Une courbure de l'espace-temps (saison 3)

Chapitre 20 : Les Sphères de Dyson

3199 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 5 mois

Repères chronologiques : cette scène s'insère comme une scène coupée de The Umbrella Academy, saison 3, au tout début de l'épisode 7 (pendant que Klaus est en route pour le "bus-ball" avec Reginald Hargreeves, au matin).


Soundtrack suggérée : The Amygdala - Dyson Spheres


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06 avril 2019, 11h31


Je ne suis pas rentrée dormir à l'hôtel, hier soir. Je n'ai pas pu me résoudre à laisser Klaus seul ici, même si je me suis retenue au maximum d'interférer. Je n'ai pas cédé à la tentation d'entrer de nouveau dans le bureau de Reginald Hargreeves, je me suis contentée de sonder les Margigolds qui se trouvaient à l'intérieur. Pulsant parfois de manière ténue, parfois incandescents, à chaque fois qu'il le forçait à revenir à la vie. Je ne sais pas combien de fois il a fait ça, en obtenant pas mieux de lui qu'une demie heure, avant son retour. Et puis - finalement - il l'a laissé dormir... et autour de six heures du matin, j'ai fini par sombrer moi aussi, sur le canapé du salon.


"Rin ?"


Au travers de mon sommeil, je peux entendre cette voix qui tente de me réveiller. Elle n'est pas hostile, elle est même douce, presque affectueuse. Je n'ouvre pas les yeux : j'ignore si elle est réelle, ou si je suis encore en train de rêver. Mais elle répète :


"Rin, réveille-toi, il est tard, maintenant".


Mes paupières se serrent, et je finis par les ouvrir pour entrevoir une silhouette impeccable, agenouillée sur le tapis. Des cheveux longs bien coiffés, un crop top à coeur croisé particulièrement élogieux, un tatouage de moineau qui se laisse deviner à l'orée de la manche. Sloane me fixe avec un sourire, comme si elle me retrouvait après très longtemps, alors qu'elle m'a à peine croisée.


Mais je sais qui elle regarde, et je sais ce qu'elle contemple. Elle note toutes les similitudes et les différences avec l'ado que Chris a été, et dont l'aspect physique a été pulvérisé dans 'l'Incident Jennifer', il y a de ça treize ans. Je prends une grande inspiration, et je m’assois simplement.


"Bon sang. Ces canapés sont une horreur pour dormir".

"Tu aurais dû demander. La maison comporte-"

"Quarante-deux pièces, je sais".

"Soixante-six, en réalité".


J'oubliais que même Hargreeves Mansion a son Dopplegänger, dans cette réalité. Et je soupire.


"Je voulais rester proche du bureau de votre père... parce que Klaus est dedans".

"Oh. Plus maintenant", dit-elle en se relevant. "Ils sont tous les deux partis à la campagne, ce matin".


Je cligne des yeux étonnés et inquiets. Bordel. J'ai raté le moment de leur réveil, mais j'étais bien trop épuisée pour contrôler quoi que ce soit.


"A la campagne..."

Il m'étonnerait fort que ça soit pour ramasser des navets, mais Sloane a de toute façon une autre raison de m'avoir réveillée.

"Est-ce que tu veux bien descendre avec moi à l'alcôve psykronique de Chris ? Nous avons besoin de parler, tous les trois. C'est au sujet de l’agrégat d'énergie radiante, dans la cave".

"Le Kugelblitz..."


Elle semble agréablement surprise que je connaisse ce nom, et je devine une chose à laquelle je ne m'étais pas attendue. Elle semble maîtriser le sujet, et ne pas être aussi écervelée que ce que j'ai pu croire à notre arrivée. Je me lève, j'essaye de rendre mes idées claires.


"J'ai besoin de café".


J'ignore pourquoi, mais quand je suis à Hargreeves Mansion, j'ai toujours de dramatiques envies de noir liquide bien torréfié. Sloane se tourne vers le bar, sur lequel repose un lourd thermos, si peu moderne qu'il pourrait être pris pour un obus. Sans le toucher, elle fait se soulever un haut mug en carton orné du moineau, digne d'un coffee shop hipster. Je me demande si je vais aussi avoir droit à un tot bag de goodies, quand je repartirai d'ici. Le café coule dans le gobelet, un capuchon se pose sur le dessus. Et tandis qu'elle fait léviter le résultat jusqu'à moi, elle me dit :


"Luther m'a prévenue que tu en buvais beaucoup. Chris aussi, dans le temps. Maintenant il a besoin de recharger son cube souvent".


Le café à présent dans ma main, je la suis à travers le salon puis dans le couloir, en direction de l'ascenseur dont elle ouvre la grille avant de me laisser passer. J'ai toujours été impressionnée que cette maison possède un tel engin, un vestige de mécanique du début du XXe siècle, de ceux qui ne semblent encore fonctionner que de façon miraculeuse. J'adore ressentir sa mécanique, plus encore que celle de son homologue de l'Hôtel Obdisian.


"Chris est plus instable, depuis que je suis là", lui dis-je, parce que je l'ai bien senti, même si lui - au moins - n'a pas de douleur abdominale, faute d'avoir un abdomen.

"Oui. Il va encore devoir rester dans son alcôve une bonne partie de la matinée".


J'ai bien conscience que les souvenirs qu'il m'a montrés hier l'ont épuisé, et peut-être émotionnellement éprouvé, si tant est qu'un cube d'énergie pure puisse subir ça. Je n'en parlerai pas à Sloane. J'ai bien compris que rien de ce qui entourait réellement 'l'Incident Jennifer' et la permutation des rangs numériques de Ben et Marcus ne leur avait pas vraiment été expliqué. Et que Chris gardait ceci pour lui, pour ne pas faire plus de mal encore à Ben que ce qui lui a été fait.


L'ascenseur descend, et je regarde la lumière qui défile à travers la grille, sentant la présence de Sloane et même ses Marigolds d'une façon différente de tous les autres Sparrows. A présent, j'ai mes doutes quant au fait que sa gentillesse, sa compassion, son romantisme, aient été cultivés par Hargreeves, et que son rapprochement avec Luther soit en réalité souhaité pour nous fédérer tous. Le résultat - toutefois - est qu'elle n'est pas l'une des vipères que les autres sont devenus, y compris Chris. Surtout Chris. Même s'il est tolérable avec moi.


"Je suis désolée", me dit-elle, parce qu'elle s'est encore laissé aller à me regarder un peu trop fixement. "Tu lui ressembles tellement".


Je cligne des yeux. Je ne lui en veux pas. Et je devine qu'elle aime bien Chris - au milieu de toute cette fratrie chaotique - que peut-être ils ont eu une relation de proximité dans le passé.


L'ascenseur s'arrête au sous-sol, et nous sortons dans la pénombre du couloir que j'ai déjà visité l'autre jour. Chris est là, dans son 'alcôve', comme la première fois que je l'ai entrevu 'se reposer'. Sloane s'approche du petit panneau de contrôle qu'Hargreeves avait entretenu, et elle appuie sur un bouton que je comprends déclencher une forme d'intercom.


"Kit, Rin est là".


Je manque de sourire à ce diminutif. Ce nom m'évoque aussi Kitt, la bagnole dotée d'intelligence artificielle dans K-2000, mais je ne chambrerai pas Chris avec ça maintenant. il grésille, dans l'intercom, et je le salue au travers du hublot, qui s'ouvre dans un bruit de décompression. D'un coup, il devient capable d'accéder à mon système nerveux, et je souris.


"Oui, c'est du café", je lui confirme en soulevant mon gobelet.

Je suis consciente qu'il en crève sûrement encore d'envie, même après toutes ces années, mais qu'il n'en boira plus jamais. Et j'ajoute :

"C'était la condition absolue pour venir parler avec vous de physique quantique. Et je crois que c'est le moment de vous préciser que je n'ai pas terminé le lycée".


J'ai de mauvais souvenirs de conversations avec Cinq, où je ne touchais pas terre en l'écoutant déblatérer. Alors si Sloane est aussi calée en astrophysique et autres bidules gravitationnels ou énergétiques que lui, je préfère poser directement les limites de mes capacités de compréhension.


"Kit et toi, vous avez une approche intuitive de l'énergie", me dit-elle. "C'est suffisant pour comprendre ce que nous pourrions faire aujourd'hui".


Je ne sais pas si Christopher se sent aussi con que moi, en entendant ça, mais je décide de ravaler ma fierté.


"Aujourd'hui ?"

Sloane acquiesce.

"Chris et moi... avons convaincu Ben de tenter une action pour contenir le Kugelblitz. En coopérant : sans querelles de familles. En utilisant intelligemment les pouvoirs les plus pertinents, et en les conjuguant".


Mes yeux s'écarquillent légèrement, car c'est une chose que nous avons compris dans les années soixante, Klaus et moi : individuellement, nos pouvoirs sont ce qu'ils sont. Mais cumulés, associés, articulés... ils peuvent permettre d'obtenir des effets plus grands : exactement comme en associant mon pouvoir à celui de Klaus, nous avons pu me faire revenir à la vie moi aussi.


Même si je suis nulle en physique, j'ai bien compris que le Kugelblitz était un phénomène lié à une anomalie gravitationnelle, et le pouvoir de Sloane y est lié. Et nous avons certainement d'autres atouts.


"Viktor aussi manipule l'énergie", dis-je. "D'une façon infiniment plus puissante que moi, ou Chris, qui nous en servons plutôt pour infiltrer subtilement les machines... ou les gens".


Je cligne des yeux. Je ne préciserai pas que Viktor est tellement puissant qu'il a provoqué une apocalypse par le passé de façon directe. Il a beaucoup progressé dans son contrôle de lui même : à Dallas, il n'a provoqué une apocalypse nucléaire qu'indirectement. Et aujourd'hui, le Kugelblitz est certes né de ses actions, mais avec une chaîne de causalité encore plus lointaine. Qui sait : peut-être que dans une ou deux timelines de plus, il n'y sera plus pour rien du tout ? Et j'ajoute :


"Et Lila... est capable de copier et supplémenter les pouvoirs de n'importe qui si besoin".

"Oui. Oui, tout ça est vrai", dit Sloane. Mais je sens immédiatement à son expression qu'elle a quelque chose de précis en tête : je peux le lire dans l'assurance de son visage pointu.

"Tu as une idée, n'est-ce pas ?"


Même si Sloane peut avoir l'air superficiel au premier abord, je la soupçonne d'être en réalité de loin la plus futée et la plus compétente, et sur de nombreux plans. Et elle acquiesce.


"J'envisage de soumettre à Cinq l'idée de tenter d'enfermer ce monstre dans une Sphère de Dyson".

Je plisse les yeux. Voilà. C'est exactement l'un de ces moments où je vais avoir besoin de pédagogie. Chris vibre, comme s'il voulait abonder dans le sens de ce que dit Sloane. Et moi, je ris doucement.

"Pour moi, Dyson, ce sont des aspirateurs".


Sloane sourit, dénuée de la condescendance dont Five aurait fait preuve, dans la même situation.


"Les Sphères de Dyson sont des structures technologiques, construites autour d'une étoile ou d'un autre corps céleste, dans le but de capter l'énergie émise".

Je me redresse. Bon sang, oui. En réalité, j'en ai entendu parler.

"Mince, je vois. Dans la SF, il y a plein d'exemples de ça : utilisé pour alimenter en énergie des civilisations avancées".


Dans Les Enfants d'Icare de Clarke et Les Orphelins du Ciel d'Heinlein, il y a des structures qui ressemblent fort à ça. Nous avions passé un midi entier au dessus de nos sandwichs, avec Dave, à converser à ce sujet. Et Sloane acquiesce.


"Il se trouve... que la technologie du cube psykronique de Kit... provient d'un prototype développé par Papa en vue du développement hypothétique de Sphères de Dyson, qui permettraient de subvenir aux besoins de l'humanité. Ici utilisés pour contenir et canaliser son énergie vitale, mais le principe est le même".


Je suis heurtée de plein fouet par cette information. D'une façon certainement plus grande que je ne le devrais. Après tout, je savais qu'Hargreeves était un homme d'affaires, impliqué dans ce genre de projet. Dans la conquête spatiale, dans l'innovation technologique depuis ses balbutiements avec la société Omega. Mais ainsi, il s'est engagé sur la voie de l'approvisionnement en énergie de cette foutue planète qui part aujourd'hui dans les limbes de l'espace-temps ?


Aujourd'hui, je fais sans mal le lien avec la chute de Makȟá Zuȟéča. Avec les besoins énergétiques délirants qu'une civilisation avancée engendre, et le fait que - peut-être - cette espèce d'hommes-lézards en était arrivée au point de pomper l'énergie de leur Soleil, à l'aide de ce genre d'inventions. Non, il ne m'étonne plus du tout qu'Hargreeves possède une telle technologie. Je sais pourquoi, maintenant.


"Tu penses que..."

"Kit pourrait contenir le Kugelblitz, possiblement, oui. Si nous agissons avant qu'il devienne trop grand".


Je tourne les yeux vers Chris, qui luit en bleu dans son alcôve. Tranquille et serein, comme s'il avait déjà intégré cette idée, pour l'avoir déjà évoquée avec Sloane. Et cette dernière précise :


"Si Viktor - avec éventuellement le renfort de Lila - peut m'aider à condenser suffisamment cette horreur, entre deux de ses impulsions, alors on pourrait raisonnablement penser que Chris pourrait l'enfermer... et le 'digérer' ensuite petit à petit. Sans avoir à se recharger pendant un bon moment, car il se trouverait autoalimenté.


Je fronce les sourcils, je regarde mes pieds. Chris est instable, je le sais mieux que quiconque, à cause de ma présence ici. Je tremble un peu, à sa différence. Moi, j'ai peur. J'ai peur pour lui.


"Ce n'est pas sans danger", dis-je assez bas, et Chris comprend tout de suite que c'est à lui que j'adresse ces mots.

"Est-ce qu'il n'y a pas d'autre solution ? Est-ce qu'Allison ne pourrait pas juste... lancer une rumeur pour décider que ce foutu Kugelblitz n'existe plus ?"

Sloane secoue la tête dans un signe de négation.

"Allison est capable de redéfinir les paramètres de la réalité, mais pas si le tissu même du réel n'existe plus, ce qui se produit dans ces trous noirs agrégés".


Mes sourcils se pincent avec douleur. Mais Chris, lui, luit toujours de façon tranquille et résolue. À des années lumières du cube impulsif et pernicieux que j'ai rencontré le jour de notre arrivée. Comme s'il avait conscience, quelque part, que son rôle à jouer était là. Il grésille, sans effusion, et je secoue la tête.


"Imagine, si tu y restes ?"

Sloane reste immobile.

"Oui. C'est pour ça qu'il voulait que tu sois là, pour prendre cette décision".


Je les fixe tour à tour, et je comprends. Il y a effectivement des chances conséquentes que l'opération échoue. Que Chris y reste. Que le Kugelblitz se remette à tout dévorer, après l'avoir emporté lui.


"Tu veux savoir... si je suis d'accord pour prendre le risque de contempler ma propre fin..."


Ma gorge est serrée tandis qu'il insinue à nouveau son énergie dans mon cerveau. Sans violence, avec en réalité une gentillesse infinie, qui ressemble peut-être à celle que je suis capable parfois de déployer. Pratiquement comme s'il me serrait dans les bras qu'il n'a pas, comme moi, je ne le fais que lorsque les situations sont exceptionnelles, ou désespérées.


"Ne dit pas ça, Chris", lui dis-je, même si je sais qu'il a raison. "Tu n'as pas déjà commencé à disparaître à dix-sept ans. C'est moi, qui n'existe pas, ici..."


J'ai eu ce sentiment, depuis notre arrivée. Que tout ce que j'avais vécu, mes souvenirs, mon contexte, appartenaient à une autre timeline. Que, par conséquent, j'étais comme effacée de cette réalité. Et voilà qu'il me dit que c'est lui qui n'a plus qu'une demi-vie, et que ~moi~ je dois continuer ? Que même s'il disparait, je serai ce qui restera de lui ici ?


Des larmes montent à mes yeux, mais c'est lui qui m'oblige à les retenir, directement dans mon cerveau. Il me charge de sa résolution, me la transfère, comme s'il me la téléchargeait. Je ressens sa détermination, en cet instant.


Il n'a pas peur.


"Il faut essayer, sinon, toute la réalité sera emportée en quelques jours".


Sloane a fondamentalement raison. C'est certainement quelque chose à tenter, avant de décider que le reset est le seul recours possible. Et je ferme les yeux.


"Je devrais..."

Une chose s'impose à moi de façon évidente. Chris a besoin d'être moins instable, et ma présence met ceci en péril.

"Je devrais m'éloigner pour lui permettre d'avoir moins... de flatulences énergétiques".


Même si je tente d'en plaisanter, ma voix est sérieuse. Et je doute même que de retourner à l'hôtel Obsidian, ou même à l'autre bout de la ville, soit suffisant. Chris grésille qu'il va rester le plus longtemps possible dans son alcôve psykronique, qu'il laissera les autres porter sa 'voix' à la réunion interfamiliale que Ben a décidé de convoquer. Et mon coeur est serré.


Maintenant que j'ai compris que la lettre Omega que leur père nous a assignée à tous les deux symbolisait littéralement son projet Oblivion, que nous étions nécessaires pour mettre en marche la machine abritée par l'Hôtel Obsidian, j'ai conscience de l'événement dramatique que serait pour Reginald la perte de Christopher, peut-être atténuée par le fait que - moi - je suis là dorénavant. Hargreeves est à la campagne ? C'est certainement tant mieux. Les autres auront toute latitude pour agir.


"J'aurais voulu t'aider", lui dis-je, assez bas, prête à partir, et Sloane me sourit, à nouveau avec ce regard qu'elle aurait probablement eu pour lui aussi.


À l'intérieur de son alcôve en train de se refermer pour lui apporter une ultime et nécessaire recharge, Chris luit en bleu azur, presque blanc, comme jamais. Et directement dans mon cerveau, il me répond la parole la plus aimable qu'il ait certainement grésillé depuis ses dix-sept ans :


'Ne t'inquiète pas, tu l'as déjà fait'.


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Notes:


Aviez-vous remarqué que Christopher était absent de la 'réunion intra-familiale' convoquée par Ben ce matin-là ? Maintenant, vous savez pourquoi.


Même si la série mentionne expressément qu'une sphère de Dyson est utilisée pour contenir le Kugelblitz, dans l'épisode 7, la nature de cette technologie et pourquoi Chris en est détenteur n'est jamais discuté. J'ai voulu compenser ce vide scénaristique ici, et je pense que l'ensemble de cet arc a une cohérence honorable.


Nous savons tous comment les choses vont se terminer pour Chris, j'en suis bien triste, maintenant, même s'il fallait le tenter. Maintenant, vous saurez aussi pourquoi il était aussi instable, et pourquoi il a aussi possiblement échoué.


Tout commentaire fera ma journée ! ♡

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