Black Templar Tome I
Chapitre 26 : Pas De Retraite, Pas De Reddition
6888 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour 12/02/2021 11:00
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La flotte impériale continuait sa route vers celle de l’armée Ork. Les lasers de proue Ork avaient touché le Revenant de plein fouet. Ils percutèrent les boucliers Void surchargés dans des explosions de lumières et d’énergies déchaînées.
Les boucliers Void était une technologie antique et incomprises par les non-initiés. Des pilonnes reliés à des disjoncteurs massifs, étaient placés sur toute la longueur de la coque de chaque navire impérial. Ils projetaient une bulle bleutée au contact des projectiles rapides et énergétiques mais laissaient passer les astronefs comme des Thunderhawks. A chaque impact enregistré, la puissance du tir était envoyée dans le Warp par une ouverture d’un passage vers l’Immaterium. Quand les boucliers étaient surchargés par un déluge de feu, alors les disjoncteurs faisaient disparaître cette carapace énergétique, pour se recharger et être remit en ligne. Pendant ce laps de temps, le blindage du navire était la seule chose qui pouvait protéger les matelots à l’intérieur.
Le laser jaune vif Ork toucha le bouclier du Revenant. Le capitaine Ström ayant anticipé cette manœuvre avait ordonné de répartir toute la puissance vers l’avant, encaissant le feu ennemi. Une explosion titanesque vint éclore sur la surface bleutée.
-Bouclier à quatre-vingt-treize pour cents d’intégrité. En rechargement constant. Nous encaissons leurs tirs. L’informa un officier à l’autre bout de la passerelle de commandement.
-Bien, tenez-moi informé de la suite des événements. Concentrez notre puissance de feu sur ce croiseur. Envoyez-le par le fond.
-Recalcule des vecteurs de tir capitaine. Lui répondit l’officier en charge.
-Feu à volonté dès que prêt.
Le capitaine Ström ne pouvait s’empêcher de tapoter le bord de l’hololythe, attendant avec impatience le deuxième tir de canon Nova du Defense Of Graïa, pour pouvoir se désengager et faire entrer ses pièces d’artillerie dans la balance.
-Defiance en position à la tête des escadrilles. En attente pour passe de bombardement. Terminé.
L’habitacle du Defiance, résonnait sous la puissance des turboréacteurs loin derrière lui. Hasmond menait plusieurs escadrilles de chasseurs bombardiers Marauders, et d’intercepteurs Fury. Leur mission était simple. Faire autant de dégâts que possible en une seule passe, aussi rapide que destructrice sur les capacités de déploiements de chasseurs ennemi. Ils étaient dans leur approche finale.
D’une pression du pouce, frère Hasmond activa l’armement. Son artilleur prit le relais, faisant jouer les muscles de ses épaules, en se préparant à l’affrontement.
Ils les voyaient très clairement dans la verrière de son cockpit, une multitude de bâtiments ennemis. Il choisit celui qu’il allait attaquer et ouvrit une liaison avec le reste des chasseurs derrière lui.
-Ici Defiance, en approche finale. Vous avez vos cibles. Soyez rapide et imprévisible. Tango trois-un, suivez-moi et protégez mes arrières. Bonnes chasses pilotes.
C’est à ce moment que les tirs anti aériens commencèrent à pleuvoir. Les frégates et les escorteurs en avant-garde ouvrirent le feu sur les appareils en approche rapide.
Les collimateurs de collisions de l’affichage tête haute du frère pilote Hasmond s’éveillèrent, calculant toutes les trajectoires possibles des tirs en approche.
Le barrage défensif était plus dense que précis. Les tirs lasers, de projectiles solides, et de missiles saturaient le vecteur d’attaque de sa formation.
Hasmond tira les commandes vers lui, en poussant ses réacteurs dans leur retranchement. Il effectua une barrique vers la gauche, des tirs vinrent taper son blindage ventral, sans grand dégâts. Les appareils qui le suivaient firent de même, pour échapper aux tirs.
Il le voyait maintenant. Un imposant croiseur Ork. Boursouflé par les bais d’artillerie, les tourelles de défenses rapprochées et les hangars de lancement d’intercepteurs.
Piquant du nez dans son approche finale, Hasmond mena sa troupe dans la passe de bombardement. Le croiseur ayant lui aussi repéré les engins qui fonçaient sur lui, ajouta sa puissance de feu pour les arrêter. Le barrage devint infranchissable.
Le canon Nova ne devait plus tarder à tirer. La lance laser de proue et le canon de bombardement tiraient sans discontinuer, imposant un rythme endiablé aux équipes de rechargement. L’attaque aérienne était lancée. Les tirs des navires impériaux ciblaient des croiseurs ou des frégates loin de celles ciblées par les bombardiers, pour ne pas risquer de tirs alliés. Les tirs d’appuis essayaient d’accaparer l’attention des autres navires loin de ceux plus vulnérable.
-Artilleur, visez la batterie bâbord de ce croiseur, leurs boucliers ont disjonctés sur cette partie ! Que le navire d’escorte du Defense of Graïa joigne ses tirs aux nôtres. Ordonna Ström.
En effet, les boucliers jaunes maladifs du croiseur luisaient sous l’avalanche de coups, mais une partie entière ne semblait pas fonctionner. L’imposante lance laser du Revenant, pivota pour s’aligner sur sa nouvelle cible. Elle attendait pour cracher la mort, que son homologue l’informe qu’il était prêt à tirer.
Au signal de confirmation, les deux lances crachèrent leurs tirs énergétiques meurtriers. Les rayons surchargés traversèrent en une demie seconde l’espace glacial.
Le tir de l’escorteur du Defense, toucha l’arrête de la tuile du bouclier voisin, divisant sa puissance par deux, quant à lui, le tir du Revenant, pénétra la carapace énergétique Ork et toucha le blindage. Sous la puissance et la chaleur, le blindage fondit. Des explosions secondaires vinrent étoiler son flanc. Un pont d’artillerie fut littéralement soufflé. Son canon éjecté dans l’espace avec ses servants, ses munitions et son gaz gelèrent instantanément.
-Félicitez nos camarades, ce croiseur vient de perdre une partie de son armement offensif. Mais il reste une sévère menace. Continuez le tir.
Hasmond était aux prises avec son manche. Son co-pilote l’aidait du mieux qu’il pouvait, essayant de garder un vecteur d’approche le plus droit possible, tout en esquivant les tirs en approche. Il ordonna dans le vox de lancer les contremesures infrarouges, qui sortirent des pods arrières pour amadouer les missiles ennemis en approche. Il fallait se rapprocher de son adversaire pour se mettre à l’abris de ses canons. Hasmond le savait, mais c’était une autre chose que de réaliser cette manœuvre.
Soudain, les hangars de sa cible s’ouvrirent. La lumière interne vint baigner l’espace alentour. Ils allaient lancer une flottille d’interception, le temps pressait. Soudain un escorteur Fury fut touché en plein dans son nez. Il se transforma en boule de feu, ses réservoirs et ses réacteurs s’embrasant sous l’impact. Il se disloqua en plein vol, continuant sa route vers la coque du croiseur qu’il percuta de plein fouet. La boule de feu s’aplatit sur le blindage, détruisant deux tourelles de défense rapprochée.
-Intercepteur Fury, déblayez-moi un chemin ! Hurla Hasmond dans les écouteurs de son casque de vol.
Sans attendre, les quatre intercepteurs qu’il restait, décrochèrent du vecteur du Thunderhawk pour passer au plus près de la coque du navire ennemi. Ils ouvrirent le feu à l’unisson. Leurs canons lasers et leurs autocanons crachèrent un torrent de feu sur les tourelles qui continuaient de tirer sur les bombardiers. Les tourelles explosèrent, emportant dans l’espace, leurs occupants, leurs canons noircis percutant le métal. La voie était libre. Actionnant une gâchette, l’artilleur du Defiance prit le relais, les collimateurs de tir apparurent sur son affichage. Il voyait très clairement sa cible. Il actionna les esprits de la machine des bombes au plasma, et actionna la gâchette de tir. L’une après l’autre les six bombes au plasma quittèrent les ailes et filèrent droit sur le hangar Ork.
L’absence de gravité dans l’espace pouvait poser plusieurs problèmes dans un bombardement. Les bombes ne suivant aucune gravité et devaient employer un autre système pour atteindre leur cible que l’inertie donnée lors de leur largage primaire. La première bombe larguée par le Defiance se décrocha de son aile droite, sans un son, et fila vers le hangar Ork grand ouvert. Une demie seconde après son largage, l’esprit de la machine de son ordinateur embarqué actionna son propulseur. Il consomma l’intégralité de son carburant une fraction de seconde propulsant l’ogive à toute vitesse dans son approche terminale. La bombe au plasma percuta de plein fouet un chasseur Ork qui se faisait catapulter hors du hangar. A l’impact les deux se disloquèrent dans un tourbillon de fureur, se faisant éjecter dans le vide spatial. Les cinq autres bombes, propulsées à la chaîne fondirent à l’intérieur du hangar, percutants les mécanos Orks, ou les appareils à l’arrêt. Quand les esprits de la machines impériaux se déclenchèrent, une réaction en chaîne dans les bombes vinrent amorcer le cœur plasmatique très instable.
Le hangar se contorsionna sous les impacts internes. Il parut se dilater, puis se rétracter à chaque explosion. Une vague de flammes, de fureur et de débris furent éjectée tout le long du croiseur porteur d’intercepteurs Ork. L’oxygène même à l’intérieur fut soufflé et s’embrasa sous la force des explosions.
-Coup au but ! Informa l’artilleur depuis son siège de pilotage, les yeux sur l’auspex fixé sous le ventre du Thunderhawk, permettant l’observation des cibles à longue distance.
-On décroche d’ici ! Lui répondit Hasmond en tirant de toutes ses forces sur les commandes, pour prendre de la distance et rentrer sur le Revenant.
-A tous, frappe effectuée, lourd dégâts, replis vers notre point de ralliement. C’était la voix de l’opérateur radio.
La première passe était un succès. Malgré quelques pertes d’intercepteurs, un des hangars principaux Ork était hors service. Même si quelques intercepteurs étaient parvenus à décoller, ils ne pourraient pas tous atterrir dans le hangar qui restait, et seraient obligés de dériver jusqu’à manquer de carburant ou d’oxygène dans l’espace.
-Defiance ! Derrière vous ! Hurla un pilote de Fury.
Les tirs claquèrent et touchèrent le Defiance.
Le mastodonte d’acier, d’adamantium et de plaques de blindages était au sol. Ses puissants pieds écrasant les corps nécrons déjà détruit devant le mur de la ville. Son imposante tête se releva. Ses deux yeux, qui servaient d’optiques hautes performances pour le pilote encastré à l’intérieur parurent regarder le sergent Brüner lui-même. Devant un tel spectacle Brüner se releva de derrière son couvert et retourna son regard au chevalier impérial qui le regardait. Les oriflammes et ses bannières se déployèrent dans le vent, protégées par son bouclier ionique et ses déflecteurs de la chaleur lors de son entrée dans l’atmosphère de la planète. A demie accroupi, le chevalier impérial se redressa, et un violent son de corne de brume rempli toute la ville. Les marcheurs de l’Empereur-Dieu allaient à la guerre. Une autre corne de brume répondit à celle du chevalier en face de Brüner. Ils étaient deux. Ils étaient là pour chasser.
Brüner leva le poing au ciel et hurla toute sa rage contenue depuis le début de son arrivée sur cette planète.
Les navettes qui les avaient déposés repartirent sans attendre vers l’espace. Les pilotes cybernétiques suivaient leurs protocoles à la lettre, le sergent Brüner le savait, elles n’auraient pas assez de carburant pour même quitter l’atmosphère, et s’écraseraient dans le sable, loin de tout, une fois leurs réservoirs vides.
Les tirs frappèrent le dos du chevalier, qui se redressa, laissant pendre ses bannières entièrement au vent. Il se retourna, et comme pour répondre au cri du sergent, fit sonner son cor de guerre. Son immense canon gatling qui remplaçait son bras droit, ratissa toute la dune qui faisait face au champ de bataille en libérant un véritable déluge de bolts explosifs. Les tirs traçants pulvérisèrent tout ce qui se trouvait sur son chemin sans distinction, mordant dans le sable. Les tirs nécrons ricochaient et étaient absorbés par le bouclier énergétique du chevalier, sans dommage. Il avança sur les nécrons, tout en les massacrant.
Kantor ouvrit une ligne avec le reste de l’escouade :
-Nous avons un Arminger de classe Helverin qui vient d’être largué sur notre position, frère sergent. Il est parti à la chasse des nécrons qui nous attaquaient.
-Reçu frère, appuyez-le du mieux que vous pouvez, nous avons un chevalier de classe Warden, qui vient lui aussi d’être largué sur notre position. Ce sont surement les renforts promis par le Mechanicus. Rapporta Brüner sur la radio.
- Ici le Chevalier Kord, mon frère et moi nous combattrons avec vous. Terminé.
Le canon Nova n’allait plus tarder à tirer. Comme pour répondre à sa pensée, le Defense Of Graïa, ouvrit le feu de son arme dévastatrice. Sous le recul immense de l’arme, le navire perdit quelques nœuds de vitesse brute. Les deux flottes étaient maintenant trop proches l’une de l’autre. C’est ce qu’avait craint Ström. Le tir passa à côté d’un croiseur d’attaque lourd Ork, pour toucher un navire d’escorte à la traîne, surement dû à une avarie moteur. Le tir le pulvérisa purement et simplement, comme s’il n’avait jamais été là. L’onde de choc et la puissance libérée, parcourue trop de distance, et fut absorbée par les boucliers primitifs Ork sans grand dommage.
-Tir inefficace. Rapporta un officier du pont de commandement.
-Je sais ! S’emporta le capitaine.
Tous partageaient la frustration de leur capitaine. Un bon officier se devait de ne pas se reposer sur ses forces mais être complémentaire et versatile, tout l’inverse de cet amiral. Cette tactique allait leur coûter très cher.
La voix de l’amiral résonna sur la passerelle :
-A bâbord toute, messieurs.
Ça y était. C’était le moment. Les artères du capitaine Ström, troisième du nom, brûlaient du même feu que celles de ses ancêtres. La véritable guerre navale commençait. Celle remportée par la puissance de l’artillerie.
-Envoyez leur une volée ! Feu à volonté !
Dans une coordination parfaite, les macros-canons du Revenant ouvrirent le feu de la proue à la poupe, chacun après les autres. Les ponts d’artillerie tremblèrent sous le recul des armes titanesques. Les obus gros comme des chars traversèrent l’espace vers leur cible. Ils mettraient de longues secondes avant de toucher leurs cibles aux vues de la distance à parcourir. Les milliers de servants rendu sourd bien des années auparavant par le rugissement des canons, s’échinaient déjà à les recharger, se cassant le dos sur les chaines d’adamantium reliées au canon pour le remettre en position de tir.
Les obus neufs montaient déjà des magasins à munitions situés dans le ventre du navire.
Toute la ligne impériale avait fait pivoter leurs flancs tribord vers les ennemis dans leur virage visant à les éloigner de la planète. Tous ouvrirent le feu, dans une parfaite synchronisation, envoyant des obus de tous calibres, vers les navires Ork.
La tourelle du canon de bombardement avait elle aussi pivoté sur quatre-vingt-dix degrés pour envoyer son chargement mortel en même temps que les macrons-canons. Plusieurs kilotonnes d’aciers explosifs partirent de la ligne impériale.
-Coup au but ! Informa un officier. Effondrement des boucliers de la cible, un seul obus a causé des dommages sérieux.
- La bête est blessée mais pas encore morte, poursuivez le tir. Ordonna le capitaine.
Sous la puissance des obus du Revenant, les champs de projections de bouclier du croiseur Ork s’effondrèrent les uns après les autres. L’obus qui toucha la coque perfora profondément et explosa. Un quartier entier de l’équipage du navire fut vaporisé ainsi que quelques tourelles de défenses. Mais la superstructure interne était encore intacte. Les artilleurs venaient de finir de recharger les canons, qui tirèrent immédiatement dès que toutes les procédures de sécurité avaient été remplies.
Les quatre macro-canons tribord ouvrirent le feu dans le même ordre. De la proue à la poupe.
-Un rechargement parfait. Remarqua le capitaine.
-En effet, capitaine. Nous avons rechargé et tiré sur le même temps théorique qu’en entrainement.
-Transmettez mes félicitations aux artilleurs, mais qu’ils ne perdent pas le rythme, le combat est loin d’être fini.
La flotte impériale en pleine manœuvre pour présenter son flanc bâbord à la flotte Ork, tirait sans discontinuer. L’armement plus lourd du Defense of Graïa, faisait subir de lourds dommages au navires Ork. La flotte de l’amiral avait presque fini son virage, présentant ses réacteurs à l’avancée Ork, c’était le moment le plus dangereux. Dans n’importe quel combat, il était vital de ne jamais présenter son dos à son adversaire. La manœuvre insensée de l’amiral les faisait faire demi-tour presque à bout portant.
Les Orks ripostaient de toute leurs armes. Leur manque de précision était compensé par le volume de tir. Beaucoup de tirs de canons passaient en dessous ou au-dessus des navires impériaux, le peu qui touchaient étaient absorbés par les boucliers.
L’atmosphère de l’habitacle était étouffante. Frère Hasmond entreprenait des manœuvres d’esquives et des barriques, les moteurs poussés au maximum. Les runes d’alertes de surchauffes sonnaient sans discontinuer, ainsi que les alertes de tirs ennemis. Il était poursuivi, lui et son engin par plus d’appareils qu’il ne pouvait compter. Il était en route vers le Revenant, mais à ce rythme il n’attendrait pas sa couverture anti-aérienne.
Un nouveau choc à l’arrière. Ils avaient été touchés.
- Compartiment passager en dépressurisation. Nous avons un trou dans la coque.
Hasmond ignora la remarque. Les dégâts étaient minimes. Il fit décrire une large boucle par-dessous un débris de la taille d’un immeuble, décroché d’un navire Ork touché. Dans la manœuvre serrée il put voir par la baie de son cockpit les peintures tribales rouges et jaunes sur le morceau de métal dérivant dans l’espace. Une explosion secoua encore la cabine. Ce n’était pas un tir. Mais un appareil poursuivant qui avait mal calculé son virage, et avait percuté une antenne radio qui dépassait du planétoïde tournoyant.
-Intercepteurs Fury, vous êtes toujours avec moi ?
-Affirmatif Defiance. Nous vous avons en visuel, nous sommes aussi au contact. Vous avez quatre poursuivants.
-Je vais les amener vers vous, en ligne droite. Ça sera à vous de me les décrocher.
Hasmond coupa la liaison, et se rencontra sur le pilotage. La fenêtre de tir était mince. Il fallait faire vite et être précis, quand tout à coup ce furent deux intercepteurs Ork qui surgirent devant lui, remplissant la verrière de son appareil.
Son artilleur sur le qui-vive ouvrit le feu avec les bolters en bouts d’ailes et les canons lasers coaxiaux. Un des appareils Ork s’embrassa sous la grêle de tir, se tordant et implosant, continuant sur sa lancée dans l’espace. L’appareil survivant, fit décrire une large boucle pour se lancer à la poursuite du Defiance.
Ça y est, c’était le moment, il pouvait voler en ligne droite, pour donner le temps aux Furys de se mettre en position pour une fenêtre de tir.
-C’est à vous maintenant ! Hurla Hasmond.
Les tirs sur son blindage arrière reprirent de plus belle maintenant qu’il était à découvert sur un vecteur dégagé.
Les intercepteurs Furys arrivèrent plein gaz, l’unique soleil lointain du système dans le dos, caché par lui. Ils ouvrirent feu de toutes leurs armes à projectiles solides et énergétiques. Ils balayèrent la zone, ratissant large. Deux chasseurs Ork explosèrent dans des boules de feu, de carburant et de munitions vaporisées, dans le silence de l’espace. Le dernier chasseur Ork décrocha, en prenant peur devant la fureur libérée devant sa verrière de cockpit, essayant de rejoindre sa flotte.
Les Furys le laissèrent partir, n’ayant pas la possibilité de le poursuivre, leurs réserves de carburant presque à sec, ainsi que leur munition.
C’est à ce moment que le chasseur Ork retardataire, qui avait croisé le Defiance de face, ouvrit le feu sur les deux Furys qui volaient en étagement négatif de part et d’autre des ailes du Thunderhawk.
-Oh non, ça ne va pas se passer comme ça. Murmura Hasmond en voyant dans son auspex de proximité que le peau verte volait trop prêt pour un tir canon, surement aveuglé par sa soif de carnage. Rétrofusées, maintenant !
A son ordre, le co-pilote actionna les rétrofusées du nez de l’appareil, le faisant décélérer brutalement. Les Furys le dépassèrent, et le chasseur Ork n’eut pas le temps de l’esquiver. La verrière du cockpit Ork rencontra de plein fouet l’angle d’adamantium du compartiment passager. Les pilotes se retrouvèrent aspiré par le vide, criblés d’éclats de verre blindé, le pilote ayant le crâne fracassé dans une pulpe qui gela au contact de l’extérieur, leur engin sans pilote dériva dans le vide intersidéral avant d’entrer en collision avec un débris lointain.
Sous l’impact, Hasmond et son équipage faillit être propulsé hors de leurs sièges. Plusieurs autres runes d’alarmes s’activèrent, les alertant d’avaries moteurs sur le numéro quatre. Le co-pilote éteignit le moteur, le Thunderhawk ne volait plus que sur trois turboréacteurs.
Ils venaient enfin d’arriver sous la couverture anti-aérienne de leur flotte. Les tourelles de défenses faisant déguerpir les Orks qui les suivaient encore par des tirs sporadiques traçants. Hasmond s’autorisa à souffler, mais resta concentré. Le plus dur n’était pas encore passé. De leur première vague de bombardement, il ne restait pas beaucoup de survivants, mais ils avaient rempli leur mission, handicapant grandement un croiseur Ork.
-Revenant, ici Defiance, en approche du hangar, préparez les équipes anti-feu et les servitors. Nous allons nous poser en catastrophe. Voxa Hasmond, en se dirigeant vers le navire Astartes, toujours en train de tirer sur la masse de navire qui les poursuivaient.
Le Revenant avait presque fini son demi-tour pour présenter son flanc bâbord à la flotte Ork. Le reste des navires impériaux aussi.
-Batteries bâbord préparez-vous à ouvrir le feu dès qu’une solution de tir sera calculée ! Ordonna le capitaine accroché fermement à son trône de commandement surplombant la passerelle.
Ils avaient opté pour une boucle assez large, les mettant à l’abris des nombreux tirs qui continuaient d’être absorbés par les boucliers bleutés.
-Un des navires d’escorte du Defense rapporte un tir chanceux sur ses propulseurs. Pertes de vitesse pour lui, il est à la traîne.
Ils venaient de perdre l’initiative.
Le tir de macro canon Ork avait touché une des turbines larges comme un immeuble d’un des navires d’escortes. Au signal d’alerte, l’équipage expert coupa l’alimentation en carburant plasmatique du propulseur, limitant les explosions secondaires et non voulues. C’était un coup dur. Le navire touché aurait pu l’être plus gravement. Et maintenant Il sera en queue de formation, distancé. Un navire distancé, est un navire mort.
-Tir en approche !
La passerelle trembla sous l’impact. Un obus d’une taille gigantesque venait de percuter le Revenant sur son travers arrière. Quelques officiers et matelots lobotomisés furent projetés au sol. Ström se remettant sur son siège de commandement demanda des rapports de dommage.
-Un tir chanceux vient de nous percuter. Aucune perforation, ni explosion. Surement un obus défectueux. Supputa un officier qui suait à grosse goutte, imbibant son col d’uniforme.
L’obus venait de ricocher sur le blindage, emportant un important bout d’adamantium pure avec lui et laissant un sillon long d’une centaine de mètres, le défigurant.
-Ils pourraient avoir de plus en plus de chance. Maugréa pour lui-même le capitaine. Batteries bâbord, feu à volonté, faites-leur payer !
A l’ordre reçu, quand le Revenant eut fini son demi-tour en même temps que l’entièreté de la formation impériale, ils présentèrent leurs flancs bâbords, comme un seul homme tous les canons et armement ouvrirent le feu dans une orgie de destruction et de fureur.
La passerelle trembla de nouveau, mais le tremblement vint des passerelles d’artillerie qui venaient de cracher leurs chargements. Les châssis des canons reculèrent sous le recul des tirs, dans des nuages de fumées corrosives et toxiques. Les équipages de matelots s’échinaient déjà à recharger, les obus sur la chaîne de rechargement montaient aussi des soutes à munitions. Le vacarme des chaines de ravitaillement couvrait le son des équipages à l’œuvre.
Le Revenant essuyait de plus en plus de tir, son bouclier encaissant tant bien que mal le déluge, il était illuminé d’explosions presque en continu.
-Boucliers à soixante-treize pour-cent, capitaine. Nous encaissons de nombreux tirs.
-Dites-moi si notre stratégie fonctionne. Avons-nous attiré les Orks derrière nous ? S’éloignent-ils de la planète ? S’enquit Ström, occultant les autres informations qui lui parvenaient.
-Une large frange de la flotte peau verte nous suit pour un combat loin de la planète. Mais je détecte une avant-garde conséquente qui continue sa route vers elle.
-De quoi parlons-nous ? Demanda le capitaine le regard sévère, redoutant la réponse.
-Deux croiseurs, et leurs escortes. L’officier levant sa tête pour regarder son supérieur.
-Ils veulent envoyer une force de débarquement planétaire. Nos forces au sol n’y survivront pas. Ouvrez-moi une ligne avec l’amiral, maintenant !
Le recul des canons vint faire trembler de plus belle la passerelle de commandement en effervescence.
Le combat au sol était âpre. Les gardes impériaux délivraient en continu un volume de tirs soutenus. A un moment, une alerte fut donnée, les nécrons étant arrivés aux pieds des murs extérieurs, franchissant les barbelés et pièges antichars. Deux sections de réserves complètes partirent au pas de course pour renforcer la position. Ils ne trouvèrent que des cadavres de gardes massacrés, certains méconnaissables, les armes nécrons faisant des dégâts horribles aux chairs sans protection. S’en suivi un combat sanglant avec les survivants et les renforts, repoussant tant bien que mal l’avance nécron qui avait pris pieds dans la cité. Ils venaient de fouler le sol du bastion impérial. Au prix de nombreux sacrifices héroïques, le dernier guerrier tomba au sol, le garde l’ayant envoyé au tapis, s’assura de sa destruction en vidant de ce qu’il lui restait de décharges laser à bout portant. La brèche était colmatée, et les lignes de défenses ne tenaient que par le ravitaillement en flux tendu des gardes impériaux qui faisaient la jonction jusqu’au bunker à munitions.
De temps à autre, Brüner entendait les cors de guerre des chevaliers impériaux, plus loin dans les dunes, ou voyait les scintillements des décharges absorbées par les boucliers ioniques.
Les chevaliers massacraient les nécrons au sol, laissant souffler les forces impériales déjà en mauvaise posture.
Brüner reprit le tir après avoir rechargé. Les guerriers nécrons devaient enjamber maintenant leurs congénères détruit pour continuer à avancer. Brüner aligna sa mire avec un ennemi et pressa la détente deux fois.
Le nécron s’affaissa sur lui-même comme désactivé, mais un autre émergeait déjà de derrière lui, pour prendre sa place.
Des dépeceurs venaient parsemer les rangs déjà nombreux d’assaillants. Ils émergeaient directement des sables, comme s’ils sommeillaient sous la surface depuis tout ce temps.
La position du sergent fut frappée par trois tirs énergétiques verts, pulvérisant la pierre, le chambranle de la fenêtre, le baignant dans une poussière rouge de brique. A moitié accroupi il changea de position, un trou dans la façade, et continua de riposter.
Les incendies ravageaient la ville. Des fumées noires s’envolaient vers le ciel du désert, comme des signaux de fumée d’une tribu voulant communiquer à qui pouvait bien les voir. Mais il n’y avait personne. Les communications Astartes étaient claires et concises. Appelant des tirs de suppressions et croisés quand il le fallait. Les communications des Mordians, pourtant des militaires de carrières étaient plus disparates et arbitraires. La tension montait.
Le sergent Brüner demanda un ravitaillement de sa position en munitions quand il engageait son avant dernier chargeur dans son bolter. Il se saisit d’une grenade, qu’il dégoupilla et lança par-dessus le mur extérieur de la ville dans un puissant lancer de la main droite. La grenade atterrît aux pieds de métal d’un dépeceur qui se retrouva prit dans l’explosions de shrapnels brûlants et acérés. Il se fit projeter en arrière sur cinq mètres, complètement désarticulé. Les nécrons étaient à portée de grenade et continuaient d’avancer.
Un de ses hommes hurla de rage dans la radio :
-Un homme à terre, un Astartes à terre mes frères !
C’était la voix de Luther, il criait de rage, couvrant les tirs sporadiques de la fusillade en arrière-plan. D’une simple pensée, le sergent Brüner activa la visualisation des constantes vitales de son escouades. La rune de frère Maximilian était passée du vert à l’ambré. Il était gravement blessé.
Maximilian cracha du sang, il n’avait pas retiré son casque, et son fluide vitale vint tacher l’affichage de son heaume de guerre. Il ne sentait plus rien. Il avait à peine conscience de son état de santé. Tout ce qu’il savait c’est qu’il pouvait penser, et s’il pouvait penser alors il était vivant. S’il était vivant il pouvait se battre. Une forme immense, floue et sombre s’approcha de son champ de vision, il leva son bolter d’une main dans un geste réflexe mais se retint de tirer. Il reconnut la silhouette malgré son armure. C’était son binôme de combat. Luther. Son frère était entré dans la pièce par là où quelques instants auparavant il y avait un mur. C’était un des murs derrière lequel il était à couvert. Luther entra à reculons, délivrant un tir soutenu de son bolter vers l’extérieur. Il rangea son arme dans son dos, qui pendait par sa lanière et se pencha au-dessus de son frère à terre.
Maximilian reposait au sol, sur un tas de gravats. Son organisme et son armure lui injectait des antidouleurs qui firent vite effet, chassant le brouillard de ses yeux. La section de bâtiment juste avant le mur extérieur avait subi plusieurs touchent directes d’armes à hautes énergie. Des corps, et des projections de sang repeignaient les murs autour de lui. Il avait été touché par un tir secondaire, en plein plexus. Le tir avait réussi à percer deux couches de pierre avant de le percuter lui aussi. Son armure avait tenue bon, mais son corps était brisé.
-Aide moi à me relever, frère. Demanda-t-il.
Sa voix n’était pas aussi forte qu’il l’aurait voulu. Luther examina son frère, mais ne lui répondit pas, volontairement.
-Couvre moi, je vais te tirer de là. Lui dit-il en le saisissant par le creux des épaules.
D’une impulsion sur ses jambes, il tira le corps blessé de son frère hors des décombres. La douleur fut comme une lance directement plantée dans son cerveau et tout son corps. Ses jambes furent tirées hors des monceaux de maçonneries, et il put enfin voir ses blessures. Une de ses jambes avait une fracture ouverte au niveau du fémur. L’os ressortait en dehors de son armure, le sang coagulait déjà sous l’effet de ses cellules génétiquement améliorées. Son torse était transpercé par une barre métallique de soutènement du plafond du bâtiment. En respirant, des bulles de sang venaient éclore sur ses lèvres. Un de ses poumons devaient être touché.
Luther toujours en train de tirer son frère hors de la brèche dans le mur, ne vit pas tout de suite la forme mécanique hostile qui émergea. Maximilian dans un réflexe née de l’entrainement, leva son bolter d’une main et vida son chargeur sur la forme qui retomba de l’autre côté.
Luther releva la tête, et reprit sa tâche de traîner son frère hors de là. Le bras qui tenait son bolter, pendait mollement au sol, sans force, mais Maximilian refusait catégoriquement de lâcher son arme.
-Frère apothicaire, Maximilian est gravement touché. Nous avons besoin de vous.
Luther posa le plus délicatement possible son frère blessé dos contre un mur face au mur béant. Lui prit son bolter des mains, le rechargea pour lui.
-Je dois retourner dehors défendre ce qu’il reste. Tu es chargé et paré. Veille sur tes frères, l’apothicaire arrive. Je te dois la vie, je te revaudrais ça.
-Fais leur payer. C’était tout ce que Maximilian parvint à dire, haletant.
-Nous nous reverrons. Lui répondit Luther.
Il partit en direction de la brèche. Debout en plein milieu, tirant au bolter, donnant des ordres aux gardes survivants alentours, hurla de rage et chargea au dehors, il disparut dans la fureur de la guerre.
-Revenant, ici force au sol, nous sommes débordés, nous avons un Astartes à terre. Demande d’aide à toute force disponible. Voxa Brüner depuis le sol, regardant plus machinalement que par nécessité vers le ciel, vers le combat spatial au-dessus d’eux.
-Ici Revenant, nous vous envoyons un appui. Tenez bon.
Le Defiance rugissait de ses trois propulseurs encore en état de fonctionner. Il se rapprochait du Revenant, toujours aux prises avec les navires Orks. Il tirait sans discontinuer, illuminant sa coque des flammes de tirs de ses canons démesurés. Par intermittence, son bouclier s’illuminait sous un tir, et ses tourelles de défenses rapprochées tenaient à distance les chasseurs ennemis. Hasmond ne put que rester admiratif devant un tel spectacle. Une machine de guerre en pleine œuvre. Il renouvela sa prière à l’esprit de la machine du Thunderhawk pour arriver à bon port, et continua de longer la coque du navire. Il devait se présenter devant le navire Astartes pour pouvoir entrer dans le hangar. Il annonça sur le vox qu’il était en approche rapide.
L’effervescence était totale sur la passerelle. Les rapports des combats, des tirs et de la surface se mêlaient dans une cacophonie inaudible.
-Calmez-vous ! Analysez la situation, et donnez-moi des informations exploitables ! Hurla Ström pour se faire entendre.
Ses officiers se turent une seconde. Le capitaine hurlait très rarement pour se faire entendre. Il vint remettre son cigalho à ses lèvres, attendant les rapports de ses hommes.
-Le Defiance est en approche rapide sur notre bâbord. Il signale un avarie moteur et des dégâts modérés.
-Ouvrez le sas du hangar et préparez les équipes pour son atterrissage.
Le problème du Thunderhawk était réglé, pour l’instant.
-Nos forces au sol rapportent des blessés, et qu’ils sont sur le point d’être submergés. Ils réclament tout appuis disponibles.
-Comme si nous avions le luxe de leur en fournir. Transmettez leur appel d’appuis à toute la flotte.
-Capitaine, la liaison avec l’Amiral est en court.
Le visage de l’amiral apparu comme à son habitude, au centre de la passerelle. Sans attendre, Ström pris la parole.
-Amiral, notre stratégie ne fonctionne pas, toute l’armada Ork ne mord a pas l’hameçon, une vrille part vers la surface pour débarquer des troupes.
-Je le vois aussi.
-Je demande l’autorisation d’intercepter cette force, pour donner une chance à nos forces au sol.
-Négatif capitaine. Vous resterez à votre place et sous mes ordres.
-Ce sont vos ordres qui nous ont mis dans cette situation. Je quitte la formation, et j’attaque la vrille Ork. Revenant terminé.
D’un signe vif, il fit signe à l’officier responsable des communications de couper la liaison.
-Dites au Defiance qu’il a une minute pour rejoindre le hangar, nous partons en chasse avec ou sans lui.
Les commandes du Thunderhawk tremblaient de plus en plus. Hasmond faisait passer son engin sous les affûts des canons qui crachaient la mort sur leurs ennemis. Le recul des armes faisait vrombir la carlingue déjà malmenée. Il avait reçu l’ordre par vox de rejoindre le hangar le plus vite possible, le Revenant s’apprêtait à pousser ses réacteurs à leurs maximums pour quitter la formation, il devait être à bord avant cela, il ne savait pas s’il aurait le temps.
Il aperçut dans sa verrière, l’affut du dernier canon avant la proue du navire. Le canon de bombardement situé au-dessus du hangar tirait lui aussi, illuminant la scène de son flash de tir. Il ne restait plus beaucoup de temps, il fit décrire un large virage à son Thunderhawk, pour arriver en face du hangar ouvert. Il put voir les reflets bleutés du bouclier atmosphérique éclairer l’espace devant lui. De ses bras puissants, Hasmond réussi à tenir une assiette correcte pour un atterrissage.
Au moment où le Thunderhawk passa le bouclier d’entrée, le Revenant accéléra brutalement. C’était comme si le mastodonte volant était à l’arrêt et comme si tout le hangar l’avalait, les parois de métal défilant à toute allure devant la verrière du cockpit blindé.
-Rétrofusées, sortez les patins, maintenant ! Hurla Hasmond à son équipage.
-Le Defiance est à bord capitaine.
-Fermez le hangar, cap sur l’avant-garde ennemie, en avant toute.
A son ordre les monstrueux propulseurs du Revenant, crachèrent des flammes plasmatiques de plusieurs centaines de mètres de long, envoyant le navire en avant comme un bolt. Il quitta la formation impériale à une vitesse prodigieuse. Faisant ce pour quoi il était fait. Les navires Astartes n’étaient pas les mieux armés, mais ils étaient les plus rapides, manœuvrables et mieux protégés de la flotte de l’Imperium. La pointe d’une lance aiguisée, pour les actions d’éclats, au cœur des formations ennemies. Conçus pour apporter la guerre à leurs portes. Tous moteurs hurlants dans le silence de l’espace infini, il gagna de la vitesse, fondant le vide spatial droit sur les navires qui continuaient de le pilonner.