montre Gwen, un chapeau de fête sur la tête et un gâteau d’anniversaire sur la table, illuminé par quinze petites bougies. En ce moment, elle est encore endormie dans sa chambre mais plus pour très longtemps car c’est la voix douce de sa gardienne Kisara qui rompe pour la première fois, le silence du matin :

— Gwen, lève-toi ! Tu es déjà en retard !


Ensuite, elle se réveille difficilement de son long sommeil puis voit une paire d’yeux bleus la regarder et qui lui conseille de se lever immédiatement. Gwen cligne des yeux et pousse un cri avant de glisser de son lit en pyjama rouge suivit de ses couvertures tandis que ses fesses tombent durement sur le sol. Elle se masse douloureusement avec ses membres.

— Mince, j’ai encore rêvée ! remarque-t-elle en regardant le sol très déçue. 

Puis elle regarde Kisara assise sur son lit.

— Kisara, combien de fois je t’ai dis de pas me réveiller comme ça le matin ! grogne Gwen de sa petite voix en se frottant la tête avec sa main. 

— ça fait quinze minutes que j’essaie de te réveiller mais tu es tellement difficile le matin que je n’ai pas eu le choix de te crier dans les oreilles, lui répond la femme aux yeux bleus avec un ton autoritaire. Bon, dépêche-toi de te lever sinon tu vas être en retard en cours, lui indique Kisara en pointant son réveil sur la table de chevet.

 

Gwen se lève du sol et se précipite vers sa table de chevet où se trouve son réveil. Il affiche 7h15.

— Mince ! Les cours commencent à 7h45, je suis en retard ! s’affole Gwen en tapant ses joues avec ses mains. 

 

Gwen court partout dans sa chambre pour se préparer et démêle sa tresse à toute vitesse. Elle entend des coups à sa porte et va ouvrir. Elle tombe sur son frère Yûgi qui a encore grandi et ressemble quasiment à Atem. Sauf que ses yeux étroits sont arrondis sur les bords, ce qui le distingue encore très bien de lui de même que sa voix un peu plus profonde mais toujours avec un ton doux. Son corps a pris de la masse et en muscle. Il est habillé d’un t-shirt noir sans manches en lin, un collier noir en boucle, un pantalon jean de couleur bleu foncé et des chaussures clouté de couleur noir. Il a également des brassards noir et argent sur les bords avec des boulons sur ses poignets ainsi un petit collier en or avec l’œil d’Horus autour de son cou. Le jeune homme de 27 ans a également une ceinture sur sa taille où est rangé son Deck box.


— Bonjour Gwen, le petit déjeuner est prêt depuis longtemps. Dépêche-toi de te préparer, la presse un peu Yûgi, je t’emmène au collège ce matin.

Gwen hoche la tête en souriant car c’est rare qu’il l’emmène en voiture parce qu’il est souvent très occupé ces derniers temps. Il a défendu son titre de Roi des Duels pendant dix ans mais il est également devenu archéologue et professeur spécialisé dans l’Égypte Ancienne. Yûgi se dirige ensuite vers les escaliers avant de se retourner vers sa petite sœur.

— Ah oui et s’il-te-plait, arrête de hurler comme une malade tous les matins, ajoute le jeune homme avec un petit sourire. 

— C’est Kisara qui m’a fait encore peur ! boude Gwen en croisant ses bras. 

 

Yûgi rit et lui dit :

— Elle ne va plus le faire si tu faisais l’effort de te lever à l’heure. 

 

Gwen pousse un soupir puis referme la porte. Quelques minutes plus tard, Yûgi et Lili sont à table en train de discuter. Gwen descend des escaliers, habillée de son uniforme scolaire et son sac sur le dos. Puis elle salue rapidement sa mère et s’installe à table pour prendre rapidement son petit déjeuner. Ensuite ils sortent de la boutique de jeux.

— Grand-père, on s’en va ! lui prévient les deux frères et sœur.

— Passez une bonne journée les enfants ! leur souhaite Sugoroku en agitant son bras. 

 

Ensuite ils se dirigent vers le collège de Domino City en Toyota. Les deux frères et sœurs discutent de l’orientation de Gwen l’année prochaine où du moins les deux mois prochains.

— Alors tu vas aller à la Duel Académie au mois d’octobre, n’est-ce pas ? lui demande Yûgi en regardant la route.

— Oui, c’est dans deux mois mais les examens d’entrée sont à la fin du mois. Il faut juste que je reçoive mes papiers d’inscriptions et bon je finis l’école la semaine prochaine. C’est compliqué d’avoir une année décalée !

— Si ça se trouve, Jûdai-kun sera là-bas aussi, énonce son frère content de savoir que Gwen va mieux depuis son départ.

— Oui ! Je suis trop heureuse de le revoir après toutes ses années ! répond-elle très enthousiaste.

— Mais Gwen, tu es sûre de vouloir cacher ton identité ?

— Oui, je n’veux pas qu’on pense que je suis rentrée à la Duel Académie parce que je suis ta sœur, lui explique-t-elle. Je n’ai pas envie d’être harcelé par tout le monde.

— Je vois, acquiesce Yûgi.

 

Arrivée au collège, Gwen descend de la voiture.

— A ce soir Yûgi-niichan. Bonne chance pour ton duel !

— Merci, lui répond-t-il avec un sourire. 

 

Yûgi se dirige ensuite vers Kaiba Land pour son duel d’exhibition. En entrant dans le bâtiment, plusieurs élèves s’affairent à leur casier pour changer de chaussures. Gwen se dirige vers la troisième rangée de casier jusqu’à trouver son nom. Elle ouvre son casier puis prend ses chaussures d’intérieur de couleur blanches. Puis elle s’accroupit pour enlever ses chaussures noires et les remplacer. Enfin Gwen se redresse pour mettre ses souliers dans son casier puis le referme.

Une jeune fille légèrement plus grande que Gwen se dirige vers elle. Elle a des cheveux court de couleur bleu foncée coupé au carré, des yeux noirs, le teint clair et portant l’uniforme noir de Domino Middle School. Comparé à Gwen, elle porte des chaussettes noir jusqu’au mollet. La jeune fille donne une tape amicale sur l’épaule de Gwen qui sursaute.


— Salue MUTÔ-chan ! la salut-elle joyeusement.

— KATOU, arrête de me faire sursauter comme ça, lui répond Gwen avec un sourire embarrassée.

— Je t’ai dis de m’appeler Rika, Rika ! lui demande Rika d’une voix agacée.

— Alors ne m’appelle pas MUTÔ, enchaîne Gwen.

 

Rika étouffe un rire avec ses mains.

— Excuse-moi Gwendoline-chan, c’est tout nouveau pour moi.

 

Puis une grande main se pose sur l’épaule gauche de Gwen qui est surprise. Elle se retourne lentement pour faire face à un grand jeune homme athlétique aux yeux bruns et cheveux noirs lisse. Il est vêtu d’un uniforme noir d’hiver composé d’une chemise à col et d’un pantalon de soie. Le jeune homme lui sourit chaleureusement. Rika retient son souffle en apercevant ce beau gosse.

— SATORU-kun ? le salue aimablement Gwen bien qu’un peu mal-à-l’aise.

— Bonjour MUTÔ-chan, KATOU-san, répond le dénommé Satoru. Comment allez-vous ?

— Oui très bien, glousse Rika qui donne un coup de coude discret à son amie. Pas vrai Gwendoline-chan ?

— Oui ça va, acquiesce Gwen.

— Dis MUTÔ-chan, est ce que ça te dirait de sortir avec moi après les cours ? lui propose Satoru avec une voix suggestive.

 — Va plutôt te faire voir ! pense fermement Gwen en essayant de garder un visage impassible. Comme-ci je n’savais pas tu pariais sur moi avec tes potes pour que je sorte avec toi. C’est gentil mais je n’peux pas. Je dois aider mon grand-père avec la boutique.

— Oh ? Quel dommage, comprend Satoru. J’aurais voulu passer plus de temps avec toi pour mieux te connaître.

— Et bien…je vais être très occupée les prochains jours, explique Gwen. Vu que je quitte le collège la semaine prochaine.

— Vraiment ? s’étonne Satoru.

— Oui, Gwendoline-chan va continuer ses études à la Duel Académie qui commence en octobre donc elle va devoir arrêter l’école en milieu d’année, répond Rika à la place.

— Comment ? La prestigieuse Duel Académie qui accueille des duellistes talentueux ? demande Satoru.

— Oui donc je n’redeviendra pas à Domino City avant un long moment, termine Gwen avant de prendre le bras de Rika. Allons-y Rika !

 

Les deux jeunes filles se rendent à leur première classe de la journée. Voyant que le prof n’est pas encore arrivé, elles décident de discuter encore un peu. Gwen est installée près de la fenêtre au deuxième rang avec Rika à sa droite. Gwen enlève son sac puis l’accroche sur le crochet de son bureau.

— Gwendoline-chan pourquoi tu as refusé l’invitation de Satoru-kun ? lui demande Rika déconcertée. Le mec le plus populaire et le plus chaud de l’école ta demandé un rencard et tu as refusée !

Bras croisée sur sa table, elle répond doucement :

— Ça ne m’intéresse pas.

— Mais…toutes les filles se battent pour l’avoir et qu’il n’a d’yeux que pour toi ! s’exclame Rika scandalisée.

— Je n’veux pas être dans une relation en ce moment, je n’ai que 15 ans ! explique Gwen légèrement agacée. Surtout qu’on t’a les Ombres à tes trousses et des super pouvoirs.

— Si j’étais toi, j’accepterais tout de suite, sourit Rika avec des rougeurs sur les joues.

 

Gwen roule des yeux avec un sourire amusée. Son amie tombe facilement sous le charme de quelqu’un sans le connaître.

— Je te rappelle qu’il parie avec ses amis pour avoir une fille dans leur lit ! Et je déteste ça, rétorque Gwen. Il n’est pas vraiment honnête quand je le vois.

— Ne me dis pas que tu es encore rentrée dans sa tête, lui chuchote Rika.

— Je ne rentre pas dans la tête des gens, je le ressens !

 

Puis le prof arrive dans sa classe et demande à ses élèves de retourner à leurs places respectives. Assis à son bureau près de la fenêtre, Gwen écoute distraitement son prof parler. Elle pose son coude gauche sur la table et la main contre la joue. Avec sa main droite, elle griffonne sur son cahier un petit portrait de Jûdai.

— Je me demande ce que Jûdai devient. J’espère qu’il n’a pas envoyé par malheur Yubel dans l’espace, s’inquiète-t-elle à cause des événements du Roi Suprême. Non, tout va bien, sourit Gwen doucement. Yubel a promis d’arrêter de faire du mal aux autres sauf si Jûdai est réellement en danger de mort. 

**********

Dans la ville de Meguro, situé entre Domino City et Ota au sud, les rues du collège de Meguro sont désertes. Tous les élèves sont en cours. Le bâtiment est divisé en trois étages avec le rez-de-chaussée dont les murs gris sont parsemés de fenêtres. Une tour d’horloge coupe le bâtiment en deux dont les murs sont également de couleur gris. Un terrain vague est rempli de terre plein entouré par des plants d’arbres dont les feuilles verdoyantes étincellent au soleil. Au troisième étage du collège à la quatrième fenêtre, un jeune collégien en uniforme noir et chemise rouge en dessus, dort profondément affalé sur sa table. YÛKI Jûdai marmonne quelque chose d’incompréhensible dans son sommeil.


Il est âgé alors de cinq ans, assis à la banquette arrière d’une voiture blanche. Jûdai regarde dans le vide. Puis il entend la voix d’une petite fille l’appeler. Il enlève sa ceinture, ouvre difficilement la fenêtre puis passe sa tête dehors. Il aperçoit une fille caché dans la pénombre en train de l’appeler et pleurer. Le petit garçon crie mais ne se souvient pas de ce qu’il a dit.

— Je...je n’veux pas partir...murmure Jûdai, les yeux fermés. 


Soudain, un bruit claque violemment à côté de son visage. Il se réveille en sursaut et commencent à perdre l’équilibre sur sa chaise. Puis il s’agrippe à sa table avec ses mains pour s’empêcher de tomber. Jûdai respire un bon coup puis s’affale de nouveau à sa table mais il remarque l’individu qui se tient devant lui. Il lève les yeux et voit son professeur le regarder furieusement. Son visage creusé et ridée se marquent plus en raison de la colère qui obscurcit légèrement sa vision. Ses cheveux commencent sont grisé et il porte des épaisses lunettes rondes sur le nez. Il est habillé également d’un costard noir et dans sa main gauche se trouve un gros livre qu’il a utilisé pour réveiller Jûdai.


— YÛKI JÛDAI-kun ! hurle le professeur. Vous croyez que c’est le moment de dormir ! 

Jûdai passe son bras droit derrière sa tête pour se frotter. Une goutte d’eau apparaît à côté de son front et adresse un sourire forcé à son professeur puis ajoute :

— Désolé sensei. 

 

Celui-ci retourne rapidement au tableau sans un mot de plus. Jûdai aperçoit rapidement de la crainte dans son regard.

— Qu’est-ce qu’il a à me regarder comme ça ? se demande Jûdai.

— C’est sûrement à cause de la fois où je l’ai fais léviter la tête en bas parce qu’il s’acharnait à te faire renvoyer de l’école, lui rappelle Yubel dans son esprit.

— Ah oui ! Je t’avais dis d’arrêter parce que c’était pas très cool pour lui, se souvient Jûdai un peu amusé. Mais maintenant il a peur de moi.

— En tout cas si je ne t’avais pas promis d’arrêter de mettre tout le monde dans le coma, je l’aurais punie autrement !

— Oh allez, ne pense plus à des trucs morbides ! la calme Jûdai avec une goutte d’eau près du front. 

 

Sur le chemin du retour vers midi, Jûdai longe le long de la rivière Meguro. La rivière est immense et entourée d’arbres dont les cerisiers ont disparu depuis longtemps remplacer par des feuilles dorées. Le sac à dos gris sur ses épaules, Jûdai regarde pensivement sa carte Flame Wingman dans sa main droite. Il repense à son rêve plus tôt.

— Mais qui est tu ? Pourquoi tu m’as appelée en pleurant ? AH ! Mais pourquoi je n’me souviens pas de ce que j’ai dis ! se gratte-t-il avec ses mains sur la tête tellement frustré. 

— Jûdai-kun ! interpelle un camarade de classe derrière lui.

— Ah Yûji ! déclare Jûdai en se retournant vers son camarade de classe qui court vers lui avant de s’arrêter complètement essoufflé. 

 

Il porte le même uniforme que Jûdai mais sa veste est boutonnée. Ses cheveux sont ébouriffés de couleur brun et ses yeux sont d’une couleur gris claire. Yûji passe son bras autour du cou de Jûdai.

— Jûdai-kun, t’as oublié qu’on est censés rentrer ensemble aujourd’hui ? se plaint Yûji avec des yeux de chien battu. Tu m’as carrément laissé planter à la sortie du collège ! 

Jûdai rit et s’excuse :

— Désolé, je pensais à autre chose. 

— C’est souvent comme ça maintenant. 

 

Son ami voit la carte de Flame Wingman dans sa main.

— Ne me dis pas que tu as encore pensé à ta petite amie ! déclare Yûji en le regardant avec un sourire malicieux.

— Comment veux-tu que j’aime quelqu’un dont j’me souviens même pas ! proteste Jûdai très embarrassé avec le rouge aux joues. C’est mon amie d’enfance, MON AMIE d’enfance !

— Ah ok ! Si jamais tu la retrouve, je veux bien être son petit ami moi, taquine son ami.

 

Jûdai fait la moue et lui dit :

— T’avise pas de la toucher et laisse là tranquille. 

— Ah mais je plaisante mon vieux ! le rassure Yûji et rit aux éclats. T’es si facile à berner ! 

 

Jûdai se renfrogne plus. Les deux collégiens commencent à marcher tout en discutant entre eux.

— Ah oui, Jûdai-kun, j’ai appris que tu allais quitter le collège pour étudier à la Duel Académie.

— Oui parce que je veux être le prochain Roi des Duels ! proclame Jûdai en pointant son poing droit en l’air avec un sourire.

— Hé...intéressant. Mais tu vas devoir affronter MUTÔ Yûgi d’abord, le prévient Yûji avec un doigt en l’air.

— C’est pour ça que je vais à la Duel Académie pour devenir plus fort, continue Jûdai en se tournant vers son ami. Et un jour, je vais surpasser le Roi ! affirme-t-il en pliant son poing.

— Mais il me semble qu’il y a un test écrit à passer avant la pratique, l’informe Yûji.

— QUOI ! T’es sérieux ? demande Jûdai qui tombe des nues car il déteste cela.

— T’inquiète pas ! le rassure Yûji en calmant Jûdai avec ses mains devant lui. Si t’es le prochain Roi des Duels, tu vas t’en sortir et je pourrais t’aider un peu. 

 

Soudain, un groupe mal habillé et bourré de tatouages sur les visages, suivit de piercing et portant l’uniforme de leur collège, les encerclent avec une batte de base-ball à la main ce qui surprend les deux adolescents.

— Toi le prochain Roi des Duels ? Très drôle ! se moque un mec baraqué avec une tête en forme de poire. 

Il lui vole la carte de Flame Wingman de sa main puis lui donne un coup de pied au ventre. Jûdai gémit de douleur et se recoquille sur le sol.

— Jûdai-kun ! s’affole Yûji qui se précipite sur lui. Korotani-san, c’est trop cruel ! Rend lui sa carte ! le gronde-t-il.

— Rend...rend la...moi. Elle m’est...précieuse ! supplie Jûdai en gémissant de douleur, tenant son ventre avec un bras et l’autre pointé vers son Flame Wingman

 

Le groupe ricane et ils commencent à abattre leur batte sur les deux adolescents. Les yeux de Jûdai prennent les couleurs bichromatiques jaune et vert puis il s’écrit :

— Yubel ! 

 

Celle-ci est très en colère et se baisse vers Jûdai pour soigner sa blessure. Elle appose une main griffue sur son ventre et laisse échapper une lueur verte. De l’autre main, elle active la Force Miroir pour les protéger. Les battes s’entrechoquent sur la barrière qui les repousse violemment. Les voyous se cognent sur les arbres et quelques uns tombent dans la rivière. Yubel se lève et fait léviter ceux qui prennent l’eau pour les poser au sol sans délicatesse. Jûdai se relève puis reprend sa carte posé sur le sol et l’époussette. Puis il la remet dans son Deck box attaché à sa ceinture pour la mettre à l’abri. Ensuite il se dirige vers son ami qui est choqué par la scène.

— Jûdai-kun, qu’est ce qui s’est passé là ? demande-t-il. 

Celui-ci le prend par le bras et courent loin de ces tyrans en disant :

— Ils ont mis en colère mon ange gardien ! 

 

*****************

Arrivé à la porte de son appartement, Jûdai tourne sa clé dans la serrure et ouvre la porte. Il la referme derrière lui puis il assit sur le sol en bois pour retirer ses baskets le laissant en chaussette blanche. Ensuite il prend des pantoufles dans le casier en bois puis se relève et prend son sac. Les parents de Jûdai sont encore au travail et sa petite sœur est encore à l’école maternelle donc il n’a pas besoin d’annoncer qu’il est rentré. Il traverse le couloir et va dans la cuisine qui est grande ouverte à sa droite. Jûdai pose son sac sur une chaise et se dirige vers le frigo pour chercher quelque chose à manger. Il voit une note de sa mère sur la porte du réfrigérateur qui indique qu’elle a laissée son déjeuner dans le micro onde. Celui-ci est juste posé à côté lui donc il allume l’appareil électrique et réchauffe son plat. Il sent la délicieuse odeur des crevettes frites puis s’installe à table avec son plat dans les mains. Pendant qu’il mange, Yubel s’assit à sa droite.


— Jûdai, tu as encore rêvé d’elle ? lui demande la gardienne aux yeux bichromatiques.

— Oui. C’est qui cette petite fille qui m’a appelé quand on a quittés Domino City ?

— Je te l’ai déjà dis, c’est ta meilleure amie. Celle qui ta remis ton Flame Wingman.

— Alors comment elle s’appelle ?

— Tu dois t’en souvenir tout seul.

— Aller Yubel ! Dis-moi et arrête de me cacher des choses ! insiste Jûdai, fatigué qu’elle ne veut rien lui dire.

— Désolée mais je ne peux pas, refuse-t-elle en secouant la tête. Il y a certains souvenirs que tu dois te rappeler par toi-même car sinon ça sera un peu le bazar si tu la rencontre par hasard et que tu lui dis que tu n’te souviens pas d’elle même si tu sais qui elle est ? Ne serait-elle pas en colère après toi ? 

— ça fait dix ans que j’essaie et je n’arrive pas ! réplique Jûdai en serrant ses baguettes dans sa main droite.

— ça va venir.

 

Jûdai finit par abandonner et retourne à son déjeuner.

— Pour te donner un seul indice, elle dégage une aura chaleureuse qui est reconnaissable tout de suite et un parfum d’amande, l’informe Yubel en accoudant un bras sur la table.

 

Les yeux de Jûdai s’élargissent en pensant à ce que son amie lui a dit.

**********

Gwen est assise à son bureau en train de manger son bento avec Rika qui a rapproché sa table.

— Whoua, tes dessins sont super comme toujours ! commente Rika en admiration totale. Tu pense toujours à lui ?

— Oui, sourit tristement Gwen. Mais j’ai le sentiment que je le reverrais bientôt.

— Mais je pense que tu devrais garder ton nom de famille à la Duel Académie, suggère Rika. Sinon il aura du mal à te reconnaître.

— Tu sais que je n’aime pas me vanter. Je veux qu’on s’intéresse réellement à moi pas à cause de la réputation de mon frère. Et changer mon nom est une meilleure idée, explique Gwen. Je peux me débrouiller avec Jûdai.

— D’accord, accepte Rika. Je suis sûre que tu vas y arriver, tu es une puissante duelliste après tout.

 

Gwen sourit et espère rencontrer Jûdai pendant les exams. Une jeune fille aux cheveux mi-longs de couleur rose pâle et aux yeux cramoisie regarde sinistrement Gwen. Elle est habillée du même uniforme sauf que ses chaussettes s’arrêtent à ses chevilles et des boucles d’oreilles en anneaux. Cette fille se nomme SANO Nana. Nana se dirige vers Gwen qui l’aperçoit. Les deux se lancent des éclairs et Gwen préfère qu’elle reste loin d’elle. Une fois, Nana a balancé une rumeur sur lequel elle fait partie d’un gang de voyous car elle a un tatouage énorme sur le bras droit et que les tatouages sont interdits au collège.

 

Gwen lui a répondu que c’est un souvenir de son île d’origine mais elle a failli être expulsée du collège. Heureusement que Yûgi a plaidé en sa faveur devant le directeur sinon Kisara aurait balancée son Rayon de Lumière Destructeur sur Nana. C’est à cause de cela qu’elle porte des gants en laine pour éviter qu’on lui pose des questions dessus et aussi se protéger des Ombres qui sont sûrement à sa recherche. Nana remarque le dessin de Jûdai sur le bureau de Gwen.

— Oh...tu pense encore à ce « monstre », MUTÔ ? lui demande sarcastiquement Nana. C’est pas parce que t’es la sœur du Roi des Duels que tu peux te la péter autant que tu veux !

Elle a été dans la même classe que Jûdai et Gwen à l’école maternelle mais elle a le malheur de se souvenir de lui. Gwen se lève brusquement de sa chaise.

— Ne t’avise plus de traiter Jûdai de cette manière ! l’avertie Gwen en fronçant les sourcils. Et non, je n’me vante jamais d’être la sœur d’Yûgi et je me fiche de ce que tu pense de moi.

— Ha haha ! YÛKI Jûdai est un monstre qui a failli tuer nos camarades, Mutô ! continue Nana avec un rire acariâtre. 

 

Gwen serre dangereusement les poings, prête à la frapper. Heureusement que Rika la retient par les épaules et lance à Nana :

— ça suffit Sano-san ! Va t’acheter une vie parce que tu nous gonfles là ! 

 

Celle-ci n’apprécie pas son commentaire et la regarde d’un air mauvais.

— Tais-toi salope ! Occupe-toi de tes affaires ! 

 

Un étudiant entre dans la salle de classe. Il s’approche des trois jeunes filles dont la tension monte un max.

— Excusez-moi, je cherche MUTÔ Gwendoline-san, leur demande l’étudiant un peu mal-à-l’aise.

— Oui c’est moi, lui répond Gwen, sa colère envolée.

— Vous êtes convoquée dans le bureau de la conseillère d’orientation. 

 

Après les cours en fin d’après-midi, Gwen court jusqu’à la Kame Game Shop. Elle s’arrête à la porte et reprend son souffle avant de pousser l’ouverture. Puis elle rentre à l’intérieur et voit son grand-père au comptoir en train de faire ses comptes de la journée.

— Papy, je suis rentrée ! annonce Gwen très excitée en refermant la porte de la boutique.

— Oh, bienvenue à la maison Gwen-chan, l’accueille gaiement son grand-père. 

 

La jeune fille ouvre son sac et prend un dossier jaune à l’intérieur. Puis elle se dirige vers le comptoir et le montre à Sugoroku.

— Qu’est ce que c’est ? lui demande-t-il en levant un sourcil.

— C’est mon dossier d’inscription pour la Duel Académie, l’informe Gwen joyeuse.

— Ah enfin ! Yûgi est rentré plus tôt aujourd’hui, il est dans sa chambre.

— Ah géniale ! s’écrit-t-elle contente car il va pouvoir l’aider à préparer les examens d’entrée. Euh…

— Ne t’inquiète pas, Yûgi m’a aidé aujourd’hui, la rassure Sugoroku. Tu pourras te rattraper après les exams.

— Merci Papy ! s’exclame Gwen en le baisant sur la joue avant de quitter la boutique.

— Ah là là, les jeunes, sourit le vieil homme.

 

Elle quitte la boutique et prend les escaliers pour se retrouver dans le couloir de sa chambre et celle de son frère. Elle donne deux coups sur la porte et elle entend la voix d’Yûgi qui lui donne la permission d’entrer. Gwen ouvre la porte et passe sa tête à l’intérieur. Elle aperçoit Yûgi assis à son bureau en train de refaire son Deck. Yûgi la remarque.

— Pourquoi tu es si heureuse ? lui demande-t-il curieux. 

Elle entre dans la chambre et lui répond :

— J’ai reçue les papiers d’inscriptions pour la Duel Académie. Tu veux bien m’aider pour les examens d’entrée, Yûgi-niichan ?

— Mais bien sûr, accepte-t-il content pour elle. Prend une chaise et vient t’asseoir. 

 

********

Le mercredi 30 août 2006, les examens écrits pour entrer à la Duel Académie a enfin lieu à Kaiba Corporation. Le test a une durée de 2h et se déroule en fin d’après-midi car de nombreux collégiens ont cours ce jour-là. Gwen s’est levé de bonne heure pour une fois, elle prend un cadre sur son bureau. Elle regarde la photo qui la représente en train de manger une glace au chocolat accompagné d’Atem dans ses vêtements de pharaon qui sourit doucement. Cette photo a été prise il y a longtemps quand elle a été encore dans l’au-delà. Gwen lui sourit puis repose le cadre sur sa table.

— Atem souhaite-moi bonne chance, lui demande la jeune fille. 


Gwen prend ses deux Deck Box sur le bureau et les accrochent à sa ceinture puis prend son sac. Elle descend en bas pour partir au collège. Après les cours, Gwen debout à son bureau est en train de ranger ses affaires dans son sac en évitant de les écraser avec son disque de duel. Enfin elle quitte sa salle de classe avec Rika pour se rendre à Kaiba Corp. Au moment d’arriver au portail, elle est interpellée par SANO Nana qui l’attend de pied ferme avec un regard mauvais.


— Qu’est ce qu’il y a ? J’ai pas de temps à perdre avec toi, j’ai un examen à passer, l’informe Gwen agacée.

— Hé sois pas si pressée ! ricane Nana. As-tu vraiment l’étoffe d’un vrai duelliste ? lui demande hautainement la fille aux cheveux rose avec une main sur la hanche.

— Bien sûr que oui ! lui répond Gwen affirmativement en serrant ses poings. Je suis vraiment pressée là !

— T’impatiente pas voyons. Et si on faisait un duel toi et moi ? lui propose Nana.

— Désolée mais je n’peux pas.

— SANO-san laisse-là tranquille s’il te plait ! s’exclame Rika.

— Quoi ? Qui t’a dit de m’adresser la parole ?! grogne Nana à Rika. Avoue plutôt que tu es une mauviette, provoque-t-elle à Gwen. C’est pour ça que t’adorais traîner avec ce monstre de YÛKI pour qu’il te couvre quand ça va pas ! 

 

Les poings de Gwen craquent et elle grince des dents. Elle a vraiment envie de la brûler vif cette peste ! Puis en un éclair, elle saisit avec force le col de Nana qui prend peur en voyant son regard brûlant de colère. Ses yeux se tintent dangereusement d’orange et de bleu.

— Tu...vas...la FERMER NANA, la menace Gwen. Je peux supporter que tu m’insulte et tout mais jamais je vais accepter que tu critique mon meilleur ami ! Le monstre ici c’est plutôt toi ! 

— Gwen ne l’écoute pas ! la prévient Kisara en la tirant par le bras pour qu’elle la lâche. Tu as un examen très important à passer. 

— Gwendoline-chan fais pas attention à elle, enchaîne Rika une main sur son épaule.

 

Celle-ci la lâche et se calme difficilement. Beaucoup d’élèves se rassemblent autour d’elles pour savoir ce qui se passe.

— Tu vas payer chère en m’affrontant en duel ! annonce Gwen avec un regard déterminé.

— Mais ce n’est pas vrai ça ! Gwen, tu ne vois qu’elle veut que tu rate ton test ? Abandonne ou tu ne pourras pas être sélectionnée pour la suite, essaie de la raisonner Kisara.

— T’inquiète pas, ça va pas durer longtemps, lui murmure Gwen. 

 

La gardienne la relâche et soupire car sa protéger est vraiment têtue. Nana ricane et s’équipe de son disque de duel.

— J’ai hâte de t’écraser comme un insecte, Mutô ! déclare Nana en serrant un poing devant son visage. 

— Gwendoline-chan, donne-lui une bonne raclée ! l’encourage Rika les poings pliés.

 

Gwen enlève son sac à dos puis l’ouvre pour faire sortir son disque de duel. Elle passe ensuite le bracelet autour de son bras gauche et l’allume en posant son Deck dans le conteneur. Franchement c’est la première fois qu’elle l’utilise et espère de ne pas avoir trop de mal à le manier. Les deux filles tirent cinq cartes de leur Deck et s’écrivent :

— DUEL ! 

Gwen regarde ses cartes et voit qu’elle a un Waboku, un Dragonute à la Hache, une Vouivre Eclipse, un Dragon Flamboyant des Ténèbres et un Kaiser Hippocampe.

— Je commence, DRAW ! annonce Gwen en piochant une carte qui s’avère être le Dragon Orage des Ténèbres. Je joue le Dragonute à la Hache (2000/1200) en mode d’attaque, en posant la carte verticalement sur son disque de duel. 

Le dragon noir fait son entrée sur le terrain armé de sa hache prêt à l’assaut.

— Je pose une carte face caché et je finis mon tour. 

— Déjà un monstre avec 2000 d’attaque ? pense Nana en plissant les yeux puis sourit. Il ne va pas faire long feu. A mon tour, j’invoque Lili, la Fée des Piqûres (400/300) en mode d’attaque.

 

L’infirmière aillée apparaît sur le terrain tenant son énorme injection dans ses bras et annonce que c’est l’heure de la piqûre.

— Un vrai problème ce monstre, pense Gwen. 

Lili-chan, attaque le Dragonute à la Hache ! ordonne Nana en fouettant l’air avec son bras droit devant elle. En payant 2000 LP, l’attaque de Lili grimpe à 3400 !

 

Les points de vie de Nana chutent à 2000 LP.

— Je n’te laisserais pas faire ! Je révèle ma carte piège, Waboku qui permet de réduire les dégâts à zéro et mon dragon est protégé par la même occasion ! contre-attaque Gwen en pointant son main ouverte devant elle. 

 

Trois femmes en voiles bleu se mettent en travers du chemin de la fée et annule les dommages infligés. Nana fronce les sourcils puis l’attaque de Lili la Fée des Piqûres revient à la normale.

— Whoua bien joué ! exclame joyeusement Rika.

— Je conclue mon tour en posant une carte face verso. C’est à toi, frimeuse !

— Mon tour, je pioche ! continue Gwen en tirant le Dragon Alexandrite. Je pose la Vouivre Eclipse (1600/1000) en mode d’attaque. 

 

La Vouivre Eclipse est coloré de noir sur le côté gauche avec des flammes rouges et le côté droit est de couleur blanche. Le dragon déploie ses ailes et s’envole avant de se positionner à sa place.

Vouivre Eclipse attaque Lili, la Fée des Piqûres, lui ordonne Gwen en tendant son bras droit. 

Nana sourit avec malice et appuie sur le bouton pour activer son piège.

— Tu es tombée dans mon piège ! Barrière sacrée ~ Force Miroir ! 

— Oh non !

 

La barrière protège Lili qui brille un instant avant de renvoyer les attaques vers leur propriétaire. Les monstres de Gwen sont détruits.

— Excusez-moi, leur dit-elle attristée, je n’vais pas vous laisser mourir pour rien. Je finis mon tour, annonce Gwen en laissant le champ libre à son adversaire.

— Finir comme ça va te coûter très chère. 

 

Nana tire la carte magique Dian Kaito, le maître guérisseur. Elle sourit mesquinement puis l’insère dans son disque de duel pour retrouver ses points.

— Je joue la carte magique, Dian Kaito, le maître guérisseur qui me permet de regagner 1000 LP ce qui me donne 3000 LP maintenant ! 

Une veille femme en robe verte envoie de la poudre brillante sur Nana qui regagne 1000 LP.

Lili-chan attaque Mutô directement ! lui autorise Nana. Et j’active son effet car en payant 2000 LP, l’ATK de Lili augmente de 3000 !

— Encore une ATK de 3400 ?! conclue Gwen, les yeux agrandit.

 

L’injection grossit et Lili s’assoie dessus avant de foncer directement sur Gwen. Celle-ci ferme les yeux et se protège avec ses bras. Elle ressent une pointe de douleur dans le ventre là où Lili l’a touchée. Gwen gémie et se tient le ventre.

— Gwen, attention ! s’inquiète Kisara pour elle et croise ses mains devant sa poitrine.

— Oh non, c’est mauvais ça,

— Je vais bien, la rassure-t-elle. Je commence à comprendre la solide vision c’est amusant, se dit Gwen en souriant. Heureusement que la douleur n’est pas réelle. Mais mes points de vie ont beaucoup baissé, continue-t-elle en regardant son compteur qui affiche 600 LP. Je dois me dépêcher ! 

 

Gwen se remet en position et tire une carte.

— Puisque Vouivre Eclipse est dans mon cimetière, je peux choisir un Dragon de type LUMIÈRE ou TÉNÈBRES de minimum niveau 7 pour le retirer du jeu. Je choisie le Dragon Sombre Métallique aux Yeux Rouges, dévoile Gwen en la montrant à Nana avant de la glisser dans son Deck Box.

— Quoi ? s’étonne Nana car c’est une carte très puissante et très rare. Comment peut-tu posséder une carte comme celle-ci, raille-t-elle mécontente qu’une fille comme Gwen possède des cartes aussi puissantes.

— C’est parce que mon grand-père a une boutique de jeux, lui répond Gwen. Je vais te montrer ma véritable force ! continue-t-elle en pliant son poing. Je retire du jeu ma Vouivre Eclipse et mon Dragonute à la Hache, annonce-t-elle en appuyant ensuite sur le bouton du cimetière pour les retirer du jeu. J’invoque spécialement Dragon Flamboyant des Ténèbres (2400/1200) depuis ma main. 

 

Un trou noir fait son apparition puis un cercle de feu y émerge. Il est suivit d’un dragon robuste de couleur noir et rouge aux yeux rouges dont l’électroaimant planté sur sa poitrine, brille d’une flamme brûlante.

 

Dragon Flamboyant des Ténèbres peut être invoqué spécialement de la main en bannissant un attribut LUMIÈRE et un attribut TÉNÈBRES du cimetière, explique Gwen à Nana. Puisque qu’Eclipse est bannie à son tour, la carte que j’ai retirée du jeu avec son effet revient dans ma main. 

Nana est offusquée car jamais elle n’a entendue parler de ce type de carte. Gwen reprend Dragon Sombre Métallique aux Yeux Rouges de son Deck Box et l’ajoute à sa main.

— Puis j’invoque normalement Dragon Alexandrite (2000/100) avant de le bannir et invoquer spécialement mon Dragon Sombre (2800/2400). 

Il ressemble beaucoup au Dragon Noir aux Yeux Rouges mais avec un corps métallique et des traits rouges sur tout le corps ainsi que sur les ailes. Nana prend peur et recule car elle sait très bien qu’elle a perdue. Son monstre ne peut pas lutter contre des dragons aussi puissants.

— Mes dragons attaquez Lili et les points de vie de Nana ! ordonne Gwen en frappant dans le vide. Flamme des Ténèbres, Dark Giga Flame !

Les points de vie de Nana chutent à zéro. Celle-ci est trop choquée pour parler et se laisse glisser au sol.

— Non...je me suis fait battre facilement.

— Bravo Gwen ! la félicite Kisara en faisant une petite tape dans ses mains.

— Ça c’est ma cop’s ! hurle Rika les poings en l’air. La meilleure duelliste de Domino City !

— T’exagère un peu, lui indique Gwen tandis qu’une goutte d’eau lui glisse à l’arrière de la tête.

— Bien dépêchons-nous, le temps d’arriver à Kaiba Corp., intervient Kisara.

 

Elle hoche la tête et range immédiatement son disque de duel dans son sac puis le remet sur son dos.

— Rika je dois y aller.

— Oui, bonne chance ! l’encourage Rika.

— Merci. Désolée Nana, je dois partir, s’excuse Gwen avant de filer comme une fusée. 

 

Après quelques minutes de course, elle aperçoit enfin la tour de Kaiba Corp. Elle a hâte de s’arrêter car elle commence à avoir la nausée à force de courir. Ses jambes lui font vraiment mal car elle a lâchée un peu l’entraînement avec son maître Jounouchi. Gwen évite quelques passants et atteint enfin la porte d’entrée mais malheureusement elle finit par se heurter à quelqu’un. Les deux figures tombent au sol en gémissant de douleur.

Gwen se masse le front et respire lourdement pour se remettre de cette course folle. Après s’être calmée, elle aperçoit la personne qu’elle a percutée qui se masse aussi le crâne également essoufflé. Ses yeux sortent de leur orbite et sa bouche est grande ouverte quand elle se rend compte qu’elle est rentrée dans Jûdai. Étrange façon de se rencontrer. Jûdai remarque Gwen et se lève immédiatement.


— Désolé, ça va ? s’excuse Jûdai en lui tendant la main pour l’aider à se lever. 

Celle-ci accepte son aide et se relève, à ce moment Jûdai ressent une sensation très familière mais ne sait pas pourquoi. Gwen remarque immédiatement que son ami d’enfance la dépasse de quelques centimètres ce qui ne l’étonne guère.

— Désolé, je t’ai pas vu arriver, s’excuse-t-il encore une fois en se grattant la tête avec sa main.

— Non...commence Gwen qui retrouve l’usage de la parole, je vais bien mais c’est moi qui regardait pas où j’allais.

— Est ce que tu passe aussi les exams pour la Duel Académie ? lui demande Jûdai.

— Oui, répond-t-elle ce qui réjouit son ami.

— Moi aussi, je veux aller là-bas ! ajoute Jûdai en souriant. Je suis YÛKI Jûdai, se présente-t-il en se montrant avec son pouce droit, heu... tu es ?

 

Gwen est surprise et se prend une douche bien glacé.

Quoi ?! QUOI ?!! Dites-moi que c’est une blague ?! Comment tu peux ne pas me reconnaître ! Je suis...Gwendoline. Tu te souviens Jûdai ?!

— Euh, on se connaît déjà ? la questionne Jûdai un peu perdu.

— Bien sûr qu’on se connaît ! affirme Gwen les poings serrés. Bien que ça fait super longtemps mais oui je te connais !

— Ah ok, répond-t-il en se grattant la joue un peu perplexe. Désolé mais je sais pas de quoi tu parles.

 

Gwen soupire de déception et affaissent ses épaules.

— Désolé, s’excuse à nouveau Jûdai.

— D’accord. J’ai dû te confondre avec quelqu’un d’autre.

— Ton prénom c’est Gwendoline ? C’est vraiment joli et c’est pas très commun par ici, la complimente-t-il en lui faisant un grand sourire.

— Oui, souffle-t-elle.

— D’habitude les gens donnent leur nom de famille pas leur prénom, plaisante Jûdai.

— C’est vrai, rit nerveusement Gwen. Mon nom est…MU...non, AZUR. AZUR Gwendoline, contente de te rencontrer, se présente-t-elle à son tour.

— AZUR Gwen...doline ? répète Jûdai les yeux agrandit légèrement avec une voix étrange.

 

Quand elle jette un œil à sa montre, elle s’alarme car il affiche 16h15 alors que le test est dans cinq minutes.

— Ah ! Jûdai...kun, le test va bientôt commencer ! le prévient-t-elle immédiatement.

— Whoua ! Vite ! panique celui-ci. 

 

Ils rentrent tout les deux précipitamment dans le bâtiment.

*********

La ville de Domino City est paisible à part quelques collégiens qui sont en train de passer l’examen écrit pour être sélectionnés à la Duel Académie. Quelques rues plus loin de Kaiba Corp. se trouve un immense bâtiment construit en béton et en brique avec plusieurs fenêtres. Sur un mur en brique est gravé un panneau indiquant l’Université de Domino City. Dans le hall d’entrée, plusieurs étudiants sont installés sur des tables. Soit en train de discuter, soit en train d’étudier.

Au troisième étage, un individu de grande taille, la peau pâle et les cheveux blonds ébouriffés porte une pile de document en longeant le long couloir. Ce grand blond aux yeux marron et au menton allongé par les années se nomme JOUNOUCHI Katsuya. Il porte un débardeur rouge avec un motif de carré noir dessus, un pendentif argenté autour du cou, un jean bleu et des baskets à lacet de couleur noirs et rouge. Il arrive près d’un meuble où se trouve divers objets dans les vitrines ainsi qu’un crâne. Cela fait frissonner le jeune homme blond mais garde son calme.


Il s’arrête devant une salle où la plaque de fer indique le département d’Archéologie. Mettant bien en équilibre les documents qu’il porte d’un bras, Jounouchi saisit la poignée de porte de l’autre et fait basculer la porte coulissante. Il s’engouffre à l’intérieur de la salle qui comporte une table ronde au milieu, trois bureaux rempli de fournitures et de papier, ainsi que deux fenêtres dans la pièce, un climatiseur au dessus, une mini-bibliothèque posée contre le mur suivit d’une vitrine où sont exposés divers artefact principalement égyptiens, un réfrigérateur au coin de la pièce avec une micro-onde posée sur une petite table. Jounouchi pose la pile sur le bureau où Yûgi est installé. Il griffonne sur des papiers qui ont l’air très important. Plusieurs gouttes perlent sur son visage et des cernes entourent ses yeux améthyste.


— Yûgi prend une pause, t’a l’air très fatigué ! lui conseille Jounouchi.

— Je finis d’abord ces papiers et je vais prendre ma pause, lui répond celui-ci. 

 

Le blond prend une chaise et s’assit à sa gauche.

— Désolé de t’avoir fait venir depuis ce matin, Jounouchi-kun. Tu aurais dû être en congé et moi je t’appelle pour venir m’aider avec mes recherches.

— Je t’ai déjà dis que ce n’est pas grave, lui répète l’homme blond. J’avais pas de Challenger aujourd’hui. C’est pas comme-ci ça va me tuer ou quoi mais je viendrais toujours t’aider à chaque fois que tu en auras besoin ! continue Jounouchi en souriant et pointant un pouce sur lui.

— Merci Jounouchi-kun, le remercie Yûgi qui pose enfin son stylo sur la table. Je me demande comment Gwen s’en sort avec l’exam d’entrée.

— T’inquiète pas pour elle, je suis sûr qu’elle assure, le rassure Jounouchi.

— C’est vrai. Après tout elle maîtrise les trois syllabaires maintenant. Mais j’ai remarqué qu’elle a du mal avec les kanji et qu’elle met du temps à les déchiffrés. Elle est plus habituée au français.

— Hein ?! s’étonne Jounouchi en se levant subitement à moitié avec les mains sur la table. Est-ce qu’elle ira bien ? 

 

Yûgi est abasourdi et pense que son ami ne croie pas en elle.

— Jounouchi-kun, je pense que Gwen va s’en sortir. Tu ne crois pas en elle ?

— Bien sûr que si ! rétorque Jounouchi en se rasseyant correctement. Mais tu viens de dire qu’elle a du mal avec les kanji.

— Oui mais il y a pas longtemps, tu disais de ne pas s’inquiéter pour elle et tu es en train de douter d’elle, lui apprend Yûgi en lui faisant la moue.

— Ah c’est vrai...reconnaît Jounouchi qui se gratte la tête avec sa main un peu embarrassé.

 

Cela fait rire Yûgi car Jounouchi est un peu facile à faire inquiéter.

— Ah c’est vrai, Anzu rentre bien ce soir d’Amérique, n’est-ce pas ? se souvient Jounouchi.

— Oui, j’ai prévue d’aller à la chercher ce soir, lui dit Yûgi.

— J’ai déjà prévenu tout le monde et on va lui organisé une fête ce soir.

— C’est une bonne idée ça ! approuve Yûgi en hochant la tête.

— Et quand est-ce que tu vas lui faire ta demande en mariage ?

 

Celui-ci pique un fard et avoue :

— Je n’sais pas encore. Je n’ai pas eu le temps de chercher une bague de fiançailles et les prochains jours aussi, je vais être très occupé à cause du prochain voyage en Égypte. Et puis aussi... 

 

Une goutte d’eau tombe sur l’arrière du crâne de Jounouchi et ajoute :

— Calme-toi mec ! 

 

Quelques temps plus tard, Yûgi quitte l’Université après avoir salué Jounouchi.

 

**********

A Kaiba Corporation, les candidats passent leur test écrit dans un amphithéâtre. L’atmosphère est pesante et tout le monde est concentré sur leur tâche avec le seul objectif de réussir pour pouvoir passer au test suivant. Deux examinateurs de la Duel Académie supervisent l’épreuve. Ils sont reconnaissables à leur uniforme bleu bordeaux et leurs lunettes noirs. Il reste 1h de composition. Gwen et Jûdai ont pris place l’un à côté de l’autre sur la première rangée devant le tableau. Gwen est sous pression car elle met un peu de temps pour déchiffrer les kanji du questionnaire et c’est assez compliqué. Si le test est en français, elle l’aurait fini en clin d’œil.

Même si elle connaît la plupart des réponses, elle a dû mal à les écrire correctement. Heureusement que Kisara l’aide mentalement à corriger ses fautes d’orthographe ayant étudié en même temps qu’elle. Par contre pour Jûdai, plusieurs gouttes de sueur perlent sur son visage renfrogné car il se souvient à peine de quelques réponses. Il porte sa main vers sa tête et se gratte avec son stylo. D’habitude il s’endort toujours pendant les tests mais celui là, il ne peut pas le rater sinon il ne va pas être accepté à la Duel Académie

.

Yubel depuis l’esprit de Jûdai, observe attentivement Gwen qui est concentrée sur sa copie. Ses yeux bichromatiques s’élargissent quand elle la reconnaît.

— Gwendoline ! Elle a masquée sa signature énergétique, c’est pour cela que j’ai mis du temps à la reconnaître. Mais pourquoi se cache-t-elle ? se demande Yubel avec un sourcil levé. C’est à cause des forces maléfiques qui se baladent en liberté ? Car si c’est le cas, c’est intelligent car elle devient indétectable. 

Puis Yubel retourne son attention sur Jûdai qui a l’air plus à l’aise.

— Jûdai ne l’a pas encore remarqué mais je peux le voir dans son cœur, il a quelques doutes. Mais il ne peut plus la reconnaître vu qu’elle cache son énergie. A moins qu’il compte sur son parfum qui n’a pas changé.

 

Après le test, Gwen et Jûdai soufflent un bon coup car leur cerveau ont prit un sacré coup de fatigue. Les examinateurs rassemblent les copies et les glissent dans des mallettes grises. Ils annoncent ensuite aux candidats qu’ils auront leurs résultats dans une semaine avant de quitter l’amphithéâtre. Quelques étudiants commencent à quitter leur place pour sortir de la salle. Gwen et Jûdai rangent leurs affaires.

— Bon, je vais rentrer aussi, déclare Jûdai en se levant de son siège et en mettant son sac sur le dos.

— Hé ? Tu t’en vas déjà ? lui demande Gwen étonnée, qu’il veuille déjà rentrer chez lui.

— Oui, je suis fatigué. 

 

Gwen se lève à son tour et se tortille nerveusement les mains.

— Pou...pourquoi tu n’fais pas un tour à Domino City avant de rentrer ?

— Oui pourquoi pas, approuve Jûdai en souriant. Ça fait des années que je n’suis pas revenu ici, continue-t-il.

— Eu...tu vivais ici avant ?

— Oui mais j’ai dû déménager à cause du travail de mes parents. Qu’est ce qu’il y a ? lui demande Jûdai en se retournant vers elle. 

 

Gwen rougit et ajoute :

— Non rien du tout ! Je-je vais...vais rentrer aussi ! bégaie-t-elle. Bonne soirée !

 

Puis elle quitte rapidement la salle avant que Jûdai ne rajoute quelque chose. Yubel apparaît à ses côtés tandis que Jûdai se gratte la joue avec son index qu’il a apporté vers son visage.

— Cette fille est bizarre, affirme le jeune homme. 

Yubel comprend sa réaction.

— Enfaîte, elle voulait juste qu’on visite tous ensemble la ville pour passer du temps avec l’autre avant qu’on rentre à Meguro City, lui explique Yubel les bras croisés. Mais elle est trop timide pour le demander. 

— C’est pour ça ? réalise alors Jûdai. C’est pour ça qu’elle m’a demandée pourquoi je rentre déjà et qu’elle était gênée ?

— C’est exact mon cher. 

 

Il prend son sac et sort de la classe avec Yubel. Dans les couloirs, il y a beaucoup de candidats en train de discuter, d’autre en train de s’en aller. Dans la foule, Jûdai aperçoit une jeune fille avec une queue de cheval extrêmement long près de l’ascenseur. Il la reconnaît et se précipite vers elle mais il est bloqué par un groupe de candidats. Il essaie de trouver son chemin et finit par contourner le groupe mais il se rend compte qu’il a perdu Gwen de vue. Jûdai atteint enfin l’ascenseur et appuie sur le bouton. Il rentre à l’intérieur et presse le bouton du rez-de-chaussée. Quand les portes de l’ascenseur s’ouvrent, Jûdai décampe de la société en prenant la sortie automatique. Dans la rue, il regarde autour de lui pour repérer Gwen mais ne la voit nulle part.


— Mince, elle est déjà partie ! soupire le jeune homme déçu. Qu’est ce qu’elle est rapide.

— Elle a bien cachée son aura, je ne peux pas la tracer, peste Yubel.

— Bon ben, c’est pas grave ! se dit Jûdai les mains dans les poches. Yubel, allons faire un tour parce que ça fait longtemps qu’on n’est pas revenue dans notre ville natale, propose-t-il à sa gardienne. 

**********

Après avoir quittée précipitamment Jûdai, Gwen traverse le couloir qui est rempli de candidats. Elle se fait à nouveau bousculer par quelqu’un. Son sac à dos heurte le mur et retient un glapissement de douleur car son disque de duel l’a touché dans le dos.

— C’est pas vrai encore ! pense-t-elle en fronçant les sourcils visiblement agacée. 

Elle n’a vraiment pas de chance de se faire renverser deux fois dans la même journée. Gwen entend une voix froide la gronder :

— Hé ! Tu n’peux pas faire attention où tu marche ?! 

 

Elle lève les yeux vers le propriétaire de la voix. C’est une jeune fille de grande taille à la peau pâle. Ses longs cheveux sont de couleur noir, coiffé en deux couettes avec une frange en dégradé près de ses yeux qui sont de couleur bleu comme ceux de Kisara. Elle porte des boucles d’oreilles avec des pierres vertes taillés en cristaux. Cette jeune fille a le visage maquiller avec du rouge à lèvre carmin et du mascara noir profond sur les cils. Elle est habillée d’un uniforme bleu que Gwen reconnaît comme celui des Bleu OBÉLISK. Gwen se remet debout.

— Désolée, s’excuse Gwen penaud.

— Tu peux pas faire attention ?! lui reproche durement la jeune fille dont les yeux sont plissés et le menton levé en signe de supériorité. A cause de toi, ma jupe est froissée ! la dispute-t-elle en la pointant du doigt. Estime-toi heureuse que je n’sois pas infectée par tes saletés ! 

 

Gwen est outrée car elle vient de la traiter de saleté.

— La Duel Académie n’a pas besoin d’avoir des déchets comme toi !

 

Une veine pousse sur la tempe de Gwen et tente de se contrôler pour éviter de lui casser la figure.

— Tsukasa ! Arrête de persécuter les candidats ! lui demande une autre jeune fille qui a les bras croisés sur sa poitrine généreuse. 

 

Ses cheveux blonds lui arrivent dans le dos et ses yeux sont d’une belle couleur marron. Sa coiffure ressemble à celle de Kaiba. Gwen s’aperçoit que c’est TENJOIN Asuka, elle l’admire car elle est vraiment en chair et en os.

— Oh...si ce n’est pas Asuka !

— Laisse cette fille en paix et Manjume est en train de t’attendre, l’informe Asuka les bras croisés en la fixant fermement. 

 

La jeune fille brune ferme les yeux en souriant puis regarde à nouveau Asuka.

— Asuka tu es quelqu’un que je respecte. Mais fais bien attention de ne pas trop protéger les « déchets » car tu es une Bleue OBÉLISK ! lui répond Tsukasa. 

 

Puis elle s’en va en passant devant Asuka et Gwen qui perçoit un sentiment de mépris pour elle. Asuka la regarde partir avec le visage renfrognée.

— Hum, merci de m’avoir aidée, la remercie Gwen reconnaissante. 

Celle-ci tourne son attention vers elle avec un regard plus aimable.

— Ah mais ce n’est rien, lui dit Asuka en souriant. Tu devrais éviter de croiser la route de TSUKASA Minami, l’averti Asuka en reprenant un regard sérieux. Elle n’hésite pas à critiquer les étudiants qui ne sont pas des Bleu OBÉLISK.

— Ce n’est pas grave, j’ai l’habitude, lui raconte Gwen. Cette Tsukasa va avoir une mauvaise surprise si elle se concentre trop sur l’apparence des gens.

 

Asuka est surprise et tente de la convaincre :

— N’essaie pas de l’affronter en duel car elle est très puissante. 

— Merci de ton conseil, s’exprime Gwen en lui faisant un sourire timide. Mais je n’peux pas éviter éternellement des duellistes puissants si je veux m’améliorer. 

 

Asuka la regarde septique pendant quelques secondes mais finit par lui sourire quand elle voit le regard déterminé de Gwen.

— Dans ce cas, bonne chance pour la suite, lui souhaite la blonde avant de s’en aller à son tour. 

Puis Gwen ressent la présence de Jûdai et décide de quitter Kaiba Corp. en prenant l’ascenseur avec Kisara sur les talons. Enfin éloigné de plusieurs kilomètres de la société, Gwen reprend son souffle et pose la main sur son cœur.

— J’ai pensée à la possibilité qu’il puisse m’oublier. AH !!! Mais c’est pas vrai !! se plaint Gwen. J’ai encore perdu mon meilleur ami !

— Gwen calme-toi, les gens te regardent, lui indique Kisara.

— Désolée, murmure Gwen. Tu te rends compte Kisara ? Trois fois ! Trois putains de fois !

 

Gwen souffle un bon coup car elle n’a pas l’habitude de jurer mais ça la fout vraiment en rogne.

— Une fois à cause de sa malédiction, la deuxième à cause du déménagement de ses parents, et maintenant parce qu’il a perdu la mémoire ! Pas un souvenir de moi, NIET !!!

— Tu n’aurais pas dû t’enfuir comme ça, s’inquiète Kisara. Bon d’accord, il t’a oublié mais ce n’est pas une raison de ne pas passer du temps avec lui car ses souvenirs peuvent lui revenir.

— J’ai peur s’il finit par l’apprendre. S’il ne souvient jamais de moi, je....

— Ne pense pas à ça ! Tu dois vaincre ta timidité, lui conseille la Demoiselle aux Yeux Bleus. Si tu passe du temps avec lui, il va retrouver la mémoire, lui assure-t-elle en levant son index gauche avec un micro sourire. 

 

Gwen regarde son amie.

— Oui tu as raison, je suis qu’une idiote, admet la jeune fille brune.

— Ne t’en fais pas, tu auras d’autres occasions, la rassure Kisara en posant sa main gauche suivie d’un sourire rassurant. Je sais que tu es capable de le faire.

 

Gwen se permet un petit sourire car elle est contente que Kisara soit toujours là pour elle. Quand Gwen et Kisara rentrent à la boutique de jeux, elles aperçoivent Yûgi et Sugoroku en train de travailler puis la gardienne retourne dans sa carte.

— Je suis rentrée, annonce mollement Gwen en s’approchant d’eux.

— Bienvenue à la maison ! lui répondent-ils. 

 

Mais ils remarquent son visage déçu.

— Qu’est ce qui ne va pas Gwen-chan ? demande Sugoroku inquiet par le visage de sa petite fille.

— Le test s’est mal passé ? ajoute Yûgi un peu anxieux.

— Si ça s’est bien passé, les rassure-t-elle. Mais c’est juste que...commence Gwen en regardant le sol avec ses mains empoignés sur sa jupe, visiblement mal-à-l’aise. 

 

Les deux hommes l’encouragent à continuer. Gwen les regarde dans les yeux puis leur avoue difficilement :

— Ba, enfaîte...je...j’ai rencontrée Jûdai aujourd’hui ! 

 

Yûgi sourit car depuis le temps qu’ils ne sont pas vus. Mais ils remarquent que le visage de Gwen s’est obscurcit.

— Pourquoi fais-tu cette tête ? lui demande Sugoroku. Tu n’es pas heureuse de revoir ton ami d’enfance ?

— Si, bien sur que si ! Mais Papy, il n’a aucuns souvenirs de moi et il n’a même pas reconnu mon prénom.

 

Grand-père et Yûgi se regardent surpris. Puis Yûgi se tourne vers sa sœur et lui fait un sourire rassurant.

— Quoi encore ? s’exclame Sugoroku surpris.

— Il va finir par se souvenir de toi, l’apaise son grand frère. Soit un peu patiente.

— Mais Gwendoline c’est pas un nom courant pour une japonaise !

— Tu n’es pas japonaise, lui rappelle Yûgi.

— Oui bon…mais j’ai des origines asiatique alors ça fait pas beaucoup de différence. Bon je vous laisse, leur dit Gwen d’une voix morose.

 

Gwen les quitte pour aller dans sa chambre. Son frère veut aller la réconforter mais Sugoroku le retient par l’épaule.

— Laisse-la un peu seule, elle s’en remettra très vite, lui explique son grand-père. 

Yûgi acquiesce puis pense à Jûdai.

— Que t’est-t-il arrivé Jûdai-kun ? Pourquoi tu n’te souviens pas d’elle ? As-tu vraiment perdu la mémoire ? 

*********

Quelques jours plus tard, Gwen et Jûdai reçoivent leurs résultats par courrier. Ce matin, en ouvrant la boîte aux lettres, le balai à la main, Sugoroku aperçoit la lettre avec le seau de la Duel Académie dessus. Immédiatement, il laisse tomber son balai et se précipite à l’intérieur de la maison, l’enveloppe en main. Il rejoint Gwen qui est assise sur un canapé dans le salon en train de jouer à un jeu vidéo de combat. Yûgi est à l’université et Lili au travail, Gwen et son grand-père sont donc les seuls à la maison.

— Gwen-chan ! l’interpelle gaiement Sugoroku. 

Celle-ci tourne la tête vers son grand-père qui s’installe à côté d’elle.

— Qu’est-ce qu’il y a Papy ? 

 

Il lui tend la lettre de la Duel Académie. Gwen est surprise et excité, elle éteint immédiatement son jeu et reporte son attention sur l’enveloppe. Les résultats du test vont déterminer son avenir.

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Dans la ville de Meguro, Jûdai est assis sur un sofa dans le salon de son appartement. Ce matin quand il a été vérifié la boîte aux lettres à la réception, il est tombé sur une enveloppe avec le seau gravé de la Duel Académie. Avec le sourire aux lèvres, il a monté immédiatement au douzième étage de l’immeuble puis s’est enfermé dans sa maison. Maintenant Jûdai fixe la lettre avec beaucoup d’anxiété et plusieurs gouttes perlent sur son front. Yubel apparaît à côté de lui et porte son attention à ce qu’il tient dans les mains.

— J’ai reçu les résultats du test écrit mais j’ose pas l’ouvrir, confie-t-il inquiet.

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Gwen saisit l’enveloppe avec des mains tremblantes. Plusieurs gouttes de sueur coulent sur son front, elle regarde la lettre avec beaucoup de sérieux mais rempli de crainte. Son grand-père et Kisara ont également la même expression. Les trois personnes se croisent du regard puis hochent la tête pour se mettre d’accord. Gwen reporte son attention sur l’enveloppe et commence doucement à l’ouvrir en décollant le seau.


Jûdai est toujours en train de fixer son courrier. Il est très nerveux car il sait que cela s’est mal passé pour lui. Yubel pose sa main sur l’épaule gauche de Jûdai qui attire son attention sur elle. Elle lui sourit et hoche la tête pour l’encourager. Il lui rend légèrement son sourire et acquiesce. Jûdai ouvre l’enveloppe puis saisit lentement la feuille à l’intérieur et ferme les yeux. Gwen a aussi fermée les yeux en prenant la feuille des résultats puis d’un coup, elle les ouvre puis déplie le papier. Jûdai fait de même et parcourt la feuille des yeux. Un grand sourire apparaît sur leur visage puis ils crient de joie :

— OUAIS ! J’AI RÉUSSI ! en sautant de leur siège, les bras en l’air.

 

Bien qu’il soit le n°110, Jûdai est tellement enchanté qu’il lève son poing droit en l’air tout en criant :

— Attention Duel Académie ! Le numéro 1, YÛKI Jûdai arrive !  

— Félicitation Jûdai ! applaudit Yubel très fière.

— Merci Yubel, c’est grâce à tes encouragements et je devrais penser à remercier Yûji aussi, la remercie Jûdai en lui souriant.

 

Chez les Mutô, Sugoroku enveloppent ses bras autour de sa petite-fille très heureux et fière. Ensuite Gwen et Kisara se prennent les mains puis sautent de joie en tournoyant au beau milieu du salon. Bien que le vieil homme voie Gwen danser toute seule, il ne s’en préoccupe pas puisque qu’elle est pareille qu’Yûgi à voir les esprits du Duel Monster. Il a toujours su que les cartes ont des âmes alors le fait de voir le pharaon et Yûgi en même temps l’a confirmé. Il se lève de son siège et se dirige vers sa boutique pour téléphoner.


En saisissant le combiné d’une main, il compose le numéro de son petit-fils de l’autre pour lui annoncer la nouvelle. A l’Université de Domino City, la voix remplie de joie et de fierté venant d’Yûgi se fait entendre sur le grand balcon extérieur. Quelques étudiants se tournent vers lui un peu interloqué. Le jeune homme est au téléphone avec son grand-père qui lui a annoncé la bonne nouvelle. Gwen a reçue le n°15 qui est un très bon chiffre. Yûgi est tellement fière de sa petite sœur.

Retour chez les MUTÔ…Gwen tire la carte du Dragon d’Argent aux Yeux d’Azur de sa poche. Elle sourit en voyant son KÂ.

— Encore une épreuve et on part à la Duel Académie, Aibou. Et je ferais retrouver la mémoire de Jûdai ! déclare-t-elle avec détermination.

 


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