Les deux soeurs
Episode 11 : La soirée chez Pegasus
Seto dû relire la lettre qu’il venait de recevoir de la part de Mr Pegasus, ce dernier organisait une réunion, enfin plutôt une soirée entre les représentants des sociétés de Jeux à travers le monde. C’était l’occasion pour la KaibaCorp de proposer de nouveaux partenariats. Ce n’était pas la première fois qu’il participait à ce genre de réunion. Non ce qu’il l’ennuyait, et qu’il devait venir accompagné de sa « fiancée ». Est-ce qu’Aimy avait déjà fait ce genre de soirée ? Avait-elle simplement une tenue à porter ? Qu’est-ce qu’elle allait encore dire ou faire ?
- Nous sommes invités à une soirée ? fit-elle en entrant dans son bureau au manoir.
La jeune fille était accompagnée de son jeune frère, sinon il l’aurait sans doute mis à la porte. Elle souriait et Makuba et elle se mirent à parler, le dérangeant dans son travail.
- Tu vas y aller avec Aimy, n’est-ce-pas Seto ? dit Makuba.
Seto avait prévu de la laisser au manoir et de prétexter n’importe quoi à Pegasus, se retrouva au pied du mur, quand Makuba commença à prendre contact avec les boutiques pour trouver une robe à la jeune fille. Et qu’il « força » Seto à confirmer leur venue auprès de Pegasus. Et voilà comment il se retrouva devant la maison du PDG d’Illusion Industrie avec Aimy dans sa limousine. Il observait la jeune fille, vêtue d’une robe de soirée, le regard pétillant, l’air excité, et magnifiquement coiffée et maquillée. Il eut une pensée vague qu’il aurait pu tomber sur pire comme « fiancée ». Elle était plutôt jolie, vraiment jolie.
Aimy portait une robe de soirée que Seto lui avait fourni, elle était maquillée et coiffée comme une femme du monde, ce qu’elle ne sentait pas du tout être. Elle avait l’air d’être déguisée, elle se sentait mal à l’aise. Au début de la soirée, elle essaya de suivre Seto, mais elle le perdit de vue dans la foule et se retrouva devant le buffet à grignoter des petits fours, et buvait une espèce de jus d’orange, vraiment très bon, mais il avait un gout particulier. La jeune fille n’avait pas vraiment faim, mais c’était pour avoir l’air occupé. Elle repéra Pegasus, avec ses longs cheveux blancs, ce n’était pas difficile à repérer. Il discutait avec un autre homme, elle ne voulait pas les déranger. Aimy s’avança un peu et une personne pressée lui bomba littéralement dedans.
- Pardon, je suis désolée, fit-elle en s’accroupissant pour l’aider à ramasser des papiers qui étaient sortis de la mallette.
L’homme était grand, pas aussi grand que Seto, il portait des cheveux d’une couleur violette et il avait un étrange accent quand il prit la parole.
- J’étais un peu pressé.
- Je crois que tout est là, fit Aimy avec le sourire.
Ils se relevèrent tous les deux, ils échangèrent une dernière salutation avant de se quitter chacun d’un côté. Aimy trouva une porte de sortie vers le parc, elle respira l’air frais et commença une balade. Seto n’avait sans doute pas besoin d’elle pour ses affaires. Elle ne savait pas très bien ce que Mr Pegasus attendait de cette soirée. La jeune fille se sentait un peu fatiguée, elle s’assit sur un banc et fixa un point à l’horizon. Elle avait l’impression de voir trouble et en double. Elle se mit à rire de cette situation. Quand elle voulut se lever, elle dut se rassoir parce que sa tête lui tournait. Il y avait quelque chose qui n’allait pas du tout. L’homme qu’elle avait renversé, s’avança dans le parc en pestant contre Kaiba. Seto avait sans doute encore fait des siennes, mais ce n’était pas nouveau.
- Vous allez bien ? demanda Aimy en secouant la tête.
Quoique c’était plutôt à elle-même qu’elle devrait poser la question, elle n’allait pas très bien. Mais pourquoi ? Est-ce qu’elle avait mangé ou bu quelque chose… Le « jus d’orange » ?
- Kaiba a obtenu l’exclusivité de Illusions Industries sur l’utilisation des cartes de duel de monstres.
- Pourquoi ?
- Pour gagner de l’argent, pardi !
- Oui, mais vous… pourquoi vouloir les cartes ?
Aimy n’était pas sure que ça soit une phrase cohérente. L’homme s’assit à ses côtés et lui parla pendant quelques minutes de son projet de créer une table pour jouer aux duels de monstres. La jeune fille aimait beaucoup son projet, mais elle ne comprenait pas très bien pourquoi il avait besoin de l’autorisation de Pegasus pour jouer. Elle secoua la tête pour chasser des tas de pensées parasites et de rester concentré sur ce qu’il disait, mais elle pensait à Seto, avait-il seulement remarqué son absence ? A Yugi, qui ne voulait même plus lui parler ? A sa sœur qui ne sait qu’être en colère tout le temps après tout le monde ?
Un jeune garçon appela son voisin, elle ne comprit pas vraiment le nom, Springfield, non ça c’était la ville des Simpson, donc ça devait être autre chose. Elle se demandait ce que Pegasus avait pu mettre dans le « jus d’orange » pour être pompette. Elle n’avait envie que d’une chose… dormir. La jeune fille s’allongea sur le banc et ferma les yeux. Elle entendit vaguement des gens parlaient à ses côtés, mais elle ne comprenait pas ce qu’ils disaient. Il était question de chambre, de repos, de punch. Leurs paroles ressemblaient à du chinois. Elle sentit quelqu’un la soulevait de son banc de pierre. Elle y était bien au frais. Mais les bras de l’homme qui la tenait était aussi très bien.
- Yu… Gi ? murmura-t-elle dans une brume difforme.
Elle se retrouva confortablement installée dans un lit dont les draps sentaient bons. Aimy se rendormit aussitôt.
- Je vais avoir besoin de toi, fit Miya en fixant Bakura du regard.
- Mes … contributions ne sont pas gratuites.
- Même pour moi ?
- Tu veux jouer la corde sensible avec moi, petite… sœur.
Miya soupira en fixant Bakura du regard, mais elle n’était pas douée pour demander le regard larmoyant, le sourire aux lèvres et l’air excité et impatient comme Aimy. Elle n’était pas douée pour faire des « caprices ». Tout ce qu’elle fit, était de fusiller Bakura du regard.
- Ce n’est guère convaincant ! C’est quoi ta demande ?
- Comme tu le sais, ma sœur est « fiancée » à Kaiba.
- Ils forment un joli couple.
- Mords-toi la langue. Mon père a dit que Kaiba restait fiancé à ma sœur pour notre société. Il espère en tirer des bénéfices.
- J’en doute pas. Et alors ce service ?
- J’y viens. J’ai décidé de jouer cela aux cartes. En gros, si Kaiba gagne, il aura ma sœur, la société enfin… tout. Et s’il perd, il sera à la rue. Mon père récupéra la KaibaCorp et moi ma sœur. Mon père a tout organisé, mais il voulait que ça soit un tournoi par équipe. Je voulais juste affronter Seto, mais passons. Du coup, est-ce que tu veux bien faire partie de mon équipe. Si cela peut te motiver, connaissant Seto, il va demander aux meilleurs.
- Le pharaon ?
- Sans aucun doute.
- Et il va être d’accord pour Aimy ?
- Kaiba va sans doute lui sortir un beau mensonge enveloppé de jolis papiers cadeaux et Yugi va …
- Se faire avoir ?
- Oui ! Alors qu’est-ce que tu décides ?
- Tu sais que cela ne sera pas gratuit… Mais puisque tu m’offres la possibilité de jouer contre le pharaon et Kaiba. Je vais t’accorder une… promotion.
- Tes services sont en solde ? rigola Miya.
- On va dire ça.
- Que veux-tu en échange ?
- Ton aide.
- Mon aide pour quoi ?
- Réunir les sept objets du millenium.
- Je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas t’aider pour ça.
Bakura se leva et se mit derrière la jeune fille et souffla dans son cou en remontant vers son oreille. Il murmura :
- Allons, ne me dit pas que tu ne veux pas retrouver cette sensation de pouvoirs, de puissance que procure Zork.
- Je t’ai dit que je ne m’en souvenais pas.
- Ne me mens pas, Miya, je peux le sentir.
Il posa sa main sur son ventre et la serra contre lui, sa seconde main vint prendre celle de la jeune fille et la plaça sur son corps. Elle sentait son cœur battre fort dans sa poitrine.
- Tu espères quoi, Bakura ?
- Ta coopération. Nous avons toujours si bien œuvré tous les deux. Les pillages de tombes, les vols, les objets du millenium. Et je n’oublie pas que tu m’as ramené à la vie.
- C’est Bakura, que Merewt a ramené pas Toi.
- Je suis Bakura et Zork et tellement d’autres choses.
- Je ne suis pas sûre de saisir la différence entre … tout ça.
Bakura la lâcha et se recula pour s’asseoir dans un fauteuil de sa maison. Miya prit place en face de lui et le fixant du regard, pour qu’il lui explique qui il était réellement.
- Disons que ce n’est guère facile à expliquer. Il y a Bakura, le roi des voleurs, le survivant du village de Kul Elna, trop petit à l’époque pour avoir une utilité précise. Mais la haine a grandi en lui, moins vite que Zork l’a cru, à cause de Merewt. Un jour, il revenu au village et a fait un pacte avec Zork. Leurs deux âmes ont fusionné, c’était après ton retour au Palais. Il avait besoin de « forces » et de « pouvoirs » pour aller te sauver, Zork lui a fourni cette force. Comme tu le sais, il a affronté le pharaon, quand il a pu mettre la main sur l’anneau, en tuant le prêtre, il a fusionné avec, c’est ainsi que « je » suis là. Ensuite, quand nous sommes « morts », Merewt a ramené Bakura, celui d’avant le pacte.
- Ok, je saisi bien la chose… Tu es Bakura et Zork. Mais tu n’as pas tes pouvoirs.
- Hélas, non. L’anneau ne pouvait en contenir autant et avec le « reste » de Zork dans le puzzle. D’où la nécessité de réunir les sept objets.
- Pour ramener Zork, j’avais compris.
- Toi aussi, tu as eu des grands pouvoirs en main, il en reste encore, vu ce que tu peux faire sur les objets du millenium.
Miya venait de quitter l’appartement de Bakura, elle l’avait réussi à obtenir son accord pour jouer contre l’équipe de Kaiba afin de sauver sa petite sœur. Mais en échange, il va falloir qu’elle l’aide à rassembler les objets du millenium, mais cette fois-ci, elle n’en poserait aucun sur la stèle. Des pouvoirs maléfiques, elle n’en voulait pas… et pourtant une petite voix lui disait qu’elle avait aimé ça, avoir les pouvoirs et affronter le monde et le pharaon… son frère. La jeune fille arriva chez elle dans sa maison, elle soupira de la trouver si vide et silencieuse. Quand Aimy est là, c’est du blabla continuel, véritablement soulant, elle lui est même arrivé d’avoir envie de l’assommer tellement elle parlait. Mais quand elle n’est pas là, sa présence chaleureuse, son sourire innocence, et ses remarques complétement à côté de la plaque, tout cela lui manque considérablement. Le silence de la maison lui fait presque peur. Elle alluma la radio et s’assit dans son canapé en se demandant ce qu’était en train de faire sa sœur dans l’immense manoir des Kaiba.