Une courbure de l'espace-temps (saison 3)
Repères chronologiques : cette scène s'insère comme une scène coupée de The Umbrella Academy, saison 3, épisode 10, autour de 14:30 (après qu'Hargreeves ait envoyé ses enfants dans les étages, et peu avant le retour de Klaus de l'au-delà).
Soundtrack suggérée : Billy Idol - Bitter taste ; Anyma and Chris Avantgarde - Eternity.
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'J'ai entendu une rumeur : que le Processeur d'Oblivion s'insérait à sa place sans encombre'.
Je n'ai qu'un seul point de comparaison pour la torpeur qui s'est emparée de moi lorsque Allison a prononcé cette "Rumeur" dans la Suite du Bison Blanc : le Valium. Celui que j'avais avalé dans l'autre version de 2019 pour temporairement réduire mes pouvoirs au silence. Je ressens le même engourdissement à présent, le même goût amer, la même perte de mes moyens.
Je viens de prendre conscience, à mes dépends, de l'étendue du pouvoir qui est le sien, et avec lequel elle peut littéralement courber la réalité à sa guise. Elle a utilisé les Rumeurs, mais elle n'aurait même pas eu besoin d'y avoir recours. Il lui suffit d'énoncer ce qu'elle veut pour faire ployer le tissu du réel. Et mon intuition est que c'est Hargreeves qui l'a convaincue qu'elle avait besoin d'utiliser l'introduction 'J'ai entendu une Rumeur', pour en quelque sorte la nerfer, car elle aurait été incontrôlable dans l'enfance.
'J'ai entendu une rumeur : que le Processeur d'Oblivion s'insérait à sa place sans encombre'.
À présent, tout est noir, autour de moi. Vibrant. Comme en stand-by.
Je suis ce processeur. Capable de mettre en mouvement la matière et l'énergie de la machine, au sein de l'espace-temps.
Si ce Sigil que j'ai fait tatouer à mon bras me parle, c'est parce qu'il est l'algorithme régissant le fonctionnement d'Oblivion, la machine que je suis littéralement née pour faire fonctionner. Un fait qui ne me choque même pas, tant il me semble naturel et évident. Un soulagement, même, car je comprends enfin ma place dans ce chaos. Je ne sais toujours pas comment je suis née, mais je sais pourquoi.
'J'ai entendu une rumeur : que le Processeur d'Oblivion s'insérait à sa place sans encombre'.
Je ne pense pas qu'Allison ait su que cette Rumeur m'affecterait moi. Qu'elle ait compris ce que j'étais. Ni elle. Ni ses frères et soeurs. Elle ignore tout de la machine Oblivion qu'elle a accepté d'aider Hargreeves à mettre en marche, vers son avenir rêvé. Elle l'a agi comme tout le reste : à 80% par égoïsme, et à 20% pour nous 'sauver'. Au fond, elle nous aime réellement, je le crois : de la façon tordue qu'Hargreeves l'a laissée développer.
Non, elle ne pouvait pas savoir qu'en lançant ces quelques mots derrière elle, elle me rendrait de nouveau matérielle. Qu'elle m'empêcherait d'user de mon pouvoir pour m’échapper de la main alien de celui qui n'a jamais été son père, dans aucune timeline.
Il m'a fait traverser le tunnel lumineux comme une poupée indolente et docile, et ma mémoire fragmentée ne me ramène qu'une chose, ensuite : le moment où il a ouvert le coffrage de la console en forme de fer à cheval du lobby, qui n'est résolument pas un standard téléphonique. Qui n'a définitivement rien d'un fer à cheval non plus, d'ailleurs.
Non. Cette console a la forme d'Omega.
'J'ai entendu une rumeur : que le Processeur d'Oblivion s'insérait à sa place sans encombre'.
Séquestrer les êtres que nous sommes - sur la Lune, dans des bunkers, des cubes, des Mausolées - a toujours été dans les façons de faire d'Hargreeves.
Je veux confronter ce connard, je tente de me rendre immatérielle ou me téléporter hors de cette prison où je me sens paradoxalement bien. Mais ma tentative échoue, et ce pour une raison évidente à mes yeux. Cette console est une sphère de Dyson, prévue pour contenir l'énergie que je suis dedans.
Je suis encore matérielle, c'est la première chose que je vérifie, et pourtant je sens tout mon corps trémuler, comme dans les fractions de secondes précédant mes dématérialisations. La machine tente de me rendre intangible. Elle tente de m'absorber. Et il me vient une réalisation douloureuse : peu importait à Hargreeves que Chris ait eu un corps ou pas. De toute façon, il aurait fini ici, comme moi.
'J'ai entendu une rumeur : que le Processeur d'Oblivion s'insérait à sa place sans encombre'.
"Putain de merde".
À présent, je la sens partout, faisant sur moi des tentatives répétées d'appariement. Sans relâche, à intervalles réguliers. C'est elle qui m'appelait, depuis le début, et tout mon être se tend vers elle, irrésistiblement.
Pourtant, je lutte contre cette fusion, péniblement, avec cette impression de me battre contre moi-même. Pourquoi, alors que ce serait si simple, et si réconfortant de s'abandonner ? Je me sens faible, engourdie à m'en sentir malade. Mais je sais que ma place n'aurait pas dû être à l'intérieur, et que cette console a été customisée par Hargreeves. Que j'aurais pu être à l'extérieur, à la faire fonctionner.
Hargreeves a tourné Oblivion à son profit. Et par là, l'univers entier.
Je résiste encore, je tremble. Oui, autour, tout est noir. Vibrant. En stand-by. En attente de connexion.
Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Et j'ignore si je pourrai tenir longtemps.
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* Clac !*
De la même façon qu'Hargreeves avait une lucarne pour communiquer avec Christopher dans son alcôve, il ouvre soudain une mince ouverture, en haut de la console, laissant une raie de lumière se faufiler à l'intérieur. Son monocle me scrute une seconde, son oeil inhumain également. Il est tout seul dans le lobby, je le devine. Mais à sa mine sérieusement sereine, je devine qu'il a réussi à entraîner les autres au travers du couloir, jusqu'ici.
"Laissez-moi sortir, sombre salopard", je gronde d'une façon qui ne me ressemble pas. Ou plus.
Je me sens comme un animal pris au piège, mes instincts rebelles et chaotiques s'en trouvant soudain exacerbés. Comme dans mes jeunes années imprévisibles. Lorsque j'étais en colère contre le monde entier. Sous une crête fuchsia, du cuir, des clous jusqu'au bout de mes doigts. Lorsque Klaus m'a connue. Avant que son contact - quelque part - ne vienne me transformer.
Je pense que, par nature, je devais être insaisissable et rebelle, pour le bien de la machine. Pour limiter les possibilités de gens comme Hargreeves de prendre le contrôle sur moi. Malheureusement, il n'est pas sans ressources. Et les fragmentations des timelines lui ont possiblement donné de multiples occasions de se perfectionner.
Il me contemple, à l'intérieur, son monocle percevant peut-être que ma matière lutte pour ne pas devenir pure énergie.
"Vous êtes en très bonne voie, Omega", me dit-il. "Vos camarades aussi".
Ses encouragements glissent sur moi comme du poison, et je lui lance un regard d'acier.
"Où est Klaus ?"
J'ignore où il est, tout comme tout ce qui se passe au-dehors de la console, mais je me rappelle de ce qu'Hargreeves a énoncé à la suite du Bison Blanc. Qu'il lui dirait... que je n'avais pas survécu à mon exploration d'Oblivion.
"Malheureusement, il n'a pas réussi à passer à temps dans le tunnel, tout comme Luther. C'est funeste".
'Funeste'. Ce dernier mot se fracasse sur ma conscience en lutte, comme les vagues sur les plages de Baja. Le peu de tonus que j'avais retrouvé s’éteint en un instant, et même mon regard rude se brise tandis que je m'écroule contre la paroi de la console.
Je tremble. De rage, de peine, de doute. Car si cette ordure a menti à Klaus en lui disant que j'avais succombé, alors il peut plausiblement être en train de m'entourlouper moi aussi - d'une façon shakespearienne à deux ronds - en nous faisant croire réciproquement que l'autre a disparu.
Il est horrible pour moi de ne pas savoir. Mais s'il l'avait vraiment fait ? Hargreeves en est capable. Je l'ai vu tuer Klaus, encore et encore, de sang-froid. Il a déjà éventré Diego en '63. Oui, il serait capable de tout, si ses plans en dépendaient, et d'ailleurs, il ajoute sans honte :
"Mais vous avez une chance inouïe, car le moyen de le retrouver est simplissime, à présent. Simplissime pour vous".
Je tremble, mes dents serrées de rage. Je suis restée insensible à son chantage relatif au peuple de Makȟá Zuȟéča, à celui concernant son épouse décédée. Alors il pourrait vraiment l’avoir tué, oui. Pour me convaincre de déclencher le reset afin de le 'restaurer', en même temps que sa réalité rêvée.
"Vous êtes une sombre merde".
"Oh ce langage est fleuri, mais il nous fait une nouvelle fois perdre notre temps. Pour vous, pour Klaus, rendez-vous plutôt utile en me disant où se trouvent les 'cloches' du Sigil, que nous devons à présent faire sonner".
Je sais ce dont il me parle. Il me parle des emplacements où les plug-ins d'Oblivion devraient se tenir pour la mise en marche de la machine. Des 'slots', je n'ai pas d'autres mots. Si je me connectais au système, je le saurais en un instant, mais je résiste encore, et mon regard est inflexible.
"Allez vous faire foutre".
Si j'avais encore un peu de salive, je l'aurais crachée à la surface cristalline de son monocle. Mais je suis au bout de ce que mon corps peut donner, littéralement. Et je sens malgré moi ma partie physique se dérober de plus en plus, au profit de mon énergie en furie.
"Alors vos autres camarades vont devoir chercher encore", dit-il en levant les yeux vers les étages, et en replaçant ses doigts sur la petite trappe qu'il s'apprête à refermer.
"Je vais revenir à mes notes. La réponse se trouve probablement sous mon nez".
* Clac !*
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Le noir est revenu en même temps que l'isolement. Le silence. Le vrombissement de la machine, résonnant jusqu'au creux de mes os. Les tentatives d'appariement insatiables d'Oblivion, s'introduisant toujours plus loin dans mon système nerveux. Comme s'il n'était qu'une ramification de l'électronique qui m'entoure, et de la mécanique de l'univers.
Plus que jamais, je tremble, mon souffle réduit à presque rien. Toutes les réponses sont là, à portée : il me suffit d'accepter cette connexion. Alors - avec prudence - j'ouvre une porte infime, juste assez pour laisser la machine me montrer les contours de l'interface. Tout comme je connaissais par coeur les télés de Merelec à Dallas, tout comme je pouvais réparer le bus Priscilla les yeux fermés. J'y devine le tracé de l'Hôtel. Et les positions de ceux qui marchent en son sein.
Je marche sur un fil ténu, mais je le visualise instantanément, ce Sigil qu'Hargreeves cherche partout. Les slots étoilés se trouvent sur le sol du lobby, qu'il est en train d'arpenter sans le savoir. Au-delà, je peux suivre chaque couloir, chaque chambre, chaque porte, et situer ceux qui sont en train de chercher ce motif en vain.
Je ressens les positions de Diego et de Lila. d'Allison et de Viktor. De Cinq. De Ben et Sloane. Par la machine, je pourrais entendre ce qu'ils se disent, si j'achevais l'appariement. Ils sont sept. Pas un de plus. Dont un 'module universel' : celui que représente Lila. Oui, elle pourrait remplacer n'importe qui d'entre nous s'il était absent, maintenant qu'elle a au moins une fois assimilé nos pouvoirs. Y compris...
Klaus.
Klaus n'est pas là. Il n'est nulle part au sein des limites d'Oblivion : j'ai beau les sillonner, je l'ai déjà compris.
Reginald a dit vrai, et mon coeur se brise, d'une façon qui ne saurait être décrite par des mots. L'expérience nous l'a apportée, notamment au prix des âmes de Granny et de Chris : les êtres pris par le Kugelblitz... ne se trouvent pas dans l'au-delà. Ils sont bel et bien perdus.
"C'est impossible", je prononce avec rage, même si j'ignore si c'est à voix haute ou au travers de l'énergie.
Ma peine fait vibrer le système, pénètre la machine, au point d'en faire vaciller l'interface : mélangeant les couloirs, les étages, et les portes dérobées. Autour de moi, l'énergie irradie de tristesse et de colère. Et je répète, ma voix se brisant cette fois :
"Impossible..."
Je me sens déchirée en deux, comme s'il manquait une partie de moi. J'ai souvent prétendu n'être attachée à rien ni personne, être étrangère au concept d'amour, en refusant d'admettre qu'il pouvait être vaste dans ses modalités. Le fait est que l'être même de Klaus est aussi incrusté dans ma chair que dans mon âme. Et ce, depuis ce jour de nos dix-neuf ans où la garde à vue nous a rassemblés.
J'ai toujours eu des doutes au sujet de l'ingérence d'Hargreeves dans ma relation avec lui, mais ils se volatilisent à présent. Oui : ce lien indéfectible, Hargreeves l'a soigneusement laissé grandir et attisé dans le roulis de l'espace-temps. Au fil des épreuves de nos vies, jusqu'à ce jour, où ma seule solution pour que nous nous retrouvions, est de donner corps à son reset de la réalité.
Bien sûr, je le ferai. J'étais prête à mettre en marche ce reset de toute façon, mais tout me semble maintenant différent. Est-ce que ça fait de moi une personne semblable à Allison, qui cherche à retrouver Claire et Ray ?
J'en pousse un cri, à l'intérieur de la console, dont tout le système clignote. Il est trop tard pour convaincre les autres de la nécessité d'agir sans Hargreeves. Je n'ai plus de moyen de lutter. Cette fois, moi non plus je n'ai pas de plan B. Et déjà, la machine est en train de gagner sa conquête, et de remonter mon rachis, en provoquant la dissipation de ma matière au profit de mon énergie.
"Merde", je murmure, consciente que ce sera possiblement la dernière chose que je dirai à voix haute.
Tout en abaissant enfin les murailles que j'avais dressées, je ferme les yeux. J'inspire une dernière fois, sentant passer le point de non-retour.
Et je laisse Oblivon m'absorber.
J'ignore quelles sont les capacités réelles d'un cerveau humain, je ne sais pas quelle quantité d'information il est véritablement capable de gérer. Ce que je sais, c'est que - dans l'instant - des data m'envahissent, à mesure que je fusionne avec la console Omega.
Je ne saurais décrire la sensation que représente cet appariement dans l'énergie, comme le plus puissant shoot d'adrénaline que j'ai jamais connu. Une sensation à la fois terrible et sublime, qui coule maintenant à travers moi tandis que les données affluent. Celles en provenance de l'empreinte de l'univers qui reste encore autour de nous, de ses lois qui persistent encore, des âmes flottant dans le Vide, des timelines entremêlées, n'ayant pas encore été dévorées par le Kugelblitz.
Je n'ai plus de corps, mais ce qui me reste d'âme pleure, des larmes binaires, comme une succession de zéros et de un. Hargreeves ignore probablement qu'il a eu ce qu'il veut, mais moi, je le vois maintenant au travers de l'interface, comme s'il était sous mes yeux.
Il n'a pas encore trouvé l'interrupteur, sur le comptoir du lobby. La clochette.
Il étudie frénétiquement ses notes, et-
"Un problème, Papa ?"
"Vous !"
"Je vous ai manqué..."
Pour un peu, j'en ferais peut-être faire une autre erreur fatale à la machinerie de l'Univers.
01001011 01101100 01100001 01110101 01110011
D'un coup, de façon insolente, la présence de Klaus vient d'apparaître dans la base de données, et les premiers mots qu'il adresse à Hargreeves remontent les connexions de la machine jusqu'à moi en faisant grésiller la console, qui se trouve dans leur dos. Le visage d'Hargreeves se décompose, et sa réaction ne trompe pas : il ne l'avait pas prévu. Non, il ne s'y attendait pas.
"Il n'y a qu'un moyen de rejoindre Oblivion, c'est impossible"
"Et pourtant, je suis bien là".
Oui, il est bien là. Klaus n'a pas été pris par le Kugelblitz.
Il n'a pas été absorbé dans l’annihilation de l'espace-temps : il a trouvé le moyen de se sauver en rejoignant le Vide, en passant dans l'au-delà. Probablement en commettant ce que j'ai si souvent craint de le voir faire autour de nos vingt ans: en mettant fin à sa propre vie. En sauvant sa peau par la mort, et je suis tellement, tellement fière de lui, à la différence de Reginald Hargreeves qui - excédé de voir ses plans encore vaciller - lui colle littéralement un pain.
Malgré tout, pour moi, c'est trop tard. La manipulation d'Hargreeves a fonctionné. Et tout ce que je souhaiterais maintenant, ce serait d'entrer en contact avec Klaus, pour qu'il comprenne ce que celui qu'il tient pour son père a fait. Pour qu'il sache que je suis là. Je pourrais peut-être y parvenir par l'interface : je dois apprendre vite, aussi vite qu'il l'a fait lui ces derniers jours. Je dois manipuler cette machine comme un prolongement de moi. Je dois...
* Dong !*
Cette fois, le son du gong ne résonne plus à mes oreilles, mais dans toutes mes ramifications, tandis que l'Hôtel et toute l'interface d'Oblivion se mettent à vibrer. La lumière change dans le lobby, redevenant jaune et irréelle.
Hargreeves a compris.
Il a trouvé l'interrupteur : il vient de déclencher le processus. La suite d'étapes conduisant à l'évaluation de la présence des plug-ins, de leur validité... ou alternativement à l'élimination des intrus.
Un simple tintement, et il vient de déclencher le Firewall, de libérer les Gardiens. De rendre irrévocable mon assimilation à Omega.
Il vient de sceller la mise en marche d'Oblivion.
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Notes :
Ce chapitre et le suivant tournaient dans ma tête depuis que j'ai commencé cette saison, et cette fic, en réalité. Il a été très étrange pour moi de les écrire, presque tragique, car je savais que toute l'histoire, depuis toujours, avait lieu pour que s'imbriquent tous ces éléments, et la place de Rin en tant que processeur de la console Omega.
J'ai souhaité éclairer pour quelle raison Reginald Hargreeves choisissait de laisser Klaus en arrière, alors qu'il n'a aucune garantie que les sept autres parviennent vivants au Sigil. Pour moi, ce choix était une fragilité de la série, mais il me semble plus solide, si la 'mort' de Klaus est motivée par le besoin impérieux de convaincre Rin d'agir en tant que processeur, pour le retrouver.
J'explique également ici les mutations de l'Hôtel Oblivion, dont les couloirs changent sans cesse, par la peine de Rin. Dans la série, j'ai toujours trouvé les fondements de cette 'péripétie' obscurs. En revanche, je pense que l'idée que les Gardiens soient un test de leurs pouvoirs, comme une validation, est absolument canon.
À présent, ce qui a commencé à la libération des Marigolds devra être achevé.
Et tout commentaire fera ma journée ! ♡