Âme de Pureté

Chapitre 25 : Corpse Party: chapitre 25

3367 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/10/2019 14:49

Lorsqu'aux aurores un claquement de porte retentit, je décide de me préparer à rejoindre le lycée. Ma nuit a été agitée. Entre les questionnements et les pleurs, je crains que la journée qui se profile n'en soit que la suite logique. Malgré la pâleur de mon visage à travers le miroir, je choisis de ne porter qu'un maquillage léger et de fourrer mon sac de cours de boissons vitaminées et autres médicaments, sait-on jamais. Mon ventre brûle toujours malgré les bandages. Je calcule une dizaine de minutes avant de sortir dans la rue. A vrai dire, je n'ai aucune envie de croiser ma mère, de peur d'aborder avec elle le sujet de l'adoption. Après tout, j'avais presque dix ans, alors comment lui expliquer que je ne m'en souvenais pas avant hier soir ? Il n'était pas question de mettre plus de pagaille dans ma vie qu'il n'y en a déjà.

Vu l'heure à laquelle j'entre dans la rue commerçante, peu sont les habitants des lieux qui s'affairent déjà à préparer leurs étalages. Un vent frais me rafraîchit le visage tandis que je la descends à allure modérée. Comme convenu, Eléonore ne s'est plus manifestée depuis la veille. De toute façon, lui parler est la dernière chose dont j'ai besoin. Ces livres dans la chambre de l'âme, c'étaient mes souvenirs qu'elle a réécrits pour ne pas que je me rappelle mes origines. Sa raison m'échappe désespérément. Au fond, une adoption n'est pas un acte cruel, bien au contraire. Même si mes premières impressions quand j'ai revu cette photo étaient plutôt mitigées, j'ai plutôt bien vécu en Europe.


Evidemment, la cour de l'école est complètement déserte. Je la traverse tout en évitant les quelques flaques d'eau, derniers témoins de l'orage. Une fois à l'intérieur, j'attrape mon téléphone au fond de mon sac pour constater mon avance. Près d'une heure d'attente avant le premier cours. Parmi les notifications affichées sur l'écran, plusieurs messages de Zoé, de Tristan et de Joey. Ces trois-là ne me lâchent plus depuis que mon amie leur a parlé de mon rendez-vous avec Mokuba Kaiba. Le pauvre... Lui qui m'a visiblement reconnue durant le tournoi de Bataille Ville en dépit de toutes ces années... Il a dû se sentir très mal quand Eléonore lui a balancé son surnom à la figure. Pas étonnant que Kaiba me déteste, même s'il aurait pu se montrer un peu plus sympathique à mon égard.

- « Seto Kaiba sympathique, impossible. » Je ris doucement en me chaussant.

Pour l'instant, personne d'autres que les frères Kaiba, Monsieur Pegasus et moi connaissons la vérité. Et dépit de leur aide l'autre soir, je ne me sens pas d'attaque à raconter au groupe de Yugi que je suis en fin de compte la nièce du créateur du Duel de Monstres. Rien que d'y songer me comprime la poitrine et me force à respirer doucement pour retrouver un état potable. Tout en observant chaque recoin des couloirs vides, je rejoins ma salle de classe et m'installe à ma place dans le plus grand des silences.

Les quelques minutes de micro-sommeil que je récupère avant l'arrivée massive des autres élèves me permet de retrouver des couleurs. Sans surprise, les premiers étudiants me dévisagent et chuchotent entre eux. Sûrement se demandent-ils si j'ai réellement passé la nuit dans la classe. Je ne relève pas, c'est bon d'entretenir le mystère parfois.

- « Oh, tu es déjà là Lore-chan ? »

Accompagné de Téa, Yugi s'approche de mon pupitre et m'adresse sa plus jolie bouille joyeuse. La brune, elle, semble plus sur la réserve et maintient une distance raisonnable entre nous deux.

- « Oui je... Je m'ennuyais chez moi alors je suis venue plus tôt. » Je bafouille en essayant de sourire correctement.

Le jeune garçon paraît surpris de ma réponse et attend quelques secondes avant de poursuivre, peut-être pensait-il que j'allais lui donner la véritable raison de ma présence.

- « Je me disais, ça fait longtemps qu'on n'a plus joué au Duel de Monstres ensemble, ça te tente si je propose à Joey et Bakura pour faire un tournoi entre nous ? »

Duel de Monstres... Mon dernier duel remonte à si longtemps. C'était contre Marik d'ailleurs. Le bon vieux temps.

- « J'y réfléchirai. » Je souffle simplement.

Yugi baisse les yeux, de toute évidence embêté par ma réponse très vague. Même si ça me déchire le cœur de le voir dans cet état, je ne me sens pas d'accepter sa proposition sur le champ. Mes pensées sont si désordonnées que je crains ne pas pouvoir prédire ce que je ferais dans les prochains jours.

- « D'accord, tiens-moi au courant ! »

Incroyable, sa déception s'est envolée aussi vite qu'elle est apparue. Décidément, soit Yugi est un as pour gérer ses émotions ou bien il se pique avec des substances qui lui procurent une gaieté à toute épreuve. A peine a-t-il rejoint son siège que la porte de la classe coulisse brusquement sur Joey et Tristan qui entrent fièrement.

- « Incroyable, vous, à l'heure ? » Leur lance Téa, moqueuse.

Pour une fois, je dois avouer que je suis son avis. C'est bien la première fois que je vois ces deux-là dans l'enceinte de l'école avant que le premier cours n'ait commencé. Tristan profite de la remarque de son amie pour enrouler son bras autour du cou du grand blond pour le forcer à se pencher vers lui.

- « Il faut dire que nous sommes en présence d'un homme nouveau qui doit se montrer sérieux dorénavant !

- Hé, arrête avec ça ! »

J'observe attentivement leur petit manège depuis ma place. Ils sont si bruyants que quelques élèves lèvent les yeux au plafond avant de quitter la salle, à la recherche d'un peu de calme.

- « Qu'est-ce qui se passe ? » Demande Yugi.

- « Eh bien figurez-vous que notre bon Joey a reçu des biscuits d'une demoiselle dans son casier hier ! »

Si ma peau pouvait pâlir plus qu'elle ne l'est déjà, je jure que je ressemblerai à un vampire. Je rêve... Ils parlent bien des biscuits que j'ai offerts à Joey dans le seul et unique but de connaître enfin la vérité sur le corps de mon ex patronne ?

- « Sérieusement ?! » S'exclame Téa comme si on lui avait annoncé de la neige en été. « Raconte ! C'est qui cette fille ? »

Joey feint l'ignorance. Pourtant, il ne peut pas ne pas se douter de la provenance des biscuits. D'autant plus que je lui avais sous-entendu par messages quelques jours auparavant que je finirai par l'empoisonner s'il ne se décidait pas à tout m'avouer.

- « Lâchez-moi avec ça... » Ronchonne-t-il en projetant son sac de cours sur son banc.

- « Ca ne risque pas, je veux absolument savoir ! »

La grande brune commence ensuite son interrogatoire en lui balançant le nom de toutes les filles du lycée. Tant qu'il ne lâche pas le mien, alors je ne lui en tiens pas rigueur. Je tressaute lorsque la chaise à côté de moi crisse sous le poids de mon voisin de classe.

- « S'il y en a une autre qui nous fait des cachotteries, c'est toi. » Pouffe Tristan. « Alors, ce rendez-vous avec Mokuba ? »

Durant de longues secondes, je détourne les yeux pour réfléchir. Jamais je ne serai capable de lui expliquer tout ce que j'ai enduré la veille : la tristesse de Mokuba, la révélation de la famille Pegasus, l'ultimatum d'Eléonore, la colère de Kaiba... Et encore.

- « Kaiba a failli me tuer en l'apprenant. » Je réponds d'une voix un peu trop amusée pour sonner vrai.

Ses yeux me glaçaient le sang. Il savait tout avant moi, ce type. Mais ça ne justifie en rien les insultes qu'il m'a jetées à la figure ! En vérité, tout son comportement depuis nos « retrouvailles » à Bataille Ville est tout simplement abjecte !

- « Hé, je sais que tu as le droit de faire ce que tu veux, mais si je peux te donner un conseil entre amis : évite de t'attirer des ennuis avec Kaiba. Il n'est pas du genre à plaisanter.

- Ca, je veux bien te croire... Tiens, Zoé n'est pas encore arrivée ? »

Tristan me jauge d'un air surpris.

- « Elle ne t'a pas prévenue ? Elle est interrogée ce matin pour l'incendie de Flem. »

L'idée de me taper la tête contre la surface plane de mon banc me traverse l'esprit. Sûrement Zoé m'a-t-elle informée de sa convocation par message. Mais idiote comme je suis, je n'y ai pas prêté la moindre attention, beaucoup trop absorbée par mes soucis personnels. Pour réparer mon erreur, j'attrape mon téléphone et remonte notre conversation. En effet, je suis une abrutie finie.

- « Je lui ai dit que si elle avait des soucis, on était aussi là pour elle. » Ajoute Tristan d'une voix douce.

Si je comprends bien, ils sont tous là pour elle, sauf moi. Sauf moi, son amie depuis un an. Sauf moi, l'égoïste. J'aurais dû être celle qui lui disait qu'elle n'était pas seule. Pas Tristan, ni personne d'autres d'ailleurs. Alors que l'heure du début de cours se rapproche dangereusement, je me relève brusquement de ma chaise, sous le regard surpris du jeune brun.

- « Je dois y aller. » Je marmonne au fond de ma gorge avant d'agripper l'anse de mon sac.

Sans me tarir des appels de nos amis, je traverse la classe en courant et m'extirpe à grandes enjambées dans le couloir. Dans ma course, je croise le professeur qui, par chance, ne me reconnait pas. Si Zoé est en ce moment en train de se faire cuisiner par un policier, alors je me dois d'être là quand elle sortira !

- « Yuurei ! »

Lorsque j'ai parcouru la cour, une voix agressive scande mon nom. Au début, je ne songe pas une seule seconde à m'arrêter, mais lorsque la silhouette d'une jeune fille familière s'interpose entre la barrière et moi, je me stoppe immédiatement. Des cheveux bleutés, des yeux verts et un uniforme orange, semblable au mien. Kageyama.

- « C'est toi, pas vrai ? »

Moi ? Mais de quoi parle-t-elle ?

- « C'est toi qui as fait du mal à mon père ! »

Son accusation résonne dans mes oreilles jusqu'à ce que le vent la balaie. Son regard assassin me cloue sur place, ses ongles sont plantés dans sa jupe. C'est à cet instant que je remarque que ses poignets tremblent soit de colère, soit de peur. A sa tête, j'abandonne directement la seconde théorie.

- « Je ne vois pas de quoi tu parles. »

Une seconde plus tard, Kageyama empoigne mon épaule droite et m'envoie valser contre la clôture qui grince dans mes tympans. Sur le coup, je ne réagis pas, sûrement par le manque de sommeil ou par totale incompréhension. Sans se douter de ce qui se trame dans ma tête, Kageyama se rapproche dangereusement, au point où elle me plaque d'une main contre le métal froid. Nos positions me rappellent étrangement celle dans laquelle se trouvait la petite brune de première qu'elle avait agressée il y a presque un mois. Cependant, dans ce cas-ci, personne ne semble profiter de la scène sauf elle.

- « Tu étais supposée te rendre à ton interrogatoire et comme par hasard il a été interrompu ? Je ne sais pas comment tu t'y es prise, petite merde, mais crois-moi que tu ne t'en sortiras pas ainsi ! »

Sans sourciller, j'écoute attentivement chacune de ses paroles. Alors que je pensais qu'elle se limiterait à quelques menaces, je me plie brusquement en deux, assommée par le coup de poing qu'elle m'assène en plein ventre qui ravive la douleur provoquée par celui de Joey l'autre jour. A terre, je ne lui décoche aucun mot, de peur de provoquer en Kageyama une nouvelle envie de me frapper. Tout en me mordant la lèvre inférieure pour ne pas grogner, je me redresse avec difficulté sur mes pieds.

Eléonore, aide-moi !

Je l'implore dans ma tête, dans l'attente d'une réponse, d'un mouvement, de fourmi dans les mains. Mais rien et Kageyama ne semble pas résolue à me laisser tranquille.

- « Eléonore. » Je marmonne entre mes dents.

- « Quoi ? Tu appelles à l'aide ? Espèce de conne, tu es toute seule ! »

Elle crache sa haine et se prépare à me porter un nouveau coup de poing. Dois-je encore espérer une quelconque intervention de sa part ? Au fond de moi, je nourris encore l'espoir qu'Eléonore intervienne pour me défendre.

- « Je vais te casser la gueule pour ce que tu as fait ! » Braille-t-elle en levant son bras droit.

Sa main s'arrête à faible distance de mon menton. Mes bras la contre aussi fortement que possible, mais je sens malgré tout que cette fille est beaucoup plus forte physiquement que moi. Je parviens seulement à dévier la trajectoire de son attaquer et à me décoller du mur. Mes mouvements sont fluides, guéris de toute entrave. Ce n'est pas Eléonore qui l'a contrée, mais moi seule. Je suis si surprise que je n'évite pas la seconde offensive de Kageyama qui, cette fois, me frappe en plein visage. Déséquilibrée, je marche quelques mètres avant de me rendre compte que la rue n'est plus si loin. La brute me fusille de ses grands yeux verts, elle n'est décidément pas prête à m'accorder un sursis.

- « Oh, j'ai abîmé ton petit visage de pute. Tu ne m'en veux pas j'espère ? »

Son pitoyable jeu d'actrice me décrocherait presque une larme. Au lieu de ça, je lui adresse un large sourire, douloureux après le coup encaissé et m'abaisse pour attraper mon sac de cours.

- « Au contraire, merci beaucoup. » Je lui lance avant de me retourner et de prendre mes jambes à mon cou.

L'adrénaline circule si intensément dans mes veines que la douleur s'estompe l'espace de quelques minutes, le temps que je réussisse à semer Kageyama. Avant de perdre ma trace dans des ruelles étroites, je perçois sa voix me menacer de terminer le sale boulot si jamais nos chemins se recroisaient dans le futur. Adossée à un mur transpirant l'humidité à plein nez, je tente de calmer les battements de mon cœur qui résonnent dans mes tympans. Ma respiration saccadée me donne l'impression d'un vulgaire chien en train d'agoniser. La douleur de mon ventre et de ma joue se ranime lorsque toute la pression emmagasinée retombe. Je n'imagine même pas la gueule que je dois avoir en ce moment. Alors que j'inspire profondément, mes yeux s'embuent de larmes et mes narines se bouchent. Impossible de ne pas craquer après un début de journée aussi chaotique. Je me sens profondément abattue sans savoir mettre des mots sur les sensations qui m'envahissent depuis hier soir.

« J'aurais beau te crier que c'est pour ton bien, jamais tu ne me prendras au sérieux. »

- « Alors pourquoi tu ne me l'as pas dit toi-même plus tôt ! » Je m'égosille.

Ma voix se brise au beau milieu de mon cri. Les paroles d'Eléonore tournent encore et encore, comme si elle me reprochait de ne pas l'avoir écoutée. Pourtant, je dois me rendre à l'évidence. Ce n'est pas elle qui me parle maintenant, c'est juste moi. 


Exceptionnellement, j'ai décrété que cette journée avait suffisamment duré et ai entrepris de retourner chez moi pour récupérer ma nuit de sommeil. Peut-être le lycée appellera-t-il ma mère pour l'informer de mon absence. De toute façon, je devrai certainement trouver une idée pour justifier le coup bleuté au niveau de ma mâchoire en premier lieu. Suite à son interrogatoire, Zoé m'a annoncé qu'ils ne possédaient aucun élément à son encontre et a corroboré la version que je lui avais communiquée après qu'Eléonore ait modifié la déposition sur l'ordinateur du policier.

Couchée sur mon lit, vêtue de mon uniforme scolaire excepté la veste orange qui traine sur le dossier de ma chaise, je fixe attentivement le plafond. Mon téléphone, négligemment posé à côté de ma tête, ne cesse de vibrer. Midi. C'est sûrement la bande de Yugi qui me demandent pourquoi je suis partie précipitamment ce matin. Au bout d'une énième notification, je détourne le regard pour le poser sur l'écran que j'attrape entre mes deux mains. Encore et toujours des messages d'inquiétude. Puis au terme d'une longue liste, un texto m'arrache un rire non contrôlé.

« On avait dit « pas de deuxième cadavre » Lorène... »

Pas besoin de vérifier l'expéditeur, je mettrai ma main à couper qu'il s'agit de Joey. Instinctivement, je descends une main au niveau de mon ventre. Je grince des dents lorsque le tissu de mon chemisier frotte ma peau, à l'endroit où Kageyama et lui qu'ont frappé. Mais lui, c'était pour m'éviter de faire une grosse connerie... Tout en hypnotisant l'écran des yeux, je ramène ma main sur le téléphone et compose une réponse.

« Ah, désolée. J'ai ouvert un business d'enlèvement d'êtres humains, j'allais te proposer d'en faire partie. »

Beaucoup trop glauque pour la réalité des événements, mais étrangement, cela me permet de relâcher la pression sur mes épaules. Je sursaute presque lorsque mon téléphone vibre de nouveau.

« Je vois que tu as commencé par disparaître toi-même, impressionnant. »

- « Quel idiot. » Je soupire en déposant la paume de ma main contre mon front, légèrement chaud.

« J'ai disparu aussi vite que mes biscuits, en effet. »

Quel toupet quand même, son petit cirque devant les autres pour leur faire croire qu'une fille s'intéresse à lui ! Il ne manque pas d'air !

« Tu les as volés à qui d'ailleurs ? Que je sache qui remercier. »

... Je suis à deux doigts de me lever et de retourner en cours rien que pour lui demander de me répéter tout ça en face. Evidemment que c'est moi qui les ai cuisinés ces biscuits ! D'accord que mes compétences culinaires se limitent à du riz et du ketchup dans un micro-onde, mais tout de même, je suis capable de suivre une recette.

« Une meuf qui s'appelle Lo-

Je me stoppe en plein milieu de l'écriture du message. Mon nom... Eléonore Pegasus, c'est ça ? C'est si ridicule de porter exactement le même prénom que l'esprit qui me tourmentait depuis plusieurs semaines.

« Une meuf blonde que tu as failli écraser avec ton vélo. »

Mon prénom me sonne curieusement étranger. Plusieurs souvenirs de mon enfance ont subitement réapparu dans mon esprit. Tantôt je me revoyais jouer avec celui que je prénommais « Oncle Max », tantôt c'est le majordome qui me racontait une histoire en plein milieu de l'après-midi pour m'endormir.

Une nouvelle vibration secoue mes mains.

« Eh, alors comme ça tu m'aimes vraiment bien ? »

Après mes pensées déprimantes, je ne suis pas d'humeur à le contredire. Au fond, cela fait du bien de temps en temps d'arrêter tout pour se laisser aller avec ceux qui ne se prennent pas la tête.

« Je n'aime que ceux qui racontent où sont enterrés les cadavres. »

Soudainement, mes paupières deviennent lourdes et mon corps entier m'indique qu'il est prêt à se reposer pour les prochaines heures. J'envoie donc valser mon téléphone bien loin et m'enroule dans mes draps pour un sommeil bien mérité.


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