Black Templar Tome III

Chapitre 15 : Nos Morts Le Réclament

4838 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 13/05/2023 13:30


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‘’ Faire demi tour. Tout abandonner. Ne jamais revenir. Goûter à la paix pour laquelle je me bats depuis des années. Un jour peu être.

Mais pas aujourd’hui. Pas encore. Non, pas encore. La guerre et mes frères appelle. Et j’y répondrais. ‘’

 



Le virage serré qu'il venait de prendre sur sa gauche faillit bien lui faire perdre connaissance. Il fit exactement ce qu’on lui avait apprit. Prendre de courte inspiration, retenir l'air dans ses poumons, contracter ses muscles, expirer rapidement de petites goulées d’air. Il fallait garder le maximum d’oxygène disponible pour son cerveau alors que naturellement et à cause de la force phénoménale exercée sur son corps par la gravité lors de se virage, entraînait le flux d’oxygène vers ses membres inférieurs, même son sang s’alourdissait et avait du mal à atteindre son cerveau qui ne demandait qu’à être irrigué.

Sa vision diminua, si bien qu’il ne voyait plus rien autour de son champ de vision, tout le reste était dans un noir total. C’était comme s’il ne voyait qu’à travers l’œilleton de la porte d’un logement hab bloc. Son instructeur lui disait tout le temps : ‘’C’est comme tirer au fusil, mais un fusil qui va à plus de milles kilomètres à l’heure, et comme viseur tu regardes à travers le fil d’une aiguille ! Une fois que tu sais ça, c’est facile ! ‘’ et il s’esclaffait alors qu’ils étaient tous les

deux sur le tarmac après une séance de vol et une journée mouvementée où le jeune lieutenant n’avait pas réussi à avoir la moindre victoire aérienne et c’était fait détruire virtuellement par son instructeur un bon paquet de fois.


Le lieutenant maintenait son virage aussi serré que possible alors que sa vision ne faisait que rétrécir en un petit point devant ses yeux, mais toujours focalisé sur son ennemi, qu’il distinguait à peine. Une pensée lui frôla l’esprit, comment l’Ork qui pilotait ce tas de ferrailles ne ce n’était pas lui-même évanoui ?

Soudain l’appareil devant lui, décéléra subitement, et au lieu de tourner en virage sur son aile gauche, continua tout droit. C’était exactement le moment qu’attendait le lieutenant Gall qui suivit l’appareil ennemi dans sa ligne droite. Le pilote Ork devait être aussi épuisé que le lieutenant, en nage, haletant, à deux doigts de s’évanouir et avait renoncé à son virage sous peine de perdre le contrôle et de s’évanouir. La vision du lieutenant s’élargit progressivement alors que la sirène de verrouillage de l’esprit de la machine du dernier missile qui lui restait sonnait dans ses oreilles. Sans attendre il appuya sur la commande de tir. Une fumée blanche sorti de la tuyère de son missile pour l’emmener sur la source de la chaleur la plus proche, le réacteur du chasseur ennemi.


L’explosion à grande vitesse vint pulvérisée l’appareil qui se désintégra sur plusieurs centaines de mètres dans les airs. Le lieutenant Gall n’était déjà plus là et regardait l’explosion de haut, pour confirmer encore une victoire aérienne. Il jeta un rapide coup d’œil à ses instruments, qui clignotant intensément dans la pénombre de son cockpit qui traversait à pleine vitesse les nuages de fumée des incendies au sol.

Ce qu’il vit, ne confirma que ce qu’il craignait déjà. Ses réserves de munitions étaient au plus bas. Les batteries de ses canons lasers étaient complètement vide. Cela faisait maintenant une dizaine de minutes qu’il combattait avec ses autocanons. Lors du dernier engagement avec un bombardier léger Ork, un de ses quatre affûts c’était enrayé, avec encore une bonne centaine d’obus explosifs et traçants par bande encore non consommés. Le lieutenant Gall avait hurlé de frustration tout en pilotant. Chaque obus ou missile était d’une importance capitale dans cette dernière bataille. Et un défaut d’alimentation, sûrement dues aux conditions extrêmes présentes dans le nez de l’appareil en plein combat, avait mal engagé un obus dans la chaîne d’approvisionnement.

Le tout jeune lieutenant Gall, fit un rapide calcul. Il ne lui restait plus que quarante sept coups sur deux des trois autocanons qui lui restaient. Et seulement quarante sur le dernier. Cet écart sur des armes qui tiraient à l’unisson était fréquent. Les tremblements dans la cabine, le fuselage peuvent interférer sur les cadences de tirs. Le lieutenant avait à peine réalisé cela, qu’une autre alarme vint résonner dans ses oreilles et illuminer son visage qu’une lueur rouge vif.


-Quoi encore ?! Hurla-t-il à son appareil. Alors qu’il cherchait d’où venait la nouvelle alerte.


Ce qu’il entraperçu lui glaça le sang. C’était l’alerte de ses réserves de carburant. Il se rappela son entraînement, comme une seconde nature, il réduisit les gaz en ramenant la manette vers lui, alors qu’il essaya de calculer sa consommation en temps réel. Il calcula qu’il lui restait à peut prêt moins d’une dizaine de minutes à voler à cette allure. Moins s’il était en combat tournoyant. Il réfléchit un temps à se séparer de ses deux bombes sous son fuselage pour réduire la traînée, mais il l’a chassa de son esprit. Ce genre d’armement allait être tout ce qui lui resterait dans quelques instants pour combattre.

Une rafale de coups traçants le sorti de ses calculs. Un chasseur rapide et maniable Ork venait de surgir derrière lui, profitant du fait qu’il avait volé sur une ligne droite un certain temps, faisant de lui une cible facile. L’Ork continua de mitrailler, le lieutenant n’eut aucun autre choix que de piquer, gagnant de la vitesse à peu de frais, consommant moins de carburant. Il lui faudrait toute son habilité et une bonne réserve de chance pour se sortir de ce mauvais pas et espérer survivre à cette journée, alors qu’une nouvelle rafale de coups venait mordre dans le blindage de sa coque.

 

 

Le rugissement du chasseur Thunderbolt qui passa à basse altitude lui fit baisser la tête derrière le remblai, par pure réflexe. Il colla presque son visage à la terre souillée de sang, de douilles et de prométhium des véhicules détruits plus loin. Lui laissant une marque lui barrant le visage, comme une peinture de guerre des anciennes civilisations.


-Relevez vous les gars. C’était un de chez nous ! Putain qu’est-ce qu’il est passé prêt celui là ! J’ai senti son réacteur jusque dans mes tripes !


Le capitaine senti la masse de gardes derrière lui, se redresser et reprendre leur position sur le remblai du trou d’obus alors qu’en entendant le chasseur approcher ils avaient tous sauté au fond.


-Braden, espèce de froussard, revient prendre ta position !

-Mais mon capitaine, il aurait pu s’écraser sur nous ! Rétorqua le sergent Braden qui distribuait des tapes amicales et poussait ses hommes en haut de l’immense trou d’obus dans lequel ils c’étaient mit à couvert.

-Parce que se planquer au fond ça allait changer quoi que ce soit si on se prenait un chasseur de l’Areonautica sur le coin de la bouche ? Hein, Braden ? Alors remonte ici avec tes gars et surveillez la zone. Lui lança le capitaine, épaulant son fusil pour le braquer sur le no man’s land.

 




C’était vrai que ce trou d’obus était une bénédiction en soit. Le capitaine Krausnaeur et ses hommes avaient presque marché une dizaine de kilomètres en plein découvert, se battant régulièrement pour survivre contre des Orks qui tentaient de les submerger et les chargeaient, et évitant les bandes d’Orks trop puissantes ou fortes pour espérer les vaincre. Sur le chemin ils avaient trouvé des rares survivants, qui rejoignirent leurs forces déjà clairsemées. Épongeant les pertes comme ils pouvaient. Alors qu’ils arrivaient vers ce fameux trou d’obus de presque cinquante mètres de diamètres, ils étaient presque une vingtaine d’hommes. De tous régiments et tous horizons.

Le capitaine avait rallié un petit groupe de médecins de combats et de brancardier du dix-huitième régiment de Gorst, trois sapeurs qui avaient sauvé la vie du groupe en détectant des mines et des bombes non exposées sur le terrain, évitant le pire, et d’autres soldats de régiments d’infanterie divers. Tous c’étaient ralliés sous le commandement du capitaine, faute de trouver d’autre officier avec un grade supérieur. Ils perdirent presque le double d’hommes que ce qu’ils avaient au départ, pour ne se retrouver qu’aux effectifs de deux escouades.

Ils arrivèrent donc à ce qui ressemblaient à un cratère d’obus mais d’une taille qu’ils n’avaient jamais vue. Pour ne trouver dedans, à leur grand étonnement que des blessés, des malades et des morts, mais surtout des médecins militaires et des aides de camps. Ils avaient réussi, avec le peu de moyens qu’ils avaient, avait réussi à monter un véritable hôpital de campagne. Certains blessés étaient allongés à même le sol, d’autres sur des brancards ou des draps, alors que les deux seuls chirurgiens de cet hôpital à toit ouvert, opéraient sous mes bombes et les rafales de mitrailleuses.

Quand Krausnaeur avait découvert ça, il en resta bouche bée. Il ordonna immédiatement à ses hommes de prendre des potions défensives au sommet du trou d’obus, scrutant les alentours et le no man’s land vers les positions supposées des Orks. Pour l’instant tout était calme ou presque. Des buggies Orks étaient passés au loin, leurs moteurs hurlants, mais ne ce n’étaient pas rapprochés des positions des Gardes. Ils pouvaient s’agir d’éclaireurs, mais seul le temps pourrait leur dire.


Un flux ininterrompu de nouveaux blessés arrivait constamment. Les infirmiers et les brancardiers trouvaient régulièrement sur le champ de bataille de nouveaux blessés et les ramenaient ici. Le capitaine et ses hommes montaient toujours la garde, alors que les cris des mourants résonnaient dans leurs dos.

Les soldats étaient en sueur. Leurs mains tremblaient, ils étaient nerveux. Il y avait trente minutes de cela, une immense déflagration avait retenti, l’onde de choc même à cette distance les avaient jetés à terre. Un flash lumineux comme un nouveau soleil naissant leurs avaient fait mal aux yeux, les obligeant à se cacher. Les communications étaient coupées depuis peu, sûrement à causes des interférences, du métal dans les airs et les explosions. Le seul opérateur radio s’escrimait sur son poste, et pour seule réponse, fit non de la tête à son officier en haut de la ligne de crête.


-Mon capitaine ! Mouvement droit devant ! Hurla un caporal de son régiment, mais d’une autre unité.


Krausnaeur se déplaça, la tête baissée, à couvert pour rejoindre son homme.


-Tu as vu quoi ?

-Des mouvements. Sûrement de l’infanterie, à travers la fumée. De droite à gauche. C’est Ork, j’en suis sûr mon capitaine.

-Merde, on est repérés. Ils essayaient de nous déborder sur la gauche. On n’est pas assez nombreux. Le capitaine se retourna, et siffla vers le fond du trou d’obus. D’un simple geste, il attira l'attention des deux soldats au fond du cratère. Il leur donna ses ordres par signes, de récupérer les munitions stockées en bas et de monter le seul bolter lourd qu’ils avaient pour le positionner sur leur flanc gauche.

-En position les gars, ils arrivent. Ça ne va pas tarder à se bagarrer méchamment. Voxa-t-il avec son oreillette au reste de l’escouade, et même à cette distance, des parasites se faisaient entendre sur la ligne.

 

Les deux soldats montèrent difficilement le bolter lourd en haut du trou mais réussirent et le posèrent sur le talus qui courait tout autour de leurs cratères. Ils posèrent le trépied, les pieds fermement enfoncés dans la terre, puis posèrent le bolter lourd de quarante-cinq kilos en batterie. D’un seul mouvement l’artilleur ouvrit la culasse, plaça la bande de munitions qu’il tira depuis la boîte à munition en métal posée a même le sol.


-Là. Murmura l'approvisionneur en munition de l’arme, avec les rares boîtes de bandes de bolts qu’ils avaient réussi à trouver, posées autour de lui.


Il pointa une silhouette puis une autre, glisser derrière les crevasses, et les carcasses de véhicules du champ de bataille, alors que le grondement de l’artillerie lointaine se faisait entendre. Comme un bruit de fond constant.


-Ça ne va pas tarder à chauffer par ici, mon gars. Glissa l’artilleur, cramponné à son arme, à son aide de camps qui raffermit sa prise sur la bande de munition qu’il devait surveiller pour un glissement optimum vers la culasse de l’arme, éviter les enraiements et à ce que la bande ne se torde pas. Pour l’affrontement à venir, l’arme ne devrait jamais s’arrêter de tirer. Ou ils seraient tous mort.


Les ombres s’approchèrent. La tension était palpable. Dans quelques instants l’hôpital de campagne montée à la hâte serait attaqué et une vingtaine de Gardes, seulement, serait là, à le défendre.


-Contact arrière ! Hurla un homme sur la position de défense.


Les cœurs des Gardes Impériaux se glaça d’effroi. Une décharge de peur vint faire frissonner leurs colonnes vertébrales dans leur uniformes trempés de sueur. S’ils avaient été débordés et approchés par le flanc ou l’arrière, s’en était fini d’eux. Ils tournèrent leurs fusils laser chargés vers la nouvelle menace, avant que le capitaine n'entraperçoive un uniforme de combat réglementaire qui se glissait au fond du cratère d’obus.


-Retenez le feu ! Allié dans le périmètre ! Hurla-t-il à tous ceux autour de lui en frappant les canons des fusils de ses hommes de sa paume, pour les faire pointer vers le sol. Bordel, qu’est ce qu’ils font ici ? Jura-t-il alors que ses hommes posèrent souffler de soulagement. Ne vous endormez pas les gars, reprenez la surveillance, ceux en face sont certainement pas des renforts ! Caporal Damish, tu prends le relais, j’arrive.


Le capitaine Krausnaeur se laissa glisser au fond du trou d’obus et se fraya un chemin au travers des mourants, des blessés et des cadavres alors que les brancardiers et les chirurgiens tentaient d’opérer les cas les plus urgents.

Il vit enfin, about de souffle, en nage, un groupe de cinq Gardes impériaux, dont il ne connaissait pas l’uniforme ni le marquage régimentaire. Il approcha, mais les cinq hommes restèrent accroupis ou assis à tenter de reprendre leur souffle.


-Mais par L’Empereur-Dieu, qu’est-ce que vous foutez ? Vous sautez dans une position alliée sans vous annoncer ? Vous auriez pu vous faire descendre par nos gars ! Hurla de rage Krausnaeur.

Aucun des hommes ne sembla vouloir se lever pour saluer, ou lui répondre. Un manque total d’étiquette, de disciple, et de professionnalisme. Ils portaient deux tubes de mortiers, ainsi que leurs plaques de tir, les viseurs, et deux caisses en bois d’obus. Enfin des hommes, sûrement pas un officier, ni un sous officier, mais le meneur de ce petit groupe se releva en s’époussetant le treillis, comme après une mauvaise chute.

-Et comment on aurait pu deviner que vous y étiez dans ce trou avant qu’on saute dans ce trou ? Lui répondit-il d’un ton narquois.


Krausnaeur remarqua immédiatement que le soldat ne fit aucune mention de son grade a la fin de sa phrase. Encore un manque de respect et des procédures. Krausnaeur, le fusil laser en bandoulière, approcha sa main de son pistolet laser dans son holster. Une simple pensée lui traversa l’esprit. Des déserteurs.


-De quelle unité vous êtes ? Leur demanda le capitaine tendu comme un ressort, les regardant tour à tour, un à un.

-On vient d’un peu partout, mais on nous a regroupé au dix-septième régiment irrégulier de soutient. Répondit le meneur, toujours aussi nonchalant.

-Jamais entendu parler. Répondit du tac au tac le capitaine. Ses doigts touchaient enfin presque la crosse de son pistolet. Le meneur avait eu l’air de l’avoir remarqué car il leva ses propres mains pour montrer qu’il n’était pas armé et il sorti un briquet et s’alluma une cigarette.

-Normal, on est soldat que quand on est payé. Ses camarades partirent dans l’hilarité.


Le grésillement de son oreillette sorti le capitaine de sa discussion :


-Ça bouge sur la ligne mon capitaine. Ils ont dû nous repérer, ou nous sentir, avec tout se sang autour de nous, mon capitaine.

Krausnaeur risqua un œil autour de lui, et constata que la boue dans laquelle ils pataugeaient, n’était faite que de terre et de sang des mourants qui se vidant de leur sang au fond du trou d’obus.

-On va être attaqué, posez vos tubes ici et réglez vos radios sur la fréquence de proximité deux et attendez mes ordres. Ordonna dans la foulée Krausnaeur aux soldats qui rigolait encore de la blague de leur chef improvisé.

-On n’est pas sous vos ordres, capitaine. Lança le chef, en crachant par terre, le regard mauvais. Son attitude détachée venait de passer à l’agressivité en une fraction de seconde.

-On va avoir besoin de vos mortiers, sinon on va tous passer un sale quart d’heure. Sois-vous vous mettez en batterie dans la minute, soit vous ne serez jamais payé. Krausnaeur saisit explicitement son pistolet laser, comme pour mettre sa menace exécution, au moindre mot de travers du soldat en face de lui.


Il parut réfléchir l’espace d’une seconde et répondit d’un sourire faux et trompeur :


-‘vos ordres, capitaine. Dit-il en saluant mollement.

Ils se mirent en branle, posant les plaques de mortiers au sol, sortant les viseurs et les tubes pour les orienter vers le champ de bataille. Krausnaeur recula de quelques pas à reculons, ne leur tournant le dos qu’à la dernière seconde et parti vers le haut du trou d’obus, vers lequel ses hommes l’attendaient. Il avait toujours sa main sur la crosse de son pistolet laser, redoutant un coup de couteau dans le dos de ses soldats à la petite semaine.


-Putain de mercenaires, cracha-t-il pour lui-même alors qu’il montait le remblai.

 

 

 



Ils les entendirent avant de les voir à proprement parlé. Un bruit de tambours sans rythme aucun. Comme si une meute de bêtes tapait sur tout ce qui était métallique ou qui résonne à proximité. Puis vinrent les chants et les hurlements de guerre. Malgré le fracas de l’artillerie lointaine, et la bataille en cours. Un cri de rage pure sorti d’une centaine de gorge de monstres aliens qui ne vivaient que pour la destruction de la race humaine.

Krausnaeur épaula son fusil laser et L’arma. D’une pression du pouce il sélectionna le mode de tir au coup par coup pour plus de précision et la charge maximum pour chaque tir. Il leur faudrait le maximum de la puissance de feu pour repousser ce qui allait arriver vers eux. Ils ne se firent pas attendre. Une marée peau verte émergea des carcasses de véhicules et des fumées des incendies droit vers les positions impériales. Le capitaine fut le premier à ouvrir le feu, imité par l’ensemble de ses hommes. Une vingtaine de fusils crachèrent la mort sur les Orks qui maintenant courraient vers eux, hurlant et tirant de leurs armes.

Le premier tir du capitaine rata de peu sa cible, passant au dessus de l’épaule de L’Ork qu’il visait. Le recul familier de son arme, vint faire percuter la crosse dans le creux de son épaule, soulevant le canon légèrement. Il était habitué et un soldat professionnel, d’un mouvement fluide il ramena le canon sur sa cible, l’œil dans son viseur et ouvrit de nouveau le feu. Son deuxième tir à pleine puissance toucha l’Ork en pleine poitrine. A cette distance il ne vit pas de gerbe de sang, mais il vit distinctement qu’il avait fait mouche, pourtant l’Ork continua sa course comme si de rien n’était. Krausnaeur ne paniqua pas, il avait déjà combattu plus d’une fois ces créatures. Un seul tir ne pouvait en venir à bout. Il tira encore et encore. Chaque tir faisait mouche. Au troisième il vit enfin du sang infecte gicler d’une blessure. Mais il continuait toujours d’avancer. Soudain sur sa droite, son aide de camp, celui qui portait la radio de l’escouade, joignit ses tirs à ceux de son officier. A deux, ils lâchèrent une grêle de tir sur l’Ork qui enfin sembla perdre l’équilibre et tomba face en avant.

Krausnaeur perdit le compte du nombre de tirs qu’il avait fallut pour tuer sa cible. Un rapide coup d’œil à l’indicateur de chargé de son fusil lui montra qu’il lui restait encore la moitié de son chargeur. Mais une dizaine d’Orks venaient déjà de prendre la place de celui qu’ils venaient, à deux, d’abattre. Sur la ligne de front ses hommes eux aussi joignaient leurs tirs pour augmenter leur volume de feu, et une poignée de guerriers ennemis venaient de tomber au sol. Mais le double déjà fonçaient sur eux. Krausnaeur saisit le combiné de son radio et ordonna tout de suite une mission de feu de la minuscule batterie de mortier qu’il avait réussi à dégoter. Il ordonna un tir de trois obus, juste au devant de sa position, et sans attendre une réponse jeta le combiné et épaula de nouveau son fusil. Les Orks étaient trop nombreux, ils allaient être submergé.

 

Le bolter lourd rugit comme un animal sauvage libéré. La première rafale fut longue et rasante. Son artilleur, qui était soldat d’expérience, le visage barré de cicatrices, qu’il avait reçues lors de son premier affrontement avec un Ork, lui avaient enseignées une leçon. Ne jamais laisser à l’ennemi une chance et leur faire payer chacune de leurs erreurs.

Il avait vu une première vague d’Orks débouler devant eux mais avait attendu que la seconde, la plus importante, ne sortent de leurs couverts. La deuxième vague, trois fois plus importante que la première, celle qui venait submerger le peu de défenseurs qui restaient, arriva frontalement, sans préparation d’artillerie ou d’appuis d’armes lourdes. Une charge brutale et dénuée de stratégie.

Le bolter lourd était posté de manière optimale. Sur le flanc, de manière à balayé la zone dans un tir croisé avec les fusils lasers du reste de l’escouade. Quand l’artilleur balafré mit en joue sa première cible, il arma le Olivier d’armement d’un geste sec et précis, amenant le premier bolt de la bande de cartouche dans la culasse. Il pressa la détente.

Le bolter lourd avala la bande de cartouches comme si sa survie en dépendait et qu’il n’était qu’un monstre affamé. Les bolts surpuissants touchèrent le premier Ork de la vague avec précision, le lacérant et le coupant au niveau de la taille. Le soldat ne lâcha pas la queue de détente et fit décrire un virage mortel à son arme, remontant la ligne Ork tout en tirant bolt après bolt, ses cartouches traçantes lui montrant où ses tirs finissaient. Une poignée d’Orks mordit la poussière dans des geysers de sang. Puis une autre. Quand le soldat arrêta enfin de tirer, c’était parce qu’il venait de consommer toutes la boîtes de munitions. Presque une douzaine d’Orks venaient de mourir sous ses tirs. A lui seul, il venait de sauver ses camarades et l’hôpital de campagne derrière eux.


Le canon de l’arme refroidissait dans l’air ambiant, une fumée âcre sortait de la gueule de l’arme.


-Donne moi une autre boîte, ordonna l’artilleur au soldat à côté de lui.

-A ce rythme, il va plus nous en rester beaucoup. Répondit dans sa barbe l’autre soldat, bougon, mais bien content d’être de ce côté du bolter lourd.

-Je viens de faire stopper l’attaque ennemi, et de nous faire gagner du temps, alors fermes la et fais ce que je te dis.


L’autre soldat lui amena la boîte qu’il ouvrit. L’artilleur en sorti une nouvelle bande, ouvrit la culasse de l’arme, posa la bande, ferma tout et arma le levier. Tout ça n’avait prit qu’une dizaine de secondes, et le bolter lourd était prêt de nouveau à tirer. Soudain, le soldat à côté de lui, qui observait la ligne de front, parut vouloir dire quelque chose, mais une canonnade en règle vint les surprendre depuis les positions Orks. L’artilleur baissa la tête, et le bouclier balistique en acier encadrant le canon de son arme, reçu même plusieurs impacts qui ricochèrent dessus. L’artilleur senti un liquide chaud lui asperger le visage, alors que le corps sans vie et sans visage du soldat à côté de lui, lui tomba dessus. Tout le reste de sa cervelle lui coulant par le trou béant qui lui servant de bouche une seconde auparavant.

L’artilleur comprit que ces deux vagues d’assaut, n’étaient qu’une diversion. Les Orks étaient peut-être stupide, mais ils avaient envoyé à la mort leurs congénères pour rien. La troisième et surement la dernière, sorti de leur couvert, appuyée par un tir de barrage d’arme légère des artilleurs Orks. Heureusement, Krausnaeur avait vu juste. Les obus de mortiers tombèrent sur la vague ennemie, envoyant valser dans les airs, comme des poupées de chiffons, les cadavres démembrés des guerriers Orks.


-Continuez, ils sont sur nous, reportez de tir de cinquante mètres en avant de nos positions ! Hurla Krausnaeur à la radio vers la batterie de mortier derrière eux. Il entendit distinctement les coups partir, alors que lui aussi ouvrit le feu de son fusil laser, à l’unisson de ses hommes qui envoyaient un véritable tir de barrage.

 



L’artilleur du bolter lourd n’en croyait pas ses yeux. Ils venaient de pulvériser une vingtaine d’Ork avec une seule boite de cartouche, en quelques rafales précises, mais les Orks continuaient de charger et passer dans son viseur. Il s’essuya le visage du sang de son camarade qu’il dégagea du parapet en le poussant, pour éviter qu’il ne se vide de son sang sur la bande de cartouche. Il devrait maintenant manier l’arme lourde, seul. Il hurla à qui voulait l’entendre qu’il avait besoin d’une nouvelle boîte de munition, mais personne ne paru l’entendre. Déterminer, il ouvrit le feu. Il avait besoin de ses deux mains pour manier l’arme, et impossible de passer un appel radio. D’une rafale soutenue, il coupa encore cinq xénos, dans un geyser de sang putride, alors que les obus de mortiers leurs tombaient sur le crâne. Les tirs tintèrent sur le bouclier balistique de son arme, alors qu’il repéra l’origine des tirs, et répliqua. A lui seul, il devait tenir ce périmètre. Il le ferait.

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