La voix de l'ombre - Livre III : Au-delà des brumes

Chapitre 8 : Un séjour à Kun-Lai

3122 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/08/2024 17:09

Chapitre 8 : Un séjour à Kun-Lai.



Le paysage qui entourait le temple était édénique. Bien que le climat fût rude et froid, le soleil donnait souvent sur l'arrière du temple, et réchauffait les lacs de montagne. Keera s'y rendait d'ailleurs fréquemment. Adepte des bains chauds, elle pouvait en maîtriser la température, et laissait le vent froid fouetter le haut de son corps qui restait à la surface de l'eau.


Anduin découvrit donc tous ces lieux, jusqu'au Monastère des Pandashans, place qui lui était interdite d'accès, mais où Keera l'emmena à l'occasion d'une excursion près de la Vallée des Empereurs. Dezco s'était proposé de les accompagner, afin d'apprendre également, et de découvrir, tout comme Anduin, la Pandarie et ses recoins les plus secrets.


Tous trois s'étaient donc aventurés jusqu'au Monastère, tandis qu'il avait fallu affronter un environnement difficile, et leur halte au camp de base Sans-repos sur le chemin du retour avait été bienvenue.


  • Heureusement, les taurens ont la couenne épaisse et un pelage dense, marmonna Dezco. Autrement, vous me retrouviez tel un glaçon vivant, dit-il, bien plus habitué au climat doux et tempéré de Mulgore.
  • Le vent ne m'incommode pas, fit Anduin qui grelottait. Il est vrai que Hurlevent est connu pour ses alizés, mais ce froid...
  • Allons, nous allons passer la nuit sous des tentes, les reprit Keera. Et à l'aube, je vous emmène dans un endroit caché que seuls les moines connaissent. Et je vous assure que vous apprécierez messieurs, sourit-elle.


Keera n'avait pas menti. Elle connaissait un chemin peu praticable pour rejoindre le Pic de la Sérénité, un sanctuaire qui respirait le calme et abritait plusieurs sources thermales. Les moines pandarens leur fit bon accueil, malgré leurs craintes. Cela devait être dû à la présence de Keera, qui avait suivi sa formation martiale avec certains d'entre eux.

Ils purent donc profiter de ces bains d'eau chaude naturellement bouillonnante.

Séparés par des pans de terre, Anduin et Dezco se prélassaient dans l'un d'eux, tandis que Keera se baignait dans un autre bassin juste à côté. Ils pouvaient donc converser sans être inquiétés pour leur intimité.


  • Vous disiez, Dezco, que votre Ordre de paladins avait cherché l'équilibre entre le culte de la lune et celui du soleil ?
  • En effet, jeune Anduin (le prince l'avait autorisé à l'appeler par son simple nom). Aponi, la fondatrice de notre Ordre, les Marche-soleil, estimait que nous avions sans le vouloir subi l'influence des elfes de la nuit, qui occultent l'autre versant de la vie et ne révèrent que la Lune. Il y a Mu'sha, la lune, mais aussi An'she, le soleil. Or, ils représentent chacun les yeux de la Terre-Mère. Et si nous voulons continuer de la vénérer comme il se doit, nous devons prendre en compte aussi bien la lune que le soleil.
  • Je ne connaissais pas votre Ordre, je l'avoue, admit Keera. Mais votre respect de la Terre vous honore.
  • Le Cataclysme a remis en question beaucoup de choses, dont nos croyances, et parfois nos pratiques, continua le tauren.
  • En effet, dit Anduin. Il semble que le Cercle terrestre ait prohibé un certain nombre de pratiques visant à contraindre des élémentaires, afin de ne plus perturber la Terre qui se remet du Cataclysme.
  • Des principes que notre Chef de guerre n'entend pas respecter, s'indigna Dezco.


Keera eut une mine sombre. La douleur causée par la bombe de mana la lançait encore. Tout comme l'idée que Garrosh n'entendait plus aucune parole sensée, et se tournait à présent vers des choix déloyaux, voire ségrégationnistes. Keera pensait que cela coïncidait aussi avec l'arrivée de Malkorok dans son entourage proche. L'orc le suivait et l'accompagnait souvent, et Garrosh devait indirectement subir son influence immorale et pernicieuse.


Anduin remarqua l'air renfrogné de son amie. Il avait compris qu'ils avaient été amis, Garrosh et elle, il fut un temps. Cela s'était senti durant certaines de leurs conversations. Mais elle avait surtout apprécié son père, Grommash Hurlenfer, que Garrosh pensait prendre en exemple sans vraiment l'avoir connu.


Le jeune prince lança à Keera un regard qui se voulait compatissant, auquel elle répondit par un simple sourire. Anduin avait assurément un don pour apaiser les gens. Puis, une pensée lui vint, et la fit sourire plus largement.


  • Qu'y a-t-il Keera ? l'interrogea le prince.
  • Oh, c'est juste que je me demandais ce que diraient les gens en voyant l'héritier du trône de Hurlevent se baignant aux côtés d'un chef de tribu tauren.
  • Par la Terre-Mère, si un kor'kron me voyait, ma tête ornerait les pics d'Orgrimmar, fit Dezco.
  • Et je n'ose imaginer la réaction de mon père, ajouta Anduin.


Ce qui ne les empêcha pas d'apprécier ce moment de détente.



Sur le chemin du retour, Keera avait proposé de longer la Vallée des Empereurs et de l'admirer de loin. Car elle était toujours habitée par les gardiens des tombeaux, de redoutables mogus de pierre qui sillonnaient l'escalier menant aux trois chambres secrètes.

Cependant, l'esprit aventureux des trois camarades les amena à s'approcher un peu plus près, n'y voyant aucun danger s'ils se tenaient à bonne distance.


C'est alors que Dezco aperçut un troll.

  • Un troll zandalari ! s'écria-t-il.
  • Un troll zanda... vous en êtes sûr ? demanda Keera.
  • Regardez là-bas, et là, un autre ! montra le tauren du doigt.


En effet, deux trolls zandalari se tenaient devant l'une des entrées des caveaux. Ce qui n'était pas ordinaire.

  • Approchons-nous un peu plus, il doit se passer quelque chose d'inhabituel, suggéra Keera.
  • Allons-y par ce chemin, proposa Anduin.


Ils prirent un sentier qui les garderait des regards, et remarquèrent qu'un camp avait été dressé. Plusieurs chasseurs d'ombre zandalari manipulaient d'énormes sacs qui auraient pu contenir des corps.


  • Des cadavres de mogu, expliqua Keera. On dit que le corps des empereurs mogus ont été conservés dans la pierre pour être rappelés d'entre les morts un jour.
  • Vous voulez dire qu'ils sont en train de déterrer des morts ? reprit Dezco.
  • Les chasseurs des ombres s'y connaissent en matière de vaudou, comme vous savez, dit-elle.
  • C'est vrai, et donc vous pensez qu'ils cherchent à les...
  • Là ! En contre-bas, regardez ! s'écria Anduin.


Un mogu était en train d'incanter au-dessus d'un autel de pierre. Un livre était disposé sur la table, mais d'aussi loin, ils ne pouvaient distinguer plus que cela.

  • Nous devons nous rapprocher, proposa Anduin. Quelque chose se prépare et nous devrions en apprendre davantage.
  • Restons sur nos gardes, fit Dezco.
  • Nous ne pourrons pas plus approcher à cause de ce camp, fit Keera. Il faut les contourner par l'autre versant.
  • Très bien, acquiesça Dezco.


Ils s'engagèrent furtivement et longèrent le col de la montagne. Sur un chemin descendant, ils se retrouvèrent presque nez à nez avec l'un des gardiens qui les chargea de son pas lourd.

Par réflexe, Keera poussa Anduin en arrière et maintint la main qui tenait l'arme, tandis que Dezco lui asséna un violent coup de marteau. Un troll embusqué les rua, mais Anduin l'immobilisa en appelant la Lumière.


  • Anduin, les sorts de Lumière sont trop voyants, on pourrait nous voir ! fit Keera qui venait de briser le bras du gardien.
  • Oh, c'est vrai, répondit le prince en atténuant le sort.

Elle saisit sa lance et fendit le troll en deux, tandis que Dezco acheva le mogu.

  • Restons vigilants, dit le tauren. D'ici, nous devrions mieux voir.


Dezco s'agenouille près d'un arbre, imité par Anduin et Keera. Ils se situaient juste au-dessus d'une des entrées de caveaux, et aucune sentinelle ne semblait surveiller l'entrée. Ils se laissèrent donc glisser par le toit, puis entrèrent discrètement dans le caveau, dont l'entrée avait été descellée magiquement.

Un chemin droit parsemé de débris, et surtout vide, menait à une salle ouverte où un troll lançait un sort d'ombre sur une statue mogu. Au centre, un mogu à l'armure différente des gardiens se tenait un genou à terre devant un parchemin ouvert. L'endroit était des plus sinistres et froids.

Tout au fond du caveau, des portes qui renfermaient d'autres parchemins avaient été ouvertes.


  • Nous ne pourrons pas les affronter tous, fit Dezco. Là-bas, encore deux trolls devant des livres.
  • Il faut essayer de savoir ce qu'ils trament, fit Anduin.
  • Je suis d'accord, je n'ai lu aucun rapport faisant état de la présence de zandalari ici, continua Keera.
  • Mais nous ne sommes pas assez nombreux, insista Dezco. Et je refuse de mettre la vie du prince en jeu.
  • Très bien, nous allons monter une expédition, et...


Un chasseur d'ombres essaya de transpercer Keera mais Dezco para de son marteau. La princesse en profita pour maintenir les deux trolls dans un tourbillon, tandis qu'Anduin les protégeait en invoquant la Lumière.

  • Lequel ? demanda le tauren.
  • Je prends celui-là, répondit Keera. Pouvez-vous...
  • Il est à ma portée, acquiesça Dezco alors que Keera désignait le mogu de la tête.


Chacun partit en direction opposée pour charger les deux autres individus. Voyant qu'ils n'avaient pas besoin de soin, Anduin courut vers les livres disposés sur le sol, et les déroba. Il leva les yeux vers une tablette posée près d'un coffre, et tenta de la soulever.

  • Anduin, laisse, je la prends, fit Keera qui rengainait sa lance et souleva la tablette de pierre. J'espère que je pourrai la sortir de là !
  • Il faut faire vite, nous avons dû en alerter d'autres, lança Dezco qui surveillait l'entrée.
  • Partons, dit Anduin.


Ils reprirent la route en sens inverse, puis remontèrent vers la montagne. Ils remarquèrent que d'autres trolls zandalari arrivaient par le nord, et durent contourner plus à l'est pour les éviter.

Ce qu'ils n'avaient pu remarquer, en revanche, c'était le groupe de gardiens mogus qui avaient été alertés et envahirent le caveau qu'ils venaient de visiter. Vu leur nombre, nul doute que le petit groupe aurait eu un défi bien plus rude à relever.


Leurs découvertes intéressèrent grandement les moines du temple, qui les étudièrent et informèrent les autres Ordres de la présence de trolls zandalari dans les caveaux mogus. Une enquête plus approfondie allait être menée.



Anduin commençait à prendre ses habitues au temple, alors que le ton plutôt grave des derniers jours laissait place à une ambiance plus légère.

Après un petit déjeuner à base de céréales, de fruits du dragon et de petits légumes, il entamait sa journée par la lecture d'ouvrages, ou se contentait d'écouter les récits sur la Pandarie de quelques moines. Lorsque Keera se levait, car elle aimait dormir longtemps, il l'accompagnait pour son petit déjeuner, puis ils partaient en promenade, parfois jusqu'à Binan, où ils pouvaient passer la journée jusque tard dans la nuit, car la ville était connue pour ses festivités nocturnes. Keera, qui était une amatrice de bière pandarène, mais surtout de vin de prune, lui avait fait découvrir ces alcools élaborés avec savoir-faire et amour. Et s'ils ne rentraient qu'à une heure avancée de la nuit, c'était avant tout pour éviter que maître Taran Zhu ne voie Keera en état d'ébriété.


Depuis peu, Keera prenait plaisir à taquiner le jeune prince, car la plus jeune des moniales du temple avait jeté son dévolu sur lui, si bien qu'elle s'arrangeait pour être là quand il prenait son repas, ou bien près du temple de méditation lorsqu'il s'y trouvait.

Or, Anduin, très gêné par cette situation, n'osait même pas la regarder, de peur de lui donner de faux espoirs. Car il ne semblait pas très intéressé, et ignorait comment s'y prendre pour qu'elle le comprenne sans la blesser.


  • Tu la blesseras, quoi qu'il en soit, avait dit Keera. Et plus tu attendras, pire ce sera.
  • Cela ne m'aide pas beaucoup sur la marche à suivre, se plaignit le prince. As-tu déjà eu à éconduire un homme ? J'imagine que oui, sourit-il.
  • Oui, mais ce n'est jamais facile. Et même quand on dit clairement « non », parfois ça n'est pas si clair.
  • Comment un « non » pourrait ne pas être clair !? Il me semble qu'il n'y a pas plus clair !
  • En effet, mais tu sais, certains hommes pensent que « non » veut dire « non mais oui », ou bien « je vous en prie, courtisez-moi ».
  • Je ne comprends pas un traître mot de ce que tu dis, dit Anduin, incrédule. Un « non » qui veut dire « oui » ?
  • Oui c'est compliqué je te l'accorde. Il y a des règles en amour, des codes, et selon les cultures, ce sera un processus différent.
  • Tu me sembles bien informée sur ces choses-là, fit Anduin un sourire en coin.
  • Je suis une grande personne, qu'est-ce que tu crois, fit-elle fièrement. Et sache que les nains sont intarissables sur la question. N'as-tu jamais parlé de ces choses-là avec ton père ?
  • Oh non, tu penses bien. Quoi qu'une fois, au dîner, il m'a questionné. Enfin, il essayait de savoir si j'étais déjà épris d'une jeune fille.
  • T'a-t-il déjà arrangé un mariage ?
  • Si c'est le cas, je l'ignore. Les rares fois où ses conseillers lui ont présenté un projet de remariage, mon père les a menacés de les chasser de Hurlevent, et les avait presque insultés. Je ne suis pas sûr qu'il m'obligerait à le faire.
  • Oui, je ne pense pas que ce soit son genre, en effet. Enfin, tu as bien le temps pour ces choses-là. Même si, je dois l'avouer, te voir poursuivi par une petite pandarène est fort sympathique.
  • Moque-toi, tu as sûrement un prétendant fou d'amour qui se languit et qui t'attend quelque part, se moqua à son tour Anduin.
  • Oh, si tu savais, sourit Keera. J'en ai tellement que je n'ai pas assez de mes dix doigts pour les compter.


Tous deux éclatèrent de rire, si bien que les pauvres oiseaux qui s'étaient posés sur le toit d'un des kiosques en furent délogés.


Après un moment, tout à ses pensées, Anduin osa :

  • Keera, j'aimerais... te poser une question.
  • Je t'écoute.
  • C'est assez personnel. Si tu préfères ne pas répondre …
  • Dis-moi ? insista Keera.
  • Eh bien, je me suis parfois demandé... comment est-ce arrivé, avec Marteau-du-destin ? Je veux dire, comment avez-vous réussi à vous entendre ? Et …


Keera sourit. Elle avait bien conscience que c'était dur à imaginer pour la plupart. Mais venant d'Anduin, ce n'était pas de la curiosité malsaine. Et elle ne comptait pas lui mentir.

  • C'est étrange. Quelqu'un m'a posé la même question, à mon retour après des années d'absence.
  • Qui cela ? Mon père ?
  • Non, pas ton père, Anduin.


Keera eut un sourire gêné, puis reprit :

  • Pour répondre à ta question, sache qu'il n'y a aucune magie, aucun miracle. C'est juste une alchimie, un don que la vie te fait quand tu ne t'y attends pas. Orgrim m'a séduite par son assurance, sa patiente et son respect. Sa façon de me regarder, sa façon de s'inquiéter pour moi, cela le rendait attirant à mes yeux.
  • Ce n'est pas du tout comme cela que je me le dépeins, sourit Anduin.
  • Non, et tu ne trouveras jamais ce genre de détail dans les livres d'histoire. Et heureusement. Cela briserait le mythe.
  • Vous symbolisiez tout de même une union différente de tout ce qui existait, expliqua Anduin. Un espoir, même si je sais qu'il existe d'autres couples de culture différente.
  • Ton regard bienveillant voit les choses ainsi Anduin, mais nous symbolisions la crainte, l'incompréhension, et la honte, rectifia Keera. Nous nous sommes cachés pendant des années, après avoir été longtemps poursuivis. Nous voulions une vie tranquille, rien de plus.
  • C'est vrai que la Horde a commis d'innombrables crimes par le passé. Mais ces années à vous cacher ont permis de mettre de la distance avec les guerres.


Anduin parut réfléchir. Quelque chose venait de lui traverser l'esprit.

  • Keera. Penses-tu qu'un jour... enfin que tu... de nouveau ?
  • Penses-tu que cela me soit possible, Anduin ? le coupa la princesse.
  • Je le pense, oui ! Et je le souhaite de tout cœur !


Quel adorable jeune homme. Vraiment Anduin avait tout du parfait gentilhomme. La personne qui gagnera son cœur sera assurément comblée.



Après des semaines de recherches et d'échanges avec Dezco, mais également avec des moines du temple, Anduin était parvenu à la conclusion que le Val de l’Éternel Printemps, siège de l'empire pandaren caché aux yeux de tous, renfermait de nombreux secrets qui pourraient aider à vaincre tout ce qui menaçait la Pandarie. Car il fallait à présent ajouter la menace que représentaient les trolls zandalari qui migraient vers le continent, et dont les desseins étaient encore inconnus.


Soutenu par Keera, qui avait ajouté ses découvertes aux siennes, Anduin se rendit auprès de Xuen et implora qu'on ouvre les portes du Val. Taran Zhu, peu convaincu que ces alliés étrangers pouvaient le défendre une fois les portes ouvertes, tourna les talons lorsque Xuen proposa de se concerter avec les autres Astres pour décider de l'ouverture des portes.


Taran Zhu estimait que c'était une grave erreur d'exposer ainsi la terre sacrée du Val. Il s'en retourna donc au Monastère des Pandashans, furieux et indigné de voir que même Zhi l'harmonieux, chef de l'Ordre du Lotus Doré, reconnaissait la force de ces étrangers qui avaient passé avec succès l'épreuve du temple.

Cependant, sa colère couplée aux émotions négatives des étrangers qui se propageaient finirent par réveiller trois Sha à Kun-Lai, dont deux qui prirent possession du Monastère.


Et tandis que les porte vers le Val s'ouvraient, les mogus attaquèrent, persuadés de pouvoir reconquérir le Val, qui fut autrefois le cœur de l'empire mogu avant la rébellion des pandarens.



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