La voix de l'ombre - Livre II : Le destin du monde

Chapitre 10 : De découverte en découverte

3157 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/03/2024 19:16

Chapitre 10 : De découverte en découverte.



Suite à la déclaration de Varian, le peuple de Forgefer décréta qu'il fallait célébrer cette grande nouvelle à la mode naine : boire, manger et chanter. Tous acclamèrent le roi, les Barbe-de-bronze, les Marteau-hardis, et même les Sombrefer.


Un peu plus loin, dans le Hall des explorateurs, Keera vagabondait. Elle se laissait guider par les découvertes des nains à travers les âges. Une fois décapuchonnée, elle vit plusieurs explorateurs chuchoter entre eux, se demandant où elle avait bien pu dénicher ce visage si singulier. Hermand, qui observait de loin, pouffait en repensant à sa propre réaction la première fois qu'il la vit.


Puis, une voix vint jusqu'aux oreilles de la princesse :

  • Quand je pense que vous pouvez détruire un mur à mains nues et que vous craignez de si minuscules personnes.

Keera ne prit même pas la peine de faire face au roi de Hurlevent qui devait, de toute évidence, sourire sournoisement.

  • Je détruis aussi les mâchoires à l'occasion, proposa Keera dans une menace à peine voilée.
  • Vous m'impressionnez, en tout cas, ironisa le roi.
  • C'est plutôt vous qui êtes impressionnant, votre Majesté, se moqua-t-elle. Je sais combien il est difficile de contenir ses pulsions meurtrières.


Varian avait rarement affaire à des femmes aussi au fait de ce genre de chose. Cette princesse n'en finissait pas de le surprendre.

  • Je ne vous cache pas qu'à mon retour à Hurlevent, les mannequins d'entraînement qui croiseront ma route risquent fort de retourner à la poussière, dit-il l'air pincé.
  • Eh bien, j'avais donc raison à votre sujet, se reprit-elle en souriant. Je me disais bien que je me trompais rarement sur les gens.
  • Ma foi, tant que vous ne me trouvez pas bourru et mesquin, je devrais pouvoir supporter votre jugement, plaisanta-t-il.
  • Vous avez pris la bonne décision tout-à l'heure, et votre fils et vous semblez former une bonne équipe.


Varian se ferma. Son regard devint vague.

  • Oui, à ce qu'il paraît, se reprit Varian, qui ne semblait pas vouloir s'étendre sur le sujet.

Keera fronça les sourcils.

  • Ne vous plaignez pas Varian, votre fils va bien, c'est le plus important, non ?

Varian fut surpris par cette réaction. Le ton de sa voix était étrangement dur et incisif. Le sujet était délicat en ce qui le concernait. L'était-il aussi pour elle ?

  • Que voulez-vous dire Keera ? demanda-t-il l'air maussade.

La princesse le dévisagea, puis se tourna vers des reliques d'Uldaman exposées contre un mur et se reprit :

  • Rien, excusez-moi, je n'aurais pas dû insister.


Varian se renfrogna, mais eut la décence de ne pas insister non plus. Déconcerté, il lança tout de même :

  • Décidément, quand on croit vous comprendre, on s'enfonce un peu plus dans l'obscurité.
  • T'en tirera rien mon gars, dit Hermand qui s'approcha d'eux. Ça fait des années qu'on essaie d'la sonder, mais elle reste un grand mystèr', sourit-il.

Varian se retourna vers le nain.

  • C'est donc vous son ami ? Vous la connaissez depuis longtemps ? s'enquit le roi.
  • J'l'ai rencontrée alors qu'elle s'cachait avec son grand vert d'mari. Un sacré choc la premièr' fois qu'on tombe sur eux, rit-il.


Varian dévisagea Keera. Il était vrai qu'elle avait vécu avec Marteau-du-destin pendant des années. La princesse regardait son ami nain avec tendresse. Assurément, l'explorateur devait avoir des histoires très intéressantes à raconter.



Keera était à présent le centre d'attention des explorateurs, conservateurs et archéologues présents à Forgefer. Dagor, que le raffut provoqué par l'assaut du SI:7 avait réveillé, avait rejoint le Hall des explorateurs. Heureux de constater que Keera était enfin venue jusqu'à la capitale naine, il put la présenter aux autres membres de la Ligue.

Keera savait que ce moment devait arriver un jour. Et elle reçut un tel accueil qu'elle regretta presque de ne pas être venue avant.


Bien entendu, Hermand tenait à distance les gnomes qui travaillaient au Hall, leur expliquant que la princesse se laisserait approcher avec le temps.

Il expliqua également qu'ils devaient la traduction de la langue antique du nord à Keera, qui appartenait à un peuple d'elfes éteint et ancestral dont elle était la dernière représentante. Elle appartenait donc à l'une des races primitives originelles d'Azeroth, tout comme les vrykuls et les mécagnomes, dont l'existence avait été découverte il y avait des années.


Le prince Anduin Wrynn s'était discrètement greffé au groupe. Fervent défenseur des travaux nains, il avait depuis toujours conservé un intérêt certain pour l'histoire et toute découverte anthropologique qui pourrait amener le monde à percer les plus grands mystères.

Et cette jeune femme représentait à elle seule un morceau d'histoire. Pas seulement du fait de ses origines terrestres, mais également parce qu'elle avait vécu parmi les orcs durant la Seconde Guerre.


Pour cela, Anduin mourrait d'envie de la questionner. Mais il devrait attendre son tour, car de nombreux nains s'affairaient autour d'elle tels des enfants avides devant un nouveau jouet.

Varian, qui venait de trinquer avec un groupe de nains, observait son fils et s'approcha de lui.

  • Père, comment as-tu rencontré cette personne ? Tu ne m'as jamais parlé d'elle.
  • Elle m'a été envoyée par Thrall, suite à l'incident d'Orneval. Il pensait qu'elle serait à même de m'expliquer son point de vue sur la situation. Et tu étais ici pour tes études.
  • Alors Thrall la connaît aussi ? Ah oui, il est vrai qu'elle a aidé à libérer les orcs des camps, se rappela-t-il.
  • En effet, nous ne devons pas oublier ses affinités avec la Horde, Anduin. Baisser sa garde serait une erreur, insista Varian.
  • Vraiment, père ? dit Anduin, le regard suspicieux. Vous m'étonnez.
  • Que veux-tu dire fils ?
  • Eh bien, j'avais l'impression que, enfin, c'est juste que... vous semblez bien vous entendre, admit Anduin.


Le roi de Hurlevent ne fut pas surpris. Son fils était particulièrement sagace, et connaissait bien son père. En revanche, il ne pouvait pas lui laisser croire qu'il pouvait l'analyser aussi facilement.

  • Tiens-t'en à tes études de prêtre et laisse les affaires diplomatiques à ton vieux père, Anduin.
  • Bien, père, sourit le prince. Me permettras-tu de rester ici encore quelques jours ?
  • Je comptais m'en retourner à Hurlevent avec toi, fils, avoua Varian, contrarié.


Anduin eut une moue ennuyée. Varian savait pourquoi il voulait rester : il voulait avoir une chance de s'entretenir avec Keera, qui, apparemment, était la dernière survivante d'une race antique qui datait de plusieurs millénaires.

Le jeune prince avait vécu des moments difficiles ces derniers temps, et, Varian devait bien l'admettre, son fils était encore jeune, et avait besoin de distraction.

  • C'est d'accord, reste ici quelques jours. Mais ne me fait pas trop attendre, Anduin.
  • Merci père ! Sois sûr que j'utiliserai mon temps à mes études, assura t-il.
  • Je n'en doute pas, répondit Varian qui examina Keera, seule et unique raison de sa séparation temporaire d'avec son fils.



Après avoir parcouru le Hall presque totalement, Keera tomba sur une tablette très ancienne faite de pierre. Elle était exposée sur le mur près des vestiges d'une catapulte de la Horde. Parfaitement lisible, elle contenait une sorte de prophétie en rime que Keera lut sans difficulté, puisqu'elle était rédigée dans sa langue natale. La plaque de fer en-dessous servait d'écriteau. On pouvait y lire :

  • « Prophétie de l'Enfant du Roi des terres antiques du nord », récita Varian qui était apparu juste derrière sans un bruit.
  • Je vais finir par croire que vous recherchez la compagnie de personnes outrageuses, dit Keera en pivotant vers le roi.
  • Je me demandais juste pourquoi vous sembliez si aspirée par cette tablette. Vous pouvez la lire ? demanda le roi.
  • Oui, elle est écrite dans ma langue d'origine, avoua la princesse.
  • L'Enfant du Roi désigne donc quelqu'un de votre lignée ?


Keera le regarda, mais ne répondit rien. Varian haussa les sourcils.

  • Votre ami a raison lorsqu'il dit que vous êtes un mystère. Il est à présent notoire que vous appartenez à l'une des plus ancienne race d'Azeroth, et vous persistez à cacher ce que vous êtes.
  • Je suis peut-être simplement quelqu'un de discret, dit Keera.
  • Vous êtes sûrement encore trop habituée à devoir vous soustraire aux regards malveillants et médisants, cracha Varian.


Keera sourit.

  • Et pourtant, ce sont les orcs les premiers à m'avoir acceptée telle que je suis. Assez ironique pour une race de barbares sanguinaires, vous ne trouvez pas ?
  • Vous savez être diabolique quand vous le voulez, Keera, dit Varian, un sourire pincé aux lèvres. Vous frappez sous la ceinture.
  • Je dois certainement manquer d'impartialité, mais j'ai toujours été juste dans mes assertions. Et je suis la première à reconnaître que la Horde a beaucoup à faire pour prouver sa valeur et éclipser des années de carnages.
  • Me voilà donc rassuré, ironisa le roi. Je peux rentrer serein à Hurlevent.
  • Vous avez contribué à démêler une situation politique délicate ici, et proposé une solution juste pour tous les nains. Cela me semble être une victoire honorable, sourit-elle.
  • Eh bien, je vous quitte donc avec ce compliment bien mérité. J'imagine que vous resterez ici quelques temps.
  • Ce qui est arrivé à Magni me préoccupe, avoua la princesse. J'ai besoin d'étudier la question, en effet.
  • Et vous allez également devoir assouvir la soif de connaissances de mon fils, s'excusa presque le roi. Anduin est bien décidé à étudier les plus grands mystères d'Azeroth, et vous en faites partie.
  • Dans ce cas, je pense pouvoir étancher sa soif de connaissances dans la mesure du possible, dit Keera. Et votre fils me paraît être un jeune homme très perspicace.
  • J'en ai peur. Et si vous me trouviez déjà indiscret, sachez que sa curiosité n'a pas de limites, la prévint Varian.
  • Si votre fils est plus prévenant que vous, tout devrait bien se passer, se moqua-t-elle.
  • C'est donc sans regret que je vous quitte, dit-il l'air toujours pincé.
  • Bon retour à Hurlevent, Varian. Mes amitiés à Samuels, ajouta-t-elle.


Varian grommela en guise de réponse, puis laissa échapper un petit rire étouffé en pivotant pour s'éloigner. Anduin, qui était en pleine conversation avec Magellas, observait de loin.



Le lendemain, Keera avait demandé à lire les tablettes qui avaient conduit Magni à procéder au rituel de communion avec Azeroth, dont le message était écrit dans la langue des Terrestres. Perplexe, elle interrogea les traducteurs :

  • Pourquoi est-ce Magni qui a accompli le rituel ?
  • Le roi s'est proposé, princesse, répondit Magellas.
  • Je veux dire, pourquoi est-ce l'un d'entre vous qui s'en est occupé ? Votre traduction me semble correcte pourtant, dit-elle en regardant Dagor. Pourquoi ne m'avoir pas dit cela dans tes lettres ?
  • Le temps nous manquait, Keera, avoua Dagor. Et Magni a pris la décision de suite.
  • Je ne comprends pas où tu veux en venir, Keera, se questionna Anduin.
  • Je veux dire que le message est clair : seul un Terrestre peut procéder au rituel. Comment avez-vous pu laisser Magni faire cela ?


La princesse était furibonde. Pas seulement contre les nains, mais également contre elle-même. Si elle n'avait pas opposé une telle résistance depuis des années, ses amis l'auraient sûrement sollicitée pour ce cas.

Devant la mine déconfite de ses amis, Keera se ressaisit :

  • Emmenez-moi auprès de Magni, je veux le voir par moi-même.
  • Si nous réunissons les plantes pour le rituel, tu crois qu'tu pourras l'accomplir et parler avec Azeroth ? demanda Magellas. Magni les a ingérées pour entrer en contact avec Azeroth.
  • Je ne suis pas sûre que cela soit nécessaire. Je dois voir Magni pour en être sûre, dit-elle.


Un petit groupe composé de Dagor, de Hermand, de Magellas et d'Anduin, accompagna la princesse au cœur de Forgefer. Les entrailles de la Terre regorgeaient de gisements entiers de diamants. Les parois de la caverne dans laquelle ils s'enfonçaient en étaient tapissées, et servaient même d'éclairage. De loin, Keera aperçu Magni, ou plutôt une statue de diamants représentant le roi des nains qui se cambrait en arrière en levant les mains.

Cette vision était impressionnante. Keera observa la statue sous toutes ses coutures, en prenant soin de ne pas la toucher.


Après un moment, Dagor rompit le silence :

  • Avant qu'il s'transforme totalement, Magni a dit qu'il entendait des voix, beaucoup d'voix qui venaient d'la Terre.
  • Oui, je pense qu'il l'a entendue, confirma Keera. C'est pour cela qu'elle ne l'a pas tué.

Les nains présents tressaillirent, tandis qu'Anduin écarquilla les yeux.

  • Comment, Magni n'est pas mort ? demanda le prince.

Keera les regarda, et regretta d'avoir pensé tout haut. Elle était presque sûre que Magni n'était pas mort. Pour s'en assurer, elle devait elle aussi entrer en contact avec Azeroth.

  • Je n'en suis pas sûre, en fait, répondit Keera, contrite. Je vais essayer d'entrer en contact, mais le diamant est un minéral très résistant et imperméable. Il m'en faudrait une portion à ingérer.


Keera chercha une section du corps de Magni qui ne lui manquerait pas, et attrapa le bout de sa longue barbe tressée. Elle ignorait les raisons qui la poussaient à agir ainsi, mais elle savait que c'était ce qu'il fallait faire.

  • Keera ! Qu'est-ce tu fais ? s'écria Hermand. Tu peux pas briser un bout d'diamant comm'ça !

Mais la princesse referma sa main sur le bout de barbe, serra fort et broya un minuscule morceau de diamant qu'elle renferma dans sa main. Totalement sidérés, le reste du groupe la regarda bouche bée.


Keera maintint sa main fermée et s'assit aux pieds de la statue. Elle avala la poussière de diamant et posa son autre main sur le pied de Magni. Elle ferma les yeux, et laissa les éléments l'envahir. Elle chercha une voie qui la conduirait vers les émotions d'Azeroth qu'elle ne ressentait plus aussi distinctement depuis un moment. Ses amis se postèrent devant elle, et Dagor prit une plume ainsi qu'un carnet pour noter un éventuel message qui pourrait leur être communiqué par le biais de la princesse.


Un long silence s'installa. Chacun restait alerte, tandis que la princesse se concentrait.

Soudain, la tête de Keera retomba en avant comme une pierre trop lourde pour son cou. Puis, après quelques secondes, elle se cambra en arrière, la bouche grande ouverte, comme Magni l'avait fait avant sa pétrification. Hermand s'inquiéta et se mit à prier la Lumière pour qu'elle ne lui accorde pas le même destin qu'à Magni. Anduin resta interdit, et Magellas observait avec la plus grande attention.


La princesse reprit une position assise normale, à un détail près : ses yeux luisaient d'une lueur blanche. Une main toujours posée sur le pied de Magni, Keera semblait susurrer quelque chose. Puis, elle fut prise de spasmes si violents qu'elle tomba sur le sol, se tortillant de douleur. Anduin voulut la toucher, mais Magellas l'en empêcha.

  • On n'sait pas c'qui s'passe, jeune prince. On doit observer pour savoir si on peut agir.
  • Mais, elle souffre horriblement, s'écria le prince. Ne peut-on pas...


Keera lévita. Sa bouche entrouverte laissait passer un hurlement qui demandait d'ordinaire qu'on l'ouvre bien plus grand. Ce cri d'agonie ne correspondait pourtant pas à la voix de la princesse. C'était une voix cristalline, aussi pure de du cristal.

Aussi pure que le diamant.

Le cri s'estompa après de longues secondes, puis Keera fut déposée au sol. Ses yeux s'illuminaient toujours tandis qu'une sorte de marque apparut sur son ventre. La marque ressemblait à un demi-soleil, ou bien un soleil couchant. Lorsque Keera cessa de convulser, ses yeux redevinrent dorés, et la marque ne disparut que quelques instants pour réapparaître à l'envers.


Après quelques minutes, Anduin se rua sur le corps inerte de Keera et commença à appeler la

Lumière pour la soigner. Étrangement, elle ne semblait pas blessée, et le prince put se retirer et laisser Magellas et Hermand l'ausculter.

  • Ça, c'était une sacrée communion avec la Terre, admit Magellas.
  • Keera ! Réveille-toi ! la secoua Hermand, mort d'inquiétude. Qu'est-ce qu'elle a à votr' avis ?
  • Elle n'est pas blessée en tout cas, pas comme on peut l'entendre d'une blessure ordinaire, le rassura Anduin.
  • Après un rituel pareil, pas étonnant qu'elle dorme, dit Magellas qui écoutait sa respiration.



Encore endormie, Keera dût être portée jusqu'à sa chambre, petite pièce située dans les communs du Hall des explorateurs. Anduin se trouvait à son chevet lorsqu'elle se réveilla deux jours plus tard.

  • Tu nous a fait peur, Keera, se permis le jeune prince.
  • Qu'est-il arrivé ? demanda-t-elle tandis qu'elle frotta son front douloureux.
  • Tu ne te souviens de rien ? Tu as ingéré de la poudre de diamant et est entrée en contact avec la statue. Enfin, c'est ce que nous en avons déduit de l'extérieur. Puis tu t'es tordue de douleur, et tes yeux …
  • … sont devenus brillants ? coupa Keera. C'est bien ça ?
  • Comment le sais-tu ? Hermand ne semblait pas étonné non plus.
  • Non, c'est... c'est déjà arrivé. La douleur pourrait en être la cause, mais je n'en sais pas plus, avoua la princesse. Anduin, j'ai entendu le cœur de Magni battre. Il n'est pas mort, confirma t-elle. Mais, je ne sais pas si nous devons le dire à son peuple.
  • Gardons ce secret et repose-toi Keera, nous en discuterons demain.
  • Azeroth souffre, Anduin ! Elle souffre atrocement, et elle a peur. Ce qui arrive, ça pourrait la détruire.
  • Oui, si nous ne faisons rien, Aile-de-Mort détruira Azeroth.
  • Aile-de-Mort, tu veux dire, l'Aspect du vol draconique noir ?
  • Oui, tu as dormi pendant deux jours, et il semble être réapparu au moment où tu étais en communion avec la Terre.


Tout à coup, tout semblait se réorganiser dans la tête de Keera. Elle voyait la terre se soulever, les animaux fuir, les arbres se déraciner sous l'effet de glissements de terrain. Tout prenait forme, comme si elle était les yeux d'Azeroth. Et elle vit Aile-de-Mort, déployant ses ailes noires qui incendiait tout sur son passage. Le dragon noir avait été le Gardeterre, le protecteur d'Azeroth pendant des millénaires. Et aujourd'hui, il cherchait à la détruire. Elle sentit également son lien avec lui, lui-même lié à la Terre. Pouvait-il lui aussi le sentir ?

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