Un monde brisé

Chapitre 29 : Garadar

3330 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/06/2022 20:53

De toutes les régions de l'Outeterre, celle de Nagrand était celle qui avait le mieux résiste à la dislocation de Draenor, si on omettait les montagnes flottantes.

C'était une large plaine verdoyante, rappelant aux aventuriers de la Horde tantôt les Tarifs de par son immensité et tantôt le Mulgore pour son abondance en herbe et en verdure.

Rien d'étonnant à ce que les Mag'har y aient élus domicile, c'était de loin la région la plus avenante et la plus agréable à vivre de tout l'Outreterre. De tout quoi rendre jaloux les orcs d'Azeroth installés à Durotar, avec ses terres rouges et stériles.

Guidés par Dranosh, Garrosh et Thrall, le petit groupe se rendit au petit village orc de Garadar , situe aux abords d'un lac. Le village qui regroupait tous les orcs non corrompus par la Légion depuis sa création, bien avant que la Horde n'envahit Azeroth.


Sur le chemin, Thrall prit le temps d'expliquer à Garrosh ce qu'il savait sur son père, le fameux Grommash Hurlenfer. Il lui expliqua que bien qu'étant responsable de la corruption de son peuple en acceptant de voir le sang du démon Mannoroth, il n'était pas moins un guerrier orc redoutable doublé d'un puissant chef de clan, connu pour sa volonté de fer et son intrépidité, si bien qu'il ne craignait nullement d'affronter un ennemi dix fois plus puissant que lui, quitte à se lancer dans une bataille perdu d'avance. Mais Thrall décrivit Grommash principalement comme un ami proche, un frère d'arme sans qui la Horde n'aurait jamais pu s'établir en Kalimdor, loin de l'Alliance qui les persécutaient comme des bêtes depuis leur défaite. Et il ne manqua d'expliquer à Garrosh que ce fut bien son père qui libéra son peuple de l'emprise et l'influence des démons en tuant lui-même Mannoroth au prix de sa propre vie, lui permettant ainsi de se racheter après avoir condamné son peuple à l'esclavage au profit de la Légion.

 la surprise de tout le monde, l'histoire du chef de guerre et l'idée d'être le descendant d'un vrai héros, prêt à se sacrifier pour les siens et pour réparer ses torts, avait donné assez d'espoir en Garrosh ainsi que de confiance en lui, pour qu'une fois arrivé en Garadar, il insista pour annoncer la mort de Gruul.

Ils arrivèrent au village au petit matin, niché sur un îlot à l'embouchure d'un lac. Les Mag'hars sortaient tout juste de leur hutte, hagards et plus que surpris de retrouver deux de leurs guerriers disparus depuis des semaines revenir en vie, entiers et avec pour trophée la tête décapitée d'un de leur plus redoutable ennemi, ainsi que des étrangers venus d'un autre monde.

Avec l'assistance de Dranosh qui brandissait à bout de bras la tête décapitée du gronn, il se présenta à sur la place centrale du village où tout le monde s'attroupait et s'adressa à ses congénères ses semblables :

— Mes frères ! Aujourd'hui est un jour spécial ! Gruul le Tue-dragon est mort ! Et avec lui sa tyrannie ! Avec lui meurt la menace que lui, sa progéniture et ses laquais d'ogres pesaient sur notre clan ! Et ce n'est pas tout ! Nos frères qui nous ont abandonné pour conquérir un autre monde sont de retour parmi nous et venus joindre leurs forces aux nôtres !

" Réjouissez-vous, mes frères ! Nous entrons dans un nouvel ère ! Bientôt notre clan retrouvera sa gloire d'autant ! Bientôt, nous n'aurons plus à trembler devant nos ennemis ! Bientôt, ceux seront eux qui trembleront devant nous ! Aujourd'hui, ce fut au tour des gronns et des ogres de trembler ! Bientôt, ce sera le tour des démons qui ont corrompu nos frères et nous ont harcelé depuis lors ! Et quand ce sera leur tour, plus personne ne arrêtera ! Plus personne ne nous soumettra ! Plus personne ne nous affaiblira !

" Mes frères ! Le temps de la revenge a commencé !

Lorsqu'il eut fini son discours, toute la foule vint acclamer leur héros et se relayer l'immonde tête de Gruul.

— Bravo ! Beau discours ! acclama à son tour Brotar, le plus enthousiaste parmi le petit groupe ! Ça, c'est un discours de chef de guerre ! Vous n'êtes pas d'accord ? (Il se tourna vers Thrall) Chef de guerre !

Ces compagnons d'armes retinrent leur souffle face à cette provocation, mais Thrall demeura impassible et se contenta de lui répondre d'un air évasif :

— Si tu le dis...


À travers la foule, une vieille orque chaman au cheveux gris et accompagnée d'une autre orque plus jeune qui semblait l'aider à se déplacer se fraya un chemin pour venir à la rencontre de ses deux héros.

— Mes chers enfants ! leur dit-elle enfin la voix tremblante. On vous croyez perdu !... Et Garrosh ? Que diable t'ait-il arrivé ! D'où te vient tant d'entrain ?

— Tu peux remercier ces étrangers, Grand-mère, lui répondit Dranosh en désignant le petit groupe d'aventuriers. C'est grâce à eux que nous avons pu mener à bien notre quête ! Et c'est eux aussi qui ont donné à Garrosh le plomb qu'il avait besoin dans la tête !

La vieille orque se figea quand son regard croisa celui de Thrall, comme si elle venait d'apercevoir un fantôme. Puis elle s'approcha lentement et prudemment du groupe.

— Qui êtes vous, étrangers ? leur demanda-t-elle méfiante.

— Je suis Thrall, chef de guerre de la Horde d'Azeroth, répondit Thrall. Eux ils sont avec moi.

— Vous venez de l'autre monde ? demanda à son tour la jeune orque prise de court. C'est que nous avons pas pour habitude de recevoir des étrangers dans notre village, alors d'un autre monde...

— Laisse, Aggra ! lui dit calmement la vieille orque avant de se retourner vers le groupe. Si ce que Dranosh dit est vrai, c'est grâce à vous que nos deux héros sont revenus victorieux de leur quête. Et ce serait aussi grâce à vous que Garrosh a enfin repris confiance en lui.

— On peut dire ça, répondit Thrall modestement.

La vieille orque contempla l'imposant chef de guerre d'un pensif avant de proposer au groupe :

— Vous prendrez bien une tisane après un si long voyage ? Je vous invite sous ma hutte. Aggra, soit gentille est fait chauffer de l'eau.

— Tout de suite, Grand-mère ! répondit Aggra.

— Et tant que vous y êtes, vous aurez de la viande en rab' ? osa demander Turahk. C'est pour nos montures.


Le petit groupe, à l'exception de Turahk qui s'occupait de nourrir les bêtes, le petit groupe et Thrall prirent leur aise sous la hutte de la vieille orque tandis qu'Aggra, qu'elle leur présenta comme étant son apprentie, leur servit une tisane bien fumante.

— Dites, vous ne comptez quand même pas nous empoisonner ? demanda Baorekh méfiant.

— Voyons, qu'elle idée ? rétorqua la vieille orque tellement surprise qu'elle laissa échapper un gloussement. Tout le village vous doit une fière chandelle pour ce que vous avez pour nos deux guerriers. Je vous dois une fière chandelle pour ce que vous venez de faire pour notre village.

Tout le monde lança un regard assassin au sorcier troll bien obligé de s'excuser :

— Pardon, pardon. Vous disiez tout-à-l'heure que vous n'avez pas l'habitude des étrangers, j'ai cru comprendre...

— Ça ne fait rien ! l'interrompit la vieille orque. C'est vrai que nous n'avez pas cette habitude d'accueillir des étrangers. Cela n'empêche que nous vous sommes éternellement reconnaissant pour ce que vous venez de faire...

— C'est la moindre des choses ! répondit modestement Walkyro. Pour vous petits-fils.

— "Mes" petits-fils?

— Ils ne vous ont pas appelé "grand-mère", tout-à-l'heure ? demanda le tauren perplexe.

— Dranosh n'est pas mon petit-fils ! répondit la vieille orque en riant. Garrosh non plus ! Pas plus qu'Aggra n'est ma petite-fille !

— Nous l'appelons tous "Grand-mère" ici car Geyah est notre doyenne, leur expliqua Aggra. Et celle qui nous a élevé comme ses enfants pendant que nos parents étaient partis pour conquérir l'autre monde.

— Autant pour moi, dit Walkyro confus.

De son côté, Thrall répéta le nom de la vieille orque ("Geyah") d'un air pensif.

— Mais je n'ai aucun petit-enfant dans ce village qui soit de mon sang, ajouta la dénommée Geyah. Ni même de fils. Plus depuis qu'ils ont traversé la grande Porte... Et je ne suis plus toute jeune comme vous pouvez le constater. Aggra est censée me succéder en tant que cheffe spirituelle quand je ne serais plus de ce monde. Mais tout le monde comptait sur Garrosh pour guider notre peuple quand mon heure arrivera. Mais jusqu'à ce jour, impossible d'obtenir quoi que ce soit de lui, à cause de l'erreur de son père qui l'a accablé tout ce temps.

— Alors que c'est précisément en souvenirs des faits d'armes de son père que vous l'avez choisi, s'empressa d'ajouter Brotar. C'est ce que Dranosh m'a expliqué.

— Pardonnez-moi, chamane ! intervint soudain Thrall. Vous êtes bien Geyah du clan Loup-de-Givre ? La compagne de Garad ?

— Ce village porte son nom en son honneur, lui répondit Geyah.

— Vous étiez la femme d'un chef de clan... Et la mère d'un autre, c'est bien ça ? demanda à nouveau Thrall.

— Vous voulez parlez de Durotan ? répondit la vieille orque d'une voix emplie de tristesse. Mon petit dernier... Parti avec sa compagne pour l'autre monde... Pour n'en plus jamais revenir. (Elle porta son attention sur Thrall) J'ignore pourquoi mais quand je vous regarde, vous mon fils...

Le groupe s'était échange d'un regard interdit quand la vieille orque mentionna le nom de Durotan, ne sachant que trop bien ce que cela impliquait.

Thrall s'approcha alors de la vieille orque et posa un genoux devant elle avant de se confier :

— Il faut que je vous dise... Je n'ai jamais connu mes parents. J'ai été recueilli étant bébé et élevé par des humains. Pas tout à fait comme ils auraient élever leur propre enfant mais c'est une autre histoire. Toujours est-il que je n'avais aucune idée de qui j'étais ou d'où je venais avant que je ne rencontre d'autres orcs. Tout ce que j'avais qui était lié à mes origines c'était un bout de tissu qui m'avait servi de couverture. Sur lequel était brodé une tête de loup.

"Et puis plus tard, quand j'ai réussi à me libérer des humains, j'ai rencontrai un chef de guerre orc qui me pris sous aile. C'est lui qui me révéla d'où je venais, à quel clan j'appartenais et qui étaient mes parents. Il me révéla que j'étais non seulement un Loup-de-Givre mais aussi le fils d'un valeureux chef de clan.

Le visage de Geyah s'illumina comme prise d'une soudaine révélation, tandis qu'Aggra se retenait de crier sa surprise.

— Je n'ai peut-être connu ni mon père mais ma mère, reprit Thrall en prenant délicatement les mains fragiles de la vieille orque dans les siennes gigantesques. Mais je suis plus qu'honoré de pouvoir vous appeler grand-mère.

Il y eut un silence de mort durant lequel Geyah se contenta de tâter le visage de Thrall du bout des doigts avant de l'enlacer, les larmes coulant le long de ses joues. Aggra elle même se retenait tant bien que mal de pleurer à son tour.

— J'aurais du m'en douter, dit soudain Geyah entre deux sanglants. Tu ressembles tellement à Durotan... À l'exception des yeux... Ses yeux si féroces... Les yeux de cette chère Draka...


Tandis que Walkyro, ému par cette scène laissa à son tour échapper une larme, Brotar et Baorekh se levèrent et quittèrent la hutte.

Le tauren leur emboîta le pas, pensant qu'ils faisaient ça pour laisser un peu d'intimité au chef de guerre. Qu'elle ne fut sa désillusion lorsqu'il entendit se plaindre une fois à l'extérieur et loin de la hutte.

— Ah mais j'en pouvais plus moi ! se plaignit l'orc. Tous ces émotions... Eurk !

— Ne m'en parle pas ! lui répondit le sorcier troll. Ils me filent des boutons avec leur mièvrerie !

— Et puis voir le chef de guerre se rabaisser de la sorte ! se lamenta Brotar derechef. Vivement qu'on se débarrasse de cette chiffe molle et qu'on le remplace par un vrai chef de guerre. Lui là, il nous faut la honte.

— Et j'ai comme l'impression que tu as déjà trouvé le candidat idéal pour ce poste, n'ai-je pas raison ? lui demanda Baorekh.

Tandis que ses compagnons d'armes discutaient de complot politique, Walkyro demeura interdit, se sentant bête et honteux d'avoir été le seul du groupe à avoir éprouver de l'émotion vis à vis du chef de guerre.

Et il se remémora la discussion qu'il avait eu avec son grand-père quand ils étaient à Thrallmar. Une discussion qui l'avait énervé sur le moment et qui pourtant était en train de faire écho dans sa tête.

Il fut envahi par le doute quand Turahk, ayant fini de nourrir les son raptor ainsi que le loup de Thrall, l'arracha de ses pensées :

— Ça va, vieux ? Je te sens tout tendu !

— Ce n'est rien ! lui répondit sèchement le tauren.

— T'as dis la même chose quand nous avons quitté Thrallmar ! lui fit remarquer le chasseur troll. T'es vraiment sûr que ça va ?

— Ce n'est rien, je te dis ! insista Walkyro.

— Ça a un rapport avec ce que t'a dit ton grand-père, c'est ça ? demanda soudain Turahk de manière indiscrète. Qu'est ce qu'il t'a dit au juste ?

— Ça n'a rien à voir ! répondit le tauren à bout de patience. Et puis ce n'est pas tes oignons !

— Mec ! Je ne t'ai senti aussi tendu depuis que nous sommes parti de Thrallmar. Et juste avant notre départ, je t'ai entendu te fâcher avec ton grand-père. Alors ce n'est peut-être pas mes oignons mais je veux quand même savoir ce qu'il a pu te dire pour te mettre dans cet état. Je pensais que vous étiez en bons termes.

Le tauren lâcha un soupir d'exaspération et finit par céder :

— Si tu veux tout savoir, je lui ai demandé ce qu'il faisait en Outreterre. Il m'a répondu que c'était à cause d'une vision qu'il a eu juste avant de s'y rendre.

— Et alors ? Que disait cette vision ?

— Il n'a pas voulu me le dire. Par contre, il m'a dit avec insistance que je devais... Il a dit que je devais me méfier de ... certaines de mes fréquentations. J'ai cru comprendre qu'il faisait allusion à notre groupe. Et c'est ça qui m'a mis en colère.

— Tu m'étonnes... Et il t'as dit de quelles fréquentations il fallait te méfier ?

— Non, il n'a pas voulu le donner plus de détails ! Juste qu'il y en aurait un ou deux qui préparerait un mauvais coup et qu'il fallait les surveiller de très près.

— Mmh... J'espère qu'il faisait allusion au macchabée. C'est le seul de notre groupe que j'imagine préparer un mauvais coup. Pour tout te dire, je n'arrive pas à le blairer. Je le soupçonne même d'avoir une mauvaise influence sur mon frère...

— Mais Morpsev est avec Grand-père ! Je commence à m'inquiéter...

Il furent interrompu par Baorekh qui les appels :

— Les gars ! On a des nouvelles du macchabée !

— Ben tiens ! Quand on parle du loup ! commenta Turahk avec sarcasme.


Le groupe se réuni alors autour du sorcier troll qui tenait dans ses mains une orbe de communication active et dans laquelle on pouvait discerner les traits du Morpsev.

Pris d'une boule au ventre à l'évocation du nom du mort-vivant, Walkyro s'empressa de demander :

— Il y a un problème ? Mon grand-père est blessé !

— Ton grand-père se porte comme un charme ! lui répondit le mort-vivant dont la voix trahissait l'agacement. Tout le monde se porte bien, de notre côté ! Mais ce n'est pas pour ça que je vous contacte. Où êtes-vous en ce moment ?

— Dans le village des orcs marrons, répondit Baorekh. Tu sais... Ceux qui n'ont pas été corrompus par la Légion Ardente.

— Et même qu'ils nous acclament en héros ! s'empressa d'ajouter Brotar.

— Fort bien, fort bien ! dit Morpsev satisfait. Et vous êtes sur une mission, en ce moment ? Une quête ou quelque chose dans le genre ?

— Ah non, là on fait une juste halte, répondit Turahk.

— Tant mieux ! dit le mort-vivant. Parce que j'ai une mission pour vous !

— Et on peut savoir laquelle ? demanda Walkyro suspicieux.

— Vous devez vous rendre au Temple Noir et... y mettre la pagaille comme vous savez si bien le faire, répondit le mort-vivant. Oh ! Et je vous suggère d'y amener du renfort. Vous risquerez fort d'en avoir besoin, une fois arrivés là bas !

— Encore un raid ? se lamenta le chasseur troll. Alors qu'on vient d'arriver ? Mais on ne nous laisse jamais le temps de nous reposer, dans cette aventure !

— Quelqu'un a parlé du Temple Noir ? demanda Dranosh qui se joignit au groupe, intrigué par la discussion avec l'orbe.

— Et pourquoi devrions nous prendre d'assaut ce "temple noir" ? demanda le tauren toujours aussi sceptique. Il y a un trésor à la clé ou... ?

— Tout de même, il en va de la survie de notre monde ! répondit Morpsev.

— C'est là où siège le démon qu'on a aperçu dans les Tranchantes et qui nous a menacé ! leur expliqua Dranosh. Celui qui se revendique comme étant le Seigneur de l'Outreterre. Comme dit l'autre dans sa boule, il vous faudra du renfort si vous comptez l'affronter. Et peut-être qu'on peut vous venir en aide, si Garrosh est d'accord.

— Vous nous proposez votre aide ? demanda Brotar.

— C'est la moindre des choses ! lui répondit Dranosh. Après que vous nous ayez libéré de la Citadelle et aidé à tuer Gruul. Et puis on sait où se situe ce maudit Temple...

— Il faudra vous dépêcher ! leur prévient Morpsev. Car l'Alliance est en train de mobiliser toutes ses troupes pour attaquer le Temple. Et vous n'allez quand même pas laisser les laisser s'amuser sans vous, non ?

— Et les laisser nous voler la victoire ? s'indigna Brotar. Alors ça, il n'en est pas question ! Je préfère me couper que de leur accorder un tel honneur !

— Voilà qui est parle en orc ! approuva Dranosh. Je vais prévenir Garrosh de la situation.


Une fois informé, Garrosh pris sa décision et se lança dans un nouveau discours appelant ses compatriotes à prendre les armes contre le Temple Noir et le faire tomber avant l'Alliance.

— Mais c'est de la folie ! protesta un des Mag'hars. Le Temple est imprenable ! Il fourmille démons en tout genre !

— Et tu oses de prétendre être un orc ! le réprimandé Garrosh. Nous sommes la Horde ! Rien ne nous est impossible ! Et si nos aînés ont réussi à s'emparer du Temple lors de l'avènement de la Horde, alors nous aussi mes frères !

Peu de temps après, une troupe de Mag'hars mené par Garrosh quitta Garadar, n'y laissant qu'une faible portions d'orcs pour protéger le village en leur absence, et parti vers l'Est, en direction de la Vallée d'Ombrelune et du fameux Temple, sous le regard inquiet de Geyah. Celle-ci demanda à son petit-fils Thrall d'aller leur apporter du renfort auprès de ses propres troupes. Le chef de guerre ne se le fit pas dire deux fois et enfourcha sa monture pour Thrallmar.

Le petit groupe d'aventuriers de la Horde demeura avec les orcs marrons en route pour le Temple. Si Brotar et Baorekh étaient impatient de verser du sang de démons (et pourquoi pas du sang de l'Alliance au passage), Turahk et Walkyro demeurèrent dubitatifs.

Que diable Morspev avait-il en tête pour les envoyer là bas ?

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