De l'autre côté (Deuxième Partie, en cours) Premier jet et phase correction
— Tu m’aides mon grand ?
— Tu prépares quoi ?
— Des sushis.
— Depuis quand tu sais en faire ?
— Ton bon vieux père à quelques cordes à son arc et tu sais, ta mère adore ça.
— Je ne savais pas ! On est allé jamais tous les trois dans un restaurant Japonais !
— C’est vrai mais pour son retour, je souhaite lui faire une surprise. Tu veux goûter ?
— Non ça va, je te fais confiance.
— Après, la dernière fois que je lui en ai préparé, c’était juste après ta naissance. Bon, tu mets la table s’il te plais ?
— Oui, ici ou dehors ?
— Ici.
Il prépare une jolie table avec des fleurs et j’y ajoute des bougies. Il va aussi chercher son cadeau.
— Mais qu’est-ce qu’il se passe ?
— Tu es déjà là ?
— Bé oui !
— Ne soit pas si surprise, on t’attendais dans une demi-heure mais tu es là et on fête ton retour !
Je n’ai pas entendu la porte d’entrée et telle une féline, elle est passée par la véranda. Et si je pensais qu’elle allait se jeter sur moi, elle reste bloquée avec sa valise. Mon baiser ne la fait pas réagir et Elias derrière s’inquiète aussi :
— Tu vas bien maman ?
Elle me repousse pour aller au toilette. Je veux la suivre en ayant une mauvaise intuition, bien vite démenti par mon fils qui me bloque :
— Tu sais ce que ça veut dire papa ?
— Tu, tu crois ?!
— Je vais être grand frère !
— Ne parles pas trop vite mon grand, ta mère peut avoir des idées noires, ou bien avoir mangé quelque chose de…
— On dirait qu’elle te fais peur !
— Bé tu sais, faut être toujours prudent avec elle. Et puis, j’allais vraiment la voir mais tu m’as arrêté.
— Vous l’avez fait quand la dernière fois ?
— Ho hey ! Occupes toi de tes affaires de jeune ado et non pas de celle de tes vieux parents !
— Ouai pardon, c’est que, être grand frère, ça serait trop cool !
Il me fait rire et je lui dresse ses cheveux en bataille avant de chercher sa mère. Je la retrouve dans notre salle de bain avec un test de grossesse. Depuis qu’elle est en vie, on s’est retrouvé quelques fois sous la couette. Et, d’habitude on se protège.
— Positif ?
— Oui mon cœur. On ne s’était pas protégé la dernière fois.
— Elias se doute que tu es enceinte, tu sais, moi, je suis heureux. Mais, je sens, que tu n’es pas dans le même état.
Je m’installe sur le rebord du lavabo et l’invite par la taille pour faire de même. Elle fixe le test avant de me regarder, un peu plus souriante :
— En fait, déjà pardon d’être venu discrètement, je comptais vous faire une surprise, puis, j’ai parlé à voix haute mon échange avec…
— Avec ta grand-mère ?
— J’ai le sentiment que j’ai un lien avec les bébés mort-nés !
— Et ça te fais rire ? Moi, je trouve cela flippant !
— Ouai, bon, ok. Pour dire vrai, pendant ce cour séjour à la montagne, j’ai vomi au quelques fois, dès la semaine dernière. J’avais déjà fais le test et c’est le même aujourd’hui.
— Mais, comment tu expliques qu’un bébé t’as parlé là ?! Ce n’est pas, comme pour Elias ? Si, il revient surtout mort…
— Les viols me hantent mais promis, je n’ai plus rien. Etrange, je pense qu’il a pigé que je ne ferais rien et qu’il s’est suffisamment amusé !
— Hum…donc, pourquoi ce bébé est venu ?
— En fait, je te mens pas, tu le sais bien que mes pensées se mélangent à mes désirs et d’autres trucs ! Tout est flou et je préfère savoir si j’avorte ou je le garde.
— Tu te sens capable d’être mère à nouveau ?
— Au fond, oui. On a toujours voulu un deuxième…Seulement, je ne doute bien sûr pas que je ne serais pas seule pour l’élever. En fait, je me dis que…
— C’est donc officiel ? Je vais être grand frère ?!
— Elias ! M’enfin, on ne rentre pas comme ça !
— Pardon papa ! Mais, je vous attendais pour fêter le retour de maman ! Les sushis sont dehors depuis pas mal de temps.
Il me rend fou ce gamin ! Je ne vois même pas l’envie de l’engueuler pour de vrai et sa mère non plus, vu qu’elle s’amuse. Elle se lève pour poser le test sur le lavabo et se rafraichit le visage avant de laver les mains. J’en profite pour éloigner Elias et lui parler :
— On a un soucis mon grand.
— Maman est enceinte ! C’est quoi le problème ?
— C’est que…
— C’est que ta mère ne peut manger du poisson cru ! Mais rien de grave, je vous les laisse et je vais me préparer autre chose comme des pâtes !
— Elias ? On arrive d’accord ?
— Mais papa…
— Elias, s’il te plais. On n’en a pas pour longtemps.
— Mes grands amours, maman est juste enceinte, heureuse malgré tous les, les dangers encourus. En fait, je ne veux chercher à pigé, comme j’ai expliqué à ton père, les liens avec les bébés morts dont j’ai sans doute parlé quelques secondes avec en arrivant. Ce qui m’angoisse, c’est que j’ai horreur de ne pas me mettre au défi.
— Au défi de quoi ma chérie ?
Elle s’observe dans le miroir et on se rapproche curieux.
— La recherche aura de quoi embellir les cardiaques avec le prototype d’Ambrosio. Il mérite ou mérita un prix Nobel posthume enfin un prix. Je me battrais pour qu’il le possède. Bref, mise à part ça, j’ai mon groupe bénévole pour l’école, j’ai fait le tour de la danse et mes projets d’enfants s’essoufflent sauf deux. Ecrire ? Ouai, bé non. J’ai envie de faire un métier ordinaire enfin dans le calme, découvrir quelque chose. J’ai envie de monter ma propre boite avec toi, mon cœur, dans la gestion comptable. Diégo sera d’accord pour que tu m’aides, c’est sûr. Et puis, dans quelques années, une fois une somme accumulée, on fait le tour du monde. Vous comprenez où je veux en venir mes trésors ?
— Ma chérie, tu sais, ce sont des beaux défis. Mais, je gagne toujours une partie des revenus de la vente de mes albums, ce qui fait que cumuler avec le succès de ton cousin, on peut déjà investir dans ton idée. Ou voyager, ouai, non, tu es enceinte, on attendra.
— Allons, reprendre des forces.
Une fois à table, elle se décide de manger une salade et c’est au dessert qu’on trinque à la bonne nouvelle.
— Au fait, c’est pour moi le paquet ? Il est bien grand !
— Oui maman.
— Il ne fallait pas dépenser mon grand tout tes économies pour moi ! Même si, je t’en suis reconnaissante.
— Aller ouvre !
— Je tiens à préciser, que je n’ai souffler aucune idée.
— Bé, je le vois bien. Je vais le découvrir. Ok, ok. Tu l’as mis dans un grand carton pour pas voir que c’est une guitare ! Mais, électrique ?! Où est-ce que tu te l’es procuré et à quel prix ?!
— Moi aussi je me le demande fiston.
— On s’en fiche, non ?
— Oui, un cadeau est un cadeau mais, ta mère chante et danse, elle n’est par rockeuse !
— Tu as jouer deux reprises au concert de l’école, je pensais que tu adorais ça ! Vu que tu es douée !
— Bon, je vois que tu m’as convaincu ! Je vais devoir bien travailler pour d’autres reprises ! En tout cas, le rouge est élégant ! Merci mon grand !
Elle me remercie aussi et nous aide à tout ranger. Dans le salon, elle s’essaye en premier avant de nous mettre aux défis. Je suis aussi nul qu’Elias, me souvenant de rien de mes cours.
— Je suis déjà passé voir ma mère et Adela hier. Elles sont d’accord de venir nous accompagner demain au bunker. Carmen sera là aussi comme Eva.
— Toujours décidée ?
— Oui ! Je vais me reposer, merci pour la soirée. Bisous.
….
— Ouai, c’est vraiment lugubre comme endroit. En plus, rien n’a changé. Ça va Marta ?
— Oui Adela. Partagé ça, ici, est étrange mais réparateur. Je vais finalement retenter une psychothérapie mais comme avant, avec l’art-thérapie. Enfin, bref, ce lieu me revient donc et je ne compte pas le vendre. J’ai décidé, comme c’est à deux heures de Madrid, de l’embellir et d’en faire, un lieu de fête.
— De fête ? Elias, ne touche à rien !
Nous sommes de retour dans son ancienne chambre et on attend qu’elle développe son projet.
….
— Les boites de nuits se font parfois dans des caves, alors pourquoi ici ? Evidemment, comme j’ai précisé, tout sera refait à neuf. Le vert par du blanc pour le couloir, les portes noirs par du bois par exemple. Ici, ça pourra être le vestiaire et la grande salle de danse avec bar, dans l’ancienne salle de tire.
— Ma belle, il faut des normes de sécurités. Des alarmes incendies, des fenêtres, une sortie de secours…
— Bien sûr ! On va créer tout ça !
— Tu ne voulais pas faire un métier ordinaire maman ?
— Directrice de boite de nuit ou barmaid, c’est classique mon grand.
— Tu en penses quoi Carmen ?
— Adela, il ne faut jamais briser les rêves et celui-là est raisonnable.
— Je suis d’accord et toi maman ?
— Ta sœur est ambitieuse mais surtout enfin en paix.
— Et enceinte !
— Merci du rappel Eva.
— Bien, un petit nom pour ce lieu de fête ma chérie ?
— Le Zokium. Personne ne saura sa définition et les soirées, nous embarquent toujours dans un monde étrange. Bon, si tout le monde est partant, avant de commencer les travaux et de demander l’agrément, je vous ai fait venir pour m’aider à vider de pas mal de choses. J’ai acheté des tenues blanches et des gants. Je sais que les enquêteurs ont laissés des livres ou des papiers peut intéressant. On va les mettre de côté, peut-être que je vais en récupérer.
— C’est donc pour ça que tu es parti la première en ayant l’excuse d’aller en ville ?
— Et oui mon cœur ! Mais si vous voulez rentrez, allez-y !
— On va t’aider Marta, faire un bon ménage, vide bien l’esprit.
— Merci Carmen, toujours bonne conseillère !
« Oui, tu es bien puissante Marta. Tu arrives à vouloir changer le mal en bien. Je ne suis que poussière, je mérites ma peine. Abreuve donc ces futurs âmes de bonnes choses, de sourires, d’alcool et d’amour. »
« Merci de ta sagesse tardive Ambrosio. Le courant est mal passé entre nous et je pense que sans notre don, tu aurais pu me convaincre plus facilement. Tu auras ma parole pour ton invention. Tu aurais au moins fait du bien dans ta vie. Tu m’as sauvé, fait redevenir mère. Mon bonheur est le karma. Je suis sans doute, le monstre qui t’as tué. Merci encore et puis, c’est marrant, Rosa, malgré mes demandes, ne m’a jamais parlé. Enfin, bref, j’ai affaire pour fuir ton ombre, les autres. Collant sur tout mon corps. »
« On était drogués par toi, ce n’est pas excusable »
« On s’en reparlera face de rat »
Je reprend les devants et commence pièce par pièce. Tout sortir et trier nous prendra la semaine au moins. Puis avec ma mère, on imagine la décoration et les travaux.