Black Templar Tome I

Chapitre 27 : D'éluge D'acier

6975 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/02/2021 09:59

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Le Defiance était au sol. Le métal de son armature blindé surchauffé, refroidissait dans les claquements des matériaux déformés par la chaleur et l'atterrissage en catastrophe. Tous les patins d'atterrissage n'étaient pas sortis en même temps, le troisième, celui sous l'aile droite, avait été touché lors de l'affrontement spatial par un tir Ork, et le système hydraulique n'avait pas réussi à le déployer à temps. Le Thunderhawk reposait sur le sol du hangar, le nez pointé vers le plafond, l'aile droite au sol, dans une position d'un prédateur blessé.

L'atterrissage avait été mouvementé, Hasmond avait été surpris par l'accélération du Revenant à peine avait-il pénétré dans le hangar, manquant sa zone de stationnement de plus de cent mètres. Il avait été contraint de lui faire percuter le sol, dans un torrent d'étincelles, et d'échardes mortelles de métal pour le faire ralentir.


Il reprit connaissance. Sa tête avait percuté ses instruments de bord lors de l'impact. En parcourant la cabine du regard, il vit que ses hommes eux aussi avaient été secoués.

Hasmond senti son sang lui couler dans les yeux, une profonde entaille venait lui balafrer le haut du crâne. Son casque de vol l'avait protégé du plus grave.

Il enleva les sangles qui l'attachaient à son siège pour sortir de son poste de pilotage. En aidant ses hommes à faire de même, il pria silencieusement encore une fois l'esprit de la machine de sa monture contre le traitement qu'il venait de lui faire subir. Dans un bruit de refroidissement et de turbines qui s'arrêtaient, les systèmes du Thunderhawk s'éteignirent les uns après les autres. La bête pensait ses plaies, et avait mérité son repos.

Hasmond déverrouilla le sas latéral pour sortir de son engin, et vit l'étendu du carnage. Des profonds sillons dans la piste suivaient la dépouille du Thunderhawk jusqu'au premier point d'impact. Quelques incendies secondaires, dû aux caisses de matériels renversées étaient en train d'être éteints par les équipes qui couraient vers le mastodonte affalé.


-Sécurisez l'appareil ! Hurla-t-il aux équipes qui accouraient, tout en prenant appuis sur la carlingue extérieure, en retirant sa main aussi vite que possible, le métal avait légèrement brûlé sa combinaison de vol noire. Arrimez-le au sol, et envoyez le dans la soute pour réparation, vite !


En finissant sa phrase, le canon de bombardement au-dessus du hangar fit trembler le plafond en tirant son obus sur une menace qu'ils ne pouvaient pas voir.


-Capitaine, le Defiance est au sol. Les équipes s'en occupent déjà et le déplace en soute. L'informa un officier.

-Capitaine, le héla un autre officier. Une équipe de pilotes de Marauders se sont portés volontaire pour appuyer nos forces à la surface.

-Ils n'auront pas assez de carburant pour un voyage de retour, calcula le capitaine.

-Ils le savent, mais insiste auprès de l'amiral pour y aller.

-Hum, à n'en pas douter, ils savent ce qu'ils font par l'Empereur. Tenez-moi informé de leur avancée.


La passerelle de commandement du Defense of Graïa, était bien plus imposante que celle du navire Astartes. L'amiral c'était assis nonchalamment sur son trône, qui surplombait la scène, regardant d'un regard distrait les informations qui lui parvenaient. Il c'était tenu tellement longtemps, loin des combats, qu'il n'en ressentait aucune excitation. Presque même une certaine lassitude. Le recul des canons de son navire ne se faisaient pas sentir outre mesure, tellement l'épaisseur du blindage qui les séparaient était épaisse. Mais ce qu'il venait de se passer, le mettait dans une colère noire.


-Comment osent-ils ignorer mes ordres et rompre la formation. Je devrais demander une solution de tir sur eux, pour leur apprendre une leçon.

-Ils sont dans leur droit, amiral. C'était la voix de l'inquisiteur qui venait de lui répondre.

Qu'importe où il se trouvait, on aurait dit que les ombres et lui ne faisaient plus qu'un. L'amiral n'avait jamais vu son visage dissimulé par une épaisse capuche.

-Ce sont des Astartes, ils ne répondent qu'à L'Empereur-Dieu lui-même. Et en ce moment même ils s'apprêtent à se battre pour sauver nos forces au sol. Laissez-les faire.

-Vous avez surement raison, seigneur inquisiteur.


L'amiral n'aimait pas l'inquisiteur Karlhaurss. Il ne savait jamais ce qu'il avait derrière la tête. Laissait-il les Astartes foncer tête baissée dans une optique de sauver la mission, de les sacrifier, ou simplement pour avoir une chance de récupérer les informations que le Magos mort à la surface avaient sur lui. L'amiral n'aimait pas être un vulgaire pion dans un échiquier plus grand que lui. Il aimait à penser qu'il était plus important que cela. Un élément clef.


-Amiral, une escadrille de Marauders demandent l'autorisation de décoller pour rejoindre la surface et aider nos forces.

L'amiral se tourna vers l'inquisiteur, presque instinctivement pour demander son approbation. Il se maudit tout de suite pour cela, il était un amiral et ne devait rendre de compte à personne. Qu'est-ce qu'il détestait cet inquisiteur de malheurs. Il se ravisa, ses pensées pouvaient être entendu dans son esprit. Il ne voulait pas finir au bout d'une corde, ou même pire.

-Autorisation accordée. Transmettez-leur un message. Déclara l'amiral d'un voix trop forte et pompeuse pour un ordre aussi grave.

L'inquisiteur bougea imperceptiblement sous ses capes, un léger sourire illumina son visage caché dans les ombres.

-Fugitif trois-zéro-huit, autorisation de décoller. Message de l'amiral, « bonne chasse messieurs ». Terminé.


L'opérateur radio du leader l'escadrille pouffa dans sa combinaison étanche pour supporter une éjection dans le vide spatial.

Le lieutenant Mara actionna la manette des gaz à fond, propulsant son chasseur bombardier hors de la rampe de propulsion et du hangar à toute vitesse, faisant ravaler sa langue à son radio, le collant à son siège.

Le lieutenant Mara avait participé au premier raid contre l'armada Ork, et avait perdu un appareil pendant cette passe de bombardement. Elle comptait bien leur faire payer. Au centuple. Mais les Astartes avaient appelé à l'aide, et elle se devait d'y répondre. Les hommes sous ses ordres connaissaient sa valeur au combat, et la suivirent dans son appel.


Malgré ses presque huit ans aux commandes de son appareil et ses nombreuses victoires, l'amiral ne semblait pas savoir que ses meilleurs pilotes comprenaient quelques femmes. Cela ne faisait aucune différence pour Mara, une bombe larguée par une femme ou un homme tuait aussi bien. Elle allait leur montrer de quoi elle était faite, elle et ses hommes.

Les cinq Marauders en formations serrée, poussèrent à fond leurs propulseurs, s'éloignant de la flotte impériale toujours en plein combat, se rapprochant de la planète jaune sable qui grossissait dans leurs verrières.

Le périmètre s'effondrait de toute part. Les blessés étaient laissés par terre, aux côtés de ceux qui pouvaient encore se battre. Même certains blessés, dans leurs uniformes chatoyants couvert de sang, tiraient encore avec leurs pistolets de service sur les nécrons approchants. Les murs de la ville étaient en feu. Les gardes avaient installé des marche pieds pour pouvoir tirer par-dessus, mais ils n'en étaient plus rien. C'était des tas de gravats, sur lesquels les gardes essayaient de se mettre à couvert pour riposter.


Quelques îlots de résistance tenaient bon. La ligne s'effritait en continu. Des corps à corps sanglants éclataient çà et là.

Brüner était descendu des étages de son bâtiment pour se battre côte à côte avec les Mordians restant. Le bolter lourd au premier étage continuait de tirer, et les mortiers dans l'arrière cours aussi.


Le carnage était total. Recevant un éclat de pierre en plein casque résultant d'un tir manqué d'un nécron, Brüner plongea à couvert, un assez grand bout de mur encore debout pour cacher sa silhouette. Un garde à côté de lui, se leva pour tirer pendant que l'Astartes rechargeait, délivrant un tir continu sur l'ennemi. Il ne tira que quelques salves avant d'être touché à l'abdomen par un tir. La partie supérieure de son corps se retrouva pulvérisée. Comme si elle n'avait jamais existé. Brüner reçu une douche de sang gazéifié, comme une bruine de corps humain.

Le sergent se releva pour reprendre le tir. Les marqueurs d'ennemis inondaient son affichage, il tirait presque par réflexe sur tout ce qui apparaissait dans ses optiques. Les douilles de bolts volaient, les nécrons devaient enjamber un léger monticule de corps de leurs congénères pour accéder à eux. Les frappes d'artillerie demandées étaient de plus en plus proches d'eux, pour les appuyer. De temps à autre, une douche de sable et de terre retournée venait les asperger.


-Chevalier Kord, le périmètre ne tiens plus, nous avons besoin de vous !

-Nous arrivons.


Au son d'un cors de guerre qui résonna sur la plaine, le chevalier impérial, immense apparu au sommet de la dune, occultant le soleil contre les contreforts de la ville. Il parut, une demie seconde pour Brüner que Kord allait ouvrir le feu sur eux. Son canon gatling énorme dans son poing, déjà en surchauffe dû à son utilisation prolongée, tournait paresseusement, ses canons refroidissant dans le vent. Quand le pilote actionna sa commande de tir, les fûts rotatifs tournèrent plus vite, et il aligna son arme sur les cibles au sol. Une ligne d'obus de très gros calibres sortit à une vitesse exceptionnelle. Les guerriers nécrons au pieds des murs furent pulvérisés. Les projectiles mordirent dans le sable, explosant tout sur leur passage.

La rafale était ténue, l'arme rentrerait bientôt en surchauffe et serait inutilisable à ce rythme.

Kord venait de leur donner un sursis.


-Frère sergent ! Ici Dord, notre périmètre ne tient plus. Nous sommes débordés de toute part. Les nécrons entrent dans la ville. Nous ne pouvons pas les retenir.

-Tenez bon. Brüner consulta sa carte tactique, Le Contempt of Death, situé aux portes principales repoussait bien les nécrons, il pourrait se désengager pour venir prêter main forte au groupe de combat de Dord.


Maintenant que le chevalier Kord était presque pieds aux murs de la cité, il pouvait lui aussi ainsi que le chapelain Markus, aller l'aider.

-Contempt of Death, désengagez-vous, allez prêter main forte sur la section de Dord, maintenant, nous arrivons nous aussi.


Brüner rejoignit le chapelain Markus dans l'arrière cours du bâtiment. Les tirs continuaient de pleuvoir sur leur position. Les servants de mortiers eux aussi continuaient de tirer. Une des équipes s'occupaient d'un obus qui avait fait long feu, elle s'attelait à l'enterrer pour le mettre en sécurité. A peine eut-elle finit, qu'il explosa, recouvrant les pauvres soldats de terre. A quelques secondes ils auraient pu tous mourir dans cet incident de tir. Quelques-uns se tapèrent dans le dos, soulagés, pour repartir au pas de course, reprendre le tir.

Brüner et Markus sur ses talons coururent aussi vite que possible, traversant la ville pour atteindre la position de Dord en difficulté.

Sur la place centrale, autour du puits de la ville, étaient allongés en rang, les cadavres des soldats impériaux. Recouverts pour la plupart de draps blancs, maculés de sang. Certains étés morts depuis peu, continuant de se vider de leur sang sur le pavé sale. Des explosions lointaines ou le vent venaient soulever certains draps, les corps mutilés en dessous voyaient le soleil une dernière fois.

Les survivants couraient, passaient au-dessus des blessés, des mourants et des morts, apportant, munitions et grenades aux défenseurs encore debout.

Le Contempt of Death sortait de sa position de tir en marche arrière, Rudikher toujours à sa tourelle lâchait un tir soutenu sur les nécrons qui approchaient la porte principale, bien défendue. Des soldats Mordians l'aidaient dans sa marche arrière, faisant de grands signes pour l'aider à ne pas écraser ceux, occupés à se battre.


Brüner et Markus, dépassèrent des blessés et des morts, logés à la même enseigne dans une rue, sombre, dans les ombres des bâtiments. L'odeur de mort y était insupportable, et même malgré les filtres de leurs heaumes, les Astartes le sentait.

Les combats étaient les plus intenses ici, que partout sur le reste de la ligne de bataille. Les tirs étaient quasi ininterrompus, ainsi que les explosions.

Quand ils furent presque arrivés, un tir toucha le toit d'un bâtiment, une douche de tuile et de gravats, leur tomba dessus, sans grand dommage. A l'intérieur, quelqu'un hurla à la mort, surement gravement blessé.

Brüner trouva Dord et Tantion, en train de se battre comme des dieux de la guerre. Dos à dos, défendant leur position. Dord hurlait de rage à la face des machines qui essayaient de les submerger.


Tout de suite, Brüner épaula son bolter et ouvrit le feu. Imité de Markus. Tout en avançant, ils délivrèrent un tir de barrage sur ceux qui essayaient d'enjamber le talus de gravats.

Maintenant ils étaient quatre Astartes, déterminés. Une force non négligeable. Les gardes impériaux atour d'eux, avaient l'air épuisés, mais une lueur brillait dans leurs yeux. Celle de la détermination à faire leur devoir.

Le sergent Brüner risqua un œil par-dessus le parapet, accueillit par des tirs. Il put voir l'avance nécron. Ils étaient nombreux, et malgré les fumées des incendies, et les cratères des obus, ils avançaient presque en ligne ordonnée.


-Ils sont sur nous sergent. Lança Dord.

-Affirmatif, ils semblent presque ordonnés sur cette partie du front. Il semblerait qu'un de leurs généraux les guides.

-Nous n'avons pas encore vu le moindre signe d'un officier nécron. Lui répondit Dord, en tirant avec son pistolet bolter de service.

-Contempt, où êtes-vous ?

-Les rues sont bouchés par les blessés ou les décombres, frère sergent. Impossible de vous rejoindre.

-Nous avons besoin de vous maintenant, frère Rudikher.

-Nous arrivons. Temps estimé, trente secondes.


Le vacarme du moteur du transport Rhino se répercutait sur la pierre des murs autour d'eux. Brüner pouvait l'entendre. Il ne s'avait pas comment Rudikher se débrouillerait pour les rejoindre mais il lui faisait confiance. Soudain, le ronronnement du moteur se fit plus fort, comme s'il était presque à côté d'eux. Un mur vers l'intérieur de la ville s'effondra sur lui-même. Brüner braqua son arme sur le mur, comme s'il s'attendait à ce que des nécrons en émergent. Mais le blindage du Rhino, peint d'une tête de mort hurlante sur l'avant apparu. Rudikher avait fait passer son char au travers d'un bâtiment. A sa suite, deux escouades complètes de renforts Mordians émergèrent des décombres et de la fumée. Sans attendre, Rudikher lui aussi sorti de sa tourelle, reprit le fulgurant sur pivot et ouvrit le feu. C'était le signal qu'il lui fallait. Il se remit debout d'une impulsion sur ses jambes, imités par ses hommes et tous ouvrirent le feu, dans un vacarme assourdissant d'armes de tous calibres crachant la mort.

Et soudain il le vit.


Au sommet de la dune la plus proche, un nécron à l'allure hautaine, plus haute, le dos droit, pas courbé comme ses esclaves guerriers. Entourés de gardes prétoriens aux larges boucliers et lances flamboyantes d'énergies vert émeraude. Un seigneur nécron, contemplant ses légions qui fondaient sur la ville.

Brüner inspira grandement en replongeant à couvert, insérant un nouveau chargeur dans son arme. Il activa ses hauts parleurs vox, pour que tous l'entendent.


-Baïonnettes au canon !


Les gardes n'hésitèrent pas, présentant ce qui allait advenir. Ils s'exécutèrent. Brüner croisa le regard de Markus, qui hocha de la tête. Convaincu de l'importance de leur action. Dord échangea une parole avec Tantion, qui resta muet comme à son habitude.

Un sergent Mordian demanda le report des frappes de mortiers trois cents mètres en avant, vers le sommet de la colline, suspendu au combiné de la radio, rattaché au soldat qui la portait par son câble. Ils attendaient fébrilement que les obus des précédentes frappes tombent.


-Hommes de l'Empereur, chargez ! Hurla le sergent Brüner, en dégainant son épée d'une main, le bolter dans l'autre sortant de son couvert.


Comme un seul homme, toute la ligne impériale s'ébroua, et sorti à sa suite. Hurlant, grimaçant et tirant.

Le moteur du Rhino cracha une épaisse fumée noire en montant dans les tours, franchit le talus avec les hommes de Mordian. Rudikher n'aurait manqué cette charge pour rien dans toute la galaxie. Tout en tirant, il suivit les soldats qui chargèrent. Ils s'élancèrent vers les nécrons qui grouillaient sur la plaine.

Le Revenant fendait l'espace, ses propulseurs à plein régime. Il se positionnait rapidement pour intercepter la vrille Ork qui se dirigeait vers la planète. Le navire Astartes était à la perpendiculaire du navire ennemi le plus en avant. Une position parfaite pour ce qui allait suivre. Le canon de bombardement et la lance laser tiraient maintenant sans discontinuer. La lance était presque en surchauffe, malgré le vide spatial glacé qui lui permettait de refroidir. Ses artilleurs avaient pourtant reçu l'ordre de ne cesser le tir sous aucun prétexte. Le canon de bombardement, au-dessus de l'entrée du hangar, envoyait obus sur obus. Les chargeurs automatiques qui apportaient les munitions depuis les soutes fonctionnaient sans répit.


Le croiseur Ork le plus en avant recevait tir sur tir. Ses boucliers maladifs étaient éclairés sans discontinuer par les explosions tonitruantes. Malgré ça il continuait de délivrer un feu soutenu vers le navire Astartes qui fonçait sur lui. Les navires qui l'escortaient et l'autre croiseur Ork ajoutaient eux aussi leur puissance de feu vers le navire suicidaire.

-Nos boucliers s'effondrent ! Hurla un officier responsable des déflecteurs énergétiques.

-Continuez le tir, gardez le cap, préparez-vous à l'impact. Ordonna simplement le capitaine Ström, qui avait abandonné son cigare, pour se focaliser sur ce qui allait arriver.


Le Thunderhawk était bientôt arrimé au sol. De puissants câbles composés de brins en adamantium de synthèse passaient dans les anneaux d'arrimage de sa coque. Les servitors et l'équipage s'affairaient depuis que l'alarme de d'éperonnage avait été lancée. Ils n'avaient pas une minute à perdre. Quand ils auraient fini, ils devaient courir jusqu'aux coursives qui serpentaient autour du hangar, pour espérer trouver un abri.

Les boucliers du croiseur Ork s'effondraient eux aussi. Ils refluèrent vers sa coque comme une vague quittant une plage. Quelques explosions secondaires de disjoncteurs géants reliés aux pilonnes de projections du champ de force implosèrent, illuminant la coque de leurs flammes verdâtres et bleutés.

-Concentrez le feu au centre du navire Ork, coupez-le en deux, nous allons le percuter ici. Ordonna le capitaine, agrippé aux accoudoirs de son trône de commandement.

-Sévères dommages à la coque, nous essuyons un feu nourri.


Le capitaine ignora cette dernière information, il n'était plus temps de faire demi-tour, ils devaient couper maintenant l'avance Ork qui se dirigeait vers la planète en contrebas. Le Revenant était dans sa phase d'approche finale, fonçant à vive allure vers le croiseur Ork qui continuait de le pilonner à courte portée.

La lance et le canon de bombardement, pointés devant le navire tirait salves après salves. Le croiseur Ork convulsait sous les tirs surpuissants à aussi courte portée. Sa coque fondait dans des torrents de métal liquide, fondu sous la puissance laser. Puis venait l'obus qui explosait dans ses chairs d'alliages de métaux, exposant encore plus au vide spatial son ventre. Et ainsi revenait faire fondre le tir de lance laser surchauffée. Quand l'impact vint le cueillir en pleine blessure.

Une des chimères survivantes c'était joint à la charge impériale en dehors des murs de la cité assiégée. Elle avait à peine parcouru quelques dizaines de mètres qu'un tir surchargé nécron la percuta en plein châssis. Elle fut soulevée du sable comme un jouet, puis retomba violemment au sol. Elle ne pouvait plus avancer, son équipage surement sonné ou tué. Mais sa tourelle laser continuait de couvrir l'avancée impériale.

Brüner arriva en courant et se jeta à couvert contre un affleurement rocheux. Il entreprit de recharger rapidement, abandonnant son chargeur vide au sol, et reprit son épée en main. Ils avaient couvert la moitié de la distance.


Le Contempt avançait bien lui aussi. Deux escouades de gardes s'en servaient de couvert mobile. Quelques gardes eurent la même idée avec la chimère immobilisée. Mais elle fut touchée encore par un feu croisé nécron. Elle implosa littéralement, incinérant tous les gardes autour d'elle, dans une tempête de shrapnels surchauffés et de carburant.

Soudain, venu des murs, un tir de barrage conséquent vint mordre dans le sable et dans les nécrons aux alentours. Un bolter lourd rugissait depuis les murs, c'était sans aucun doute frère Johann qui appuyait leur avancée suicidaire pour couper la tête du seigneur nécron qui menait cette attaque.

Brüner venait d'être rejoins dans son couvert par Markus, Dord et Tantion. Une clameur survint du flanc gauche de l'avancée impériale, grâce aux grossissements de ses oculaires, Brüner distingua Konrad et Lyderic qui venaient se joindre à la charge, à la tête d'une petite escouade de Mordian qui se faisaient laminer sur place.


C'était le moment ou jamais.

Brüner sorti de son couvert, et découvrit une horde de nécron qui lui faisaient face. Il tira à bout portant, emportant les têtes et les abdomens de métal dans un déluge de morts, ses hommes sur ses talons.

Dès que le seigneur nécrons pointait dans une direction avec sa lance, un soldat Mordian explosait, aspergeant ses camarades de ses fluides vitaux. C'était un carnage sans nom.


Le Contempt gravissait la pente, son moteur hurlant, et son arme sur pivot hurlait à l'unisson. Il fut touché violemment par un tir, en plein blindage frontal. Le métal antique fondit sous l'impact. L'équipage fut secoué. Rudikher hurla dans la radio :


-Rhino touché, notre co-pilote est mort, notre boite de vitesse est sévèrement touchée. Nous ne pouvons plus avancer. Je répète, nous sommes immobilisés !


Leur appui blindé était cloué sur place, mais il continuait de délivrer un feu constant. Il ne restait plus qu'une quarantaine de mètres à parcourir. Le seigneur nécron semblait n'avoir d'yeux que pour Brüner et ses hommes qui fonçaient sur lui.

Brüner arriva au contact le premier. Le garde nécron avec son imposante lance et son bouclier d'énergie l'engagea. Il devait compter sur ses hommes et le chapelain pour venir à bout du commandant ennemi, pendant qu'il retenait sa garde rapprochée.

Kantor gravissait la pente à grande allure, frère Lyderic sur ses talons. Tirant en mouvement, ils lâchaient bolt sur bolt, qui venaient exploser dans le métal nécron, les envoyant au tapis, leur ouvrant un passage vers la mêlée qui avait déjà commencée.

Tantion était au sol, il avait paré une attaque du seigneur nécron, mais sous l'impact était tombé dos sur le sable. Le seigneur le surplombait de toute sa taille et s'apprêtait à lui donner le coup de grâce. Kantor accéléra encore sa course, lâcha son bolter encore accroché par sa sangle et saisit son glaive de combat à deux mains. D'une impulsion il s'élança sur l'officier ennemi de dos. Comment avait-il pu prévoir son attaque, Kantor ne le saurait jamais.

Le nécron se retourna dans un réflexe surhumain, et sa lance trancha dans ses chairs.

L'impact fut comme un coup de tonnerre directement sur leur tête. Le métal du blindage du navire hurla, et grinça. Il venait de supporter l'impact entre deux croiseurs lancés à pleine vitesse. Hasmond et son équipage furent projetés contre les parois à cause de la décélération soudaine. Hasmond senti que quelque chose venait de se briser en lui. De son bras ressortait un os. Une fracture ouverte. En se relevant, il poussa un de ses hommes qui avait chuté sur lui. Il avait absorbé la plupart du choc. Il serra les dents, et appuya sur l'os qui ressortait pour le faire entrer. Une vrille de douleur lui cloua les tympans mais il l'ignora. Il déchira un pan de sa tunique de vol pour faire un pansement de fortune.


Il regarda autour de lui. Dans la coursive, la lumière c'était coupée et l'éclairage de secours avait pris le relais. La pénombre y était plus forte qu'à son habitude.

A l'instant de l'impact, avant qu'ils n'arrivent aux coursives, un servitor était resté dans le hangar. Sous la décélération, il c'était retrouvé projeté dans l'immense hangar, heurtant le mur du fond. Il fut démembré par l'impact. En une demie seconde il avait disparu dans les ténèbres.

Des câbles sectionnés pendaient du plafond, projetant des étincelles, illuminant par intermittence le couloir.


-Tout le monde va bien ? Demanda-t-il.

Les servitors ne répondirent pas, les hommes de Hasmond les remettaient sur pieds, ou sur leurs chenilles. Ils repartaient déjà vaquer à leurs occupations, à l'entretient du pont d'envol ou des appareils.

-Ça va, chef. Répondit l'artilleur du Thunderhawk, pensant une plaie ouverte à sa tempe qui saignait abondement.

-Rendons nous sur la passerelle, nous avons encore du travail. Lança Hasmond en reprenant sa course dans les couloirs.

-Dommages sérieux aux systèmes de communications longues portées, une pièce navale a déraillé de ses attaches, les équipes sont déjà sur le problème. Nombreux blessés légers et graves. Nous déplorons quelques morts.

-Comment va mon navire ? Demanda le capitaine Ström, se remettant debout sous le choc. Il avait été projeté hors de son trône.

-Il va bien. L'armure de collision à remplie son office, elle est craquelée en plusieurs endroit, mais le blindage tient bon.


C'était une stratégie courante de l'Imperium d'éperonner les navires de pareil ou plus faible tonnage. La stratégie avait fait ses preuves. Quand les boucliers Void avaient disjonctés les tirs Ork avaient pulvérisés de nombreux postes stratégiques du Revenant. Les antennes longues portées, ainsi que des coursives et des quartiers d'équipages avaient été soufflés. Mais c'était des postes sur la surface du navire. Le blindage avait résisté, protégeant le ventre du mastodonte. Quelques incendies c'étaient déclarés, mais les équipes de combat du feu étaient déjà sur place.

-Où sont mes ennemis ?


Le Revenant avait percuté le croiseur Ork en plein dans la zone où ses armes avaient tiré en continu et l'avait affaibli. L'antique navire Astartes avait perforé les couches de blindages et les coursives internes et externes, arrachant des pans entiers de blindages, de tuyau de carburant ou de refroidissement. Avant de ressortir de l'autre côté, dans un nuage de carburant enflammé et de milliers de débris. Il avait perforé le navire ennemi comme s'il était lui-même une lance brandit par un titan perforant le cœur d'un démon.

- Nous l'avons coupé en deux. D'après les signaux, un des navires d'escortes vient de percuter la moitié arrière qui s'est décrochée. Il est détruit lui aussi.

-Où sont les autres ? Les deux qui reste ? Hurla le capitaine.

Comme pour répondre à sa question, le pont de commandement trembla de plus belle. Des tirs venaient d'éclore sur la carapace du Revenant, laissant des sillons et des cratères d'explosions violentes sur le blindage. Le croiseur survivant et son escorte prenaient maintenant le croiseur impérial pour cible.

-Nos boucliers sont en ligne !

Une bulle bleue profond reprit vie tout autour du croiseur d'attaque, absorbant quelques obus en approche. Les pilonnes sur sa coque envoyant l'énergie suffisante pour maintenir la barrière d'énergie.

-Remettez moi vite cette pièce d'artillerie en état de fonctionner, il me faut toute la puissance de feu pour couler ces Orks !

-Oui capitaine !


Brüner venait de terrasser un antique garde nécron. Il avait pilonné sa tête au sol avec son propre bouclier, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien. Il risqua un œil autour de lui. Ses hommes se battaient dans un corps à corps violent et sans pitié. Rudikher et son Rhino appuyaient toujours la ligne impériale, et les Mordians avaient réussis à atteindre la ligne de crête. Il tirait en contrebas, repoussant les renforts ennemis qui voulaient aider leur chef prit dans le combat.

Haut dans le ciel, trois comètes pénétrèrent dans l'atmosphère. Ainsi que de nombreux débris s'enflammant sous la friction de l'entrée à haute vitesse dans l'air. Brüner se demandait si c'était des débris impériaux ou ennemis.

Dans son affichage tête haute, la rune de Kantor passa du vert à l'ambré. Frère Kantor était gravement touché. Regardant vers le seigneur nécron, il le vit s'effondrer, sa main gauche serrant sa droite, dans un hurlement de douleur. Il roula en bas de la pente, à une dizaine de mètres, et ne bougea plus. Inconscient.

Brüner dégagea son épée du corps du garde et parti à l'attaque du seigneur ennemi. Mais se retrouva bloqué encore une fois par deux gardes en boucliers, lui barrant le passage. Il attaqua sans attendre.

Dord venait d'aider Tantion à se relever, il le remercia sans un mot, comme à son habitude. Le combat autour d'eux faisait rage. Le vacarme était assourdissant, ils échangèrent un regard entendu et repartirent à l'attaque.


Dord fonçait en premier, il arriva au contact du haut guerrier nécron. L'attaque horizontale de son épée énergétique fut parée, mais c'était son but. Quand il se dégagea sur la droite, Tantion derrière lui ouvrit le feu sur le nécron exposé. Les bolts ne parurent pas lui faire grand dommage, explosant bien avant de le toucher, ou simplement ricochaient sur le métal dont il était fait. Mais il recula quand même de deux pas, cassant sa garde. Dord reparti à la charge, pendant que Tantion rechargeait et protégeait ses arrières, c'était un binôme de combat exceptionnel. Une réelle synergie en émanait.

Dord, de son pavois, écarta la lance remplie d'énergie loin de son visage et jeta un coup d'estoc de son épée en plein cœur du nécron. L'épée ne parut pas percer le métal comme escompté, mais la surface subie de légers dégâts. Il était possible de le blesser, et donc de le tuer. Dord se baissa d'un coup pour éviter un coup qui allait le décapiter, Tantion derrière lui ouvrit le feu quand cette nouvelle fenêtre de tir apparue, à bout portant.

Mais le seigneur nécron l'avait prévu. Il asséna un violent coup de pieds à Dord devant lui, qui décolla sous l'impact. Il s'envola dans les airs sur cinq mètres et dégringola dans le sable.

Le seigneur nécron était sur Tantion.

Le coup l'avait sonné. Il était sur le ventre, dans le sable. Il senti un ennemi mort tomber sur lui, terrassé par les tirs de ses frères et des Mordians. Il se remit debout, sa vision embuée par la douleur. Quand ses yeux virent mieux, il ne put que constater que l'ampleur du carnage. Tantion, sans un bruit, reposait dans les griffes du nécron. Elles le traversaient de part en part, il était inerte, toujours ses armes à la main. La machine le souleva bien haut du sol, son sang coulait sur ses griffes grandes comme des épées.

La rune de Tantion passa du vert, à l'ambré puis au noir, en une seconde. Dans un rugissement de colère et de douleur physique, Dord chargea le seigneur nécron, aveuglé par la colère et la vengeance.

Le cri qui résonna dans ses écouteurs le glaça :


-Astartes à terre ! Hurla Dord, fou de rage.

Brüner le vit du coin de l'œil. Ce n'était pas possible. Il n'avait pas vu ce qu'il c'était passé. La rune de Tantion montrait qu'il était mort au combat. Dord hurlait de rage par ses hauts parleurs mais aussi sur la fréquence radio. Il ne contrôlait plus ses émotions.

-Pose le ! Monstre ! Pose-le à terre ! Je vais te démembrer !

Il hurlait tout en courant vers le sommet de la crête. Le seigneur nécron paru comprendre et d'une torsion violente du poignet se débarrassa du corps désarticulé de son frère mort, qui heurta violemment le sol. Dord disparu dans la mêlée, Brüner le perdant perdu de vue dans la masse de corps qui se battaient pour leur survie.

- Fugitif trois-zéro-huit, en survol de la zone avec chargement explosif, commandez-nous monseigneur.

Les écouteurs du sergent Brüner venaient de l'informer qu'un vol de cinq Marauders chargés de bombes venaient l'appuyer. C'était le soutient aérien qu'il avait demandé.

-Passe de bombardement sur la zone désignée. Alliés au contact rapproché. Réduisez-les en cendres.


Son armure venait de transmettre à l'esprit de la machine du leader de la formation les coordonnées de bombardement. Une attaque d'un guerrier devant lui, vient le cueillir sur le côté de son casque. Il arma son bras et trancha en deux le fou qui avait osé l'attaquer. Le rugissement des moteurs des chasseurs au-dessus de sa tête se firent entendre.

Mara et ses hommes étaient descendus en spiral, en économisant un maximum leur réserve de carburant, profitant des courants aériens pour les porter. Elle perça la voûte nuageuse avec son appareil, suivi de ses hommes. Les fumées des incendies, et des explosions venaient soulever de hautes fumerolles noires dans les airs, masquant par intermittences le champ de bataille. La citée était en feu et assiégée. Mais une frange des défenseurs semblait être sorti des murs pour aller à l'encontre des ennemis. Ils se battaient dans le désert, aux pieds des murs, sur une colline. Dans son casque de combat, elle vit la rune marquant la zone de bombardement. Elle ordonna que ses ailiers se positionnent en ligne, pour un passage. Elle arma ses bombes incendiaires et explosifs, d'une pression de son pouce sur son manche.


L'artilleur de tête et de queue s'apprêtaient eux aussi à ouvrir le feu. La fenêtre de tir et de vol était réduite, il fallait faire parler la plus de puissance de feu possible en très peu de temps.

L'attaque commença, sans attendre les artilleurs dans leurs bulles aux nez des appareils ouvrirent le feu. Les rayons rubis ardents des canons lasers doubles mordirent dans le sable et dans les corps des nécrons qui essayaient encore d'escalader l'autre versant de la colline. Des cohortes entières se retrouvèrent à découvert et exposés aux tirs.

D'une pression du pouce Mara activa son chargement. Les esprits de la machine contenu dans les têtes explosives s'activèrent, sortant de leur torpeur. Un chevalier impérial apparu dans sa baie vitrée. Son bouclier était illuminés d'impacts de tir en approche. Il était imposant et majestueux, comme une incarnation personnifiée d'un dieu de la guerre à l'œuvre.

La zone de largage était à ses pieds, il subirait des dommages, c'était certains, mais si un appui n'était pas délivré à temps, il n'y aurait bientôt plus d'alliés à sauver.


L'ordre parcourut toute l'armée nécron comme une traînée de poudre. Ils levèrent tous leurs armes vers le ciel menaçant et déversèrent un torrent de tirs énergétiques verts, et striant les cieux. L'ailier droit de Mara fut touché avant qu'il n'ait pu larguer tout son chargement mortel vers le sol. La bombe qu'il restait sous son aile explosa en même temps que ses réservoirs et ses moteurs, dans un brasier de métal surchauffé. Son ailier à lui explosa aussi, prit dans la première déflagration, mais lui avait eu le temps de délivrer son armement. Ils chutèrent de concert, les deux appareils en flammes, descendant vers le sol, comme deux divines comètes.

Les bombes touchèrent le sable brûlant de la zone de guerre.

Brüner avait les yeux tournés vers le ciel, un guerrier nécron le surplombait de toute sa taille, ses épaules tombantes cachant le ciel derrière lui. Le vol de Maraudeurs les survola dans un rugissement de réacteurs poussés à leurs maximums. Les explosions les prirent dans leurs étreintes. Les phalanges nécrons furent soulevées du sol, broyés, soufflés dans des nuages de feu et de projectiles acérés et brûlants. Sur cinquante mètres de large et plus de trois cent mètres de long, la crête fut soulevée sous le feu destructeur.


Le guerrier nécron qui s'apprêtait à donner le coup de grâce au sergent Brüner au sol fut soufflé simplement par l'onde de choc d'une bombe à fragmentation. Le sergent lui aussi fut poussé sur dix mètres au sol, s'enfonçant dans le sable, humide de sang et de liquide mécanique.

Le chevalier impérial subit la passe de bombardement de plein fouet. Son bouclier Void s'auréola de stridules énergétiques quand les shrapnels gros comme des hommes ricochèrent contre lui. Ses bannières s'enflammèrent sous les bombes incendiaires, mais il continua à ouvrir le feu de son canon gatling, les douilles fumantes immenses en laiton tombaient de son arme, écrasant les guerriers ennemis à ses pieds sous leur poids.

Les chasseurs bombardiers essayèrent de prendre de l'altitude, échappant aux tirs venant du sol, un autre s'enflamma sous les tirs, et alla s'écraser au sol. Durant tout ce temps, l'artilleur arrière n'avait pas arrêté de tirer vers les silhouettes de machine qui parcourait le désert.

Brüner se relevait péniblement, la crête était en feu. Dord avait disparu derrière, avec le seigneur nécron. Seulement gisait Tantion, sans vie, désarticulé. Un Astartes était proche de lui, il ne pouvait rien faire. Soudain, un rugissement parvint des hauteurs, aux mains de l'ennemi. Dord, le champion de l'Empereur-Dieu émergea des flammes chimiques. A la main, son épée énergétique brillait de mille feux. Dans l'autre, gisait le seigneur nécron. Il le saisissait par la gorge, le tenant fermement par les câbles qui reliaient son corps à son crâne de métal ouvragé. Il hurla à qui voulut l'entendre son défi, sa douleur et sa victoire.

Les nécrons se tournèrent vers ce spectacle époustouflant. Et comme un seul homme refluèrent vers le désert, ils venaient de perdre leur commandant, les routines de combats choisirent la retraite et ils s'éloignèrent de la cité assiégée. Sur toutes la ligne de bataille, ils disparurent dans le sable, et les collines avoisinantes.


C'est ce moment que Brüner choisit de donner son ordre :

-Repliez-vous ! Vers la cité !

Ses hommes se replièrent en bon ordre. Kord, boitait, tenant son moignon de sa main valide. Dord descendait la colline vers ses lignes, appuyés par les gardes survivants et le Chevalier impérial. Il traînait le cadavre nécron derrière lui, sans ménagement. La radio prit vit, c'était le Contempt :

-Boîte de vitesse réparée ! Nous avons la marche arrière et la première vitesse, embarquez les blessés, nous partons !

Gauron, au chevet de Tantion, le souleva dans ses bras, pour le déposer délicatement dans le compartiment passager du Rhino. Dord arriva peu de temps après, et jeta violemment le cadavre nécron dedans à son tour. Il alla se fracasser comme un tas de ferrailles au fond du transport, il y monta et s'agenouilla auprès de son frère décédé, priant pour son âme quand les portes se refermèrent sur lui et le transport recula vers la cité, sa tourelle tirant et aboyant sur les ennemis qui se repliaient. La force impériale meurtrie recula vers les murs en feu, quand le dernier Maraudeur, à court de carburant, les survola pour aller s'écraser non loin, dans une dernière passe de canon.  

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