Les deux soeurs

Chapitre 188 : Episode 17: Suspicions et Menaces

2694 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/11/2024 17:27

Episode 17: Suspicion et Menaces


Dumbledore se leva et rejoignit les membres de l'ordre au pub de son frère. Ils étaient tous curieux de savoir ce qui avait bien pu se passer entre Voldemort et la jeune fille dans le village de Little Hangleton.

- Alors? demanda Remus.

- Elle n'a donné aucune information importante à Voldemort. Mais je crois qu'il perturbe son esprit avec des idées fausses.

- Que pouvons-nous faire? demanda Molly.

- Veiller sur elle. Ne pas la laisser seule.

Remus avait été dans cette ruelle, il avait vu le corps d'Aimy, elle était belle et bien morte. Il n'avait pas le moindre doute à ce sujet.

- Elle était morte ! J'en suis sûr, dit-il.

- Vous m'en avez déjà parlé, confirma Dumbledore.

- Elle me semble bien vivante à moi, rétorqua Maugrey.

Ils étaient tous tendus, conscients qu'ils leur manquaient un élément, un détail qui leur échappait pour tout comprendre. La mystérieuse jeune fille était de plus en plus liée à des évènements troublants.

-Je n'aime pas ça, gronda Maugrey, son œil magique s'arrêtant un instant sur Lupin. Cette gamine n'est pas nette. Et le fait qu'elle soit si proche de Voldemort... Ça pue la manipulation à plein nez.

- Professeur Dumbledore, vous êtes sûr qu'on peut leur faire confiance? Il y a tellement de choses étranges. Elle pourrait être un espionne, ou pire.

- Je comprends vos doutes, vraiment. Mais Aimy est... différente. Elle n'a pas le profil d'une Mangemort, mais il est vrai qu'elle semble attirée par des forces qui la dépassent. Voldemort l'a dans son collimateur, et cela nous inquiète tous. Mais il faut des preuves avant d'agir.

Kingsley, qui avait écouté en silence jusque-là, se redressa légèrement. Sa voix grave résonna dans la pièce.

- Il n'est pas question de prendre des risques inutiles. Si elle est en danger ou si elle met les autres en danger, nous devons intervenir. Mais il faut le faire discrètement. La surveiller sans éveiller les soupçons.

Maugrey acquiesça, tapotant nerveusement sa jambe de bois contre le sol de pierre.

- Nous devons renforcer notre vigilance. Nous devons mettre en place une surveillance à tour de rôle pour surveiller la jeune fille et ses amis.

Tonks s'avança, prenant un ton plus conciliant.

- Peut-être que quelqu'un pourrait essayer de se rapprocher d'elle, pour comprendre ce qu'elle sait vraiment. Elle semble naïve, mais il est possible qu'elle cache des choses, volontairement ou non.

Lupin réfléchit un instant, ses yeux scrutant la brume qui glissait devant la fenêtre.

- Nous devons être prudents. Je ne veux pas qu'elle se sente traquée.

- Sa présence pose déjà beaucoup de questions au sein du conseil d'administration, admit le professeur Dumbledore.

Kingsley reprit la parole.

- Alors c'est décidé. Nous la surveillerons. Si elle tente de quitter le château ou de contacter quelqu'un en dehors des protections de Poudlard, nous agirons. Mais pas avant.

Lupin hocha la tête, marquant la fin de la réunion. Ils se dispersèrent silencieusement, chacun reprenant sa position dans les couloirs du château, l'esprit empli de doutes.

Et quelque part, au détour d'un couloir, Aimy continuait de vaquer à ses occupations, inconsciente des regards inquiets qui se posaient sur elle, des soupçons qui grandissaient dans l'ombre.

Aimy était maintenant sous la surveillance des membres de l'ordre du Phoenix, en plus des cours avec Rogue et McGonagall, la jeune fille était suivit dans les couloirs par Remus, Maugrey. Harry, Ron et Hermione avaient bien entendu eux aussi mis Dobby sur les traces d'Aimy quand ils ne la surveillaient pas eux-mêmes. Ils s'attendaient tous à ce qu'elle croise Voldemort dans un couloir caché de Poudlard.


Ce soir-là, Tonks surveillait la jeune fille. Elle déambulait dans les couloirs, tenant le bras de son petit ami Yugi. Aimy avait un sourire sur les lèvres et parlait beaucoup. Elle voyait le jeune garçon l'écoutait avec attention. Elle avait une étrange aura autour d'elle.

Soudain une force magique saisit les jambes et les bras de l'auror. Tonks était figée sur place, quelqu'un venait de lui lancer un bloque jambe. Mais elle avait beau tenté tous les contre-sorts, elle ne parvenait pas à se libérer.

- Qu'est-ce que... ? balbutia Tonks, son visage déformé par la surprise.

- Tu surveilles Aimy. Ça fait plusieurs jours… que vous la suivez partout. Eloignez-vous d'elle.

Tonks observait ce sorcier. Il venait de sortir de l'ombre, ses yeux rougeoyants fixant Tonks avec une intensité … malveillante. Qui était ce sorcier? Comment parvenait-il à maintenir un sort aussi puissant sur elle? Tonks était … une auror, elle devrait pouvoir vaincre un jeune garçon. .

- Bakura! appela Aimy.

Elle était revenue avec son ami. Ce dernier fixait Bakura avec autant de colère que lui. Son regard aussi rougeoyant. Aimy souriait avec bienveillance, elle avança vers Tonks et lui prit la main. Soudain le sort fut brisé.

- Je suis sûre qu'elle est gentille et ne veut aucun mal, dit la jeune fille.

Bakura et Yami soupirèrent de concerts

- Aimy... commença Bakura, son ton adouci mais toujours teinté de méfiance,ces gens ne sont pas tes amis. Ils te surveillent, t'espionnent. Ils pourraient te trahir à tout moment.

- Mais non…

- Comme tu veux! dit Bakura en haussant les épaules. Je ferai ce qu'il faut pour te protéger, Aimy. Peu importe ce que je …

Il laissa alors la place à Ryô. Il regarda autour d'elle, un peu perdu. Il se doutait que l'esprit de l'anneau avait repris le contrôle de son corps. Et vu la situation, il n'avait pas encore été très sympathique.

- Euh… Désolé!

- T'excuse pas, Ryô. Je suis contente que tout le monde veille sur moi, fit Aimy avec un sourire vers Tonks. Mais c'est moi qui veille sur vous! ajouta-t-elle en levant son regard vers la fenêtre.

Tonks savait qu'elle devait rapporter cet incident à l'Ordre. Elle s'éloigna, le cœur lourd, plus déterminée que jamais à découvrir ce que cachait vraiment Aimy.


McGonagall faisait son tour de ronde pour veiller à ce qu'aucun élève ne traîne dans les couloirs. Soudain, elle remarqua une silhouette devant elle. Un grand brun aux yeux bleus, il se tenait debout, les bras croisés, observant silencieusement la directrice des Gryffondors.

- Monsieur Kaiba, dit-elle avec une voix calme mais ferme,Puis-je savoir ce que vous faites ici ?

Kaiba posa son regard sur elle, un sourire en coin se dessinant sur son visage.

- Je suis là pour vous dire d'arrêter de surveiller Aimy. Nous n'avons pas besoin de vous pour veiller sur elle, dit-il d'un ton plat, sans la moindre trace de respect.

Minerva haussa un sourcil, n'appréciant guère le ton condescendant de Kaiba, mais elle se retint de réagir brusquement.

- Aimy est une élève de cette école, et c'est à nous, les professeurs, de veiller sur elle, sur tous les élèves.

Kaiba la fixa avec un air de défi, ses yeux bleus perçants n'exprimant aucune intention de reculer. Minerva plissa les yeux, sondant Kaiba du regard. Elle savait qu'il y avait plus derrière ce jeune homme qu'il ne voulait bien l'admettre. Sa présence auprès d'Aimy, et cette manière de parler d'elle, ne faisaient qu'augmenter ses soupçons. Elle était bien trop protégée pour une simple jeune fille. Entre l'attaque de Bakura sur Tonks et la mise au point de Kaiba, c'était assez clair.

A cet instant précis, Aimy fit irruption dans le couloir, trottinant joyeusement vers eux, totalement inconsciente de la tension palpable entre Minerva et Kaiba.

- Seto! cria-t-elle en sautant dans ses bras.

McGonagall remarqua la tension dans le corps de Kaiba redescendre. Il prit la jeune fille par les épaules et la reposa au sol en la fixant d'un regard méchant.

- Oh… professeur McGonagall! Vous êtes là aussi.

- Tu n'es pas dans le lit de Yugi, gronda Seto.

- Euh… Non, je viens de … Qu'est-ce que tu fais ici, toi?

- Je parlais avec le professeur, dit-il en fixant McGonagall, pour lui rappeler certaines choses.

- Ok!

Aimy prit la main de Seto et prit la direction des cachots pour conduire le jeune homme chez les Serpentards. Et comme à son habitude, elle parlait toujours trop. Seto soupira de lassitude.

- J'ai parlé avec Tom J, tout à l'heure, et …

Minerva se figea, le visage blême.

- Pardon? Tom J.?

Elle savait que très peu de personnes osaient mentionner le nom de Voldemort, encore moins sous une forme aussi familière. Ses yeux passèrent de Kaiba à Aimy, un mélange d'inquiétude et de suspicion la traversant.

- De qui parlez-vous exactement, Miss Aimy ?questionna-t-elle.

Kaiba se redressa, comprenant immédiatement la gaffe d'Aimy. Il essaya de prendre les devants pour minimiser les dégâts. La jeune fille et ses bêtises, en voilà encore une.

- C'est juste un nom! dit-il en haussant les épaules. Elle aime donner des surnoms à tout le monde, rien de plus.

- Pas à tout le monde. Il faut…

- Aimy! Silence!

- Mais…

Mais McGonagall n'était pas convaincue. Elle avait vu trop de choses au cours des dernières années pour ignorer ce genre de coïncidence. L'idée qu'Aimy, une élève apparemment insouciante, puisse parler de Voldemort avec une telle légèreté la perturbait profondément.

- Ce genre de plaisanterie n'a rien de drôle et n'est pas tolérable, surtout en ces temps. Vous devez faire preuve de plus de prudence.

Aimy ne voulait pas mal faire, Professeur, dit Kaiba d'une voix plus est... excentrique, c'est tout. Mais elle n'a aucune mauvaise intention.

Minerva observa le jeune homme, pesant ses paroles. Il était évident que Kaiba essayait de protéger Aimy, mais sa défense ne faisait qu'alimenter ses doutes.

- Je l'espère bien, Monsieur Kaiba, dit-elle enfin, ses yeux se posant sur Aimy avec une sévérité il n'y aura pas de deuxième avertissement.

Aimy hocha frénétiquement la tête, avec un air sérieux. Le professeur les guida jusqu'aux cachots de Poudlard. Elle marchait derrière eux et les observait. Ses pensées tourbillonnaient. Aimy était bien plus qu'une simple élève excentrique. Et cela, elle comptait bien le découvrir. Kaiba, quant à lui, soupira et se tourna vers la jeune fille, secouant la tête.

- Tu ne te rends vraiment pas compte du chaos que tu provoques, n'est-ce pas ? murmura-t-il, presque pour lui-même.

Aimy haussa les épaules, son sourire revenant pleinement, inconsciente des ennuis qu'elle venait encore de créer. Mais pour Kaiba, la situation ne faisait que se compliquer.

Le mois de décembre venait de commencer. Les rayons du soleil couchant jetaient une lueur dorée sur le parc de Poudlard, enveloppant Aimy et ses quatre protecteurs dans une douce lumière. La jeune fille était assise sur un tronc d'arbre, près du lac et chantait une chanson. Des mouvements dans le lac, indiquait que quelqu'un était en train de l'écouter. Son visage rayonnait de sérénité. Elle était entourée par ses amis qui la protégeaient peut-être un un peu trop.

Miya, Yami, Bakura et Seto l'observaient en silence, sentant que quelque chose de grave se préparait. Leurs pensées étaient tournées vers Aimy, tous avaient à cœur de veiller sur elle, même si elle ne leur facilitait pas la tâche. En effet, elle avait l'art de s'attirer les problèmes. Aujourd'hui, elle semblait attirer une attention indésirable, celle des membres de l'Ordre du Phénix.

Ils sont en train de la surveiller. Ils la prennent pour une menace.

- Ça ne me plaît pas du tout, grogna Kaiba, les bras croisés sur sa poitrine. Ses yeux perçants ne quittaient pas Aimy, qui se tenait sagement sur son tronc. Ils prétendent veiller sur elle, mais je suis certain qu'ils la considèrent plus comme une menace que comme une innocente élève.

Bakura hocha lentement la tête, ses yeux brillants d'une lueur inquiétante.

- Si l'un d'eux ose lever la main sur elle, je m'assurerai qu'il regrette ce geste pour le reste de sa vie. Aimy ne mérite pas d'être traitée ainsi.

Yami observa Bakura et échangea un regard avec Miya, qui le fusilla du regard. C'est vrai, il avait oublié pendant un instant que Bakura, l'esprit de l'anneau avait été … le grand frère de Merewt, qui aujourd'hui était Aimy.

Yami, toujours calme et réfléchi, serra les poings. Il comprenait leur colère, la partageait même, mais il savait aussi qu'ils devaient agir avec prudence.

- Leur surveillance n'est pas justifiée, dit-il d'une voix posée, mais teintée d'une colère sous-jacente. Ils ne la connaissent pas comme nous la connaissons. Pour eux, elle n'est qu'un potentiel danger, un mystère à résoudre. Mais pour nous… Il jeta un regard tendre vers Aimy, qui riait doucement en se penchant vers le lac. Pour nous, elle est tout. Nous devons rester vigilants. Ils pourraient être tentés de prendre des mesures extrêmes si jamais ils considèrent Aimy comme une menace réelle.

Miya, le visage assombri par l'anxiété, fixa Yami.

- On ne peut pas simplement rester là à attendre qu'ils fassent quelque chose, dit-elle, sa voix tremblante de détermination. Aimy est ma sœur, et je ne supporterai pas qu'elle soit blessée. Ils ne voient pas qui elle est réellement, ils ne voient pas à quel point elle est douce, innocente… et vulnérable.

Yami hocha la tête et observait sa petite amie, Kaiba, Bakura et Miya firent de même. Elle était là douce à chantonnait en touchant l'eau du lac avec le sourire. Elle était bien trop pure pour ce monde. Combien de fois avait-elle était la cible d'un «Seigneur des Ténèbres», d'un kidnappeur, de complots et autres machinations?

- Nous devons être prêts à intervenir, à tout moment. Si l'un d'eux tente quoi que ce soit… fit Miya en serrant les poings, une lueur rougeoyante et déterminée dans son regard.

- Nous devons être unis dans cette bataille. Pour Aimy. Et nous devons rester intelligents, ne pas nous laisser emporter par nos émotions. Tant que nous veillons sur elle, elle sera en sécurité, confirma Yami.

C'était bien la première fois que tous les quatre travaillaient sur un projet ensemble. La plupart du temps, Bakura cherche à éliminer Yami, tout comme Miya s'efforce d'éloigner le pharaon de sa sœur et Kaiba cherche toujours un duel contre Yami ou Miya. Et pourtant ils étaient là tous les quatre à agir ensemble pour veiller sur Aimy.

- Ils sont puissants, ils sont nombreux… murmura Miya, inquiète.

- Peu importe leur nombre ou leur puissance. Nous avons un avantage : nous avons Aimy. Elle nous donne la force de nous battre, et nous allons protéger son innocence contre eux, quoi qu'il en coûte, annonça Yami avec certitude.

- Quoi qu'il en coûte, répéta Bakura, avec un sourire en coin.

À cet instant, Aimy se retourna vers eux, un large sourire illuminant son visage. Elle leur fit un signe de la main, innocente, inconsciente des inquiétudes qui pesaient sur les épaules de ses protecteurs.

- On ne la laissera jamais tomber, murmura Miya, son regard brillant de détermination.

Les quatre amis échangèrent un regard entendu, un serment silencieux qui les liait encore plus fermement. Ils savaient que les jours à venir seraient difficiles, mais une chose était certaine : quiconque s'approcherait d'Aimy avec de mauvaises intentions devrait faire face à leur colère, leur détermination, et leur amour inébranlable pour elle. Et tandis qu'Aimy courait vers eux, ils lui sourirent tous, cachant derrière ces sourires l'ombre de la tempête qui s'annonçait.



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