Un nouveau monde

Chapitre 7 : Le 30 mars

Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 21:06

 

Par Lucie


 
 Le 30 mars 2009,
 
Zero : Que viens-tu faire ici ?

Je ne pouvais pas lui dire la vérité, mais je ne pouvais pas lui mentir…

Zero : C'est un lieu magnifique! Tu ne trouves pas ?

 

Lucie : Oui, c’est vrai qu’il est splendide!

 

Zero : Tu ne m'as toujours pas répondu !

 

Lucie : Le hasard a voulu que je sois là…

Zero : Le hasard…

Il me semble avoir perçu un rire étouffé; avait-il deviné mon mensonge ?
Puis il partit sans un mot, me laissant là, seule avec mes souvenirs… Je ne savais plus quoi penser. Je me sentais nulle de lui avoir pris ces baisers qu’il aurait dû donner avec amour a l’élue de son cœur… la Honte m’envahit et je me mis alors à pleurer, là, seule, sans personne pour me dire les mots que je voulais entendre… Je finis par tomber sur les genoux; je voulais hurler toute cette peine mais je ne me le permis pas...

Je ne sais plus vraiment combien de temps je suis restée là, à pleurer toutes les larmes de mon corps... J’avançais lentement vers un des chevaux de l'écurie. Lui, il pourrait peut être me réconforter... je m’approchais en titubant; je tendis ma main dans sa direction et je sentis le souffle chaud de l’animal. Je me rapprochais encore plus afin de me blottir contre son flan. La chaleur exhalée par son corps me réchauffait le cœur.

Je rentrais à l’Académie Cross peu après; je ne savais pas l’heure qu’il était mais apparemment mon arrivée ne passa pas inaperçue. C'est alors qu'on m’apprit que sa faisait quatre heures qu’ont me cherchait. J’entendis Nina dévaler les escaliers… je n’avais même plus la force d’avoir peur. Mon amie étant folle de joie, elle trébucha et vacilla, mais par miracle ne tomba pas… Je remarquais alors que Shiki la suivait de très, voir de trop prêt, ce qui entraîna leur chute… et ils cassèrent un vase.
Je ne sais par quel miracle, mais pour une fois ce n’étais pas la faute de Nina...

 


Par Nina.


 

Je m’approchais du pavillon du Soleil. Tout le monde devait dormir. Moi, j’avais séché pour retrouver Lucie ; et Shiki, ayant décidé de nous aider Yuki et moi, était à mes côtés. Nous entrâmes dans le bâtiment et nous dirigeâmes vers le lieu indiqué par la chargée de la discipline. Je commençais alors à me rendre compte que nous étions perdus.

Shiki : Tu dois vraiment être maudite pour arriver à te perdre alors qu’il n’y a que deux étages !
Nina : Grompf…
Shiki : Ah !

 

… : Shiki-senpai ! Nina-senpai !

Ah ! Je vis arriver une jeune humaine avec une délicieuse odeur de sang. Minute… comment se fait-il qu’elle connaisse mon nom ?

Nina : Euh… bonjour…

Inconnue : Que faîtes vous ici ? Vous n’avez pas cour ?

Shiki : On sèche…

Inconnue : Ah… ?

Nina : *faux rire* Euh…

Inconnue : Je m’appelle Yori, je suis une amie de Yuki. Enchantée de faire votre connaissance.

Nina : Ah ! Enchantée !

Shiki : On cherche la chargée de la discipline…

Yori : Suivez-moi, je vous emmène à notre chambre.

Yori nous emmena à travers deux couloirs et nous arrivâmes devant une double chambre. Yuki sortit de la salle de bain, vêtue d’une simple serviette. Je me tournais rapidement vers mon vampire et le raccompagna jusqu'à la sortie du pavillon.

Nina : Hum… tu peux aller chercher trois canettes de bières s’il te plait ?

Shiki : Tu veux boire maintenant ?

Nina : Mais non ; c’est pour le plan !

Shiki : Ce n’est vraiment pas sérieux…

Je frappais gentiment la tête de mon amoureux. Il partit chercher ce que je lui avais demandé et je discutais avec la chargée de la discipline, à présent habillée et coiffée, de la mise à exécution de notre plan diabolique. Mon cher et tendre revint quelques minutes plus tard avec quatre canettes de bière piquées dans la cuisine. Je mis mes mains sur mes hanches et regardais Shiki avec un air exaspéré.

Nina : J’avais dit TROIS canettes…

Shiki : Celle là est pour nous !

Il me sourit et m’embrassa. Je soupirais mais ouvrit quand même la canette supplémentaire. Je la mis dans les mains de mon vampire et cacha les trois autres avec un regard entendu pour Yuki.

Nina : Tu n’auras plus qu’à les prendre. Tu as les ordres de mission ?

Yuki me fit un sourire confiant.

Yuki : Lieu de rendez-vous : Forêt du Nord !

Nina : Parfait !

Je la félicitais d’un sourire. Alors que je prenais une gorgée de bière bien méritée que m’offrait Shiki, la chargée de la discipline me tendit un des deux parchemins qu’elle venait de sortir.

Yuki : La partie peut commencer !

Je lui souris, et, après une dernière gorgée de bière, me dirigeait avec mon vampire vers l’endroit où j’avais abandonné Lucie quelques temps auparavant. Yuki, elle, se dirigeait vers la chambre de Zero.

Nina : Lucie ! J’ai un papier pour toi venant du directeur !

Lucie : Ah… ok.

Je repartais avec mon amour, fière de moi. J’entrais dans la forêt du Nord. Avec l’aide de mon aimé, je parvins à grimper en haut d’un arbre centenaire. Il me suivit et nous finîmes la canette commencée. Yuki nous rejoignit peu après avec un sourire triomphant et les trois canettes pleines dans les mains. Je tapais dans sa main offerte et prit les canettes.

Peu de temps après, Zero et Lucie se « croisèrent totalement par hasard » sous l’arbre ou nous étions cachés. Le plan avait fonctionné ! Je lançai mes trois canettes de bière fermées sur Lucie et eu un sourire satisfait.

Shiki : Quel gâchis…

 

 

 

 

Par Lucie

 

 


Je me retrouvais seule avec Zero, dans une forêt sombre sois-dit-en-passant… Je n’arrivais pas à le regarder en face ; mes remords refaisaient surface.

Zero : Pourquoi as-tu pleuré ce matin après mon départ ?

Je m’arrêtais net. Comment pouvait-il être au courant ? M’avait-il vu ? Ou espionnée ? Mais je fus arrêtée dans mes réflexions par une canette qui heurta ma tête… ça fait mal ! Puis, deux autres arrivèrent mais Zero les arrêta.

Lucie : Merci Zero…

 

Zero : Ce n’était que des canettes de bières…
Lucie : Ah bon ?
Zero : En fait, tu ne m’as toujours pas répondu ?
Je me dis que puisqu’il m’avait sauvée de deux grosses bosses, je lui devais bien la vérité.
Lucie : J’avais des remords…
Zero : Et sur quoi ?
Lucie : Euh… sur les baisers que je t’ai volé auparavant… et c’est aussi pour ça que j’étais à l’écurie tout a l’heure…
Zero : Tu ne me les as pas vraiment volés…
Mon cœur eu un raté, était-ce une déclaration ?
Zero : Si je n’avais pas voulu que tu m’embrasses, je t’aurais à chaque fois repoussée… sauf la première fois… ça m’a pris un peu au dépourvu…
Lucie : Alors…
Zero : Il me semble que je t’aime…
Mon cœur eut un second raté ; jamais je n’ai été aussi heureuse ! L’homme que j’aimais le plus au monde m’avait déclaré sa flamme !
Tout à coup, il s’emparât de ma taille, m’attira dans ses bras et me serra fort contre lui. Notre étreinte dura, il me semble, un long moment. Puis il plongea ses yeux mauves dans les miens.  Son visage se rapprochait de plus en plus du mien, avec une lenteur exagérée. Et, enfin, nos lèvres se frôlèrent. Il plongea de nouveau son regard dans le mien pour vérifier ma réaction, puis se pencha de nouveau. Mes lèvres s’entrouvrirent, les siennes aussi. J’eus le bonheur d’humer son haleine pendant un cours instant, puis ce fut au tour de nos langues de se frôler…
Nous restâmes longtemps à nous observer ; puis nous rentrâmes main dans la main, oubliant notre mission.

 

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