Une courbure de l'espace-temps (saison 3)

Chapitre 27 : Hotel Oblivion

3370 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 14/02/2025 08:51

Repères chronologiques : cette scène s'insère comme une scène coupée de The Umbrella Academy, saison 3, épisode 8, après l'arrivée de Reginald Hargreeves au mariage à 30:30.


Soundtrack suggérée : NKOHA & ndls404 - Electric Odissey


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07 avril 2019, 20:07


Aurais-je cru qu'un froid sidéral eût été capable de tomber, au milieu des embrasements omniprésents des derniers instants de ce monde ? C'est pourtant bel et bien ce qui s'est produit il y a quelques instants, lorsque Reginald Hargreeves est finalement descendu dans la salle de réception de l'Hôtel Obsidian, où tous étaient encore occupés à dîner et à s’enivrer une dernière fois.


Le malaise a été total, tandis que l'ascenseur l'a laissé passer comme une ombre noire sur la lumière rougeoyante. Les fourchettes sont un instant restées soulevées, les souffles presque coupés, sauf celui de Klaus, qui l'a regardé s'installer avec espoir.


J'ai échangé un regard avec lui, qui a fait retomber son vague sourire, en toute conscience du fait que j'allais disparaître de sa vue. Je lui ai fait un petit signe. Et - un battement de paupière plus tard - j'en ai effectivement profité pour m'éclipser, le coeur étrangement lourd.


J'ai un peu peur de ce que je m'apprête à faire, ce qui ne m'arrive pas souvent. Peut-être en raison de l'inconnue totale que représente le passage dans le couloir lumineux menant à la machine Oblivion. Peut-être parce que je sais qu'un système de protection muni de haches tranchantes se trouve au-delà.


Oui, j'ai la trouille, et je l'admets sans mal. Alors c'est en faisant le vide de pensées que j'entre à nouveau par effraction dans la Suite du Bison Blanc. Celle qui n'est plus la 'mienne', squattée de façon opportuniste, mais celle de Reginald Hargreeves, à présent. Son manteau et son béret sont sur le lit, et un tapis en nid d'abeille, comme je sais bien les identifier, est posé dans le coin de la pièce près de la tête du lit. Plusieurs verres à whisky sont sortis, ainsi que plusieurs chiffonnettes à monocle.


"Mon vieux, tu en auras vues, des choses étranges, depuis que tu es accroché là".


Cette parole, je viens de l'adresser à l'énorme tête de bison, qui me regarde comme toujours fixement, tandis que j'approche du pachinko. Je sais que je parle à un animal empaillé. Mais j'en ai besoin, en cet instant. Et Klaus parle bien au ficus en pot, après tout.


Je repense à Iggy, j'aurais aimé encore pouvoir lui parler. Je sais qu'il ne savait rien de plus au sujet d'Oblivion ou de ses plug-ins que nous sommes. Ni au sujet du reset de l'univers, qu'il attendait pourtant avec espoir pour retrouver les Terres de Makȟá Zuȟéča. Oui, je sais qu'à présent, je ne peux obtenir les informations que de Reginald Hargreeves ou par mes propres explorations.


Et j'ai choisi la seconde option.


"Allons", dis-je à l'animal albinos, en ami silencieux. "Et cette fois, s'il arrive quoi que ce soit à Klaus, ne reste pas sans rien faire, tu veux ?"


J'en plaisante avec moi-même, mais mon angoisse est réelle : la dernière fois que je suis ainsi passée 'hors du monde', Klaus a fini traversé par un fusil-harpon. Mais je dois lui faire confiance. Oui. Klaus sait très bien se débrouiller sans moi.


Alors je prends une large inspiration, je fixe de nouveau le pachinko. Et en perdant mes yeux sur les lignes du Sigil qui le sillonnent, tout comme mon bras, je passe au travers, me retrouvant immédiatement dans la lumière irréelle du couloir menant au Grand Mystère.


Comme la première fois, l'impression de distorsion temporelle me saisit. Comme la première fois aussi, je ressens cet appel inexorable pour ce qui se trouve de l'autre côté. Je fais un pas, puis un autre, je marche en direction de l'autre côté, où se trouve une porte semblable à celle que je viens de traverser. Mon coeur bat à tout rompre, j'accélère, à deux doigts de me téléporter dans mon impatience. Et alors, toujours immatérielle, je passe au travers de la porte opposée... Quoi que soit ce qui attend au-delà.


"Uh ?"


Ma première réaction est de m'arrêter net, figée dans la surprise, et de me retourner, avant de regarder de nouveau autour de moi. Pour un peu, j'aurais pu croire avoir tourné en rond, et être revenu à la Suite du Bison Blanc. Et pourtant, avant même de remarquer autre chose, je suis saisie par la différence de résonance énergétique, qui règne ici.


De là d'où je viens, l'énergie du monde, autour, n'est plus que le chaos du Kugelblitz. Ici, le 'silence' de l'univers règne : tout est organisé, paramétré, d'une façon à la fois angoissante et rassurante pour moi. Je suis au coeur de la machine, hors du monde. En sécurité, hors d'atteinte de l'amas de trous noirs. Ici, les choses sont calibrées. Faites pour se dérouler selon un algorithme prévu, une fois qu'il est lancé.


"Et toi tu ne m'avais rien dit, petit cachotier de bison. Tu- oh la vache !"


Je recule d'un pas alors que je levais les yeux vers le bison. Au mur, au milieu de la décoration qui n'est plus art-déco mais distinctement japonisante, se trouve non plus la tête de ce bel animal... mais son arrière-train. Comme si ce dernier traversait littéralement la réalité, pour relier les deux côtés.


"Iggy avait de l'humour", je murmure pour moi-même, tout en marchant et en observant les différents objets qui se trouvent là. Clairement, ils ont été choisis avec soin, par quelqu'un qui connaissait aussi bien le Japon qu'Iggy notre bon vieux continent nord-américain.


Aux emplacements des portraits des années folles, il y a des représentations de geishas et de cerisiers en fleurs. Là où se trouvait un tourne-disque, il y a un tambour taiko. Dans le panier à snacks, à la place des Corn Nuts offerts par la maison, trônent des sticks de maïs Umaïbo. Et à la place de la belle horlogerie vintage de la marque Omega, ici... tout est estampillé Seiko.


Je ne sais pas lire les kanji, pas même les kana. Mais à certains endroits, en lettres romanes, figure le nom... de l'Hôtel Oblivion.


J'ignore quel prodige d'architecture et d'horlogerie a donné naissance à ces hôtels jumeaux, de part et d'autre du passage convoité par Hargreeves. Ce que je devine, toutefois, c'est qu'ils sont comme des comptes utilisateurs différents sur une même machine. L'un se trouvant bien caché en dehors de l'espace-temps. Hargreeves a trouvé l'accès à la machinerie de l'univers, il a impulsé la technologie terrestre mondiale dans l'unique but de matérialiser cette interface. Et maintenant que je marche en son sein, je ne peux que me sentir émerveillée et troublée.


"Incroyable", je murmure, remarquant que la lumière qui baigne la pièce est encore plus irréelle que celle qui dominait The City.


Je marche lentement, comme si je ressentais physiquement la façon dont le temps s'écoule différemment ici. Et en suivant l'appel tenace qui n'a pas quitté ma poitrine, je quitte la Suite pour le couloir, où la décoration vintage s'entremêle subtilement aux motifs traditionnels Asanoha et Seigaiha.


Encore plus qu'à l'Hôtel Obsidian ces derniers jours, je ressens que l'Hôtel Oblivion est vide de toute âme humaine. Et pourtant, il n'est pas dénué de tout être, je peux le sentir. Comme un écho étrange à cette réflexion, la porte de l'ascenseur s'ouvre, et un gros cafard en sort, tandis que moi j'y entre.


Un cafard ? Je n'en ai jamais vu à l'hôtel Obsidian, mais je repense à ce que Lila m'a dit, un peu plus tôt. Que ces petites créatures étaient les seules que l'on disait capables de survivre à la fin du monde. En tout cas, celui-ci a l'air de savoir résolument où il va. Peu importe. Les portes se ferment et l'ascenseur m'entraine vers le rez-de-chaussée.


J'y découvre les mêmes piliers qu'à l'Hôtel Obsidian, brillant de lumière orangée et non bleue, mais qui semblent ici aussi vouloir accrocher cet endroit aux étoiles. Au travers des sens liés à mes Marigolds, je les vois parcourus de sillons dorés. Et d'autres éléments du lobby se détachent eux aussi distinctement à mes 'sens'.


Le tapis roulant à sushis, relativement terne, tournant sans fin en attendant des convives incertains. La console du comptoir téléphonique en fer à cheval, près des portes rotatives, brillant comme si l'unique combiné rouge allait se mettre à sonner. Et - bizarrement - un élément, un seul, minuscule, plus brillant que tout le reste dans cet hôtel. Posé sur ce qui est pour moi le comptoir de la loge de Chet.


La petite clochette destinée à sonner le concierge.


"Toi, tu n'es pas posée là au hasard".


Je m'approche. Je l'ai déjà vue cent fois, cette clochette, ou en tout cas sa jumelle, de notre côté de cette courbure de l'espace-temps. Elle était insignifiante, mais celle-ci m'attire de façon magnétique. Jamais je n'ai eu autant conscience d'être au coeur de l'ordinateur qui régit les grands contours de l'univers, et une chose est certaine...


Je viens d'en trouver l'interrupteur.


Je me doute que Diego et Lila l'ont trouvée aussi, qu'ils ont peut-être essayé de signaler leur présence en la faisant tinter. Je devine qu'ils ont par-là démarré la machine... et qu'ils se sont pris son 'Firewall' de plein fouet.


Alors serait-ce une bonne idée de la faire sonner, à mon tour ? Je l'ignore, mais j'ai un sentiment de légitimité à le faire. Je suis venue ici pour savoir comment marche cet engin, et il n'y a rien de plus frustrant pour moi que de me trouver face à un ordinateur en veille, qui m'attend. Et après tout, je ne suis pas sans ressources, face aux haches tranchantes. Dans le pire des cas, je rebrousserai une nouvelle fois chemin, mais au moins, j'aurai vu de quoi est faite cette interface.


Mes doigts pianotent sur le comptoir. Une fois. Deux fois.


"Oh et puis merde".


*DONG !*


'Dong' ? N'aurais-je pas pu m’attendre à un 'Ding' ? Le son qui vient de résonner n'est pas celui d'une petite clochette de réception, mais celui d'un gong puissant, qui vient presque de faire trembler les piliers. D'un coup, je les sens frémir, tout comme le reste du lobby. Chacune des dalles noires et blanches, chacune des pièces de moquette étoilée : tout l'hôtel semble parcouru d'un frisson, comme s'il se réveillait. Non. Comme s'il se mettait en marche.


Les lampes vacillent, clignotent, s'éteignent les unes après les autres, tout au long du couloir qui mène aux ascenseurs, ne laissant que celles - verticales - des piliers, et les indications de sorties de secours ne menant certainement en réalité nulle part. Elles sont rapidement remplacées par des spots de lumière jaunâtre inquiétante, tombant en raies jusqu'au sol en damier. Vraiment, l'ingénieur japonais qui a programmé ceci avait le sens de la grandiloquence. Et bien malgré moi - tandis qu'un frisson énergétique remonte mon dos à moi aussi - je me rends immatérielle, au milieu du silence qui retombe.


Dans l'obscurité du lobby, tout est immobile et terne, maintenant, à une exception pour moi. Une évidence, qui m'aveugle presque tandis que je fais un tour sur moi-même pour observer à la ronde.


La console du standard téléphonique, celle que Chet prenait tant de soin à lustrer... brille d'une lumière dorée aveuglante à mes yeux. M'appelant, plus que jamais, et semblant se refléter sur le tracé du Sigil à mon bras. Je l'effleure, mon coeur battant lentement mais lourdement. Je comprends, maintenant. Cette console n'a jamais été 'en forme de fer à cheval', comme je me le répétais.


Elle est en forme d'Omega.


Oblivion. Symbolisé par cette lettre grecque, dans toutes les notes de Reginald Hargreeves. Ainsi, le poste de commande du reset était sous mes yeux depuis le jour de notre arrivée, simplement du mauvais côté de l'espace-temps. Je m'approche lentement, le Sigil pulsant tranquillement, comme s'il était en train de trouver sa place légitime.


Ma main effleure la surface de la console, lisse, sans aucun bouton. Dans son coffrage - sous le comptoir - se trouvent des portes que j'imagine un instant donner accès aux composants et à sa mécanique. J'espère un instant pouvoir les observer comme je l'aurais fait avec les postes de télévision que je réparais à Merelec, en 1963. Mais il n'y a rien, là-dessous. Rien d'autre qu'un espace vide servant possiblement au rangement.


Et pourtant, je la sens vibrer, cette console. Attendant quelque chose de moi. Prête à enclencher la suite de l'algorithme, si...


*Schhhhkrah !*


D'un coup, une faucille me traverse - toute en métal affuté - venant ricocher sur le sol en damier, un peu plus loin au bout d'une chaîne. Le son cliquant résonne partout sur les piliers, tranchant en lui-même... avant d'être remplacé par un long grondement, caverneux, comme celui des créatures dans les films de série B que nous adorons, Klaus et moi.


"Qu'est-ce que..."


Je me redresse, je me retourne dans l'obscurité jaunâtre, et alors, je le vois. Immense. Large. Cuirassé à la manière des Gardiens Nio qui gardent l'entrée des temples bouddhistes, en symboles de force et de vigilance. Dans une version plus SF, soit, et avec une rage infinie, tandis qu'il ramène à lui son arme en tirant sur la chaîne. Son masque de cuir a une expression menaçante, aux yeux exorbités. Et à ses pieds, sont des chaussures tabi, comme Klaus en a porté entre 2011 et 2012.


"Quel sens du style. Mais ce masque, c'est un peu inexpressif. Tu-"


*Schhhhkrah !* la faucille tente de nouveau de passer à travers moi, me faisant écarquiller les yeux, et regarder mon 'assaillant' lentement, tandis qu'il gronde de frustration.


"Tu perds ton temps, l'ami".


À moins qu'il n'ait une façon de me forcer à retrouver ma matérialité ou de pulvériser mon énergie, ce dont je doute, cette parodie de combattant d'Edo ne peut pas me faire grand mal.


Et il y a plus. Il appartient à la Machine Oblivion, il fait bel et bien partie de son système de défense. Et si je le voulais, je pourrais peut-être bien...


*Schhhhkrah !*


"Putain, tu as de la suite dans les idées..."


Il ne m'en laisse pas vraiment le choix. Je m'infiltre dans le système, je prends possession des lignes de commande qui le régissent, malheureusement comme Christopher le faisait autrefois sur les humains. Il ramène sa chaîne, il saisit sa faucille, et la lame se plaque immédiatement sur sa propre gorge.


"Je ne vais pas faire ça, grand couillon. Mais tu dois arrêter, maintenant. Tu as compr-"


*Clic !*


Sur la console Omega, le cadran rotatif du téléphone rouge vient de tourner d'un cran. Je fronce les sourcils, je tourne une dernière fois les yeux vers le Gardien qui lâche sa faucille, en haletant de colère, mais qui ne tente rien de plus. Je m'approche du téléphone, je fronce les yeux. Je viens de comprendre que la console attendait que je fasse démonstration de mon pouvoir, comme pour pouvoir m'authentifier formellement.


"Ce Firewall... ce n'est pas juste une protection pour empêcher les trous du cul comme Hargreeves d'approcher. C'est aussi..."

Je regarde de nouveau le gardien immobile.

"... une vérification de nos pouvoirs."

Une validation du fait que ce sont bien les plug-ins de la machine, qui sont en train d'approcher de la console d'Oblivion.


À présent, le système est en stand-by. Oui. Je le sens en attente de la validation des autres 'modules' qui ne sont pas venus avec moi, Umbrellas ou Sparrows. Ceux correspondant aux forces et rouages régissant l'univers, conditionnant le reset. Ils doivent aussi affronter ce gardien, ou d'autres. Car je sens la présence d'autres créatures de l'interface, sillonnant les couloirs des étages.


"Ce foutu Reginald a sûrement prévu de rester bien planqué pendant que cette entrée en matière..."


J'avais remarqué qu'il avait majoritairement choisi les Sparrows en fonction de la nature offensive de leurs pouvoirs. Comme s'il voulait compléter son jeu des plug-ins essentiels par une assurance de pouvoir en finir avec les gardiens, pour lui-même marcher librement au sein d'Oblivion.


Mais je remarque une dernière chose, qui me fait froncer les sourcils, tandis que mes sens s'habituent à sonder la console, toujours plus loin dans ce qu'elle attend. La plupart des plug-ins sont interchangeables, voire facultatifs, pour lancer la machine, pour peu qu'un module universel les remplace, comme Lila. Mais deux 'slots' sont indispensables, se démarquant des autres, même au sein du Sigil.


Celui de la définition de la nouvelle réalité à implémenter. Et un autre, que je ne saurais pas définir autrement que comme le nettoyage final du système : l'effacement de toutes les timelines surnuméraires apparues en chemin.


"La définition de la réalité..."


Allison. Allison est cruciale pour la mise en oeuvre d'Oblivion, tout comme je l'ai pensé de Ben par les actes d'Hargreeves. Il ne peut pas mettre en marche la machine sans elle. Et s'il y a bien quelqu'un sur qui il va placer tous ses efforts de conviction ce soir, maintenant que Klaus lui a ouvert la porte de la salle de réception du mariage, c'est elle.


"Je ne devrais pas être ici..."


Mes yeux s'écarquillent, tandis que le gardien range son arme et que le système semble se désamorcer, intégrant que les autres plug-ins ne sont pas en présence.


"Le seul endroit où je devrais être, c'est à l'Hôtel..."


Malgré moi, je me mets à courir en direction des ascenseurs, pour remonter à la suite, laissant derrière moi la console, le lobby, le Gardien et Oblivion.


Je dois revenir à temps. Je ne dois pas laisser Hargreeves embobiner Allison. Je m'en veux, terriblement, d'avoir fui ses ténèbres depuis que nous sommes arrivés. D'avoir sous-estimé ce qui arrivera si Hargreeves la convainc et lui vend sa réalité à lui, faite de puissance et de domination, en lui promettant de retrouver sa fille et Ray. J'ai été trop lente à comprendre, trop perturbée moi-même par cette nouvelle réalité. Par ce qui se passait avec Chris, avec Klaus.


"Putain !"

*Crack !*


Je me téléporte directement à l'étage, là où un autre Gardien, muni d'un long katana, retourne mornement à l'endroit dont il vient, lorsque la sonnette n'est pas déclenchée. Je l'ignore, je me hâte, mais je crains la distorsion des minutes et des secondes en heures.


Dans ma course, j'ai soudainement l'impression de me heurter au temps comme à l'espace, et j'espère juste une chose.


Ne pas arriver trop tard.


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Notes :


Le rôle des Gardiens, dans Oblivion, semble paraître cryptique à beaucoup de gens. Et pourtant, Hargreeves lui-même les définit comme "à la fois une protection et un test". J'ai voulu rendre ceci plus explicite ici : ils défendent clairement la machine, et à la fois obligent les porteurs de Marigold à faire démonstration de leurs pouvoirs contre eux, les uns après les autres.


Il apparaît comme évident que le seul être non légitime ici est Hargreeves. Qu'il est le passager clandestin de ce reset. Ses enfants sont bel et bien son sésame pour accomplir ses plans, à tous niveaux, et leur entrainement était réellement crucial, pour ce jour.


Rin réalise aussi l'importance d'Allison, maintenant. Un peu tard. Arrivera-t-elle à temps... pour empêcher qu'un "deal" soit passé ?


Tout commentaire fera ma journée ! ♡

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