Sans faiblesse

Chapitre 4 : Ruines

3215 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 30 jours

Les trappes s'ouvrirent dans un grincement funèbre. Vingt corps firent vibrer les cordes pendant quelques secondes dans un concert de gargouillements et halètement de douleur, avant de se dissiper en poussière. Papyrus fit de son mieux pour rester neutre alors que, dans la foule rassemblée devant lui, des familles éclataient sous ses yeux. Il ne parvint pas à soutenir plus de quelques secondes le regard intense de madame Pompon, l'épicière de Snowdin qu'il avait côtoyé toute sa vie, et qui venait de se faire arracher deux enfants supplémentaires. Cinq avaient déjà péri la veille dans l'attaque du domicile du nouveau général de la garde royale.


Papyrus relâcha la poignée qu'il tenait toujours dans la main et lança un regard vers l'échafaud. Il ne restait plus des vingt criminels qu'il venait d'exécuter de sang-froid, que les cordes et un épais nuage de poussière.


D'un pas lent, il se tourna vers l'estrade royale, où Asgore l'observait. Il claqua le poing sur son torse, puis se mit au garde-à-vous. La foule applaudit timidement, avant de gagner en vigueur devant le regard inquisiteur du monarque. Le roi hocha simplement de la tête, avant de se retirer, probablement pour regagner le palais avant la sortie de la foule.


Le général relâcha un souffle qu'il retenait depuis le début de cette nouvelle épreuve. Il fit signe aux sentinelles d'aller ouvrir les portes pour laisser sortir la foule. Elles descendirent de l'estrade et commencèrent à traverser la foule.


Papyrus croisa brièvement le regard de Sans, au premier rang. Le squelette lui fit signe qu'il rentrait en se téléportant, pour ne pas l'inquiéter davantage. Avec tous ces monstres autour, son frère était une cible facile. Il hocha discrètement la tête, puis scanna la foule, à la recherche de quelqu'un d'autre.


Elle devait être là, quelque part.


Undyne n'aurait jamais manqué ça. Elle ne faisait peut-être plus partie de la garde royale, certes, mais... Son absence pesait à Papyrus. C'était ridicule. Il devrait être fier et se vanter d'être finalement arrivé à un rang plus haut qu'elle après des années de rivalerie, mais il peinait à ne pas s'inquiéter. Il n'avait cessé d'essayer de l'appeler depuis qu'il avait appris sa démission, en vain. Il ne l'avait pas trouvé chez elle non plus, même en cassant une fenêtre pour aller la chercher lui-même.


Undyne le fuyait.


Il poussa un soupir, avant de quitter la scène pour aider à l'évacuation. Fort heureusement, aucun incident ne fut à déplorer et il put reprendre le bateau en direction de Snowdin une heure plus tard à peine. La forme encapuchonnée ne lui adressa pas un regard, seulement quelques mots qu'il ne comprît pas, comme à son habitude.


— Eaux troubles, eaux troublées. Mariée triste, mari comblé.


Papyrus leva les yeux au ciel et descendit à la seconde où le bateau s'arrêta. Il se dépêcha de traverser Snowdin pour éviter les regards admiratifs ou haineux pour rejoindre sa maison. Le roi avait envoyé à l'aube quelques personnes pour réparer les dégâts. Ce n'était pas encore parfait, mais la plupart des fenêtres et la porte avaient au moins été réparées. Il frappa deux grands coups pour indiquer à Sans qu'il était là, puis entra.


Dès qu'il referma la porte derrière lui, il poussa un amer soupir. Il avait survécu une journée de plus. Combien d'autres encore ?


Ses orbites balayèrent la pièce à la recherche de son frère. Accroupi dans le salon, il essayait tant bien que mal de réparer la télévision. Papyrus avait tiré sur tous les câbles pour la mettre à l'abri à l'étage, peut-être devait-il avouer qu'il y avait été un poil trop fort. Sans ne s'en plaignait pas pour autant, l'activité le maintenant occupé au moins pour un petit moment.


— Mraouh.


Un grand sourire étira le visage de Papyrus, qui se baissa pour prendre sa princesse dans ses bras. Doomfanger se frotta sous son menton, ravie de l'attention. Le chat n'avait pas non plus aimé toute l'agitation en bas. Papyrus ne l'avait pas revue depuis l'attaque, alors qu'elle s'était cachée dans un coin de l'armoire.


Il la porta dans la cuisine où il la déposa délicatement sur le comptoir, le temps de lui préparer à manger. Une fois la pâtée servie, il posa l'écuelle devant le félin et s'installa au comptoir pour la regarder manger. La queue de sa princesse lui fouetta plusieurs fois le visage, reconnaissante.


— Il manque un câble, grogna Sans en rentrant dans la cuisine. Je passerai voir Alphys, elle doit en avoir.


Papyrus hocha vaguement la tête pour toute réponse, perdu dans ses pensées. Sans hésita, avant de s'installer en face de lui.


— Tu tiens le coup ? Ce matin, c'était...


— Je vais bien. Je crois que mon niveau de violence est encore trop instable pour ressentir quoi que ce soit.


— Je suis presque sûr que ça s'appelle être en état de choc, chef. Tu n'as vraiment pas l'air dans ton état normal. Si c'est encore tes côtes, peut-être que Toriel...


— Je n'ai pas besoin qu'on vienne me soigner comme un enfant !


— Ce n'est pas ce que j'ai...


— Qu'est-ce que tu fais encore là ? Tu n'as pas un câble à aller chercher ?


Sans poussa un soupir et n'insista pas. Il sortit de la pièce en grommelant.


— C'est pas en repoussant tout le monde que ça va aller mieux. Va dormir, qu'est-ce que tu peux être casse-couilles dans cet état-là...


Papyrus ne releva pas. La porte claque durement derrière son aîné, lui faisant ressentir une pointe de culpabilité. Sans essayait simplement de l'aider, mais les habitudes restaient fortes. Il peinait toujours autant à s'ouvrir à son frère. Ses tracas du quotidien, il les confiait davantage à cette petite fleur jaune qui passait parfois ou... Eh bien, à Undyne.


La fleur jaune semblait avoir disparu depuis quelque temps. Quant à Undyne, elle restait sourde à ses appels. Il se sentait perdu, mais aussi et surtout plus seul que jamais.


Il hésita, puis envoya un nouveau message à Undyne. Ils commençaient à être nombreux.


Papyrus – Hier, 23 : 45


Qu'est-ce que tu fiches ? Pourquoi tu as démissionné ?


Papyrus – 06 : 12


Très bien, fais la morte si ça te chante. Quand tu auras terminé de faire la gueule, contacte-moi. On doit parler.


Papyrus – 07 : 35


Tu seras là à l'exécution ?


Papyrus – 08 : 24


Je suis devant la salle du trône si tu veux parler.


Papyrus – 8 : 44


Je vais devoir monter sur l'échafaud. Envoie-moi un message quand tu seras libre.


Papyrus – 9 : 12


Je rentre. Appelle-moi dès que possible.


Ses doigts restèrent en suspens au-dessus de la zone de texte, hésitants. Avait-elle seulement vu les précédents ? Son silence commençait à l'inquiéter sérieusement. Même s'il n'y avait aucune raison qu'elle n'aille pas bien, ne pas donner de nouvelles ici-bas signifiait bien souvent une mort prématurée. Le fait qu'elle était introuvable, son absence de réponse, sa démission... Il peinait à ignorer que tous les signes concordaient avec un potentiel suicide. Avec l'enfermement, les gens perdaient espoir.


Mais pas Undyne.


Undyne était l'un des piliers de la communauté. Elle représentait les derniers espoirs et rêves de leur peuple. Tous les enfants voulaient être comme Undyne. Elle était invincible, immortelle. Elle ne pouvait pas avoir simplement tout abandonné du jour au lendemain pour se donner la mort. Il le refusait.


Elle devait se terrer quelque part pour ne pas avoir à rendre de comptes. Mais où ?


Il passa en revue dans sa tête les lieux où elle aimait se réfugier d'ordinaire. Papyrus connaissait la plupart de ses cachettes dans Waterfall, il pouvait donc les éliminer d'office. Dans les Hotlands, en revanche... Il y avait certes le laboratoire du docteur Alphys, mais la scientifique se trouvait à l'exécution ce matin. Elle avait toujours été plus raisonnable qu'Undyne et l'aurait forcée à s'y rendre avec elle pour éviter des ennuis avec le roi. Mais où alors ? Undyne détestait les Hotlands autant que lui, et elle ne supportait pas le froid de Snowdin. Les Souterrains n'étaient pas si grands que ça, elle ne pouvait pas simplement s'être volatilisée !


— Éboulement ! hurla soudain une voix à l'extérieur.


Elle fut immédiatement suivie d'un gigantesque fracas. Papyrus attrapa Doomfanger sous les pattes et se précipita en dessous de la table, son chat contre lui. Le bruit caractéristique de la roche qui frappe les maisons se fit entendre tout autour de lui. Certaines rebondirent sur son toit, mais par chance, le plus gros de l'éboulement avait lieu ailleurs.


À la seconde où il n'y eut plus un bruit, Papyrus sorti de son abri improvisé. Il prit quelques secondes pour calmer Doomfanger, affolée, avant de se diriger à grands pas vers la porte. Il enfila son armure à la va-vite et rejoignit les lieux du drame en quelques secondes.


Une partie du bar de Grillby se trouvait sous un tas impressionnant de gravats en tous genres. Papyrus contourna le tas de rochers pour se précipiter vers l'entrée. La porte n'existait plus, mais les fenêtres éclatées donnaient sur la rue. Il fit attention aux bouts de verre et entra dans le bâtiment.


Les pauvres bougres qui se trouvaient sur la partie droite du bar étaient sans doute tous morts. Même s'il espérait que les monstres aient eu assez de temps pour sortir, la fine poudre qui recouvrait le sol par endroit lui disait le contraire. Par chance, presque tout le monde se trouvait à l'exécution ce matin, le bar ne devait pas être très peuplé.


En se penchant au-dessus du comptoir, il repéra les flammes violettes de Grillby, ternes. Le barman était inconscient au sol. Malheureusement, difficile de savoir où il avait été blessé exactement. Les élémentaires de feu n'avaient pas de corps physique à proprement parler.


Le bâtiment émit un craquement plaintif.


Papyrus saisit Grillby sous les bras et le traîna vers la sortie. Plusieurs sentinelles étaient arrivées sur les lieux. Dogamy et Dogaressa étalèrent une grande bâche sur le sol, à quelques mètres de distance de l'accident. Les jambes de l'élémentaire produisirent un sifflement strident lorsqu'elles entrèrent en contact avec la neige. Le squelette ne perdit pas de temps et se dépêcha de l'allonger sur la couverture improvisée, pour lui éviter un contact trop long avec l'eau gelée, qui pouvait lui être fatal sur le long terme.


Le général eut à peine le temps de poser ses jambes que le bâtiment s'effondra dans un nuage de poussière. Les oreilles du couple canin se plaquèrent tristement vers l'arrière. Même si Papyrus détestait ce lieu rempli de graisse et de sucre, Grillby's restait une part importante de Snowdin.


— Qui a donné l'alerte ? demanda Papyrus aux sentinelles.


— Monsieur Caillou, répondit Dogaressa. Le refroidisseur du CORE a réussi à le mettre à l'abri avec sa famille. Leur maison s'est effondrée aussi. Les roches bloquent la route vers le nord de Snowdin, mais des gardes de Waterfall sont déjà en route en bateau pour faire un rapport sur les dégâts. La librairie a eu quelques fenêtres cassées, mais pas de dégâts importants.


— Une estimation du nombre de personnes qui se trouvaient chez Grillby ?


— Nous venions de quitter le bar. Il n'y avait que trois personnes. Fish, Bird et Sans.


Papyrus se figea. Le souffle court, il fouilla frénétiquement ses poches à la recherche de son téléphone. Les mains tremblantes, il tapa le numéro de son frère. Les secondes s'écoulèrent lentement, jusqu'à ce que la voix de Sans ne lui parvienne enfin.


— Je vais bien, dit rapidement le squelette. J'ai réussi à me barrer avant que tout foute le camp. Je suis en train de rentrer du côté de Waterfall. Je suis en rade de magie.


— Tu es blessé ?


— Non. Seulement un peu secoué.


— Qu'est-ce que tu foutais chez Grillby ? hurla Papyrus, frustré. Tu m'as dit que tu allais chez Alphys ! Tu aurais pu crever, sombre crétin !


— Je sais, je sais...


— Dépêche-toi de rentrer !


Papyrus raccrocha, soulagé. C'était au moins un souci de moins auquel il devait penser. Il prit une grande inspiration.


— Dogamy, rassemble les sentinelles et formez un périmètre de sécurité autour de la zone. Dogaressa, va chercher des soigneurs. On ne sait pas encore combien de blessés il y a. A priori, Grillby semble le seul en mauvais état, mais il y aura sûrement des blessés légers qui vont se montrer dans les minutes qui arrivent.


— Oui, général, approuvèrent les deux chiens, avant de courir dans deux directions opposées.


Son téléphone sonna de nouveau. Il décrocha immédiatement à la vue du numéro.


— Général ? tonna la voix d'Asgore. J'ai entendu le grondement depuis Nouvelle Maison.


— Éboulement mineur, votre Majesté. Nous avons un blessé grave et au moins deux morts à déclarer pour le moment. Deux bâtiments ont été détruits. A priori, les dégâts sont avant tout matériels.


— Bien, tenez-moi au courant de la situation. Où en étions-nous, Undyne ?


Avant que Papyrus ne puisse réagir, Asgore raccrocha. Il resta un long moment avec le téléphone dans la main, confus. Avait-il mal entendu ? Il devait avoir mal entendu.


Undyne ne pouvait pas se trouver chez Asgore. Elle n'avait plus de travail. Il serait suicidaire de se présenter à lui après avoir posé sa démission.


À moins que le roi ait réussi à lui mettre la main dessus avant que Papyrus ne le puisse.


Il sentit ses os se glacer. Si Undyne était entre les mains d'Asgore, elle était morte. Il ne pouvait rien pour elle.


Certains éléments ne concordaient pas, cependant. Asgore aurait manqué l'opportunité de la faire exécuter pour son intronisation ? Ce n'était pas son genre. Peut-être n'était-il pas au courant de la démission d'Undyne ? Dans ce cas-là, que faisait-elle là-bas ?


Son esprit bouillonnait de mille et une questions, mais il n'avait pas le temps de s'en occuper pour l'instant. Il devait d'abord s'occuper de la situation actuelle. Il repoussa l'envie de se rendre au palais pour tirer les choses au clair pour se concentrer sur Grillby, toujours allongé à côté de lui.


L'homme de feu revenait doucement à lui, désorienté. Il tenta immédiatement de se remettre debout. Instinct de survie. Ici-bas, rester trop longtemps au sol attirait la convoitise des petits chasseurs à la recherche d'un niveau de violence plus élevée. Même si la présence de Papyrus les dissuadait, il savait que plusieurs se terraient déjà dans les environs à l'affût du moment où il laisserait l'élémentaire seul. Non pas que Grillby avait spécialement besoin d'être défendu. La magie de feu était l'une des plus puissantes, infligeant en simultanée dégâts physiques et magiques.


Papyrus s'accroupit pour soutenir le tavernier. Il fronça des sourcils, peu ravi de le voir, avant de lâcher une exclamation lorsque ses yeux se posèrent sur les ruines de son bar. Le squelette aurait bien proposé de le loger en réparation, mais malheureusement, sa propre habitation souffrait de quelques courants d'air pour l'instant. Il devrait se contenter de l'auberge miteuse et moisie des sœurs lapins. Au moins, ça ne changerait pas tellement du bâtiment miteux et moisi dans lequel il exerçait d'ordinaire ses activités.


— Fais chier, grogna l'homme de feu.


— Tu as assez pour reconstruire, non ? Tu as qu'à mettre à contribution les soûlards de ton tas de graisse. S'ils veulent continuer à boire, quelque chose me dit qu'ils se porteront volontaires. Le sevrage risque d'être rude, ils vont avoir besoin de choses à faire. En parlant de sevrage...


Sans venait d'entrer dans son champ de vision. Le squelette lâcha un juron devant l'état de son lieu de retraite. Malgré la catastrophe, Papyrus ne put s'empêcher qu'il avait là une occasion en or de remettre de l'ordre dans le régime alimentaire de son aîné. Quelques semaines sans burgers ni frites ne pouvaient que lui faire du bien. Dans un monde idéal, il réussirait aussi à le remettre au sport, mais... C'était peut-être un peu trop demander.


— Tu vas bien ? demanda Sans au tavernier après les avoir rejoints.


— À ton avis ? grogna l'élémentaire pour toute réponse.


Les deux frères échangèrent un regard. Le sale caractère de Grillby était légendaire en ville. De toute évidence, il ne s'arrangerait pas le temps des travaux.


Papyrus fit signe à deux sentinelles qui passaient de s'occuper de lui, puis il regagna sa maison avec son frère. Sans était étrangement silencieux. Papyrus ne put que remarquer qu'il était couvert de poussière. Sa fuite avait dû être in extremis.


— Tu veux en parler ?


— Non, répondit simplement son frère.


Papyrus n'insista pas. Les éboulements réveillaient toujours les vieux démons de Sans. Quelques années plus tôt, il avait eu la malchance de se retrouver prisonnier sous l'un d'entre eux, pendant près d'une semaine. À cause d'une jambe cassée, il n'avait pas réussi à activer sa magie pour s'enfuir. Il ne devait sa survie qu'à Papyrus, qui malgré les nombreuses personnes qui lui avaient conseillé de lâcher l'affaire et de passer à autre chose, avait refusé d'abandonner les recherches.


Depuis, Sans paniquait au moindre bruit puissant, terrifié de revivre cette expérience. Papyrus était en général présent pour le calmer, mais il arrivait, comme cette fois-ci, qu'il se retrouve seul.


— Désolé d'avoir crié au téléphone, s'excusa Papyrus.


— C'est rien. Je vais bien. Plus de peur que de mal, non ?


Il ne répondit pas. La voix de Sans chevrotait, signe qu'il n'allait pas si bien que ça. Quelques jours de repos devraient suffire à le remettre sur pieds.


— Je vais aller rendre visite à Toriel, annonça-t-il finalement. Pour voir s'il y a eu des dégâts. Elle a peut-être besoin d'aide pour déblayer. Tu viens ?


Papyrus se raidit. Après ce qui était arrivé avec Frisk, il craignait d'affronter sa mère. Ou l'enfant, par ailleurs.


— Je ne peux pas. Je dois rester pour superviser le déblaiement, se justifia-t-il immédiatement, et... Et remplir de la paperasse. Et...


— Ça va, ça va. J'ai compris. Mais tu ne pourras pas l'éviter éternellement, Papyrus. Ne tarde pas à parler au gamin.


— J'irai. Mais pas aujourd'hui.


Il hocha la tête, avant de regagner la sortie. Papyrus se laissa tomber sur le canapé. Il avait besoin de mettre de l'ordre dans ses idées. Undyne, Frisk, Sans... Ça commençait à faire beaucoup de choses à gérer pour un seul homme.


Et ça ne faisait qu'une journée qu'il était général.



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