Un monde de glace
— Vous dîtes que vous avez trouvé le cœur d'Arthas ? questionna Tirion Fordring interloqué. Dans les profondeurs d'Azjol-Nerub ?
— Oui, généralissime, lui répondit Gahahli. Sur le coup, je ne l'avais pas encore compris. C'est seulement maintenant que je fais le rapprochement.
— Elle ne l'a pas seulement trouvé, mon seigneur, intervint Bathris. Elle l'aurait touché. Et depuis elle peut non seulement sentir la présence du Roi Liche mais elle a revécu en rêve toutes les exactions d'Arthas, depuis la purge de Stratholme jusqu'à son... "couronnement".
— C'était horrible, je peux vous l'assurer, confirma l'elfe de la nuit. Autant, je pouvais ressentir ses remords avant qu'il ne mette la main sur cette horrible épée. Mais après ça, c'était comme si ces remords avaient cessé de l'atteindre et qu'il prenait plus de plaisir qu'autre chose à massacrer tous ces gens, tous ces innocents. En tout cas, ce que j'ai vu et ressenti peut confirmer toutes les rumeurs à son sujet.
— Et puis il y a ce garçon fantomatique dont tu serais la seule à voir, n'est-ce pas ? la questionna l'elfe de sang. Et ce garçon, tu dis qu'il s'agit...
— D'Arthas lui-même, confirma l'elfe de la nuit. Ou plutôt de ce qui restait de sa bonté et de son innocence. Et dont il a décidé de se séparer avec son propre cœur après être devenu le Roi Liche. Avec Anub'arak pour seul gardien.
Affalé sur son siège, le généralissime Fordring fut médusé par tant de révélations en un coup.
À peine Gahahli lui avait fait part de sa découverte, Bathris avait insisté pour en obtenir un entretien en privé dans les quartiers de son supérieur afin de l'en tenir informé.
— C'est pour vous dire à quel genre d'adversaire nous avons affaire, mon général, reprit Bathris. Non seulement il est prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut mais il ne ressent plus aucune peine ni aucun remord ni... ce que vous appeler "humanité". Ce n'est qu'une faiblesse à ses yeux. Ce pourquoi il a décidé de s'en débarrasser.
— Seulement, il ne s'attendait pas à ce qu'une simple elfe de la nuit la trouve, reprit Gahahli plus pessimiste. Ni n'y pose la main dessus. Mais depuis que mes compagnons et moi-même avions réduit Anub'arak au silence, il sait que je l'ai trouvé et...
— Ce que vous me racontez est tout simplement incroyable ! l'interrompit Fordring au bord de l'excitation. Vous vous rendez compte de ce que ça signifie ? Nous avons une chance de sauver l'humanité restante d'Arthas !
La suggestion du généralissime laissa les deux elfes interloqués et perplexe.
Fordring s'expliqua :
— Une chance infime, je vous l'accorde ! Mais ce "cœur de glace", c'est un signe de la Lumière ! Si nous le récupérons, nous pourrions nous en servir à notre avantage... Et peut-être sauver Arthas, de la ramener à la Lumière !
— Sauf votre respect, mon général, mais est-ce vraiment judicieux ou même nécessaire de se donner autant de peine pour ce félon ? osa demander l'elfe de sang sceptique. Après tous les crimes qu'il a commis ? Envers son propre peuple ? Envers le mien ? Envers tout Azeroth ?
— Tout être en ce monde a droit à la rédemption, mon ami, lui répondit religieusement Fordring. Et l'existence d'un tel artéfact est la preuve que l'humanité d'Arthas n'est pas complètement effacé. Je le dis et vous les redis, la Lumière nous donne une chance de le sauver. Et aussi infime soit cette chance, nous devons la saisir, coûte que coûte !
— Mais comment ? demanda l'elfe de la nuit plus sceptique que son amant. Le cœur repose dans un étang au fond d'un puit sous Azjol-Nerub ! C'est par pur hasard que je l'ai trouvé ! Et depuis qu'il sait que je l'ai trouvé, je doute qu'Arthas l'ait laissé à nouveau sans protection. Pas après tout ce temps...
— Figurez-vous, ma chère, que pas plus tôt que ce matin, mes éclaireurs m'ont informé que le Cuite des Damnés préparent une procession pour ce soir, à la Cathédrale des Ténèbres. Ils transporteraient un artefact qu'ils auraient remonté des profondeurs Azjol-Nerub, justement. Et cet artéfact pourrait être notre fameux "cœur de glace". Vous voyez ? Encore un signe que la Lumière nous envoie !
— Mais mon seigneur, comment comptez vous vous y prendre ? demanda Bathris. Vous n'allez tout de même lancer un raid sur la procession, si ?
— Oh que non ! se défendit le généralissime. Ce serait trop risqué et nous prendrait trop de temps. Or, c'est précisément ce qui nous manque. Sans compter que la Cathédrale est à l'autre bout de la région, dans une partie que nous n'avons pas encore conquis. Non. Il nous faut une approche plus subtile et plus discrète. Et... J'aurais besoin de votre contribution, dame Ventenuit.
— La mienne ? demanda l'elfe de la nuit stupéfaite.
— Puisque vous êtes la seule à avoir ete en contact avec cet artéfact, vous êtes la mieux placé pour l'identifier, s'expliqua Fordring.
— Un instant, mon général ! intervint Bathris. Il n'est pas question que je vous laisse embarquer ma... petite amie dans une mission aussi risquée.
Gahahli ne put s'empêcher de rougir en entendant l'elfe de sang l'appeler ainsi. Elle n'en avait pas encore pris l'habitude.
— Je comprends vos craintes, soldats, mais elle seule peut reconnaître le "cœur de glace", tenta de le rassurer Fordring. Ne vous inquiétez pas, moi et mes hommes la couvriront.
— Dans ce cas, permettez que je sois de la partie, bien que je doute du succès de cette mission ! insista l'elfe de sang.
— Je savais que vous feriez une telle requête ! rétorqua le généralissime amusé.
Afin de garantir le succès d'une mission aussi risquée, Fordring avait exigé la plus grande discrétion et que leur objectif ne devait être en aucun cas être ébruité avant d'être atteint. Ce pourquoi, en plus des deux elfes, il avait prit seulement deux hommes de sa garde d'élite, parmi ses plus loyaux et fiables, et exigé à la jeune elfe de la nuit de ne pas impliquer ses compagnons d'armes. Fort heureusement, ceux-ci étaient déjà occupés à sécuriser le campement, à s'occuper des blessés ou à gérer la distribution des provisions pour se rendre compte de l'absence de l'un d'entre eux. Gahahli craignit toutefois que les tenir dans l'ignorance se retournerait contre elle, la confiance que lui accordait ses compagnons commençant à dangereusement s'effriter depuis qu'ils avaient marché sur la Couronne de Glace.
La première étape du plan de Tirion fut de tuer quelques acolytes du Cultes des Damnés et de prendre leur bure afin de les infiltrer. Ils trouvèrent rapidement un petit groupe d'éclaireurs du Cultes qui chargés de surveiller le campement de la Croisade et ce fut Gahali qui se chargea de les éliminer, étant la plus qualifiée pour les attaques furtives avec ses talents d'archère et de pisteuse. Ses victimes avaient beau être des humains, elle n'eût aucun remord à leur ôter la vie. Pas en sachant qu'ils avaient d'eux mêmes choisi de servir les ténèbres en rejoignant un culte de nécromanciens à l'origine du Fléau qui avait décimé plus d'un royaume en moins de dix ans. De ce fait elle leur inspirait moins de pitié que les morts-vivants et autres monstruosités qu'ils avaient engendrés, pas plus qu'elle en éprouvait pour les démons et ceux qui les servaient. Elle n'éprouvait rien d'autre que du dégoût à leur égard. Et ce fut donc avec dégoût qu'elle abattit quatre d'entre eux avec ses flèches, qu'elle poignarda le cinquième avec son couteau de chasse, qu'elle aida les Croisés à les dévêtir et s'affubler de leur horrible robe à capuche. Elle détestait particulièrement de devoir porter leur vêtements, ayant juste l'impression de se vêtir de leur propre peau.
Vint alors la partie la plus délicate de la mission : infiltrer le Culte. Et cette fois, la jeune elfe de la nuit allait devoir renvoyer son Sabre-de-nuit au campement, la présence de l'animal n'aurait fait que compromettre leur couverture.
L'infiltration se passa mieux qu'ils ne l'avaient espérer. Tout ce qu'ils avaient à faire était de faire profil bas au sens propre comme au figuré et se fondre dans la masse de cultistes qui se dirigeaient religieusement vers la Cathédrale des Ténèbres, leurs armes cachées sous leur bure. Même les morts-vivants patrouillent dans la zone ne leur prêtèrent guère d'attention.
Pourtant, plus ils progressaient, plus Gahahli se sentait mal à l'aise. Elle avait juste l'impression de se jeter dans la gueule du loup. La Cathédrale étant établi à deux pas de la Citadelle de la Couronne de Glace, la mission les rapprochaient dangereusement de leur ennemi. Et se retrouver au milieu de personnes et de créatures qu'elle haïssait au plus haut point ne faisait qu'aggraver son mal-être, en particulier à l'idée qu'ils ne feront pas long feu en cas d'échec, si par malheur ils étaient démasqués. Sa respiration s'accéléra à mesure qu'ils gravissaient le parvis de la Cathédrale aussi glaciale et sinistre que la Citadelle rien que de l'extérieur. Heureusement, elle avait Bathris à ses côtés et lui même sentait son mal-être :
— Tout se passera bien, tant qu'on reste ensemble, tenta l'elfe de sang de la rassurer.
De l'intérieur, la Cathédrale ne dégageait rien le sentiment de quiétude que pouvait procurer le Temple de la Lune à Darnassus ni la piété et l'humilité qu'inspirait la Cathédrale de la Lumière à Hurlement, seulement le désespoir et la malveillance. Bien que construite et disposé comme une église ordinaire, avec ses murs et ses colonnes noirs et aux bords tranchants, la Cathédrale faiblement éclairée par des lustres aux flammes bleus était l'antithèse de tous les lieux de culte que l'elfe de la nuit avait connu jusqu'alors.
Toujours religieusement, les cultistes s'installèrent devant des sortes de banc disposes le long de la nef, devant un autel où se tenait une sorte de prêtre, se démarquant des acolytes par sa capuche affublée d'un crâne avec des cornes.
Les deux elfes s'assurèrent de rester discrètement de rester l'un à cote de l'autre et à proximité de Fordring et de ses hommes et se placèrent le plus près possible de l'autel, prêts à frapper.
Puis vint enfin la procession qui attira l'attention de toute l'assemblée, remontant la nef en direction de l'autel. Des acolytes transportaient tout aussi religieusement un brancard sur lequel se tenait un coffret fermé. Pourtant, l'elfe de la nuit sentit son "contenu" palpiter comme s'il c'était le sien.
— Il est là dedans, souffla-t-elle à l'elfe de sang et a Fordring. Le "cœur"... Je le sens... Et je sens qu'il a peur...
En effet, Gahahli pouvait sentir le cœur de glace d'Arthas battre la chamade à l'intérieur du coffre, comme s'il pressentait que son heure était venu, que quelque sera l'issue de la cérémonie ou de leur mission, il n'allait pas s'en tirer.
— Tenez vous prêt ! souffla Fordring à ses hommes sans quitter le coffret des yeux.
— Nous avons perdu beaucoup des nôtres face aux Sans-visages, annonça un des acolytes du cortège tandis qu'ils déposèrent tout aussi religieusement le coffre sur l'autel. Mais nous avons réussi à récupéré le cœur des Profondeurs Oubliées.
Puis à peine le coffret déposé, Gahahli ressenti à nouveau des frissons de la nuque jusqu'au bas du dos. Son estomac se contractait, son cœur battait à tout rompre, sa respiration s'accéléra, des sueurs froides lui coulaient de partout. La panique l'envahissait tandis qu'elle ressentait une présence maléfique et ténébreuse, exactement comme dans la grotte où elle avait trouvé le cœur... Ou au Portail du Courroux quand les portes s'étaient ouvertes. C'était fois ce fut plus intense. Elle manqua de s'évanouir, ce qui n'échappa pas à l'attention de Bathris ni de Fordring.
— Mon amour, qu'est-ce qu'il y a ? lui demanda inquiet l'elfe de sang.
— Il... Il est ici, répondit l'elfe de la nuit le souffle coupée.
Toute l'assemblée du Culte tourna à nouveau son regard vers l'entrée de la Cathédrale et effectivement, le Roi Liche en personne faisait son entrée, Deuillegivre toujours à la main, accompagné de deux chevaliers de la mort que les deux elfes reconnurent entre milles. L'un était Troustan, deja croisé et affronté à Naxxramas, l'autre était l'orc Brotar du groupe de la Horde avec lesquels l'elfe de la nuit avait pourtant combattu à Azjol-Nerub. Mais d'après ses compagnons, l'orc n'avait plus donné signe de vie depuis ce raid. Quelle folie avait pu conduire l'orc de passer à l'ennemi ?
Mais la priorité demeurait le Roi Liche devant qui les acolytes s'inclinèrent respectueusement. Pour ne pas se faire repérer, les deux elfes et les hommes de Tirion durent en faire de même, même si cela dégoutait certains.
— Je savais que c'était une mauvaise idée, souffla l'elfe de sang.
— Tenez vos positions, soldats, l'ordonna Fordring à voix basse. On s'en tient au plan. Que la Lumière guide nos lames.
Le Roi Liche s'arrêta devant l'autel, ses "gardes" se postèrent sur le côté. Le "prêtre" ouvrit religieusement le coffre, présentant à son maître le cœur de glace qui fut jadis le sien.
Puis après avoir contempler les vestiges de sa propre humanité au moins de temps qu'il n'en fallu pour le dire, le Roi Liche de dirigea vers l'assemblée... Plus particulièrement vers le coin où se tenaient les intrus. Gahahli sentit son cœur se figer quand le Roi Liche tourna son regard vers elle, comme s'il l'avait repéré au premier coup et la pétrifiait du regard.
— Croyez–vous que vous passeriez inaperçu dans mon domaine ?
Cette fois, l'elfe de la nuit sentit le sol s'effondrer sous ses pieds quand le Roi Liche s'adressa à elle ainsi qu'à son petit groupe d'infiltration, attirant ainsi le regard assassin de tous les cultistes sur eux.
La mission fut un échec.
Ils étaient pris au piège.
Ayant compris qu'il était vain de se cacher plus longtemps, Fordring sortit le Porte-Cendres de sous sa bure et se présenta décapuchonné devant le Roi Liche.
— Je dois dire... que votre présence n'était pas tout à fait inattendu, paladin, admit ce dernier non sans ironie. J'espère que vous trouvez votre future dernière demeure... à votre convenance.
Sa remarque sarcastique déclencha un rire général parmi ses fidèles.
Le petit groupe d'infiltration, à commencer par les deux elfes, fut désemparé. Ils auraient dû s'en douter depuis le début. Cette procession était un piège et ils étaient tombés dedans comme des novices.
— Vous semblez un peu trop sûr de vous, Arthas, lui rétorqua Fordring qui ne fléchissait pas pour autant. En particulier compte tenu de la manière dont s'est terminé notre dernière rencontre à la Chapelle de l'Espoir de Lumière.
— Lors de notre dernière rencontre, vous aviez l'avantage de combattre en terre sainte, lui rappela le Roi Liche. Vous constaterez que votre situation... vient tout juste de s'inverser.
Un nouveau moqueur s'éleva parmi ses fidèles.
— C'est possible, mais je n'ai pas besoin d'être en terre sainte pour vous prendre ce cœur désincarné qui était le vôtre, le défia Fordring, menaçant son adversaire de son épée. Ni pour le détruire si vous ne me laissez pas d'autres choix.
— Mon général, qu'est ce qui faites ? demanda Bathris interloqué.
— Vous nous aviez dit que vous voulez sauver le cœur ! s'indigna Gahahli qui se sentit en danger que le cœur en question. Il n'a jamais été question de le détruire.
— Je vous mets donc au défi, rétorqua le Roi Liche d'un air suffisant en lui présentant son cœur de glace. Vous êtes paladin, après tout. Votre obsession pour la rédemption dépasse l'entendement. Vous ne détruiriez certainement pas l'unique chance à l'humanité de racheter son fils le plus indiscipliné. Vous préféreriez plutôt mourrir !
— Le cœur... Le dernier vestige de votre humanité, lâcha soudain Fordring soudain abattu. Je devais l'empêcher d'être détruit. Je devais voir par moi-même. Et enfin je suis sûr... Il n'en reste que les ombres du passé. Il n'y a plus rien à racheter !
Et sans crier gare, Fordring bondit en direction de l'autel, brandissant Porte-Cendres et sans laisser le temps à qui que soit de réagir, abattit l'épée sacrée sur le cœur de glace qui vola en éclat comme du verre.
Le coup eut pour effet de faire vaciller et hurler le Roi Liche de douleur, comme si l'épée l'avait atteint en frappant le cœur mais il ne fut pas le seul à subir.
Gahahli ressenti également la douleur comme si c'était la sienne, comme si l'épée de Fordring lui avait transpercé la poitrine et touché sans propre cœur. La douleur fut si intense qu'elle finit par perdre connaissance.
Fordring ne fut pas non plus épargné. La puissance du coup l'avait visiblement soufflé et fait perdre également assommé.
La confusion dans la Cathédrale fut à son comble.
Même les deux chevaliers de la mort furent comme étourdi par la douleur de leur maître
Les cultistes se bousculèrent soit pour venir en aide au Roi Liche à terre soit pour s'en prendre aux intrus.
Les hommes de Fordring se portèrent au secours de leur général inconscient, repoussèrent les cultistes et mirent en place un bouclier de protection.
Bathris quant à lui, paniqué, restait au chevet de se bien-aimé, tentant en vain de la réanimer. Puis voyant l'orc Brotar reprendre ses esprit et lancer un regard furibond dans leur direction tandis qu'il brandissait sa hache runique, il dût trainer la jeune elfe de la nuit inconsciente sous la bulle.
Ils étaient cernés de toutes parts et la bulle ne retiendrait pas les assaillants plus longtemps. D'autant que le Roi Liche était en train de recouvrer ses esprits et ses forces.
— Vous... Vous allez payer pour ça, pesta-t-il tandis qu'il se relevait pénible, usant de Deuillegivre comme béquille. Tuez les tous !!!
Tous ses fidèles, Brotar le premier, se ruèrent sur la bulle abritant les intrus, menaçant de la briser.
Sentant leur protection s'affaiblir à vue d'œil, Bathris eut le réflexe de sortir une pierre de foyer de la bourse de Fordring, devant logiquement les ramener à leur campement, et fit signe à ses confrères de s'agripper à lui ainsi qu'aux corps inanimés de Gahahli et du généralissime pour tous les transporter tandis qu'il activa la pierre en la tournant entre ses mains.
La pierre les téléporta juste à temps, juste au mains où leur protection se dissipa, laissant les fidèles d'Arthas frapper dans le vide, échappant ainsi à une mort certaine de justesse.
Furieux de voir ses adversaires lui filer aussi facilement entre les doigts, le Roi Liche lâcha un cri de rage qui retentit dans toute la Cathédrale et se fit même entendre de l'extérieur.