Black Templar Tome II

Chapitre 4 : Dettes Et Débiteurs

3694 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/03/2021 10:10


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L’atmosphère du compartiment passager du Thunderhawk était maintenant familière pour le sergent Brüner et ses hommes. Ils étaient comme à leur habitude, rangée en rangs d’oignons dans leurs harnais de contention, pour absorber les secousses d’une rentrée atmosphérique. Ils étaient tous en armes, et en armures, prêt à la guerre, même s’ils se rendaient dans un territoire dit « pacifié », en terre impériale. C’était un pragmatisme froid qui guidait les Black Templars, et Brüner ne comptait pas déroger à cette règle simple. Toujours être prêt.

              

Il avait fait le pari d’être sincère avec ses hommes. Il ne leur avait rien caché. Il se rendait sur la surface rencontrer le gouverneur pour élucider le refus qu’ils avaient essuyé, d’entrer dans le chantier naval, et ils étaient venu en nombre pour aussi faire leur devoir de régent de ce monde. Une tournée d’inspection des régiments levés était à prévoir mais aussi des infrastructures, et des forces de défenses planétaires. En bons seigneurs, ils se devaient de faire voir qu’ils s’intéressaient aux affaires de la cité, dont ils avaient participé à la libération, presque un millénaire plus tôt.

Les rafales de vent venaient secouer la carlingue de l’appareil dans son entrée atmosphérique. Les conditions climatiques de la planète étaient telles que les vaisseaux devaient attendre des accalmies pour espérer atterrir ou décoller. Quand une trouée dans les tempêtes arrivait, alors un ballait aérien commençait et les astroports et autres pistes d’atterrissage devenaient bondés.


Hasmond maniait son appareil d’une main de maitre, utilisant les courants ascendants et descendant à son avantage pour les mener à bon port. Quand les rétros fusées entrèrent en action, Brüner et ses hommes savaient qu’ils étaient arrivés. Les harnais se levèrent et ils se mirent en rang, Dord, Markus et lui-même en tête de colonne. La rampe s’abaissa, et un puissant courant d’air s’engouffra dans le compartiment. Vêtu de leurs armures, les Astartes n’en tinrent pas compte. Brüner comme à son habitude posa le pieds en premier sur le sol de la piste d’atterrissage, ses hommes le suivirent, un pas derrière lui.

C’était une cité ruche d’une taille moyenne. Mais en la voyant réellement, c’était tout autre chose. Elle s’étendait dans les étendues désertiques, battues par les vents sur une centaine de kilomètres de diamètre, et presque dix de hauteur. Les faubourgs de la cité s’étendaient à perte de vue. Ghettos et bâtiments en décrépitude. Mais plus on se rapprochait du ventre de la ruche, plus les habitations devenaient vivables et protégées. Et bien plus encore quand on prenait de l’altitude et que l’on montait les étages jusque dans la plus haute des spires. Les murs d’enceintes étaient attaqués en permanence par des roches sorties du sol par les vents d’une violence extrême et des équipes de mineurs et d’ouvriers étaient envoyés les piller. Extrayant les métaux précieux aussi vite qu’ils le pouvaient avant de se faire emporter ou réduit à néant par les rafales de vent. Le sergent savait que même sous la surface de ce monde, la cité ruche continuait sur des kilomètres, dans des égouts et des quasi villes souterraines, à l’abris des regards de la haute bourgeoisie qui habitait bien plus haut. Cette cité, battue par les vents, devaient accueillir plus d’une centaine de million d’habitants.  


Hasmond c’était posé sur une piste d’atterrissage presque au sommet de la ruche. Brüner pouvait voir à perte de vue, les fumées toxiques des hautes cheminées des manufactorums s’élever à peine dans l’air, balayées par les vents d’Est. Partout où son regard se posait, ce n’était que blocs d’habitations, usines, entrepôts et spatioport. Les citoyens vivaient entassés les uns sur les autres, vivant à côté de leurs lieux de travail, mourant même sur leurs chaînes de montage. C’était une vraie ville impériale, tournée vers la production, protégeant du mieux qu’elle pouvait ce qui pouvait se le permettre.

Une véritable haie d’honneur les attendait. Fanions, bannières et trompettes annoncèrent leur venu, presque une compagnie complète de garde impériaux des forces de défenses planétaire. Leurs armures étaient purement fonctionnelles et brutes. De robustes plastrons gris, sans ornement. On aurait dit des armures usées, elles portaient des griffures, ou même des signes de vieillesse. Brüner paru surprit par cette apparence négligée, mais leur armement semblait en état de fonctionner, et c’était tout ce qui importait.


Un officier, hautement gradé, au torse bardé de médailles vint à leur rencontre, ainsi que plusieurs officiers d’état-major. Une autre personne à l’allure altière, complètement chauve, arriva, elle aussi. Encadrée par les officiers et ses gardes du corps. Cette personne portait une tenue élégante, et surement hors de prix, et la cape qui était jetée sur ses épaules, semblaient extrêmement lourde, peut-être même lestée, en tout cas elle ne bougeait pas plus que de raison dans les bourrasques de vent.


-Le Lord Maréchal Kruzzius Barns, gouverneur planétaire. Annonça un officier, hurlant presque pour se faire entendre. Et je me présente, général Tobias Draffen. Ajouta-t-il en saluant. 

Brüner pouvait à peine voir le visage du gouverneur, tant il était caché par son escorte qui mettait leurs corps en protection entre lui et les éléments autour.

-Je suis le sergent Erik Brüner des Black Templars, commandant de la Douzième croisade d’expiation. Se présenta-t-il, n’ayant pas besoin de hausser le ton pour se faire entendre, grâce à sa voix puissante et aux hauts parleurs de son armure.

               

La délégation présente paru sursauter au son de sa voix. Quand les Astartes derrière Dord, Markus et Brüner, se mirent au garde à vous dans une synchronisation parfaite, les gardes en protection eurent un léger mouvement de recul.


-Ce n’est pas la famille Doumis qui gouverne cette planète ? Demanda Brüner circonspect.

-Une querelle économique à évincée la noble famille Doumis des hautes sphères de notre planète, monseigneur. Le lord Maréchal et sa famille ont pris les rênes voilà bientôt dix ans. Mais je vous en prie, suivez-nous, discutons de tout cela à l’intérieur.


Brüner enregistra cette information, et emboita le pas à la procession, le gouverneur toujours au centre. Il n’avait pas encore prononcé le moindre son, et ses gardes l’avaient fait à sa place. Peut-être était-il muet. Les Astartes suivirent leur officier, traversant la haie d’honneur de gardes qui les attendaient. Les portes blindées menant à l’intérieur de la cité millénaire s’ouvrirent sans un son. Quand toute la délégation eut franchi les portes, les gardes en factions leur emboitèrent le pas, et passèrent dans des portes dissimulées, rejoindre leurs baraquements, à l’abris des regards de la noblesse. Les portes se refermèrent, laissant le Thunderhawk sur la piste d’atterrissage, à presque un kilomètre du sol, toujours battu par les vents.

Le silence revint quand les portes furent fermées. La procession d’Astartes suivaient le groupe de hauts gradés, toujours encadrés par une imposante force d’une cinquantaine de gardes.


-Votre équipement est étrange, général, remarqua Brüner en montrant de la tête les armures abimées des gardes autour.

-Oui, en effet monseigneur, répondit-il tout en avançant. Notre coutume veut que nous laissions nos armures comme cela, comme si elles avaient été au contact de ce vent meurtrier pour rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont libérés cette planète, et qui eux, ont connu les affres de nos tempêtes, sans pouvoir se mettre à l’abris. C’est une, tradition.


Brüner comprit mieux. Laisser ces armures, comme si elles avaient connu une exposition prolongée aux affres du vent et à l’abrasion des particules dans l’air étaient pour eux une sorte de commémoration de leurs héros. Il n’en rajouta pas plus. Mais une question lui brûla les lèvres.


-Je suppose que c’est aussi en partie pour ça que votre gouverneur ne nous parle pas encore et que vous l’encadrez d’aussi prêt ?

-Effectivement monseigneur, répondit le général, en souriant. Nous ne laissons pas nos dirigeants exposés trop longtemps aux éléments, et mettons nos corps en opposition. Et donc sa voix doit rester protégée de toutes tempêtes.

-Je vois, répondit simplement Brüner. 


Ils arpentaient les couloirs d’une cité ruche de taille modeste comme il en existait de nombreuses à travers tout l’Imperium. C’étaient des couloirs fonctionnels. Eclairés par des lumiglobes à intervalles réguliers, tout se ressemblait. Ils avaient atterri proche du sommet de la plus haute spire, et ils ne devaient pas tarder à arriver dans les quartiers bourgeois. Une porte fermée, aux battants larges comme des transports Rhino était encadrée par un groupe de gardes en armures lourdes. Leurs armures étaient aussi malmenées par les abrasions des affres de la météo. Ils ouvrirent les portes en voyant arriver la procession. Brüner et ses hommes entrèrent dans la haute spire.

 

 

-Messeigneurs, bienvenu dans notre humble cité ruche. Je m’excuse encore une fois pour notre décorum et nos coutumes mais je ne peux m’adresser à nos invités, aussi illustre qu’ils soient que dans mes appartements. Annonça le gouverneur.

-Ne vous excusez pas gouverneur. Nous respectons les traditions de nos ouailles. Répondit Markus, à la place du sergent Brüner qui observait la pièce.


Dord était là lui aussi. Il avait ordonné aux autres Astartes de se séparer en binômes de combat, pour inspecter les garnisons, les infrastructures et monter la garde devant les appartements du gouverneur. Ce qui devait se dire resterait dans la chaine de commandement Astartes.


-Gouverneur, vous nous avez demandé ici, nous y sommes, je vous prie de vous expliquer. Dit simplement de sa voix grave le sergent en regardant dans les yeux, l’homme élancé, sûr de lui, qu’était le noble.

Le gouverneur, debout aux cotés de son bureau aux bois gravés de runes et de symboles, plaqués de feuilles d’or aussi fine qu’un cheveu, se racla la gorge.

-Nous avons bien reçu vos codes et vos demandes d’accès à notre chantier naval. Commença-t-il.

-Mais ? Le coupa subitement Dord.

C’était le premier mot qu’il prononçait depuis qu’ils étaient arrivé. Sa voix semblait vide de toute compassion, et rugueuse comme du papier de verre.

-Mais vos codes d’identifications ne correspondent en rien à nos banques de données. Il semblerait que vous ne fassiez pas parti des navires accrédités par votre illustre chapitre.


Markus se retourna imperceptiblement vers son sergent, interrogateur. Ils n’avaient pas eu de contact depuis bien longtemps avec leur croisade originelle, et c’était peut-être là le cœur du problème.


-Vous voyez bien que nous sommes du chapitre des Black Templars, gouverneur. Brüner perdait patience. La politique et la bureaucratie étaient à milles lieux de son domaine d’expertise et de prédilection.

-Oui, évidemment messeigneurs. Mais nous ne pouvons accéder à vos requêtes tant que nous n’aurons pas éclaircit ce problème. Il avait fallu au gouverneur tout son courage pour imposer un refus aussi catégorique aux Astartes présent, mais il gardait son allure altière en toute occasion. Il ne ressemblait en rien à un militaire de carrière.

-Bien évidemment, rajouta-t-il, pendant ce laps de temps, et je suis sûr que ce problème sera réglé, vous êtes nos hôtes. Je peux aussi vous assurer que le ravitaillement en carburant et en denrées alimentaires pour votre navire sera fait.

Il venait de gagner du temps. Il avait aménagé une porte de sortie aux Astartes, pour atténuer leur courroux devant ce refus.

-Chapelain Markus, rendez-vous au centre de communication de la ruche. Contactez notre croisade, faites-leur savoir nos requêtes. Ordonna le sergent.

Markus tourna les talons et quitta la pièce quand le gouverneur ajouta :

-Les communications astropathiques sont affreuses en ces moments troubles messeigneurs. Une tempête Warp fait surface dans notre galaxie, bloquant un bon nombre de nos communications. Il paraitrait même que la lumière de l’Astromonican disparait de temps à autres. Cadia même serait en danger.

Markus ne ralentit même pas et sorti de la pièce, se rendant à grandes enjambées vers le poste de communications le plus proche. Les portes se refermèrent derrière lui.


Il ne restait plus que Dord et Brüner dans la pièce richement décorée, et le feu dans l’âtre brulait tranquillement, les bûches crépitaient de temps à autre.


-Nous revenons d’une extrêmement longue campagne gouverneur, je vous prierais de nous raconter tout ce qui est arrivé à notre Imperium depuis une dizaine d’années. Nous vous écoutons. Brüner et Dord croisèrent leurs bras en travers de leurs poitrines, fixant dans les yeux, l’homme qui se décomposa sous la fureur à peine contenue des surhommes.

 

Le sergent Brüner et ses hommes étaient revenus sur le Revenant depuis bientôt deux semaines et les nouvelles de la surface n’étaient pas bonne. Markus avait réussi à envoyer un message astropathique, mais les chargés de communications n’avaient pas réussi à lui confirmer ou infirmer sa bonne diffusion et sa réception. En attendant, malgré l’offre du gouverneur de loger les Astartes dans de luxueux étages des hautes spires, Brüner avait ordonné de retourner à bord, de continuer les entrainements, et d’effectuer les réparations sur le navire endommagé. Mais ils manquaient cruellement de ressource, et ce n’était que des réparations de fortune. Les munitions venaient à manquer, et les matières premières aussi. Mais le gouverneur avait tenu promesse. Des chargements de vivres furent envoyés pour l’équipage du Revenant. Et il eut même l’autorisation de s’amarrer à une annexe du chantier naval pour effectuer un réapprovisionnement qui dura deux jours de son carburant plasmatique.


Brüner était dans une impasse. Dans l’état actuel, son navire et ses hommes n’étaient pas opérationnels pour une campagne prolongée dans un espace inconnu. Mais le seul port du secteur capable de réparations aussi poussées, refusait de le laisser accoster. Il était maintenant prisonnier du système de Arx Quintus, et la réponse de la croisade principale, qui aurait dû débloquer cette situation, se faisait attendre.

Le gouverneur avait fait un long résumé sur tout ce qui c’était passé durant ces dix dernières années de campagne, loin de tout. Brüner avait appris que l’Imperium était encore une fois assiégé par une croisade noire sans précédent. Que le système de Cadia était surement assiégé lui aussi. Mais aux vues de la difficulté de communiquer, une ou plusieurs tempêtes Warp étaient à l’œuvre.

Brüner était bloqué sur cette planète, et même s’il pouvait se déplacer à sa guise, il ne pourrait rejoindre sa croisade principale. Sa position lui était inconnue, les communications astropathique du Revenant étaient hors service, et ils étaient toujours en disgrâce. Tous retours, même pour aider ses frères en ces temps sombres, lui était interdit.


Il avait pensé à prendre de force le chantier naval, à obliger le gouverneur, le faire plier pour avoir les réparations qu’il lui fallait pour poursuivre sa mission. Mais c’était un monde féodal qu’il avait sous les yeux. Un monde autrefois prit par des hommes courageux et avec l’aide des Black Templars. Ces citoyens se faisaient que suivre les ordres, et sa mission était de les protéger. Il ne pouvait pas les obliger.

Markus c’était alors plongé pendant les derniers jours dans les archives transmises de la campagne qui avait vu libérer cette planète, transmise par la suite du gouverneur. Il étudiait aussi les quelques messages envoyés par les croisades successives de Black Templars qui passaient dans le secteur, pour réclamer leurs dîmes, et mettre à jour les banques de données de la cité ruche.

Les deux navires qu’avait escorté le Revenant s’apprêtaient à partir du système, leurs régiments de gardes impériaux prêt à rejoindre la plus proche des zones de guerre, à défaut d’arriver à celle initialement prévue. Leurs départs étaient prévus dans quelques jours, quand Brüner reçut une invitation à diner du gouverneur en personne. Brüner, devant autant de futilité s’apprêtait à refuser, et ordonner de suivre les navires de transports impériaux, n’importe où, où ils iraient tant qu’ils quitteraient cet endroit. Il était résigné devant les faits. Son navire ne pouvait plus mener une guerre de front, ses hommes manquaient de tout. Il devait se contenter de suivre une force impériale et mourir sur un champ de bataille quelconque. Il n’était plus ne mesure d’accomplir sa mission, alors il ferait son devoir jusqu’à la fin. 

 

              

Markus entra sur la passerelle, deux livres anciens dans les mains, et se dirigea à grand pas vers le sergent Brüner, qui regardait par la baie d’observation le chantier naval, si proche mais inaccessible. Un matelot trop lent, n’eut pas le temps de se pousser assez vite de la trajectoire du chapelain, qui le poussa sans ménagement. Il l’envoya choir plus loin contre le sol du pont. Brüner se retourna pour demander à Markus de se calmer, mais à l’expression de son visage, car celui-ci ne portait pas son casque, le sergent sut que c’était important.


-Frère sergent, j’ai en ma possession des documents importants. Nous ne pouvons pas partir, et vous devriez ordonner aux navires de transports de faire même. Nous aurons besoin de tout le personnel pour ce qui va suivre.

-Suivez-moi, lança le capitaine Ström. Brüner les guida jusque dans le stratégium, une pièce cachée dans un renfoncement de la passerelle.

La table hololythique verte s’alluma quand elle détecta une présence humaine dans la pièce. Le chapelain posa délicatement les ouvrages sur la table qui les scanna en un millième de seconde pour en afficher le contenu dans une vue en trois dimensions hololythique.

-Page sept-cent trente-quatre. Ordonna le chapelain.


La table feuilleta le premier ouvrage jusqu’à tomber sur la bonne page, et l’afficha dans une vue qui tournait sur elle-même à une vitesse très lente. Les Astartes du sergent Brüner arrivèrent dans le Stratégium par une porte dérobée, quand le sergent leur transmit l’ordre de se regrouper via le vox de leurs armures.

-Que devons-nous voir frère chapelain ?

Demanda frère Kantor, qui massait nerveusement sa main augmétique comme si cela aurait pu atténuer la douleur de son membre cybernétique. Maximilian sembla voir quelque chose en pointant du doigt, mais le baissa aussitôt, stupéfait.

-J’ai épluché les registres des dix dernières années de notre chapitre qui ont été transmis à nos planètes féodales. Ce livre est le seul qui n’a pas encore été numérisé. Et s’il l’avait été, alors il aurait été scellé par le sceau de l’inquisition.

-Expliquez-vous chapelain, demanda Dord, la main sur le pommeau de son épée.

-Nous n’avons pas pu envoyer un seul message astropathique sur l’avancée de notre croisade à nos seigneurs, et ce, depuis dix années standard. Ils nous ont effacés de leur registre. Nous n’existons plus. Nous sommes marqués comme « perdu corps et biens ». Nous sommes morts.

-Mais nous sommes bien ici pourtant ! Hurla Kantor, hors de lui. Dord le calma en un instant, en le retenant d’une main ferme posée sur son épaulière.

-Nous n’avons plus aucun moyen de les contacter pour le leur prouver. Ils nous ont effacés et ont transmis notre mort à toutes nos planètes féodées. Répondit Markus. Procédure classique.

-Nous n’avons donc plus aucun port d’attache qui pourra nous accueillir en nous basant sur nos codes de transpondeur, car nous sommes marqués comme disparu en service. Ajouta Brüner qui comprenait maintenant pourquoi le refus du gouverneur était aussi simple.


Il ne devait même pas savoir la raison de pourquoi il ne pouvait accéder à la requête du Revenant. C’était sans doute même classifié, même pour un noble de son rang. Les affaires des Astartes restaient entre eux.


-Mais il y a pire, mes frères. Markus posa le deuxième livre sur la table hololythique verte. Et vous devriez accepter la requête du gouverneur à diner. 

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