Black Templar Tome III

Chapitre 12 : Nous Paierons Tous Un Jour Pour Ce Que Nous Avons Fait

4289 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 03/07/2022 20:39


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Un, deux. Un, deux.


Le son mortel d’un métronome qu’on ne pouvait plus arrêter. L'autocanon du Hunter’s crachait obus après obus au rythme que voulait imprimer son tireur sur le champ de bataille. Le frère Thomaas tirait deux coups par deux coups, la culasse de l'arme crachait les douilles vides à une vitesse hallucinante. Les détonations de départ de coup résonnaient tout prêt de sa tête mais il était habitué. Son casque de tireur filtrait partiellement le vacarme qui résonnait dans l’habitacle de la tourelle. Les douilles vides tombaient dans le panier de récupération dans des tintements métalliques.

L’œil rivé sur le collimateur du viseur, l’esprit de la machine lui envoyait sur la rétine tour ce qu’il avait besoin de savoir.

Un, Deux. Le canon crachat deux obus flèches perforant. A huit cent mètres de là, le véhicules blindés ennemi fut touché en plein dans son armure frontale. Là où elle était censée être le plus blindé. Dans le viseur de Thomaas, deux trous béants aux contours rougeoyants de chaleur étaient nettement visibles. Les obus flèches n’avaient aucune charge explosive. Leur principe ne reposait que sur le principe de leur force cinétique pour perforer les blindages et infliger des dégâts à l’intérieur.


Quand une de ces fléchettes en alliage ultra résistants de tungstène et d’adamantium venait toucher une partie aussi dure qu’un blindage de Leman Russ, la force emmagasinée venait se libérer au point d’impact, faisant fondre les matériaux. A l’intérieur, l’obus flèche continuait son chemin, apportant avec lui des shrapnels, et une puissance dévastatrice.

Un grand nombre de ses obus ressortaient par le compartiment arrière du char visé. Le perforant de part en part. A l’intérieur, l’équipage était soufflé, réduit en bouillie, ou blessé. Et ce n’était qu’une question de seconde avant qu’un incendie ne se déclare et ne se propage à tout le char, qui venait exploser quand sa réserve de munitions explosait.

Le char ennemi s’immobilisa dans la boue, les deux trous en fusion dans son blindage laissaient ressortir une fumée âcre. Son compartiment moteur devait être touché. Sa lame bulldozer s’enfonça dans la terre, sa tourelle visant le sol, dans un signe de défaite. Le feu se propageait à une vitesse folle.

Thomaas n’eut pas le temps de savourer sa victoire, une dizaine d’autre chars et véhicules blindés Orks bariolés venaient de prendre sa place. Il fit pivoter sa tourelle et en une seconde trouva une autre cible. Et une autre. Et une autre.


Un, deux. Un, deux. Un, deux.


Son tableau de chasse s’étoffait à chaque tir. Mais il ne pensait pas pouvoir profiter de sa gloire un jour. Ils devaient déjà sortir vivant de tour ceci. Et le sol qui continuait de trembler, comme un métronome. Comme un rythme lancinant. Que pouvait bien cacher ce brouillard de pollution et de feu ?

D’autre véhicules sortirent du brouillard. Ils étaient plus légers, moins armé, mais ciblèrent le Hunter’s tout de même. Les tirs traçants le manquèrent de loin pour la plupart, mordant dans la terre juste devant son blindage sur les positions des Gardes Impériaux dans les tranchées. Ils ripostaient, le feu de leurs fusils lasers illuminait la plaine. Thomaas par une des meurtrières vit très distinctement le sergent Brüner, se démarquant par sa carrure des hommes autour de lui dans la tranchée. Il hurlait, exhortait les hommes ordinaires autour de lui et tirait au bolter par-dessus le parapet.

Une rafale vint taper sur le blindage du char Predator, sortait son équipage de leur observation.

-Trois véhicules, blindés légers, camions de transports. Huit cent mètres. Charges les explosifs, frère ! Feu dès que prêt.

Thomaas orienta le canon vers l’origine des tirs qui les ciblaient comme par réflexe. Il sélectionna les obus explosifs d’une pression du pouce. Les servomoteurs s’animèrent en amenant les obus dans la culasse de l’arme, par la deuxième bande de munitions. Le claquement sec une seconde plus tard l’informa que les obus étaient parés.

Dans son viseur, deux camions semi bâchés et un véhicule léger, avec une tourelle au dessus de son poste de pilotage tirait à volonté, ballotté par les chaos de la route. Les véhicules déjà détruit lors de la première attaque empêchaient la nouvelle vague de submerger les défenseurs. Créant des couloirs de tirs, mortels, d’où personne ne pouvait en ressortir.


Un, deux, trois. Un, deux, trois.


Le premier véhicules Orks qui tirait à volonté manquait de précision, pourtant une de ses rafales toucha une escouade de Gardes qui tentaient d’orienter un bolter lourd sur trépied pour répliquer. Trois hommes furent coupés en deux, proprement, simplement. Un encore en vie malgré sa blessure, hurlait à la mort. La douleur l’emporta quelques minutes plus tard.

Les obus explosifs touchèrent de plein fouet le premier véhicule. L’obus détonna dans un champignon de feu et de métal contrôlé. Le bloc moteur mourut en même temps que le chauffeur et le tireur. Les deux autres vinrent frapper le véhicule qui s’arrêtait, comme un marteau divin. Martelant la taule, la tordant, soulevant le châssis alors que tous les occupants étaient déjà morts.

Des guerriers Orks courraient tout autour des véhicules en feu, convergeant vers les lignes impériales. Le Hunter’s ne s’en souciant guère. S’occupant de plus gros gibiers. Ses bolters lourds de caisse fauchaient de rafales longues la piétaille pendant que son autocanon détruisait tout ce qui était trop lourd pour ses armes secondaires.

Le premier camion fut vaporisé par les deux premiers obus explosifs. Son pilote et son passager furent réduits à l’état de pulpe alors que les charges détonnèrent dans leurs corps. La cabine fut soufflée tel un fétu de paille. Les passagers à l’arrière sortirent comme ils purent, chargeant et hurlant vers celui qui venait de les massacrer. Le troisième obus explosa au milieu des corps. Alors que les deux bolters lourds lacérèrent ceux encore vivant et ceux mort sans distinction.


-A l’économie tireur. Nous avons encore du travail. Ordonna le chef de char, stoïque, les yeux sur ses cadrans et ses moniteurs, scrutant le massacre que faisait ses hommes.

 

 

Son bolter cracha la dernière rafale de cartouche qu’il contenait, puis vidé, émit un cliquetis métallique indiscernable quand le chaos ambiant du champ de bataille en fusion quand le percuter ne rencontra que le vide.

Le sergent Brüner ne prit même pas le temps de se mettre à couvert derrière le remblai pour recharger. Son bolter fermement posé sur les sacs de sable de la tranchée, il inséra un chargeur neuf et reprit le tir en un éclair. Il tirait en rafale longue. Sa visée n’était que secondaire tellement le nombre d’ennemis ne cessait de croître sur la plaine et fonçait vers lui. A ses pieds un monticule déjà conséquent de chargeurs vides venait s’entasser. Les Orks gagnaient du terrain et malgré les tirs de barrages conséquents des pièces d’artillerie et du Hunter’s derrière lui, mais ils ne cessaient de se rapprocher.

 

 

-Contact flanc gauche ! Une horde de Nobz, armure et armes lourdes. Ils franchissent notre périmètre du champ de mines extérieur. Hurla le chef de char dans l’habitacle surbruyant du Hunter’s Bane.


Thomaas fit pivoter la tourelle tout en continuant d’ouvrir le feu à volonté dans un arc de cercle meurtrier. Les bolters de caisse continuèrent leur feu, prenant le relais du canon principal qui quittait son axe de tir.

Thomaas perdit le visuel sur le sergent Brüner qui continuait de se battre devant son blindé. Il ne semblait pas ébranlé par le chaos ambiant, les tirs de plus en plus nombreux qui fusaient vers eux et mêmes les impacts qui tombaient sur les tranchées ou ricochaient sur le blindage de son antique char. Et toujours ces tremblements de terre continus et constant, comme si un dieu vengeur venait marteler la Terre. Cela semblait se rapprocher.

Son premier obus flèche toucha un Nobz dans le flanc. Là où aurait dû se trouver ses cotes, mais ses flancs blindés, ce qui ressemblait plus à une armure d’un autre temps, venait l’habiller. Elle ne laissait apparaitre aucun carré de peau vert sombre. L’obus fit son office, et quand il toucha l’armure et son porteur, sa force capable de percer le blindage d’un char ennemi vint pulvériser son porteur dans un petit nuage de sang liquéfié et de shrapnels. L’obus flèche continua sa route comme si de rien n’était et se planta avec la force d’un missile dans la terre, loin de là.

Le reste des Nobz ne semblèrent même pas remarquer la mort d’un des leurs et continuèrent de foncer à travers les champs de mines. Ils déambulaient au pas de course, leurs armures ne semblaient pas les laisser courir plus vite que cela, et pourtant quand ils marchaient sur une mine d’une taille conséquentes, l’explosion ne semblait pas les déstabiliser. Leurs armures, trop épaisses encaissaient les shrapnels qui auraient mit à terre une escouade de Gardes ou une poignée de guerriers Orks, mais pas ces vétérans peau verte. Tout ricochait contre eux, et ils fonçaient, scies circulaires hurlantes vers les lignes impériales.


-Pas de gâchis ! On passe aux explosifs. Règle le télémètre laser pour huit cent cinquante-trois mètres.


Thomaas obéit aux ordres. D’une simple pression du pouce, il changea l’approvisionnement en obus de son arme principale et de l’autre il ordonna aux esprits de la machine de calculer la distance exacte qui les séparaient du groupe de Nobz. Une distance s’afficha sur son collimateur de visée, qu’il décida d’imprimer sur les futurs obus explosifs qu’il allait tirer.


-Feu à volonté jusqu’à destruction de la cible. Feu dès que prêt.


Thomaas n’attendit pas et appuya sur les commandes de tirs.

La première volée comporta vingt cinq obus, en continu. A chaque tir, l’esprit de la machine du Hunter’s envoya un signal radio longue fréquence très précis dans une large zone dans le cône de tir du canon principal. Les obus traversèrent le champ de bataille en une seconde, et quand ils arrivèrent à portée de ce signal radio ils détonnèrent. Ils n’explosèrent pas à l’impact et c’était cela cette particularité.

Ils explosaient en plein vol, bien au-dessus du sol, dans des champignons ou des fleurs de métal brulant, prêt à mordre la moindre parcelle découverte d’armure de leurs cibles. Les Nobz trop obnubilés par les Gardes qu’ils voulaient à tout prix massacrer, se retrouvèrent dans un maelstrom de shrapnels et de feu. Leurs armures encaissèrent la plupart des tirs, mais au final, dans ce déluge, un seul projectile trouva un point faible, et ils s’écroulèrent tous les uns après les autres, une jambe sectionnée, ou un bras arraché par un obus explosif haute vélocité radio télécommandé. Ceux déjà morts, au sol, se retrouvaient balayés encore et encore par les tirs, alors que les survivants les enjambaient, et glissaient dans le sang de leurs congénères. Thomaas n’arrêta le tir que quand il ne vit plus rien dans son viseur, et que la fumée de ses explosions se dissipèrent enfin.


-Beaux tirs, ces Gardes nous doivent beaucoup. Je demande un rechargement d’urgence, continus le feu.

 






L’appareil Ork ne semblait pas vouloir coopérer ou même manœuvrer comme il l’avait prévu. Le pilote qu’il affrontait ne semblait pas sûr de ce qu’il faisait et n’obéissait à aucune logique de pilotage connue. Il prenait les pires angles et virages avec son appareil, et donc il perdait toute sa vitesse accumulée dans des manœuvres folles et non optimales. Et c’était surtout pour ça que le lieutenant Gall n’arrivait pas à anticiper les mouvements de son adversaire, parce que son adversaire ne savait pas quel mouvement il allait faire dans la seconde d’après.

Ils se battaient depuis au moins une bonne minute trente au-dessus du champ de bataille de la dernière Ruche encore debout, mais pour combien de temps, personne ne le savait. La Ruche même brulait en plusieurs endroits et de ce qu’avait intercepté Gall à la radio, les Orks avaient réussi à franchir le périmètre et massacrait la population de la Ruche en même temps que ses forces de défenses.

L’appareil qu’il poursuivait fit un tonneau complètement inutile juste devant son viseur. Sa manœuvre ne servit à rien puisqu’il resta dans son collimateur et il perdit même encore de la vitesse. Peu être était ce là son objectif, de réduire tellement sa vitesse que Gall n’aurait d’autre choix que de lui passer devant. Sauf que s’il perdait encore en vitesse, ils entreraient tous les deux en décrochage, ça, il en était sûr. Il devait régler la situation, et vite.

Il ne lui restait plus qu’un missile air-air, ses deux bombes, et encore une bonne partie de ses munitions d’autocanons et de canons laser. Il n’avait réussi à abattre qu’un seul appareil ennemi pour cette sortie, qui ressemblait de plus en plus à sa dernière. S’il arrivait à descendre cet appareil aux canons, les débris viendraient le percuter, ils étaient beaucoup trop proche. Il devait donc mettre de la distance encore lui et son ennemi. Il prit sa décision.

D’un coup sec et ferme il ouvrit ses aérofreins. Aussitôt toutes les alertes hurlèrent dans son cockpit. Le fuselage tremblait comme si tous les boulons allaient sortir de leur pas de vis. Le décrochage approchait à une vitesse folle, alors qu’il ne faisait que perdre de la vitesse, mais son adversaire, surement fou, lui ne cessait de s’éloigner. Gall arma le dernier missile qu’il lui restait sur sa cible, alors qu’il descellerait à une vitesse folle. L’esprit de la machine s’arma et trouva sa cible, quand un bip continu résonna. Il pressa la commande de mise à feu et son aile gauche s’illumina d’un feu rageur et d’une fumée blanche quand le missile parti. Il alla droit vers sa cible qui se dirigeait vers un nuage de pollution pour tenter de le semer.


Gall rétracta les aérofreins et tenta de regagner de la vitesse, aussi vite que possible, alors qu’il gardait un visuel son missile et son ennemi dans son champs de vision. A peine l’appareil Ork disparu dans le nuage qu’une explosion grandiose vint illuminer l’anomalie nuageuse comme si un soleil venait de naitre en un battement de cœur, puis vint une seconde, et elle, Gall l’a reconnu, c’était l’explosion distincte et reconnaissable entre mille, de son missile.

Bouche bée il fit prendre à son appareil un virage à droite sec pour s’éloigner de la zone de l’explosion, mais un phénomène inexplicable, vint encore le frapper. Au lieu de tomber à pic, la carcasse, ou du moins le carburant en feu de l’appareil Ork continuait de bruler, mais en l’air, comme en apesanteur. Soudain une ombre passa dans nuage, pour en sortir dans un grondement sinistre et un son de corne de brume qui dura longtemps.

 

L’appareil Ork venait de percuter un immeuble ? Pensa Gall, affolé. Mais il n’y avait aucun bloc d’habitation ici, c’est alors qu’il le vit et il comprit. Le carburant continuait de se consumer comme le feu des enfers sur le bouclier jaune et vert comme s’il ne c’était s’agit de rien, alors que la forme de plus d’une centaine de mètres de haut continuait sa route vers les lignes impériales. Gall prit de la hauteur dans un virage à gauche, pour examiner ce qu’il n’arrivait pas à croire. Des tirs anti aériens commencèrent à partir de la forme Orkoïde vers lui, comme pour chasser un insecte trop insistant.

Gall tenta un piqué, alors que le feu qui continuait de bruler sur le bouclier énergétique surpuissant du monstre Ork l’illumina pour qu’il puisse enfin voir cette monstruosité mécanique. La seule pensée rationnelle qui traversa l’esprit de Gall, fut une simple phrase qui résonnait dans son crâne. « Ils ont un Gargant. » Horrifié, il se la répéta de vive voix dans son cockpit, jusqu’à ce qu’il réalise de sa radio était ouverte, et qu’il venait d’annoncer sur toutes les ondes, la nouvelle de leur destruction future. 

 

 

-Ils tentent de nous percuter ! Hurla Ström sur la passerelle de commandement alors que toutes les armes de son navire hurlaient en même temps et faisaient trembler la structure entière.


Il le voyait clairement sur l’affichage hololithyque qui se coupait à chaque impact ennemi sur leurs boucliers ou chaque déflagration trop importante, qu’un imposant croiseur Ork de même tonnage si ce n’était plus, se mettait en trajectoire d’interception pour percuter le Revenant. Un tel choc reviendrait à entrer en collision avec une montagne, ce qui disloquerait le navire Astartes et aussi celui des Orks. Mais il semblait que les peaux vertes n’en avaient cure. Se retrouver immobiliser et vulnérable au milieu d’une bataille comme celle-ci revenait à mourir sur le coup ou dans les minutes qui suivaient. C’était inadmissible.


-Ouvrez le feu sur le cadran vingt trois bâbord. Tout ce que vous avez par l’Empereur !


Les canons ouvrirent le feu, dans une synchronisation qui commençait à défaillir. Les équipages des armes semblaient se fatiguer sous autant d’efforts et de contraintes. Allez un dernier effort messieurs, murmura Ström pour lui-même.

Les obus touchèrent leur cible avec une précision diabolique. Ils illuminèrent la proue d’un feu rageur qui aurait oblitéré une cité entière mais les boucliers Orks tinrent bon, dissipant la salve vengeresse. Puis il répliqua. Une secousse d’une rare violence fit vaciller Ström de son pupitre de commandent. Il le sur avant qu’on puisse lui faire le rapport, les boucliers venaient de céder. Sa coque et son blindage maintenant sans protection face aux éléments extérieurs.

Le croiseur ennemi ne semblait pas infléchir sa course, ni ralentir. Il s’élançait tel un boulet de canon dans le vide spatial. La trajectoire était brutale et assez maladroite, digne d’un esprit guerrier et obtus, digne d’un Ork.

Le réseau vox saturé par les parasites et les coups de canons hurla sur la passerelle du Revenant :


-Ici le lieutenant Mara à bord du Pride of the Foe, en interception sur votre bâbord Revenant. Par l’Empereur-Dieu nous allons les traverser !

Un vacarme de métal torturé et d’une propulsion plasmatique à une échelle inhumaine vint résonner à bord du Revenant mal en point. Le Pride le dépassa sur sa gauche à une vitesse folle, comme si le croiseur Astartes n’était qu’à l’arrêt. Le Pride presque deux fois plus gros en tonnage que son homologue mit ses boucliers, son blindage et son armement en protection du Revenant lui laissant un temps soit peu de répits pour lui permettre de recharger les siens.

La baie panoramique numérique sur l’affichage hololithyque fut remplie par le blindage du cuirassé qui les dépassa comme un obus de macron canon. Il passa si vite et si prêt qu’il arracha même quelques antennes radars et de détection du Revenant, aussi gros que des camions porteurs lourds de la Garde. Mara avait bien calculé sa charge, elle était dans une trajectoire presque parfaite d’interception. Aux vues du tonnage et de la vitesse des deux mastodontes, la collision était inévitable.


-Préparez-vous à l’impact ! Hurla Ström. Merci lieutenant Mara ajouta-t-il en s’accrochant aux accoudoirs de son trône.

 

 

La radio hurlait à qui voulait l’entendre qu'un Gargant ennemi venait d’être repéré. Cela expliquait les tremblements de terre. Mais c’était le cadet des soucis du sergent Brüner. Les guerriers peau verte avaient réussi à atteindre sa position malgré tous ses efforts pour les stopper. Sa section de tranchée essuyait la majorité du feu ennemi et de l’infanterie lourde Ork. Le Hunter’s tirait maintenant à volonté pour enrayer la charge Ork. Brüner c’était engagé dans un corps à corps horrible, plus aucun Garde ne vivait autour de lui et ce n'était qu’à la prochaine section de tranchée de résonnaient les tirs de fusils laser, il était seul et il semblait avoir attiré les foudres de la Waagh Ork. Sa stratégie de provocation du chef de guerre ennemi semblait fonctionner. Entre deux respirations lourdes à cause du combat en cours et de l’effort physique il ordonna en trois mots le regroupement de ses hommes sur la ligne de bataille sur sa position mais pour l’instant il était seul.


En un seul coup de son épée il trancha net les deux jambes d’un Ork qui tentait de sauter dans le boyau de la tranchée. Un sang chaud et infect aspergea l’armure du sergent alors que L’Ork tombait au sol dans un grognement de douleur et de colère. Il tenta même de s’extirper de la tranchée en rampant comme il pouvait. Brüner ne réfléchit pas une seule seconde de plus et sorti de son étui son couteau de combat dentelé. D’un coup net il le ficha entre les omoplates du peau verte. La lame le transperça net pour se planter dans la terre sous lui. L’Ork encore vivant était comme planté sur un piqué, immobilisé et se vidait de son sang à une allure folle. De nouveaux cri lui parvinrent de l’autre côté du parapet alors qu’une nouvelle vague arrivait sur lui. Dans un réflexe surhumain et reprit son bolter qui pensait par sa lanière et ouvrit le feu. De deux rafales courtes, il faucha deux Orks immondes alors qu’une poignée encore, arrivait à toute allure. Son bolter émit un clic distinctif, vide. Il le relaissa tomber sur son armure et saisit son épée à deux mains.

Un violent coup en pleine mâchoire le fit reculer au fond du boyau, sonné, il ne pensa qu’à une chose. Qu'il avait abandonné son couteau dans l'ork sans jambe encore entrain de se vider de son sang sur les sacs de sable. Son mentor l’aurait conspué pour cela, et s’il s’en sortait vivant, il observerait les rites de pénitence et de jeun pour se laver d’une telle faute.

Alors qu’une bande de guerre complète s’apprêtait à lui sauter dessus. Ils arrivaient en masse mais il allait défendre sa vie, et sa position. Il en avait fait le serment. Le vacarme des tirs du Hunter’s juste derrière lui, le fit gagner quelque seconde alors que le char Black Templar tirait maintenant à volonté ses obus perforant sur une silhouette qui se dégageait de la brume. Un son de cor à faire trembler le sol résonna sur la plaine en guerre alors qu’un Gargant d’une centaine de mètres de haut arriva sur la ligne. Ses pieds martelaient le sol comme un métronome de destruction, ses armes de modèles inconnu et grossier tournées vers les impériaux déjà au combat.

Même les Orks s’arrêtèrent dans leur avancée pour regarder par-dessus leurs épaules pour voir l’avatar de leur esprit guerrier venir se joindre au massacre. Le Gargant leva une de ses armes d’un modèle que le sergent Brüner n’aurait cru pu voir que sur un navire impérial, laissant apparaître un poing de métal martelé sur le blindage avant de la machine marcheuse. En une seconde un soleil miniature vint naître par le canon de l’arme du Gargant, comme si un dieu sadique venait de reconstituer l’univers immédiat en un cataclysme destructeur. L’arme tira et la ligne impériale s’embrasa comme un fétu de paille.

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