Black Templar Tome III

Chapitre 9 : Toujours En Guerre

6929 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/04/2022 19:57

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La bombe ne détonna pas tout de suite alors qu’elle se planta dans le sol juste devant le char du lieutenant Machencko. Le capitaine eut tout le temps pour voir le visage horrifié de l’officier de blindé le regarder, alors qu’il essayait d’abandonner son engin dans la précipitation. L’alerte qu’hurla le capitaine mourut sur ses lèvres alors que la bombes de presque deux cent cinquante kilos explosa avec toute la fureur qu’elle contenait.

Dechenko eut le souffle coupé alors qu’il tombait dans son habitacle. Son corps heurta avec violence la paroi opposée à l’explosion. En une demie seconde on aurait dit que son cerveau et son corps étaient dissociés. C’était comme s’il avait perdu connaissance sous le choc, pour ne la retrouver que cinq ou six secondes plus tard. Les tympans sifflants, la tête lui tournait. C’est bien plus tard qu’il réalisa que du sang lui coulait depuis les tympans, et le sommet du crâne. Avec une difficulté grandissante, il se hissa dehors. Une fumée noire et âcre vint s’engouffrer dans sa bouche. C’était la réserve de carburant du char sur sa droite qui se consumait dans un brasier immonde. Machencko brûlait, lui et son équipage dans la carcasse, au fond d’un cratère assez grand pour y enterrer un char entier.


Le capitaine regarda autour de lui. Kratchev et son char furent les moins impactés. Ils avaient été protégés par le char du lieutenant de la plupart de l’onde de choc et des shrapnels. Mais ils étaient aussi sonnés. Ses oreilles lui faisaient un mal de chien. Des acouphènes horribles venaient lui vriller le cerveau. Ce n’était pas la première fois dans sa longue carrière qu’il c’était fait bombarder, mais peut être la première fois que la mort venait de passer aussi près de lui. Il venait de perdre un char, et ses hommes avec. Il ne réalisa pas tout de suite, mais un tiers de ses forces venait de mourir dans un champignon de feu et de flammes. Ils n’étaient plus la force qu’ils étaient autrefois. Il prit sa décision, la seule qui pouvait s’imposer à lui. Charger droit devant, et venger la mort de leurs camarades.


-Kratchev, écoutes moi. Envoya-t-il à la radio. Je prends la tête, suis-moi. Engage tout ce qui est à portée, on rejoint la C.


Sans attendre la réponse de son subordonné dans son char, il donna ses ordres. Le moteur hurla, alors qu’ils dévalèrent la pente, droit vers la compagnie C qui se faisait tailler en pièces par les chevaucheurs de Squigs.

Dechenko ne put s’empêcher de sortir de sa tourelle, alors qu’il fonçait, lui, à la tête du peu d’hommes qu’il lui restait, droit vers la menace. Les bolters lourds de caisses, et les canons lasers, crachaient presque en continu, alors que la distance vers la menace était avalée à une vitesse folle. Les canons tonnaient, et les douilles vides et fumantes sortaient des affûts à un rythme effréné, emplissant les compartiments de fumées toxiques de tir. Partout où regardait le capitaine, c’était un combat à mort. Des équipages tentaient de quitter leurs véhicules immobilisés ou détruits alors qu’ils se faisaient rattraper par des Squigs qui venaient les dévorer, littéralement. Leurs chevaucheurs venaient pourfendre ou simplement empaler à grande vitesse ceux qui arrivaient à détaler dans la plaine en feu.


Dechenko maniait la mitrailleuse sur pivot de sa tourelle avec agilité, mais les chaos du terrain venaient altérer ses tirs. Ses balles traçantes mordaient aussi bien dans la terre, que les corps des Orks à pied et montés qui déferlaient sur la compagnie C. Au sommet d’une petite butte sur sa gauche, une petite escouade de soutient de Gardes à pied tentaient d’établir une position de tir. Un porteur de tube lance-roquette tentait d’aligner une cible, alors que ses compagnons mitraillaient alégrement au fusil laser tout ce qui passait à portée. Le groupe fut chargé, frontalement par un chevaucheur survolté. Le porteur d’arme lourde tourna au dernier moment son arme vers la menace, et surement plus par réflexe que par sa propre volonté, appuya sur la queue de détente.


Le projectile auto propulsé sorti de la bouche de son lance-roquette, et parcouru à peine deux mètres pour toucher le Squigg droit dans sa bouche béante, grande ouverte. L’explosion fut étouffée, comme dans un nuage de coton, ou sous l’eau, alors que les chairs de la bête absorbèrent la violence de l’impact. Le Squigg détonna de l’intérieur, aspergeant tout sur son passage de sang infect et de viscères. Il tomba au sol, emmenant son porteur avec lui. L’Ork se releva d’un bond et de sa hache commença à taillader les Gardes autour de lui. Une pensée vint effleurer l’esprit de Dechenko, alors qu’il voyait le chevaucheur, maintenant sans monture, massacrer à lui seul, une dizaine de Gardes impuissants devant tant de sauvagerie. L’Ork venait de sacrifier sa monture, pour arriver plus vite au contact, c’était son plan, un plan brutal, frontal, mais efficace. Un plan digne d’un Ork. Le capitaine tourna sa mitrailleuse vers l’Ork qui maintenant reposait sur les cadavres des Gardes démembrés. D’une longue rafale, il balaya la colline, touchant aussi bien le corps du Squigg déjà mort, le sol, et les cadavres des Gardes sans distinction, jusqu’à toucher l’Ork qui s’écroula, face contre terre, un air de défis sur le visage.


-Contact avant, cria le tireur l’œil rivé sur son viseur.


Dechenko tourna sa mitrailleuse vers la menace qu’avait repéré son tireur, à travers la fumée et les explosions, et il ne ressentit que de la peur. Une sensation si étrange qu’elle lui glaça le sang. Il ne l’avait pas ressenti depuis des années, bien avant son entrée dans la Garde, quand il était devenu, un homme, un vrai. Et à cet instant, il n’y eut que la peur qui courut dans ses veines, lui vrillant les tympans.

 

 





Le tout jeune lieutenant Gall, tira sur le manche de commande de son appareil de toutes ses forces. Les muscles de ses bras brulaient, chargés d’acides lactiques sous autant d’efforts sur une si longue période. Son nouvel appareil, après le crash dont il avait survécu il à avait presque deux semaines, répondaient bien, mais les alarmes de surchauffes de ses deux moteurs, lui hurlaient dans les oreilles. Il diminua la commande des gaz, tandis que les indicateurs de températures commençaient eux aussi à descendre. Il vira brutalement à gauche, puis à droite, et décida de reprendre de l’altitude. Une explosion sonore retentit jusque dans son cockpit, quand l’appareil qu’il venait de détruire, s’écrasa au sol, dans une boule de feu.


Il ne savait plus à combien de victoire aérienne il en était. Le compte s’emmêlait dans sa tête, alors que l’adrénaline courait dans ses veines et son cœur qui battait à tout rompre. Partout où il regardait par la verrière, il ne voyait que carnage et désolation. Des nuages de fumées d’incendies venaient obscurcir le ciel, il essayait, s’il le pouvait de pénétrer ces nuages de pollutions et de feu. Il avait déjà vu des appareils s’écraser, leurs turboréacteurs encrassés, par les résidus brulés qui venaient congestionner les turbines. Aussi, venait s’ajouter la chaleur qui pouvait donner un coup de chaud meurtrier pour les moteurs déjà malmenés par une guerre trop longue et brutale.

Il prit de l’altitude, perdant progressivement de la vitesse. Son escadrille venait encore de remporter une victoire, coûteuse, mais salvatrice. Cet espace aérien était revenu aux mains des Impériaux. Seules, les carcasses des appareils Orks brulant au sol, attestaient de leur maitrise des cieux.


Gall risqua un œil vers le sol, et le spectacle lui glaça le sang. Les tirs de chars, d’armes lourdes et légères, venaient zébrer le champ de bataille qui s’étendait à perte de vue. On aurait un milliard de fourmis, combattant pour leurs vies, et la survie de leurs espèces respectives, et de leurs fourmilières. Chaque point lumineux était un homme qui se battait pour vivre encore un jour, ou un Ork qui combattait pour achever la vie d’un être humain. Le balai de flashs lumineux continuait partout où regardait le lieutenant Gall, alors qu’il slalomait à haute vitesse, entre les piliers de flammes et de fumées noires comme la suie, des incendies.

Il s’autorisa à jeter un œil sur ses instruments. Ses compteurs de munitions pour ses canons lasers clignotaient d’un rouge funeste. Il avait tout consommé sur les deux dernières cibles qu’il avait engagées. Fort heureusement il lui restait encore ses autocanons, chargés à bloc.

Il se revit, avant le décollage, il y avait presque deux heures complètes, sur la piste, discuter avec son mécaniciens attitré, parlant des réparations d’urgences faites pendant la rotation des escadrilles, alors que le lieutenant se reposait au mess, pendant que les équipes s'affairaient sur son appareil, pour la prochaine sortie de combat. Le mécanicien d’expérience, lui avait dit qu’il avait chargé dans ses autocanons un mélange bien spécifique d’obus, ayant constaté les résultats durant les trois dernières sorties de lieutenant.

« Je vous ai mis un obus traçant touts les cinq obus, le reste ce n’est que de l’explosif incendiaire, vous savez comment tirer, ça c’est sûr mon lieutenant. »

Le lieutenant Gall avait surement paru circonspect devant la remarque du mécanicien qui reprit dans un souffle « Vous êtes un As maintenant ». Gall c’était aussitôt emporté, alors qu’il pénétrait dans le cockpit et que les sirènes d’alertes hurlaient sur la piste, les moteurs de son nouveau chasseur Thunderbolt montaient en régime. Mais oui c’était vrai. Cinq victoires ariennes confirmées, il était bien devenu un As.

« Porte pas la poisse et libère la rampe ! » lui hurla-t-il dessus, le fracas des bombardements distant commençaient à se rapprocher et que le reste de l’escadrille décollait à pleine vitesse sur les pistes de décollage.

 



Gall tira de nouveau sur son manche. Il avait appris de ses erreurs précédentes, et il ne restait jamais statique dans une zone de combat, même s’il n’était pas engagé contre un ennemi. De nombreux pilotes étaient mort, fauchés par une rafale venue du sol, ou des airs, par un ennemi tapi dans l’ombre ou ayant fondu sur un appareil trop longtemps sur le même vecteur de vol. Être imprévisible, voilà un moyen de rester encore en vie quelques minutes de plus dans ce chaos ambiant.

Soudain, son réseau vox s’éveilla, mais ce n’était pas la voix habituelle de ses camarades d’escadrille, ni même celle du commandement aérien de sa base de rattachement. C’était une voix féminine, ce qui le surprit aussitôt, habitué aux voix bourrues des anciens officiers de carrière, habitués au contrôle aérien, et à parler toute la journée en autorisation d’engagement, de vecteur d’approche et de demandes de comptes rendus. Gall, réalisa soudainement qu’il n’avait pas vu ni entendu une femme depuis des mois maintenant. La solitude se rappela à lui, aussi durement que la réalité de la guerre.


-Thunderbolt, deux-neuf, répondez. Lança la voix féminine mais pourtant froide.

C’était bien son identifiant de combat, il bascula son commutateur, et tout en pilotant, répondit avec le plus d’assurance à cette contrôleuse aérienne.

-J’écoute.

-Faites cap au deux six zéro, cinquante nautiques. Unité Impériale engagée, en danger d’être submergée. Demande de soutien aérien immédiat.

Aussitôt les données s’affichèrent sur son affichage tête haute, ses instruments et sur son cockpit.

-Je suis en mission de suprématie aérienne, madame. Je n’ai pas l’armement pour…

-C’est un ordre pilote. Terminé.


Gall se retrouva dans le silence tonitruant de ses réacteurs lancés à plein régime. D’un coup sec sur son manche de pilotage, il amena le nez de son appareil dans le cap qu’on lui avait donné. Il calcula qu’à cette vitesse, il lui resterait encore une dizaine de minutes de vol sur zone, avant de devoir rentrer à la base pour faire le plein et réarmer. Il bascula son armement sur ses autocanons et murmura une courte prière pour l’Empereur-Dieu pour le combat à venir.

Il avala la distance qui le séparait de son objectif en à peine quelques minutes. Aussitôt que son affichage tête haute lui indiqua qu’il était sur zone, son vox cracha une voix éraillée et puissante d’un opérateur impérial au sol. Il n’y avait aucun moyen de distinguer s’il était au bon endroit, car partout où il regardait c’était un combat qui se déroulait. Il devrait faire confiance aux unités au sol pour guider ses tirs, et lui faire un rapport sur les frappes qu’il délivrerait.


-Ici Tango Sierra Huit, je vous vois dans le ciel, à vous.


Tango Sierra ? Un identifiant des forces spéciales ? Des Tempestus Scions. Le lieutenant Gall comprit aussitôt. Quand une unité aussi prestigieuse demandait un soutient, alors on ne pouvait que répondre par l’affirmative et leur venir en aide. Ils étaient le parangon de la Garde Impériale. Chaque homme de cette unité, valait une dizaine d’hommes ordinaires. On ne les envoyait que dans les combats les plus risqués, les missions les plus suicidaires et les théâtres d’opération les plus catastrophiques. Mais ils revenaient toujours, et ceux qui survivaient assez longtemps devenaient de véritables légendes.

Malgré les interférences sur le réseau vox, les bruits des explosions, les cris des mourants et les hurlements des Orks, le Scion qui guidait son approche avait une voix calme mais il savait se faire comprendre. Il demandait et le pilote devait donner son meilleur. Il guidait la frappe.


-Unité alliée au nord de la fumée bleue. Passe d’arme demandée sur l’Ouest, au pied de la colline. Infanterie ennemie et véhicules.


Gall dans sa verrière distingua enfin la fumée bleue ballotée par les vents. Il regarda sa boussole et dans cette cauchemardesque bataille, commença à distinguer les forces Impériales au sommet de la colline. En effet, ils étaient bloqués à un contre dix, mais ils continuaient de déverser un feu constant. Ils étaient plus denses et rayonnait plus fort, réalisa Gall. Les fusils radiants des Scions faisaient des miracles. Un fusil comme cela équivalait en puissance de feu à au moins cinq fusil laser standard. Pourtant les Orks continuaient d’essayer de submerger les forces spéciales qui ne se laisseraient pas mourir sans un bain de sang en règle.

Sans attendre, Gall fit décrire un très léger virage à gauche puis à droite et amena son appareil dans le vecteur d’approche demandé par l’opérateur Scion qui devait scruter le ciel pour apercevoir l’appareil et l’effet de la frappe demandée. Gall c’était entrainé aux frappes au sol rapprochées, comme tout pilote, mais il n’avait ni l’armement ni l’appareil pour cela. Il ferait tout de même de son meilleur. Des hommes valeureux comptaient sur lui.

Il piqua du nez, réduisit la poussée de ses réacteurs, et actionna les aérofreins qui se déployèrent de son fuselage. Ils devaient réduire sa vitesse grandissante dans un piqué pareil et améliorer sa manœuvrabilité lors de l’approche. Son champ de vision se rempli des points lumineux qui se répondaient avec une violence accrue au sol. Soudain il distingua des formes, et des silhouettes au sol. En effet, une marée de peaux vertes grimpait à toute allure le peu d’espace qui les séparaient du sommet. Gall effleura la commande de tir, et attendit encore une demie seconde avait d’ouvrir le feu. Dans son for intérieur il sentit que se fut le moment, et lâcha la première rafale de ses quatre autocanons.


L’air hurlait sur la carlingue de son appareil lancé à pleine vitesse, alors que le vacarme de ses réacteurs eux aussi lui vrillaient les tympans. Le nez de son appareil s’illumina comme une comète quand les quatre armes lourdes crachèrent un feu rageur. Les tirs traçants suivies des obus explosifs incendiaires filèrent vers le sol, alors que Gall ramena son manche vers lui pour faire redresser son appareil tout en continuant à tirer de ses armes dans une longues rafales. Avec ce geste précis, il arrosa une large bande de terrain sur lequel essayaient de progresser les Orks au sol.

Les obus traçants, pas conçu pour causer le moindre dommage, mais seulement pour indiquer où tirait le pilote, vinrent percuter le sol ferme avec une extrême violence, rebondissant dessus avec force et repartirent vers le ciel ou l’horizon avec encore une bonne partie de leur vitesse, avant de disparaitre complètement. Mais les obus explosifs, vinrent détonner, dans des fleurs de shrapnels meurtrières, les unités d’infanterie prisent au dépourvu.

Gall, à cause de la vitesse et de l’adrénaline, ne se focalisait que sur un point au milieu de son viseur, illuminé par ses propres tirs. Il voyait très distinctement des Orks, tourner leurs gueules vers lui, essayant de riposter, et dans des geysers de sang, de terre, et d’explosions contenues, leurs corps se retrouvaient découpés, et disparaissaient. Il y avait même quelques véhicules sur la lande désolée. Les tirs du Thunderbolt du lieutenant Gall, les hachèrent aussi sans distinction, avec l’infanterie ennemie autour. Dans un dernier geste, il tira enfin complètement le manche, et effectua une ressource pour faire reprendre de l’altitude à son appareil, vers le soleil pâle, éblouissant ceux qui tenteraient le prendre pour cible au moment où il était le plus vulnérable.


Une explosion dans son dos, l’informa qu’au moins un des véhicules qu’il avait prit pour cible, venait de détonner avec son chargement et sa réserve de carburant. Presque aussitôt l’opérateur radio Scion, l’informa de sa frappe au sol :


-Comme dans le manuel, pilote. Bon effet sur les cibles. Demande de deuxième passe, même vecteur, repoussez de cinquante mètres au Sud, balayez le pied de la colline. Vous nous sauvez.


 Alors qu’il reprenait de l’altitude à toute vitesse et effectuait un hippodrome dans une large boucle pour revenir à son vecteur de départ, Gall regarda ses compteurs de munition. En une seule passe il venait de consommer la moitié de ses munitions. Il pouvait faire encore une passe de mitraillage, sauf que la seconde serait bien plus risquée que la première. L’effet de surprise n’existait plus. Il avait l’avantage de la puissance de feu, et de la vitesse mais ils savaient par où il arriverait. En moins d’une minute il était de nouveau à la bonne altitude en position. Les flashs lumineux des tirs et des explosions au sol illuminant la plaine enflammée. Les Orks redoublaient de vigueur pour exterminer les Tempestus Scions au sommet.

Aux communications, un transport Valkyrie commençait une approche hasardeuse sous les tirs par l’arrière des positions des Tempestus. Les artilleurs latéraux ouvraient le feu en continu pour essayer de couvrir leur approche. Les forces spéciales tentaient une extraction après avoir accompli leur mission.

Gall orienta le nez de son avion vers le sol et commença sa passe. Ses autocanons crachèrent le feu alors des tirs traçants montèrent depuis le sol vers lui. A cette vitesse il ne pouvait pas virer de bord, il ne pouvait que continuer d’engager. Des tirs le touchèrent alors que lui expédiaient une grêle d’obus qui broyaient tout au sol. Des camions et des véhicules légers explosèrent, coupés en deux par ses tirs alors qu’il recevait lui aussi des dégâts. Ses ailes furent touchées, malmenées, alors que des projectiles solides vinrent taper la carlingue.


Des morceaux entiers venaient s’arracher de son appareil, aussi gros que des poings d’Ogryn. Mais Gall dans le feu de l’action continuait de foncer vers le sol, mitraillant tout en hurlant à plein poumon.

Les alarmes hurlantes d’un rouge sanguin dans son cockpit le sortirent de sa rage non contenue. Toutes ses munitions venaient d’être consommées. Au sol gisaient aussi bien des Orks démembrés, des véhicules en feu et des machines de guerre retournées. En une seule passe il venait d’inverser la vapeur sur ce côté du champ de bataille.

Au prix d’un immense effort, il tira une nouvelle fois sur les commandes pour s’arracher à la pesanteur et s’éloigner du sol qu’il frôla à pleine vitesse.


-Unité au sol, je n’ai plus de munition. Envoya-t-il a la radio, à bout de souffle, alors que des G positifs s’exerçaient sur son corps quand il reprit de l’altitude.

-Vous venez de faire un carnage pilote. Vous nous avez donner assez de temps pour une extraction. Notre régiment vous remercie. Lui répondit simplement le Scion au sol, scrutant l’éclat des réacteurs du Thunderbolt qui s’éloignait dans les cieux. Notre commandant pourra s’extraire avec son unité.

-Répétez unité au sol. Vous ne vous désengagé pas au complet ? Confirmation.

-Négatif pilote. Notre mission ici est accomplie. Un chef Ork mineur a été vaincu. Notre devoir et nos serments seront honorés. Certains doivent mourir pour que d’autres puissent vivre. Nous avons été entraînés pour ce moment. Gall senti un sourire poindre sur le visage du Scion quand il dicta ses dernières volontés sur le réseau vox. Nous couvrirons la retraite de notre commandant. Ainsi le veut l’honneur.

-Non, pas si j’ai mon mot à dire.


Gall à bord de son Thunderbolt avait déjà effectué sa large boucle et était en position pour un troisième passage. C’était du suicide, cette fois les Orks ne le raterai pas. Mais s’il pouvait acheter quelques minutes de répit aux forces spéciales au sol, il le ferait.

Il pointa le nez de son appareil vers le sol une troisième fois, prenant de la vitesse. Sur son affichage tête haute de vol, il put voir la rune de la valkyrie ainsi que son numéro d’identifiant quitter le champ de bataille, appuyée par les restes des forces Scions qui resteraient sur place.

Gall pointa directement sur le plus gros des forces Orks et commença une approche comme s’il lui restait des munitions. Il pressa même la détente, mais rien ne sorti, juste l’alarme rouge vif qui plongea son visage dans une lueur vengeresse, l’avertissant qu’il était à sec.

L’impact psychologique qu’avaient eu les deux premières passes aériennes firent leur effet sur la bande d’Orks lors de la troisième. Ils se jetèrent tous plus ou moins à couvert, derrière leurs véhicules détruits et en feu, ou derrières les reliefs du terrain essayant de riposter vers les cieux.

Gall n’avait plus rien en réserve à part ses leurs infrarouges, servant à leurrer les missiles ennemis lors de combats aériens tournoyant. Ce n’était pas une arme mais il s’en servirait. Au dernier moment il actionna ses leurs qui pleurent en cascades depuis le fuselage de sa queue, comme une dizaine de soleils miniatures.

Les Orks croyant à un bombardement, se crachèrent comme ils pleurent. Le Thunderbolt encaissa encore des dommages, comme si c’était possible. Les commandes prirent du jeu alors que Gall luta de toutes ses forces pour redresser le nez de son appareil et lutter conte l’envie de le crasher au sol dans une immense boule de feu et de prométhium enflammé. Survolant la plaine à haute vitesse, il redressa vers le soleil, les tirs traçants le suivant comme ils pouvaient.


-Merci pilote. Ton courage et ton comportement seront transmis à mon régiment. Tu peux en être sûr. Merci mon frère. Articula de sa voix calme le Scion au sol alors qu’en arrière-plan rugissait encore une fusillade, et les cris d’un mourant qui devait être très prêt du vox.


Un dernier regard vers le sol gonfla le cœur de Gall de tristesse et d’amertume alors que les points lumineux des fusils laser radiants disparaissaient les uns après les autres sous la marée verte. Il lui restait assez de carburant pour rentrer à l’aérodrome, l’âme en peine, et le cœur en feu, il actionna la post combustion.

 




Le choc frontal fut brutal. Dechenko sauta dans sa tourelle, lâchant sa mitrailleuse. Dehors il y avait des monstres qu'il ne voulait rencontrer au corps à corps pour rien au monde. Il vissa son œil dans les meurtrières d’observation pour ne voir qu’une chose immonde, la gueule ouverte en train d’essayer de broyer de ses dents le blindage de son char. Un second choc sur la gauche faillit les faire tomber dans le compartiment exigu. Un autre squigg de guerre venait de les percuter.


-Mais bordel, écrases-le ! Roule-lui dessus ! Hurla Dechenko à son pilote qui hurlait tout en essayant de contrôler le char.

-Je suis à fond, il est trop fort, impossible d’avancer, il nous bloque !

C’était mal engagé pensa Dechenko alors qu’il s’imaginait déjà broyé, ou retourné sur le dos sans défense, bloqué dans son char.

-Recules alors ! A fond ! Tireur prépare toi à l’exploser ce bâtard !


Ni le tireur ni le chargeur n’avaient eu le temps de charger le bon obus. Seul l’obus perforant encore dans la culasse devrait faire l’affaire. Le pilote changea de rapport dans un grincement sonore, le moteur hurla en montant en régime. Les chenilles mordirent dans la terre gorgée de sang de la plaine en feu. Le char recula d’une bonne dizaine de mètres surprenant tout le monde.

Les Squiggs de guerre se retrouvèrent prit au dépourvu alors que le char leur échappait, et que la tourelle principale se tournait vers eux.


-Exploses les ! Feu à volonté !


Le canon principal conçu pour détruire des cibles blindées tonna comme le glas d’une antique cloche béni d’un monastère oublié. L’obus a peine sortie de la bouche de l’arme vint percuter le Squigg géant. Il ne détonna pas, mais sa force cinétique vint réduire en bouillie les chairs et les parties molles. Dechenko put le voir par ses meurtrières, une explosion de sang, de viscères, de muscles et d’excréments aspergea tout aux alentours, noyant le blindage du char et ses congénères d’une pluie abondante d’une bouillie sanguinolente.

Même les artilleurs des bolters lourds latéraux furent dégagé par la manœuvre du pilote qui continuait de reculer à l’aveugle pour mettre de la distance sur les chevaucheurs qui gagnaient du terrain.

Kratchev et son équipage étaient moins bien lotis, complètement encerclés et prit au dépourvu. Même une marche arrière était impossible, un Squigg gigantesque bloquait le train arrière, mâchouillant les grillages de protections du moteur alors que son cavalier s’acharnait de sa lance de métal brillant sur le blindage.

L’artilleur droit de Dechenko ouvrit le feu, d’une rafale longue et continue amenant son bolter lourd au point de casi surchauffe. Ses tirs, sans distinction visaient les Squiggs et le char de Kratchev, ricochant sur le blindage aussi bien que pénétrant et explosant dans les chairs de ses agresseurs. En une rafale d’environ presque huit cents bolts, une poignée de Squiggs et leurs chevaucheurs furent fauchés. Malgré leur blindage soudé à même leurs chairs et leurs crânes et leurs résistances monstrueuses, il en vint à bout. Plusieurs bolts bien placés étaient nécessaires pour tuer une de ses choses, affreusement stupide, refusant de comprendre qu’elle était morte alors que des bolts explosif à réaction de masse venaient la pulvériser.


Le canon principal qui venait de cracher son obus, refroidissait à peine, une fumée acre sortant du frein de bouche tandis que son chargeur introduisait un nouvel obus dans la culasse. Une silhouette fondit depuis le midi du char, passant sous sa ligne de tir alors que le tireur tentait de l’aligner avec son collimateur. Un fracas survint, enfonçant les suspensions du char d’une vingtaine de centimètres. D’un bond puissant un Squigg et son maître venait de sauter sur la tourelle. Dechenko entendait déjà les grattements des griffes de métal qu’avaient au bout chaque Squigg, rajoutées chirurgicalement dans les ongles de chaque bête par un Medico Ork fou.


-Stoppes le char ! C’est un ordre, maintenant, fais le tomber ! Hurla Dechenko au pilote qui pressa de toutes ses forces sur la pédale de frein.


Les chenilles s’enfoncèrent dans la boue, et le char s’immobilisa presque aussitôt. L’équipage se cogna violemment aux parois sous la décélération soudaine. Mais la chose sur le toit ne démordit pas. Ses griffes plantées dans l’acier et les alliages, elle griffait la peau blindée pour venir dévorer ceux à l’intérieur.

Quand plusieurs coups répétés sur sa trappe de commandement résonnèrent dans l’habitacle, il dégaina son pistolet laser de service. C’était une arme compacte, un modèle réduit des fusils laser standards, conçu pour les équipages de chars et de véhicules. Soudain, la trappe fut arrachée de ses gonds par la puissance d’une mâchoire surpuissante. La lumière du jour entra dans le char, éblouissant ses occupants. La trappe blindée, épaisse de cinq centimètres fut déchiquetée en une seconde par le Squigg de guerre, juché sur le char. Dechenko regarda vers le ciel, et hurla de terreur alors qu’il vida le chargeur de son arme d’une seule traite. Les tirs mordirent aussi bien les chairs que les plaques de métal qui sortaient de la peau du Squigg. Au bout d’une quinzaine de tir à haute puissance, le pistolet se tut. Les tirs d’énergie n’avaient pas eu d’autre effet que de rendre plus folle la créature qui déchiquetait bout par bout le char.


La gueule de la bête fonça vers le compartiment, mais l’exiguïté de l’endroit l’empêcha de dévorer Dechenko, enfoncé dans son siège comme il pouvait pour échapper à sa mort prochaine. Le choc fit tomber son pistolet qu’il tentait de recharger. Il ne pouvait plus se défendre et le métal sous les coups de butoirs de la bête commençait à céder. Une bave immonde lui coulait dessus, le monstre salivant d’avance à un repas facile. Quand tout à coup elle disparu alors qu’un coup de tonnerre retentit.

Dechenko avait cligné des yeux et la chose n’était plus là, seulement une pluie de sang infecte à vomir le recouvrait et continuait de couler dans son char par la trappe arrachée. Ce qu’il avait prit pour un coup de tonnerre recommença, encore et encore. Avec un rythme et un tempo qui lui était propre. A chaque coup de ce marteau divin, c’était l’air qui tremblait. Enfermé dans sa tourelle, Dechenko apeuré, son équipage avec lui, ne savait pas ce qu’il se passait dehors. Il prit son courage à deux mains et formula à voix haute une hypothèse pour se rassurer :


-C’est un canon, ça n’eut peut-être qu’une arme et nous ne sommes pas mort. Pas encore. Il est avec nous.


Aux prix d’un effort surhumain il sorti la tête par la trappe arrachée. Son char était dans un piteux état. Le blindage était lacéré de coup de griffe ou par des tirs qui avaient ricochés. Toute la structure était couverte de sang encore chaud, de viscères et de membres déchiquetés. Même à certains endroit une lance Ork était encore fichée dans le métal, sa charge explosive pas encore déclenchée.

Les coups de marteau retentirent encore une nouvelle fois. Dechenko chercha son origine dans les fumées et le chaos ambiant. Soudain il l’aperçu. Un flash lumineux précédé par un coup de tonnerre. Même son frein de bouche ne put complètement cacher une flamme de tir aussi impressionnante. Son blindage noir comme la nuit, marqué de l’héraldique ancestrale des Black Templars trônait fièrement sur le blindage. Ses victoires contre d’autres véhicules venaient compléter d’un trais blanc os à la peinture, son antique blindage. Il tira encore et encore. Ses bolters lourds de caisse s’ajoutèrent à la cacophonie destructrice. C’était un char Astartes, et rien ne pouvait l’arrêter. A chaque tir un Squigg de guerre ou un véhicule Ork venait exploser. Perforer par ce qui semblait être pour Dechenko, des obus d’un type qu’il ne connaissait pas.

Le réseau vox du char s’anima alors qu’une voix non humaine, d’un ton cassant et autoritaire leur ordonna :


-Repliez-vous sur la deuxième ligne de défense. Les Orks battent en retraite. Il y a eu assez de mort pour aujourd’hui, soldats.


La liaison se coupa nette, alors que l’imposante char Predator des Black Templars continuaient de marteler de ses bolters lourd et de son autocanon les Orks qui se repliaient en désordre. Sans attendre son reste, Dechenko, à bout de souffle, épuisé par le combat, tomba lourdement sur son siège gorgé d’un sang qui n’était pas le sien. Enfin, pas en majorité.


-Kratchev, t’es encore en vie ?

-Ouais mon capitaine mais à ce rythme, ça ne va pas durer. J’ai un mort et des blessés ici. Dont moi.

La tirade fit sourire tristement Dechenko. Enfin il prenait du plomb dans la cervelle. Peut être que son lieutenant deviendrait un jour un vrai officier. Tempéré, et déterminé, précis dans ses actions. Seulement, vivre tour ça pour en arriver là était un réel gâchis. Un jour, il l’apprécierait, il en était sûr.


-On est tous blessé, aller vient, on rentre. Terminé. Alors que l’autocanon continuait de pilonner la plaine en feu.

 

 





Les stratoréacteurs se turent dans une plainte aiguë et lancinante alors qu’ils perdaient en puissante jusqu’à l’extinction complète. La carlingue et les ailes n’étaient que l’ombre d’elle-même. Des trous comme des poings, des parties entières arrachées par des tirs laissaient voir le jour à travers. Gall ne savait pas par quel miracle, mais il avait réussi à ramener son appareil à bon port et en un seul morceau. Enfin presque, murmura-t-il pour lui-même. Il enleva son casque de vol qu’il lança sur le tableau de bord avant de descendre de son cockpit par la petite échelle qui sortait de la carlingue. Il avait mal partout, il était courbaturé, ses muscles endoloris refusaient de bouger comme il l’entendait. Il avait été tellement tendu durant trop longtemps pendant les combats, qu’il n’arrivait plus à marcher. A peine eut-il touché des pieds la terre ferme, qu’il tomba à genoux, la tête basse, et vomi.

Il en avait les larmes aux yeux, les poings serrés de colère. Il repensa aux Tempestus Scions qu’il avait laissé mourir là-bas, sur ce champ de bataille, faute de pouvoir les aider. C’était un immense gâchis, murmura-t-il pour lui-même. Un immense gâchis, en vie, en matériel. En tout.

Des pas précipités résonnèrent sur le bitume de la piste d’atterrissage. Sans lever les yeux, il les reconnut immédiatement. C’était son chef mécanicien. Il avait perdu le compte, mais cette course effrénée quand il accourait après une sortie de combat, lui réchauffait le cœur.


-Mon lieutenant ça va ?


Gall ne répondit pas tout de suite. Le chef mécanicien, de 20ans son ainé, le prit par les épaules pour l’emmener non loin de son appareil, adossé à un baril de prométhium vide. Gall reposait les jambes allongées, contemplant la piste vide pour l’instant. Son mécanicien attitré lui glissa une cigarette entre les lèvres et lui alluma. Gall n’avait même plus assez de force pour enlever les cendres qui tombaient sur sa combinaison de pilotage, laissant des traces blanches, dans des nuages de fumée qui sortaient de sa bouche sèche.


-Vous en avez eu combien mon lieutenant cette fois ? Risqua à demander le mécanicien d’expérience qui commençait déjà calculer le temps des réparations sur l’appareil, en se grattant la tête.

-Pas assez, chef. Jamais assez. Lui répondit-t-il alors qu’il lança au prix d’un ultime effort le mégot sur le tarmac, ne respectant aucune des règles de sécurité sur un aérodrome militaire. J’ai vu des gars bien mourir aujourd’hui, et je n’ai rien pu faire.

-J’ai un remède pour ça aussi, lui répondit le chef, en lui tendant une flasque métallique avec une autre cigarette déjà allumée dans ses mains.


Gall prit une large gorgée, le liquide lui brula la bouche et la gorge, mais ça lui fit du bien, alors qu’il s’allumait une seconde cigarette roulée. La combinaison des deux lui fit tourner la tête, le faisant réaliser qu’il était complètement déshydraté après autant de temps de vol et de combat.

Une alarme sonna, signal d’un raid aérien allié qui commençait. Des chasseurs bombardiers maraudeurs apparurent sur la piste de roulage pour s’aligner sur les pistes de décollage. Leurs ailes et leurs carlingues, bien plus imposantes que celles du chasseur Thunderbolt de Gall, portaient des grappes entières de bombes et de missiles, en vue d’attaques au sol dévastatrice.


-Où ils étaient, putain, quand j’avais besoin d’eux.

-Nous ne sommes plus assez nombreux mon lieutenant. Quand ils viennent se réapprovisionner, ou recharger, l’espace aérien et les forces au sol sont sans couverture. Lui répondit le chef en reprenant sa flasque en prenant une gorgée.

-Pour le prochain raid, je veux que tu me bourres la gueule de cet appareil avec tout l’armement que tu as. Missile ou bombe, il m’en faut plus. Je vais tous les buter ces Orks…

Un aide de camp commençait à remonter les hangars où les appareils du précédent raid reposaient et attendaient des réparations pour hurler à chaque pilote leurs nouveaux ordres de missions.

-Nouvelle mission, dans sept heures, rendez-vous au quartier général ! Hurla-t-il en passant à toute allure, remontant tous les hangars en courant.


Gall se releva difficilement, toujours sa cigarette aux coins des lèvres :


-Faut que j’aille n’nettoyer et après…

-Non, je m’en occupe mon lieutenant, lui répondit le mécanicien, lui mettant une main amicale sur son épaule. Je m’occupe de tout.

-Merci chef, alors que Gall boitillant, s’en allait vers les baraquements de fortune des pilotes, de plus en plus vide à mesure que la guerre avançait, dans le vacarme des Maraudeurs décollant à pleine vitesse, sous les hurlements des sirènes de raid aérien en cours. 

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