Un monde de glace

Chapitre 29 : Les renforts arrivent

3291 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/08/2024 23:29

Estimant s'être reposée assez longtemps, Gahahli reprit ses armes et sortit de la tente en trombe, son Sabre-de-nuit à ses talons comme à son habitude.

Elle devait retrouver Bathris et l'informer de sa récente découverte, estimant qu'il était en droit de connaître la vérité. Après tout, Illidan était en grande partie responsable de la décadence et de la trahison de l'ancien prince de Quel'thalas, Kael'thas Hautsoleil, l'ayant entraîné dans sa quête de pouvoir qui avait finit par corrompre le cœur du prince jusqu'à le pousser à passer à l'ennemi. Et étant donné qu'Arthas a contribué à la création du demi-démon auxquels les deux elfes s'étaient frottés l'année passée en Outreterre, alors il était doublement responsable de la perte du dernier monarque des elfes de sang.

Et de toute manière, elle ne pouvait rien faire d'autre à part à attendre le retour de Bathris et se tourner les pouces, ce qui pour elle était exclu d'avance.

Le plus ironique et en même temps le plus troublant fut néanmoins de constater à quel point le sort tragique de l'ancien prince de Quel'thalas suivait toute proportions gardées le même cheminement que celui d'Arthas. Voire qu'Illidan avait suivi le même parcours que les deux princes.


Elle quitta l'avant-poste, en chemin pour la brèche vers la Couronne de Glace quand elle remarqua un attroupement à mi-chemin. Un attroupement de taunkas se tenant devant le généralissime Fordring.

Elle remarqua parmi les "hommes bisons" la présence de Walkyros et de Turakh, toujours accompagné de son raptor, qu'elle commençait à connaître à force de les croiser.

Poussée par la curiosité, elle s'approcha de l'attroupement avec prudence pour savoir ce qui les amenait ici, sachant que les taunkas s'étaient depuis peu alliés à la Horde en raison de leur lien de parenté avec les taurens.

Elle vit le jeune tauren s'avancer vers le généralissime et celui qui semblait être le chef des taunkas, et entendit celui prendre la parole quand elle fut à portée d'oreille d'elfe :

— Je suis l'interprète du chef Roanauk Brume-Glace.

"Brume-Glace". Gahahli était certaine d'avoir déjà entendu ce nom mais ne parvenait plus à se rappeler où.

Le chef taunka, le dénommaé Roanauk s'exprima alors en langue taurène que la jeune elfe ne connaissait que vaguement.

Walkyro se chargea de la traduction comme convenu :

— "Avant votre arrivée, notre tribu fut une des premières à subir les attaques du Roi Liche. Ses nérubiens, commandés par Anub'arak nous ont chassés de notre village car établi au dessus de leur maudit nid".

La mémoire revint soudain à la jeune elfe. "Brume-glace". C'était ainsi que se nommait le village ravagé par les nérubiens et où elle est ses compagnons avaient pris le tunnel pour Azjol-nerub et combattu les nérubiens et leur roi avec l'aide de ses mêmes combattants de la Horde qu'elle venait de retrouvait. C'était également ce qui l'avait conduit à ce maudit cœur de glace qui lui donnait toutes ses horribles visions.

— "La Horde nous est venu en aide et dès lors nous lui avons prêté allégeance", reprit Walkyros en traduisant soigneusement les propos de Roanauk. " Nous sommes liés par ces mots : 'Lok'tar ogar ! La victoire ou la mort !' Les vérités les plus sacrés et les plus fondamentaux pour tout guerrier de la Horde. Jusqu'à la fin de nos jours, vous vivons et nous mourrons pour la Horde. Nous sommes aux ordres du Chef de guerre auquel nous donnons librement notre chair et notre sang ! C'est donc en son nom et pour honorer nos frères fauchés par les sbires du Roi Liche que nous vous prêtons nos forces dans cette bataille."

— J'en prends bonne note, chef Roanauk, répondit cordialement Fordring. Dans des temps aussi sombre, toute aide est la bienvenue.

Le jeune tauren fit de nouveau la traduction, cette fois au chef des taunkas.

— Sachez cependant que nous nos avant-postes n'ont pas suffisamment de places pour tous vous héberger, reprit Fordring. Je ne peux que vous recommander de...

Le chef taunkas s'exprima de nouveau sans laisser au généralissime le temps de finir sa phrase.

— "Nous établirons notre propre camp, qu'à cela-ne tienne", traduisit Walkyro.

Le généralissime approuva d'un signe de tête et l'entretien se conclut par un Lok'tar ogar scandé fièrement en chœur par l'assemblé de taunkas. Ces mots, "la victoire ou la mort" en langage orc avaient une consonance funeste aux oreilles de la jeune elfe, autant dans la langue employée que par leur implication. En tout cas, les taunkas semblaient aimer les répéter, à en juger par leur intonation enthousiaste.


Les taunkas prirent congé et commencèrent à se dissiper et se mêler aux croisés quand Fordring remarqua la présence de Gahahli et l'interpella en lui faisant signe de la main :

— Alors, ma chère, vous vous sentez mieux ?

Ceci suffit à attirer l'attention du tauren et du chasseur troll. Ce dernier à la vue de l'elfe de la nuit ne tarda pas à se montrer méfiant, brandissant une lance prêt à se battre.

— Qu'est-ce qu'elle fiche ici, la "cheveux bleus" ? demanda-t-il avec un ton agressif.

— Turakh, ne commence pas ! le réprimanda Walkyros.

Le jeune tauren approcha l'elfe de la nuit sans dénoter la moindre agressivité que ce fût dans sa démarche ou dans son regard. Gahahli décela au contraire de l'empathie dans ses yeux. Le tauren devait se rappeler d'elle le jour où ils avaient tout deux perdus leur parents respectifs.

— Alors... Comment allez vous... depuis la dernière fois ? demanda-t-il légèrement gêné.

— Disons que j'ai connu des jours meilleurs, répondit sobrement l'elfe de la nuit.

— Oui, je comprends, rétorqua le tauren. C'est pareil pour nous.

— Wal', t'es en train de sympathiser avec l'ennemi, je te signale ! lui fit remarquer le troll toujours sur la défensive.

— Turakh...

— Nous sommes en guerre, je te rappelle ! insista le troll. Leur fichu roi... À Fossoyeuse...

— Quoi qu'ait dit Varian à votre sujet, je ne suis pas ici pour me battre contre vous, si cela peut vous rassurer, intervint Gahahli. Pas tant que nous avons un ennemi commun, en tout cas. Et même si j'en avais l'intention, je n'aurais aucune chance contre vous.

— Ah ça tu peux le dire ! la nargua Turakh.

— Du moment que vous mettez vos querelles de côtés, ça me convient, intervint Fordring. Nous avons suffisamment de soucis comme ça.

— Ils ne sont pas avec vous, vos compagnons ? demanda Walkyros.

— Non, malheureusement, lui répondit l'elfe de la nuit. Ils sont retenus ailleurs... à chercher des renforts de notre côté... D'ailleurs, vous aussi êtes moins nombreux que d'habitude, je me trompe ?

— Ne m'en parle pas ! rétorqua amèrement le troll. On a toujours aucune trace de Brotar depuis notre retour de "araignée-ville". Je te parie qu'il est tombé sur plus fort que lui et s'est fait buté comme une merde, ce crétin d'orc.

— Et l'autre troll... ? risqua de demander l'elfe.

— Je ne veux plus jamais entendre parler de lui ! rétorqua Turakh avec véhémence.

— Il en veux toujours à son frère pour sa contribution à.. aux projets mortifères de Morspev, tenta d'expliquer Walkyros. Baorekh a beau expliqué que c'était malgré lui, Turakh ne veux rien entendre.

— C'est votre frère... ?

— Il l'était ! interrompit le troll. Mais maintenant, il ne fait plus parti de ma famille.

— C'est pourtant la seule famille qui te reste ! tenta de lui rappeler le tauren. Je viens de perdre la seule famille qui me restait alors tu devrais t'estimer heureux de l'avoir lui, malgré ce qu'il a fait.

— Pas la peine de m'avoir par les sentiments, Wal' ! se défendit le troll. Après ce qu'il a fait, il est mort à mes yeux. Et ça vaut aussi pour l'elfe de sang avec qui il traînait quand ils bossaient pour le macchabée.

— Quel dommage ! intervint une voix que Gahahli reconnut entre milles. Je comptais sur vous pour lui transmettre un message...


C'était Bartelo. Et il était venu avec tout le reste de l'équipe.

Avec tous les soldats et les taunkas qui s'affairaient bruyamment à droite à gauche autour d'eux, Gahahli ne les avaient pas entendu arriver malgré son ouïe fine... clairement trop fine pour entendre plus distinctement dans un tel vacarme.

Au milieu des aventuriers de la Horde et de l'Alliance qui se toisaient, l'elfe de la nuit se sentit jugée et prise la main dans le sac par ses propres compagnons d'armes.

Devant toute cette tension naissante, le général Fordring s'était senti obligé d'intervenir :

— Messieurs, je vous en prie, pas de disputes ! Je vous rappelle que nous avons un ennemi commun et très puissant ! Alors je vous prierai de garder vos querelles pour plus tard, une fois que nous l'aurons mis hors d'état de nuire !

— Tout va bien, seigneur Fordring, répondit Bartelo. Je voulais juste faire comprendre à ses messieurs que s'ils tombaient par hasard sur l'elfe de sang à laquelle je pense, qu'elle sache que c'est fini entre nous.

— Parce que ça avait "commencé" entre vous ? ironisa Batël. J'en suis le premier informé.

— Ce que je veux dire c'est qu'elle ne m'intéresse plus, désormais, se rattrapa le jeune paladin. Elle est une ennemie à mes yeux. Tout comme le reste de la Horde.

— Alors mec, primo, on n'est pas tes messagers, rétorqua le chasseur troll. Si t'as quelque chose à dire à la blondasse encapuchonnée, tu le lui dis toi-même et tu nous lâches les bottes. Et deuzio, si tu fais encore allusion à l'incident du Portail du Courroux, je te rappelle que la Horde en est tout aussi victime que l'Alliance.

— Pourtant vous avez toujours les Réprouvés dans vos rangs, fit remarquer froidement le nain. Après ce qu'ils ont fait...

— Tous n'ont pas participé à cette effroyable trahison, je vous signale, rétorqua le tauren sur la défensive. Certains en ont tout autant été victimes que nous alors s'il-vous-plaît, pas d'amalgames.

— J'ajouterai en tercio que ce n'est pas notre Horde qui a lancé les hostilités à Fossoyeuse, reprit Turakh. Nous, tous ce qu'on voulait c'est reprendre la cité, l'empêcher de tomber aux mains de la Légion Ardente et faire payer les coupables de leur trahison. Mais visiblement, ce n'était pas assez pour votre Alliance si "noble" et "pure" ! Et c'est nous les "sauvages assoiffés de sang" ?

— Messieurs, je me dois de le répéter, vous réglerez vos comptes une fois que nous aurons réglé celui du Roi Liche ! intervint de nouveau Fordring qui montait le ton face à tant de tension.

— Je vous en prie, faîtes ce qu'il dit, approuva Gahahli mal à l'aise. On a assez de problèmes comme ça.

Son intervention ne fut clairement pas la bienvenue au vue des regards assassins que lui lançaient ses propres compagnons.

— On avait fini de toutes façons, déclara soudain Walkyros indiquant que lui et son copain troll allaient prendre congé.

— Soit, répliqua froidement le nain. Tout ça pour vous informer que nous avons convaincus les Givre-Nés de se battre à nos côtés contre le Roi Liche. Ils sont actuellement en route. Leur monarque, le roi... Yorg Foudrecœur, m'a charger de vous informer qu'il souhaiterait justement s'entretenir avec le responsables des opérations en arrivant.

— Fort bien ! approuva Fordring. Vous lui direz que je l'attends à mon office.

Sur ces mots, le généralissime retourna à ses quartiers, laissant Gahahli seule avec ses compagnons d'armes qui la fusillaient du regard. Pour ne rien arranger, l'elfe de la nuit se rendit compte qu'elle venait de manquer l'occasion de demander à Fordring s'il savait où elle pouvait trouver Bathris.

— Je vois que t'as repris du poil de la bête, finalement, lui fit remarquer Baelbo d'une voix amère. Et assez rapidement, j'ai l'impression.

— Ben, tu sais, j'en ai vu d'autres, tenta de se justifier l'elfe de la nuit. Et puis au bout d'un moment, il faut arrêter de se laisser abattre.

— Certes, admit le gnome toujours amèrement. Seulement, ça nous aurait arrangé si t'en étais venu à cette conclusion plus tôt.

— Oh c'est bon ! se défendit l'elfe de la nuit. Je n'étais pas dans mon assiette, c'est tout ! Ça arrive à tout le monde. Et puis vous vous êtes sorti, en fin de compte, même sans mon aide.

— Pour Batël et Batelo avec les nains de givres, certes, rétorqua le gnome. Mais pour Ouladre et moi avec les méca-gnomes, ça a été l'échec total.

— Et je dois reconnaître que les Givre-nés n'étaient pas si difficile à convaincre, commenta le nain. En fait Brann et sa Ligue des Explorateurs avaient déjà fait le plus gros du travail, on avait juste à se présenter comme étant les meilleurs éléments de l'Alliance...

— Ça s'est si mal passé que ça avec les mécagnomes ? demanda Gahahli.

— Le mot est faible, ma chère, répondit le Ouladre. Nous n'aurions jamais dû leur rendre visite. Nous sommes à peine arrivé sur leur terre qu'ils ont kidnappé maître Baelbo et l'en emmené dans leur quartier général pour le... disons, "transformer".

— Ce sont tous des tarés ! s'indigna le gnome. Convaincus que, sous prétexte d'être tel que les Titans les ont conçus, tout être organique serait une aberration et doit être éradiqué. "Malédiction de la chair", qu'ils disent. Même qu'ils voulaient que je sois comme eux, fait rouages et de métal, tout ça. Ils parlaient même de me "réparer" en m'attachant à leur table d'opération. Mais je ne me suis pas laissé faire, oh non ! J'y tiens moi à mon corps fait de chair, d'os et de sang ! C'est ainsi que je suis né. Alors quand ils ont sorti leur outils pour me disséquer, je leur ai fait vite comprendre ma façon de penser.

— Ça a été un vrai feu d'artifice, confirma le draeneï. Mais l'inconvénient c'est qu'ils ne voudront jamais se joindre à nous après ça, pas même si leur vie en dépendait.

— En tout cas, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre, ajouta le gnome. Ils n'avaient qu'à pas me kidnapper et m'imposer leur opération. Mon corps, mon choix, point final !

— Je... Je suis désolée que ça soit si mal passé, dit Gahahli compatissante.

— Ah ça, pour être désolée, tu peux l'être ! lui rétorqua méchamment Baelbo. À peine sortie de cette affaire on se retrouve tous les quatre, on fait le point sur la situation... et on te surprend en train de discutailler avec l'ennemi.

L'attitude du gnome eut l'effet d'une coup de poing dans les entrailles à l'elfe de la nuit qui n'avait fait que lui témoigner sa sympathie. Non content de la lui rejeter, il lui portait des accusations qui étaient excessives dans le pire des cas. Et voir aucun de ses compagnons prendre sa défense et la juger du regard à la place ne fit rien pour la calmer.

Elle voulut répondre quelque chose mais les mots se bloquaient dans sa gorge, tant et si bien qu'au final et elle ne put qu'exprimer un râle de frustration.


Un son de cor retentit soudain dans la vallée. Sur l'instant, le groupe crût à une nouvel attaque à l'exception de Batël qui s'empressa de rassurer ses compagnons d'armes :

— Tout doux, les gars ! C'est juste les Givre-Nés ! Ils viennent d'arriver, apparement.

Effectivement, une cohorte entière de nains venaient de débarquer aux abords de la vallée. Ils se distinguaient des nains ordinaires par leur peau d'un bleu glacial, allant jusqu'au blanc immaculé et leur donnant l'impression d'être constitué de glace. Seul leur meneur, vraisemblablement le roi Yorg Foudrecœur à en juger par son imposante armure et le diadème qui lui couvrait le front, avait la peau rose pâle... ainsi qu'un autre nain à la barbe rousse tressée et au teint plus bronzé, vêtu comme un explorateur ou un archélogue et arborant un chapeau type fédora.

— Ils ont fait vite, dites donc, commenta Gahahli.

— Rien d'étonnant, quand on sait que leur ville est situé à deux pas d'ici, lui rétorqua Batël.

Le groupe s'empressa d'accueillir cette armée de nains à la peau de glace. En s'approchant, l'elfe de la nuit fut stupéfaite de constater à quel point le roi des Givre-Nés ressemblait trait pour trait à Muradin qu'elle n'avait pourtant jamais connu et uniquement via les souvenirs d'Arthas. Même quand celui-ci leur demanda où il pouvait trouver Fordring, sa voix et sa façon de parler était les mêmes. Elle avait pourtant jurer l'avoir vu mourrir dans les souvenirs d'Arthas mais ce fut comme s'il n'avait jamais été mort, qu'il était bien vivant durant toutes ces années mais sous une autre identité. Seulement, elle garda pour elle ses doutes et sa stupéfaction, n'étant pas censé connaître Muradin et encore moins de son vivant.

Le groupe conduisit le roi des Givre-Nés jusqu'au bureau de Fordring et les laissèrent s'entretenir tandis que Batël prit à part le nain au chapeau qui les avaient accompagné tout du long.

— Je dois admettre que la ressemblance est frappante, confessa Batël.

— Ça ne peut être que lui, j'en mettrai ma main à couper, dit l'autre nain avec insistance. Je connais Muradin depuis que je suis tout petit.

Apparement, l'elfe de la nui n'était pas la seule à avoir constater l'étrange ressemblance entre le roi des Givre-Nés et le frère cadet disparu de Magni Barbe-de-Bronze.

— Pourtant, il est mort, contesta Batël. Du moins, d'après ce qu'on dit...

— J'ai questionné les Givre-Nés à son sujet, reprit le nain au chapeau. Ils m'ont confirmé qu'ils n'étaient pas un des leurs à la base. Ils l'ont trouvé il y a cinq ou six ans errant sans but dans la Désolation des Dragons et les a sauvé d'un de ces vers géants, les jormungars. Comme il ne se rappelait plus de son nom, ils l'ont baptisé Yorg Foudrepique en hommage à un de leur guerrier légendaire avant d'en faire leur roi.

— Mmh... Il ne serait pas arrivé la même chose au roi Varian quand il a été repêché par la Horde ? demanda Baelbo.

— Toujours est-il que j'ai envoyé un message à Magni pour qu'il vienne constater par lui-même, reprit le nain au chapeau. Lui seul connaît son frère cadet mieux que moi. Ils pourra nous confirmer...

— Excusez-moi, je n'ai pas pu vous empêcher de vous écouter, intervint Gahahli. Vous connaissiez Muradin... ?

— Un peu que je le connais, ma petite dame ! lui répondit le nain au chapeau. C'est mon frère quand même !

— Votre frère ???

L'elfe de la nuit resta incrédule devant ce nain aux habits d'explorateur qui prétendait avoir des liens de parenté avec la royauté de Forgefer.

— Mais vous êtes...

— Brann Barbe-de-Bronze, chef de la Ligue des Explorateurs, pour te servir ma petite dame ! se présenta le nain en saluant l'elfe de son chapeau. Et oui, j'en ai pas l'air comme ça mais je suis bel et bien le plus jeune frère du roi Magni et de Muradin. Mais que veux-tu, j'ai toujours préféré l'exploration à la vie de château. C'est un peu ma raison de vivre.

— D'ailleurs, ça vous fait un point commun ! fit remarque Batël d'un ton plaisantin.

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