Âme de Pureté

Chapitre 15 : Bataille Ville: chapitre 15

3725 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 19/10/2019 14:42

Adossée à un mur de la chambre de soin, j’écoute les effusions de voix qui tourbillonnent autour du corps inanimé de Joey. Relié de la tête aux pieds par des capteurs qui vérifient ses paramètres en continu, il se révèle être le seul avec Mai à ne pas s’agiter. Ils ont été placés dans la même chambre, ce qui me laisse penser qu’en réalité, l’équipe médicale ne se compose que d’un pauvre médecin chargé de soigner des malades envoyés en enfers. Moi qui refusais d’entrer dans la chambre de soin de Mai pour ne pas affronter cette vision, j’en ai deux pour le prix d’un.


Kaiba refuse de transporter Joey vers l’hôpital le plus proche et il n’a même pas daigné en informer les autres. A la place, le petit Mokuba subit les déboires de Tristan qui lui ordonne de convaincre son frère de lui venir en aide. Au pied du lit, Sérénity verse un torrent de larmes, le visage enfouit dans les draps blancs aseptisés. Le médecin se montre optimiste. Mais l’optimisme n’a jamais ramené personne du Royaume des Ombres.

Soudain, alors qu’il avait quitté la chambre depuis dix longues minutes, Yugi s’avance vers le lit de Joey. Ses points sont serrés le long de son corps. Il ne fait aucun doute que le pharaon a pris la place du petit Yugi, choqué par l’issue du duel.

- « Comment va-t-il ? 

- Rien a changé depuis tout à l’heure. » Répond Tristan d’une voix neutre. « Mais je suis sûr que Joey se bat pour revenir.

- Alors il aura besoin de ça. »

Négligemment déposé dans un coin du matelas, le disque de duel de Joey trône à côté de sa tête. Yugi l’attrape d’une main et le glisse au bras de son propriétaire.

- « Son disque de duel ?

- Je sais qu’il l’aurait demandé.

- Bien vu, Yugi. » Ajoute Tristan.

Ils sont tous devenus cons.

On dirait bien. Cyniquement, je demanderai bien à Yugi de me donner mon disque de duel le jour où on m’annonce un cancer. Sait-on jamais, d’après lui ce serait la solution à tous les maux.

- « Votre attention s’il vous plait. Les duellistes sont priés de se rendre au dernier étage de la tour de duel pour la seconde demi-finale. Yugi Muto affrontera Seto Kaiba. Le vainqueur pourra accéder à la finale. »

L’heure est venue pour Yugi de se rendre à son duel. Dans son état actuel, j’espère qu’il saura mettre ses inquiétudes de côté pour botter le cul de Kaiba. Il n’ose aucun regard pour ses amis et se contente de quitter la chambre, tête baissée. Il n’a pas fallu plus de cinq secondes pour que Téa s’élance à sa poursuite, suivie de Tristan et Duke.

- « Je vais le voir. »

Un calme étrange s’installe alors dans la pièce. Les machines indiquant les paramètres de Joey résonnent en rythme, troublées par les sanglots de la jolie brune au pied du lit.

« Je vais venger Mai, coûte que coûte. Je lui ai fait la promesse de la protéger et Marek paiera pour ce qu’elle subit. »

Et maintenant, il se retrouve allongé sur un lit d’hôpital, enfermé dans le même monde sinistre que Mai. Une grosse boule de nerfs me compresse la poitrine. J’enfonce mes ongles dans la paume de mes mains pour ne pas craquer devant Sérénity. Au bout du dixième reniflement de sa part, je me décide enfin à contourner le lit de Mai pour m’agenouiller à ses côtés. Elle sursaute lorsque j’enroule mon bras autour de ses épaules, massant distraitement sa peau pour la calmer.

- « Ce n’est pas juste ! »

Sa voix brisée a finalement raison de mon sang-froid. Mes propres larmes s’écoulent doucement le long de mes joues quand Sérénity se jette à mon cou pour pleurer. Par réflexe, je la serre contre moi, fixant malencontreusement le visage endormi de son frère. Il avait tout donné pour vaincre Marek, je n’en doute pas.  

- « Sérénity, tu devrais aller te reposer. » Je marmonne au creux de son oreille.

Ses épaules secouées s’affaissent peu à peu. Tout en maintenant son emprise sur moi, elle recule légèrement son visage pour me regarder. Je ferme brusquement les yeux, sentant arriver une nouvelle vague de larmes me submerger.

- « Joey voudrait certainement retrouver sa sœur en pleine forme une fois qu’il se réveillera. »

Pour appuyer mes mots, je remonte ma main droite au sommet de ses cheveux pour l’apaiser. Ses mèches brunes glissent les longs de mes doigts tandis que je la caresse délicatement. Elle lance un dernier regard en direction de son frère puis revient vers moi et hoche imperceptiblement la tête.

- « Viens, je t’emmène dans la chambre de Mai. »

A aucun moment, je ne brise le contact avec Sérénity. Elle semble si frêle quand je la redresse sur ses jambes. Un coup de vent pourrait la balayer en un souffle. Ma main accrochée à sa hanche, je lui intime de m’accompagner dans le couloir où Téa supplie Yugi de ne pas prendre part à la suite du tournoi. C’est inutile. Le pharaon sait pertinemment qu’il n’a pas d’autres choix que de défaire les plans de Marek en finale. Dans le cas contraire, nous ne reverrons plus jamais Odion, Bakura et surtout Mai et Joey. N’ayant pas envie que Sérénity entende ces supplications, j’accélère le pas et ouvre la porte de la chambre à la hâte. Ce n’est que quand je la referme que Sérénity tourne son visage vers le mien.

- « Tu prendras soin de lui en mon absence, pas vrai ? »

De nouvelles larmes se forment au coin de ses yeux. Ma gorge se noue devant cette vue. Que puis-je faire sauf lui promettre en silence ? Préférant cacher mon émotion derrière mes quelques mèches blondes, j’avance jusqu’au lit de Mai et y dépose Sérénity.

- « S’il se réveille avant toi, je viendrai te chercher. Ne t’en fais pas, Joey est solide. »

Au fond, je ne sais pas si mes paroles étaient supposées la rassurer elle, ou moi. Au moins, la jeune fille se détend l’espace de quelques secondes. Couchée, les larmes persistent leur course sur le long de ses joues, malgré ses maigres tentatives de les en empêcher. Telle une bonne mère, je tire tous les rideaux possibles pour plonger la chambre dans le noir afin de l’aider à trouver le sommeil.

- « Dis Lore-chan…

Le matelas s’enfonce sous mon poids.

- Oui ?

- Est-ce que tu peux attendre que je m’endorme pour repartir ? »

Comment refuser une telle demande ?

- « Bien sûr. »

Pour la première fois depuis le duel de Joey, Sérénity affiche un léger sourire.

Rappelle-moi quand vous aurez fini les violons.

La ferme, Eléonore.

Au moins, la présence d’Eléonore dans ma tête me permet de sécher mes propres larmes et de me recentrer un moment. Si Yugi ne défait pas Marek, alors nous… Serions-nous capables de…

Si le pharaon ne bat pas Marek, alors il sera encore plus puissant avec les trois cartes de Dieu Egyptien.

Certes, sa puissance triplera, mais…

Je ne laisserai personne s’en prendre au pharaon.

D’abord surprise, je tâche de ne rien montrer à Sérénity dont les muscles se détendent au fil des minutes. Je n’y comprends plus rien. Toi qui étais prête à menacer Yugi pour continuer le tournoi, toi qui refuses tout comme moi de te laisser berner par les prédictions d’Ishizu. Comment oses-tu prétendre vouloir le protéger ?

Mes lèvres s’étirent malgré moi.

Tout est beaucoup plus complexe que tu ne peux l’imaginer.

Tout est toujours trop compliqué pour moi, je pense amèrement.

Sérénity dort à poings fermés. Les traits de son visage sont désormais détendus. Je profite de son repos pour essuyer les dernières gouttes qui tachent ses joues avant de me lever du lit. Les cris dans le couloir se sont interrompus. A première vue, le départ de Yugi pour le sommet de la tour de duel a divisé le groupe d’amis, déjà amputé de trois membres. Lorsque je rejoins la chambre de soin, je ne croise que le regard de Téa, bras croisés contre son ventre. A sa tête, je comprends rapidement qu’elle ne me porte pas dans son cœur.

- « Du nouveau ? » Je demande pour détendre l’atmosphère glaciale planant dans la pièce.

- « Tristan et Duke sont partis aider Mokuba pour récupérer une connexion au siège général de la KaibaCorp. 

- Ah… »

Rien ne me vient. Téa hausse les épaules et se contente de fixer les visages endormis des deux victimes de Marek. Je remarque à ce moment-là que seul Joey est relié à des machines. Mai, elle, a été recouverte de ses draps, sans plus.

- « Est-ce que cet esprit va s’en prendre à Yugi ? »

Cette question… Etrangement, je l’attendais à un moment ou à un autre. Il faut bien avouer qu’elle n’est pas très discrète. Tous ses regards qu’elle jette à Yugi quand ils sont au même endroit. Tout laisse à penser qu’elle a le béguin pour le champion des duels.

- « Honnêtement, je n’en sais rien. Je ne connais pas vraiment cet esprit donc je ne peux rien assurer. »

Ce qui est la stricte vérité. Pourtant, j’aurai juré l’avoir vue fermer les poings et réprimer un grognement au fond de sa gorge.

- « Ishizu nous a tout raconté. Elle t’avait demandé de ne pas poursuivre ce tournoi pour ne pas blesser le pharaon, pas vrai ? »

De la frustration s’emmêle dans l’interrogation qu’elle me pose. J’ose un regard dans sa direction. Son visage mélange de colère et d’incompréhension. Qu’a-t-elle réellement envie d’entendre au fond ? Que je suis désolée de ne pas avoir abandonné plus tôt ? Ce serait mentir.

- « Effectivement. 

- « « Effectivement » ? C’est tout ce que tu as à répondre ? Tu vois très bien comme le pharaon est troublé quand tu es là et tu t’en amuses ! »

Des reproches. Comme je m’y attendais.

On dirait qu’elle n’arrive pas à nous différencier l’une de l’autre. Je ne peux pas lui en vouloir après tout. Néanmoins, j’aurais préféré qu’elle attende d’être ailleurs, plutôt que de piquer une crise devant nos copains comateux.

- « Oh eh, la brune. Tu me les brises. 

- Je te demande pardon ?! 

- J’espère bien, que tu me demandes pardon. Tu sais ce qui ne va pas chez toi ? »

Sans opposer une quelconque résistance, je m’avance mécaniquement vers Téa, franchissant son cercle vital pour pousser son épaule contre le mur derrière elle. Son expression change soudainement. Son souffle se coupe, ses lèvres tremblantes cherchent des mots qui ne viennent pas.

- « Tu es jalouse, n’est-ce pas ? Je connais le pharaon depuis bien plus de temps que toi. Tu sais, des millénaires enfermés dans les ténèbres, ça rapproche. Il ne tombera jamais amoureux d’une telle souillonne. »

Téa est plus grande d’au moins une tête, cela ne l’empêche pas d’être terrorisée par les paroles d’Eléonore. Je sens ma poigne remonter le long de sa nuque et pincer sa peau par pur plaisir.

Arrête ça, Eléonore, tu n’obtiendras de bien rien en menaçant les autres sauf m’attirer des ennuis.

- « Je t’en supplie, laisse-moi… » Gémit Téa lorsque mes doigts se promènent le long de sa mâchoire.

Mon index atteint son menton quand elle me repousse violement de ses deux mains. Surprise, je tombe lourdement sur le sol et amortis ma chute de mes bras in-extremis. La brune me contourne, précipitée, et s’accroche aux armatures de la porte.

- « Pourquoi tu fais ça, Lorène ?!

- Quand vas-tu comprendre que ce n’est pas moi ?! » Je réfute sur le même ton.

Téa secoue la tête, probablement pour m’empêcher de remarquer les larmes qui pointent au coin de ses yeux.

- « Je ne crois pas à ton histoire, c’est toi depuis le début qui nous fait du mal à moi et mes amis ! Ne remets pas toutes tes erreurs sur le dos d’un pseudo esprit ! »

La remarque de Téa me laisse pantoise. A quel moment peut-elle douter de la véracité de mes propos ? Ne croit-elle pas le pharaon ou Ishizu ? Je comptais lui poser la question quand elle s’enfuit dans le couloir. Le bruit de ses pas m’intime qu’elle a pris la direction de la sortie, sûrement pour soutenir Yugi au sommet de la tour.

Assise seule dans cette salle quasi-mortuaire, je pousse un long soupir en me redressant sur mes deux jambes.

- « Godverdomme, wat een zooi.[1] » Je geins, trainant du pied jusqu’au premier siège.

Les coudes déposés sur mes cuisses, j’entoure mon visage en étau, refreinant une nouvelle bouffée de chaleur. Moins puissantes que les précédentes, ces vagues ont tendance à survenir quand Eléonore décide soudainement de contrôler mon corps, en dépit de ma volonté. Mes joues brulantes cherchent désespérément une source de fraicheur, je me sens doucement vaciller de fatigue à force de lutter contre ma propre personne.

Je veux rentrer chez moi.

Pour la première fois depuis mon arrivée dans ce dirigeable, je songe à retrouver ma petite vie paisible à Flem, aux côtés de ma mère. Mon job au Tam-Tam me paraît beaucoup plus agréablement maintenant. En fin de compte, je préférais quand ma patronne me réprimandait pour mon travail plutôt que de me battre intérieurement contre une entité que je ne connais pas. Pour peu, je promettrais de devenir une bonne fille si j’avais la possibilité de rentrer chez moi dans les prochaines heures.

Le poids de mon corps semble s’alourdir au fil de mes complaintes intérieures. Ma gorge serrée annonce l’arrivée imminente d’un nouveau flot de larmes. Pleurer. Encore et encore. Jusqu’à m’endormir. Au réveil, rien de tout ça ne se sera produit. Tout sera rentré dans l’ordre et nous pourrons tout retourner dans nos misérables quotidiens que je chéris tant à cet instant. Je relève le visage pour prendre une bonne bouffée d’air. Mon regard se heurte au visage endormi de Joey, dont le nez et la bouche son recouvert d’un masque à oxygène.

Toi qui avais promis à Mai de la sauver, tu as fini par la rejoindre au Royaume des Ombres…

Mes mains viennent rejoindre l’une des siennes, inerte le long de son corps. Je réprime un frisson. Elle est glaciale. Cette constatation suffit à briser le dernier rempart que je m’étais construite et les premiers sanglots explosent. Je serre sa main le plus fortement possible, dans l’espoir de provoquer une réaction de sa part. C’est idiot, mais j’aimerais de tout mon cœur qu’il se réchauffe rien que par ce contact.

Tu ne profites même pas de la vue.

Nos mains se desserrent, à l’envie d’Eléonore qui m’oblige à me lever de mon siège pour m’asseoir au bord du matelas. Afin de contrôler tous ses paramètres, le médecin a relevé le T-shirt de Joey jusqu’au haut de son torse, dévoilant une musculature agréable à l’œil. Trop absorbée par l’état catastrophique du garçon, je ne m’étais pas préoccupée de sa semi-nudité, contrairement à Eléonore.

Il te plaît ?

Qu’est-ce que c’est que cette question ? Il y a beaucoup plus important !

Mais à peine avais-je exprimé cette pensée que ma main droite s’est accidentellement retrouvée contre ses abdominaux. Mes yeux s’écarquillent tandis que j’essaie de me défaire de cette force. Impossible de décoller ma main de son torse. Je me sens chauffer de honte de toucher Joey sans son autorisation. Et s’il se réveillait maintenant ? Quel enfer !

Bah quoi ? Ce n’est pas toi qui pleurnichais « oh réveille-toi mon cher et tendre » ? Il faudrait savoir ce que tu veux. Moi, je le sais.

Ce que moi je veux ? J’aimerais bien t’y voir ! Et retire ma main de là !

Comme tu veux.

Poussée en arrière, je garde difficilement l’équilibre quand ladite main descend brusquement jusqu’à l’entrejambe de Joey. Si j’étais parvenue à garder un calme relatif jusqu’ici, cette sensation bombée sous ma paume me tire une exclamation de panique.

- « Arrête ça, arrête ça, arrête ça ! »

Je ne sais plus où donner de la tête entre la peur que quelqu’un débarque et me découvre dans cette position plus qu’équivoque et mes sens qui s’enflamment au fur et à mesure qu’Eléonore raffermit la pression contre l’appareil génital de mon ami. Bon sang, penser à autre chose. Une jolie prairie peut-être, avec des animaux oui, et quelques nuages dans le ciel. Des bons gros nuages bien ronds… Je veux dire blancs et cotonneux. Au secours.

Attends, j’ai envie de voir s’il porte quelque chose en-dessous !

- « Surtout pas ! » Je siffle entre mes dents pour ne pas alerter un quelconque curieux passant par là.

Chacun de mes membres s’étaient tétanisés, une série de crampes douloureuses s’attaquent au moindre muscle que j’essaie de bouger. Au fond de moi, je me sens happée par cette énergie étrangère qui se sert de moi comme d’un vulgaire pantin. Cette sensation, je la ressens à chaque fois qu’Eléonore décide que ma volonté n’a aucune importance à ses yeux. Peu importe mes désirs, peu importe mes craintes et mes convictions. A ce moment précis, son comportement me renvoie à mon incapacité à me défendre, même contre moi-même. Alors, peut-être d’une manière un peu trop désinvolte, je m’abandonne à ses gestes obscènes, qui me poussent à débrailler le pantalon d’un garçon que je connais depuis moins d’une semaine, dans l’unique but de m’humilier. Mais lorsque mes doigts se baladent le long du membre de Joey à travers le tissu de son boxer, son emprise semble s’affaiblir. Des picotements sillonnent ma peau, ce qui signifie que je récupère progressivement l’ascendant sur mon corps. Mon premier réflexe est de reculer brusquement en arrière. Tout mon être est en feu. L’embarra. La honte. L’incompréhension. Une excitation inavouable ? Je secoue la tête et serre les dents, me maudissant de cet acte ignoble.   

Tu ne vas tout de même pas le laisser ainsi…

En effet, après avoir brisé le contact, je m’aperçois que le pantalon de Joey est toujours dégrafé. Quel enfer. Je prends une profonde inspiration avant de me pencher au-dessus du garçon. Mes mains tremblent au fur et à mesure que je les approche de la zone de danger. Il ne m’a fallu qu’une poignée de microsecondes pour remonter la braguette et m’en écarter comme si elle était sur le point d’exploser.

- « Plus jamais, plus jamais, plus jamais ! 

- Ça ne va pas ? »

Je réprime un cri de surprise quand Duke surgit dans la chambre. A-t-il assisté à cette scène hautement gênante ? En tout cas, il m’adresse simplement un regard surpris suivi d’un sourire apaisant. Mon cœur tambourine dans ma poitrine et menace de s’en extraire à tout moment.

- « Si, si, si ! » Je m’écris presque un peu trop fort. « S-Sinon, ça se passe comment ? »

Duke penche la tête, décontenancé.

- « Mokuba essaie de rétablir la connexion avec la KaibaCorp, mais apparemment ça ne se passe pas comme prévu. »

Encore une mauvaise nouvelle, je m’affale sur le siège derrière moi et croise les jambes. De toute façon, même s’ils parviennent à transporter les blessés dans un hôpital, je crains qu’aucun remède ne puisse les réveiller du Royaume des Ombres. Comme s’il avait lu dans mes pensées, Duke ajoute simplement :

- « Ca vaut le coup d’essayer. »

Je ne peux qu’acquiescer en silence, fixant distraitement le visage du blondinet endormi.


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