Les deux soeurs

Chapitre 181 : La première nuit et la première journée – Partie 2

2753 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 26/10/2024 22:27

Episode 10 : La première nuit et la première journée – Partie 2


Pendant ce temps-là, Seto marchait dans la grande rue de Pré-au-Lard, il avait quitté l'école pour trouver un endroit où il pourrait joindre son petit frère Makuba, à travers cette couche de magie. Il avait passé la soirée à essayer de faire marcher son ordinateur et son disque de duel. Et ce matin, Aimy lui annonce que la technologie et la magie ne sont pas trop compatible. Mais s'il y a quelqu'un qui peut changer ça, c'est bien lui. Mais en attendant, il cherchait un lieu où la magie serait moins forte pour qu'il puisse parler avec la radio.

Il n'entendait que des grésillements dans le micro de sa veste. Il traversa le village et s'aventura dans la campagne écossaise. Après quelques kilomètres de marche, il put enfin joindre son petit frère.

- Seto, j'étais inquiet. Tu vas bien?

- Je vais bien!

- Qu'est-ce qui se passe?

- Nous sommes bien à Poudlard comme Aimy l'avait dit.

- Comment va Aimy?

- Oui, elle va bien. Elle parle toujours autant et…

- Vous serez bientôt de retour?

- Oui! Ecoute, je vais rester une semaine en espérant que cela puisse décoincer la situation. J'espère que Yami a un plan.

- Vous cherchez des réponses?

- Oui, sur le Seigneur des Ténèbres! Comment se porte le reste?

- La KaibaCorp va bien.

- Les projets sont toujours en cours? Bien Makuba. Je te tiendrais au courant de l'avancement des choses. J'espère une fin des plus favorables pour nous.

- Prend soin de toi et d'Aimy.

- Je prendrais soin d'Aimy. Au revoir!

Seto soupira et leva son regard vers le paysage. Une longue plaine étendue devant lui, pourquoi est-ce qu'il était là? Lui qui déteste la magie? Qui ne peut pas vivre sans son ordinateur ou ses gadgets électroniques? Il se retrouve dans un monde de sorciers où la technologique ne fonctionne pas. Tout ça à cause de cette gamine agaçante et sans cervelle. Il va vraiment la tuer un jour!


Miya et Ryô étaient à la bibliothèque pour trouver des réponses. La jeune fille faisait des recherches sur Tom J et le lien qui pouvait exister entre lui et sa petite sœur. Comment pouvait-elle rêver de lui? Elle aurait pu croire que c'était un «ami imaginaire» comme le disait Seto, sauf que tout ce qu'elle disait, était vrai: le chemin de traverse à Londres, l'école de magie. Il devait donc exister ce «Tom J», quelque part, mais où? et quand?

Ryô était aux côtés de la jeune fille pour venir en aide à Miya. Le jeune homme avait appris à connaître l'esprit de l'anneau. Il savait que sa petite amie pouvait, d'une certaine manière, le contrôler et cela le rassurer un peu. Et puis il avait perçu son inquiétude pour Aimy. L'esprit de l'anneau, Bakura, aimait Aimy. Aussi étrange que cela puisse paraître venant de lui.

- Excusez-moi? demanda Miya à la bibliothécaire. Est-ce qu'il existe un répertoire d'anciens élèves de Poudlard?

- Oui.

- Je souhaiterais le consulter.

- Sur quelle année? L'école existe depuis mille ans.

- On va dire les cinquante dernières années, pour commencer.

La bibliothécaire lança un sort et quelques instants plus tard un gros volume se posa sur le comptoir. Miya soupira et le prit dans ses bras. Elle va en avoir pour un moment à trouver ce mystérieux Tom J. Mais vu qu'il savait tout sur l'école, nul doute qu'il était venu. Maintenant espérons que ce n'était pas il y a mille ans.

- Tu cherches quoi? demanda Ryô.

- Tom J!

- Je vais t'aider. Tu fais la page de droite et je fais celle de gauche.

- Ok.

Les deux jeunes gens s'assirent et se plongèrent dans le livre à la recherche de Tom J.


A la fin du cours, Aimy et Yugi se dirigèrent vers le professeur. Ils s'arrêtèrent devant lui.

- Professeur Rock, nous voilà.

- Rogue, rectifia-t-il.

- Oui, c'est ce que j'ai dit. On voulait vous voir parce qu'en fait. Ni Yugi, ni moi n'avons de baguettes magiques. Vous voyez le magasin de Mr Olive était fermé et on a pas pu acheter de baguette. Alors je me demandais… si par hasard, vous n'en auriez pas à nous prêter.

Le professeur Rogue observa la jeune fille, elle avait toujours le sourire. Comment fait-elle pour toujours sourire comme ça? Il fronça les sourcils parce qu'il ne trouvait pas de raisons pour lui dire «non». Et puis il se sentait un peu … honteux vis-à-vis d'elle. Il se leva et ouvrit le placard derrière lui. Il sortit les quelques baguettes qu'il avait en stock et les posa sur son bureau.

- Chouette! fit-elle avec le visage lumineux.

Elle observa les baguettes un moment, avec une moue interrogative. Puis elle en prit une en main et la secoua dans tous les sens. Il eut une ribambelle d'étincelles dans tous les sens. Il en vit une se posait sur sa robe. Mais au lieu de prendre feu, elle se mit à briller autour d'elle comme des lucioles. Elle sourit en sautant gaiement. Le professeur se tourna vers le jeune homme, il la regardait avec le sourire. Il semblait vraiment très amoureux.

- Attend, Yugi, je choisis la tienne!

Aimy revint vers le bureau et observa à nouveau les baguettes et en sélectionna une, qu'elle tendit vers le jeune homme.

- Dites professeur, je me demandais si vous accepteriez… enfin je veux dire, comme on ne connaît pas beaucoup de formule magique à part Abracadabra, je me disais que vous seriez la personne idéale pour nous apprendre des sorts, dit la jeune fille.

Rogue l'observa un moment, elle avait une façon étrange de demander les choses. Elle pouvait se montrer incroyablement manipulatrice en flattant la personne pour que d'une certaine façon, elle se sente «obligé» de l'aider. Le faisait-elle sans en être consciente?

- On viendra vous voir en fin de journée, ajouta la jeune fille.

Les élèves de sa prochaine heure de cours entraient dans la salle de classe. Aimy lui fit un sourire et un petit geste de la main avant de sautiller dans le couloir en tenant la main de Yugi.


Ce fut le déjeuner, Aimy et Yugi se mirent en route pour rejoindre la grande salle. Ils y retrouvèrent Seto qui revenait de l'extérieur et Miya et Ryô qui descendaient les escaliers.

- Alors? fit Aimy avec le sourire. Tout s'est bien passé?

- Mmmh! firent Miya et Seto en même temps.

La jeune fille sourit aussitôt. Elle savait qu'ils se ressemblaient beaucoup tous les deux, c'est peut-être pour ça qu'ils ne s'entendaient pas très bien. Elle savait aussi que Seto ne resterait sans doute pas des semaines avec eux. Aimy avait déjà beaucoup de chance de l'avoir encore à ses côtés. La jeune fille prit le bras de Seto et regardait sa montre. Elle jouait en appuyant sur tous les boutons.

- Tu as fini de jouer avec ça? Fit Seto.

- Je veux voir l'heure. Et … la météo.

- Il est 19h20 et 18 avec un ciel clair.

Aimy lui fit un sourire, comme si c'était l'information la plus important de la journée. Elle tournait son bras toutes les secondes pour voir l'heure. Seto la laissait faire en grognant.

Ils allèrent tous ensemble vers la table des Gryffondor, Aimy chantonnait un drôle de bruit… truli-truli en sautillant. Miya prit place à côté de sa sœur. Yugi de l'autre côté d'Aimy et Seto et Ryô prirent place en face d'eux.

Certains Gryffondors observaient les deux Serpentards à leur table, mais personne ne fit de remarques en croisant les regards noirs de l'un et de l'autre.

- Aimy? J'ai cherché «ton ami» dans les registres de Poudlard, je ne l'ai pas trouvé sur ces cinquante dernières années, dit Miya.

- Ah… il est né en 1926, le soir du nouvel an. Donc il doit être rentré à Bout-du-Lard en 1937 ou 1938.

- Hein? Il est… tu as décrit un jeune homme, Aimy. Brun aux yeux bleus.

- Oui, c'est comme ça qu'il est… qu'il était … qu'il sera!

Aimy sourit et pencha la tête sur le côté en regardant sa sœur. Elle n'était pas certaine du temps de conjugaison de son verbe. Le repas se poursuivit avec le flot continuel d'Aimy qui raconter à sa sœur, Bakura et Seto, les cours qu'ils avaient eu le matin avec Yugi.


L'après-midi fut plus calme, Aimy et Yugi se rendirent au cours de métamorphose du professeur McGonagall. Ils apprirent les sorts pour transformer des objets en d'autres. Aimy n'était pas très douée. Yugi et Yami essayèrent chacun leur tour, mais Yami ne pouvait produire aucune magique. Le trio ne comprenait pas très bien pourquoi ça ne marchait pas pour le pharaon.

- Peut-être parce que la magie des sorciers et celle des ombres ne fonctionnent pas ensemble, proposa Aimy.

Yami avait haussé les épaules et s'était retiré dans le puzzle. Il était un peu inquiet de la tournure des choses. S'il ne pouvait pas apprendre la magie des sorciers comment pourrait-il combattre le «Seigneur des Ténèbres» qui s'en prenait à Aimy. Il va devoir se servir des pouvoirs de son puzzle, il ne les connaissait pas vraiment.

Le soir venu, Aimy et Yugi se dirigèrent vers la salle de cours du professeur Rogue pour suivre des cours de rattrapage. Il était juste dix-huit heures quand la jeune fille frappa à la porte.

- Entrez! répondit Rogue.

- Professeur, c'est nous. On vient pour les cours comme vous l'avez dit, sourit Aimy.

Rogue soupira et grogna intérieurement. Il n'avait rien dit, rien promis, rien proposé, elle avait fait la question, la réponse et la proposition toute seule. Et le professeur se retrouvait dans une fâcheuse position. Comment dire non à une jeune fille si impatiente, si excitée, si curieuse de découvrir et apprendre la magie.

Aimy s'assit en face de Rogue, le visage levé vers lui avec le sourire. Yugi était assis à côté d'elle avec un petit sourire. Le professeur se leva et commença à faire la liste des sorts qu'ils devaient savoir, ceux qu'on apprenait en première année.

- Lumos! s'écria Aimy.

Le bout de baguette se mit à briller et elle la secoua dans tous les sens pour faire des dessins de lumières. Rogue soupira et attrapa son bras.

- Vous allez finir par faire mal à quelqu'un.

- Oui pardon. Professeur, c'est quoi comme une lumière, elle produite par quoi? Une luciole, une ampoule, une énergie magique?

- Je dirais une énergie magique. Quand on prononce le mot «nox», elle s'éteint.

- Oh, la pauvre lumière! fit Aimy d'un ton triste.

Rogue échangea un regard avec Yugi, elle était vraiment triste pour une lumière. Son petit ami souriait, comme si ce n'était pas la première fois que la jeune fille était triste pour un objet inanimé.


Le soir venu, Aimy était dans la salle commune de Gryffondor. Miya était à ses côtés, les bras croisés et la regardait avec énergie et conviction. La jeune fille avait en effet promis de présenter des excuses aux cinq garçons de la chambre de Yugi pour y entrer sans autorisation. Seto lui se trouvait à l'entrée de la salle commune, tout le monde le regardait en murmurant.

- Que… fais un serpentardici? demanda une voix.

- Je ne sais pas, Lavande.

Seto soupira, il n'aimait vraiment pas cet endroit, il avait hâte de quitter les lieux. Il espérait qu'Aimy n'allait pas encore faire des bêtises parce que personne n'arrivait à lui faire entendre raison. Sa sœur essayait bien, mais elle l'aimait trop pour la contrarier ou à lui faire de la peine. Yugi jetait carrément des fleurs sur son passage, enfin dans le sens métaphorique du terme. Et pour Bakura, il se posait encore la question, mais il n'était pas vraiment en capacité de dire non à Aimy, c'est pourquoi il évitait la plupart du temps de se retrouver dans la position où elle pouvait lui demander quelque chose.

- Je voulais… m'excuser pour ce matin. Je n'aurais pas dû entrer dans votre chambre comme ça. D'habitude, Yugi dort toujours avec moi. Et j'avais fait un drôle de rêve cette nuit. J'avais besoin de réconfort.

- Vous avez...euh… couché ensemble? demanda Seamus.

Tout le monde le regarda presque dans un seul mouvement. Il se mit à rougir et à tousser, conscient que c'était une question un peu intime.

- Ben oui, on était bien couché ensemble, répondit Aimy dans un sourire.

- Aimy! se lamenta Miya. Ce n'est pas ça la question.

- Ben s'il a demandé si on était couché ensemble.

- Non il a demandé si vous aviez couché ensemble. Pourquoi je parle de ça! grommela Miya. Alors pour répondre à ta question, non ils n'ont pas couché ensemble. Ma sœur ne comprend que ce qu'elle veut comprendre!

Miya donna un petit coup de poing sur la tête de sa sœur, Aimy leva la tête vers elle en fronçant les sourcils et gonflant ses joues. Elle ne comprenait pas ce que sa sœur voulait dire.

- Tu es bête ou tu le fais exprès pour embêter les gens?

Aimy sourit et pencha la tête sur le côté. Elle prit la main de Yugi. Le jeune homme était aussi rouge qu'une pivoine et ne savait pas où se mettre. Yami, sous sa forme fantomatique, riait de l'embarras de son ami et de la bêtise d'Aimy. Avait-elle compris ce que Seamus voulait dire et qu'elle avait fait exprès de répondre ça. Ou est-ce qu'elle n'avait pas fait exprès?

- Bon quoiqu'il en soit, je suis désolée. Je voulais vous demander si je pourrais quand même retourner dans le lit de Yugi.

- Aimy, gronda Miya.

- Mais …

- C'est une chambre pour garçons.

- Oui, mais…

- Donc tu ne vas pas y retourner. Un point c'est tout.

- Mais s'ils sont d'accord?

Aimy se tourna vers les cinq garçons, Neville, Dean, Seamus, Ron et Harry, avec un grand sourire sur le visage. Seamus se sentait tellement mal suite à sa question, qu'il ne fit que grommelait un étrange son, qui finit par un iii. Tout le monde supposa qu'il avait dit «oui». Dean haussa les épaules, cela ne dérangeait pas plus que ça et puis une fille c'est toujours mignon. Ron échangea un regard avec Neville, les deux garçons étaient aussi rouges que des tomates, et aucun d'eux ne parvint à dire un seul mot.

- Tu as vu, ils ne sont pas contre, fit Aimy avec le sourire.

Tous les regards se tournèrent vers Harry. Seto se redressa et observa le jeune homme va-t-il être le premier à dire «non» à Aimy? Bakura, l'esprit de l'anneau, observait la scène avec le sourire, elle était vraiment douée pour obtenir ce qu'elle veut. Miya espérait, elle aussi, qu'on puisse dire «non» à sa sœur.

Harry leva le bras et se gratta le front. A chaque fois qu'il croisait le regard d'Aimy, il ressentait un grattement sur sa cicatrice. Il se souvint qu'elle avait aussi croisé la route de Voldemort. Comment pouvait-elle être encore en vie? Il y avait bien trop de mystère autour de la jeune fille.

- Mmmh, fit-il.

- Youpi, sautilla Aimy en sautant dans les bras de Yugi. Je te promets que je ne viendrais pas «trop» t'embêter.

La jeune fille lui fit un sourire. Yugi la serra dans ses bras. Il respira son odeur florale, franchement qu'elle vienne le rejoindre dans son lit ne le gênait pas, bien au contraire. Mais il va falloir qu'il fasse attention au puzzle et aux baisers trop proches. Il croisa le regard courroucé de Miya, elle avait peur pour sa petite sœur, être dans les bras de ce garçon était bien trop dangereux pour elle.




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