Une courbure de l'espace-temps (saison 3)

Chapitre 13 : La chute de Makha Zuheca

3496 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 08/11/2024 10:09

Repères chronologiques : cette scène s'insère comme une scène coupée de The Umbrella Academy, saison 3, épisode 4, autour de 20:50 (pendant que Klaus et Stan sont en train de "nettoyer" les chambres).


Soundtrack suggérée : The flashbulb - Good luck out there ; Stellardrone - Breath in the light


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4 avril 2019, 16:02


Les Lakotas ont coutume de dire que 'La réalité est une illusion que nous partageons tous'. En lisant ce proverbe dans le petit traité que j'ai trouvé dans la suite du Bison Blanc, j'ai apprécié sa signification profonde, et je me suis demandée si - vraiment - nous partagions tous la même illusion, ou l'abordions avec différentes déformations personnelles. En cet instant, toutefois, la notion même de 'réalité' fait vaciller toutes mes capacités à philosopher. Est-ce que ce que je viens de voir est réel, ou est-ce à nouveau un produit de mon esprit fatigué ?


Face à moi, l'unique porte du dernier étage de l'Hôtel Obsidian vient de se refermer sur Iggy, que j'ai regardé passer, tapie dans mon invisibilité et mon immatérialité. Non. Je suis sûre que mes yeux ne m'ont pas trompée : je viens de le voir entrouvrir l'arrière de son cuir chevelu, et commencer à retirer sa peau. Je ne saurais dire avec exactitude ce que j'ai vu en dessous, mais je suis presque sûre qu'il s'agissait d'écailles, d'un vert mât et terne, tirant sur le jaune à leur contour.


Iggy n'est pas humain.

Je ne saurais même pas dire ce qu'il est.


D'un coup, je regarde à nouveau autour de moi, comme si l'Hôtel Obsidian, cette machine immense dont j'ai compris la nature et qui m'abrite depuis plusieurs jours maintenant, avait une réponse à me donner. Cet endroit a été bâti dans les années 1910 - 1920, moyennant la pointe de la technologie de son temps : les techniques des entreprises Seiko, et Omega. Mais pour abriter qui ? Pour dissimuler quoi ?


Une part de la réponse... se trouve par delà la porte qui vient de se refermer. Iggy. Quoi qu'il soit. A des réponses à me donner.


*Crac !*


Tout en réapparaissant sur les dalles noires hexagonales du couloir où je n'aurais jamais dû me trouver, je le vois avancer de dos, plus loin, seulement éclairé par des lampes bleues semblables à celles du pallier. Ses bras, ses mains, sont musculeux et longs, terminés par des ongles semblables à griffes. Son dos écailleux est ponctué de ce que je ne saurais définir comme des crètes ou des épines, peut-être les deux. Sa tête est chauve, il ne possède pas d'oreilles. Mais il a très bien entendu que je venais d'arriver.


Je me tiens là où je suis apparue : parfaitement visible, tout à fait tangible, face à lui qui vient de se retourner en tenant la partie supérieure de ce qui constituait peu avant sa peau, repliée sur son bras comme s'il s'était agi d'un manteau. Son visage indescriptible - à la fois humain et saurien - me regarde avec la transparence d'yeux jaunes marqués par la surprise.


Jamais je n'aurais dû voir ce dont je suis en train de témoigner. Et il commence à avancer en hâte dans ma direction tandis que - comme figée - je regarde autour de moi.


Pour de très brèves secondes, mon regard glisse à l'intérieur de l'une des portes coulissantes laissées entrouvertes. A ma droite, à l'intérieur de ce qui me semble être un salon calfeutré entouré de banquettes, les 'Furry Ladies' - les dames aux chats - sont en train de caresser leurs félins, sous des traits sauriens semblables à ceux d'Iggy, tout en conversant avec celui qui range sa pipe avec ses mains écailleuses, et que je devine être Hemingway. À ma gauche, me tournant le dos sur de hauts sièges de bar argentés, ceux que j'identifie comme le couple de film noir ne sont plus que deux longues silhouettes semblables à des lézards sans queues, mais ils se font malgré tout servir un cocktail par celui que j'ai un jour nommé 'Waler, le soldat australien'.


Il y en a d'autres. Il y a du bruit derrière certaines autres portes. Ma respiration s'accélère, même si aucun d'entre eux ne m'a vue. Mais déjà, Iggy est sur moi, et il m'attrape et m'entraine par le bras avec une force et une agilité que je n'aurai pas cru qu'il puisse déployer. Je n'essaye pas de résister ni même de me rendre de nouveau intangible, je suis bien trop sous le choc pour ça. Je me laisse juste entrainer là où il m'emmène, regardant les lignes noueuses de son cou reptilien bouger à chacun de ses pas.


Il a cette odeur âpre que j'ai sentie en passant sur le pallier. Celle d'une peau comme aucune de celle des êtres qui peuplent ce monde, recouverte d'une fine couche muqueuse qui lui permet probablement de fusionner avec la peau humaine qu'il parasite. J'ignore tout de ce qu'il est, le son même qui émane des choanes qui lui servent de narine devrait me glacer le sang. Et pourtant, j'ai confiance en lui. Au travers de l'énergie étrange qui sillonne sa physiologie d'un autre monde, je ne sens aucune, réellement aucune hostilité.


Sa main irréelle effleure un boîtier, et une autre porte coulissante s'ouvre, mettant en marche des rouages apparents semblables à ceux d'une immense horlogerie. À l'intérieur, la lumière qui s'allume n'est plus dorée mais bleue, et il me propulse à l'autre bout de la petite pièce, sur une couchette faite de bois de pin recouverte de laine et de peau. Il y a sur les murs des fourrures, et sacs en cuir suspendus, des tissus ocres parés de perles et de plumes. Et un grand, très grand attrapeur de rêve, au dessus d'une série de tambours. Pour un peu, j'aurais pu me croire à l'intérieur d'un tipi. Mais celui qui referme la porte derrière nous et abandonne complètement sa peau sur une longue corde tendue est tout - tout - sauf humain.


"Qui êtes-vous..." lui dis-je avec peine, parce que cette question me semble réductrice par rapport à tout ce que j'ai besoin de demander.


Ma tête n'est plus qu'un tourbillon de questions et de doutes. J'aimerais tellement être en train de rêver, et être appelée à me réveiller. Mais il élève à son tour sa voix, différente de celle que je lui connaissais, maintenant qu'il n'a plus le visage avec lequel il s'adressait à moi jusque-là. Celui qui repose inerte, comme un costume, à côté de son chapeau à longue plume.


"La question principale, gamine, est surtout : qu'est-ce que tu fais là ?"

Je tremble un peu, sur cette couchette surélevée qui sent la même odeur que lui, mélangée à celle des herbes médicinales et des peaux.

"Je... cherchais ma nouvelle chambre... je vous ai vu passer..."


Il me regarde fixement de ses yeux vert-anis fendus en deux, ne me questionnant même pas sur la façon dont je me suis téléportée au travers de la porte, comme s'il n'en était pas étonné. Il sent peut-être que ma réponse n'est pas un mensonge, et de toute façon, il est maintenant trop tard pour que je puisse faire abstraction de ce que j'ai vu. De ce que je vois. Alors je repose ma question autrement :


"Vous ne mentiez, pas, n'est-ce pas, quand vous disiez que vous arpentiez ces couloirs depuis un temps infini ?"


Retirant ses santiags, qui sont la dernière chose qui lui reste d'humain, il cesse de me regarder. Son port de tête est à la fois étrange et gracieux, et la peau de son cou se soulève légèrement à chacune de ses inspirations. Sur les côtés de sa poitrine, il porte des petits boitiers technologiques qui semblent perforer ses côtes. Je devine que sans eux, il ne pourrait pas respirer l'air de cette pièce correctement. Et il va s'asseoir en tailleur sur un tapis métallique au motif en nid d'abeille, contrastant avec la décoration traditionnelle amérindienne de l'endroit.


"Je ne t'ai menti sur rien du tout. Nous vivons tous ici depuis le moment-même où cet hôtel a été bâti là où il n'y avait que des champs. Avant même que - partout autour - ne naisse The City".


Je relève mes genoux contre moi et les serre avec mes bras. Je tremble un peu, mais j'ai de nouveau la confirmation qu'il ne me veut pas plus de mal que lorsque nous nous sommes rencontrés à l'Obsidian Bar. Il manipule un bouton qui s'allume, sur le côté du tapis, et une vapeur pourpre s'élève, venant humidifier sa peau écailleuse, comprenant que l'odeur vient de là. Je le regarde, je le détaille, et il me laisse faire, me donnant l'occasion de réaliser à quel point il est sans âge. Je me demande combien de temps peut vivre un être comme lui. Comme eux.


"D'où venez-vous ?"


C'est une question courte. Simple. Mais tellement intrusive, j'en ai bien conscience, et qui appelle sans doute à une réponse bien longue. Mon intuition est qu'ils ne sont qu'une poignée... qu'ils sont tous ici, peut-être. Alors, pour la toute première fois depuis que je le connais, je le vois soupirer, sa poitrine saurienne se déployant comme si elle était dotée de soufflets.


"Notre planète... n'a pas de nom qui soit intelligible dans votre langue. Les Lakota appellent votre Terre à vous Uncí Makȟá, la Grand-mère Terre. Alors moi, j'aime appeler l'endroit d'où je viens Makȟá Zuȟéča. La Terre brisée".


Ces noms sonnent en moi avec une tristesse infinie, peut-être parce que je peux ressentir celle d'Iggy, au milieu de la vapeur qui l'englobe à présent. Je n'ai pas de mal à croire qu'il puisse venir d'une autre planète, non. Pas avec l'être que j'ai en ce moment sous les yeux. Et peut-être, pour ce que je suis moi-même, ai-je une plus grande facilité à admettre ce qui semblerait surnaturel à n'importe qui.


"Vous êtes... des exilés ?"

Il ferme un instant ses yeux à l'aide d'une membrane plus claire.

"Nous sommes des naufragés. Notre nombre n'a cessé de décroître : nous ne sommes plus qu'une poignée".


Je déplie mes jambes, je les croise en un tailleur, dans une posture qui reflète toute mon attention. Et Iggy rouvre ses yeux irisés.


"Les humains... ressemblent tellement à ce que notre espèce était dans sa jeunesse. Avec cette frénésie de progrès, de confort, de consommation, dans leur fureur de vivre. Nous vous avons précédés de quelques siècles, petits frères".

Je reste figée, mes doigts serrés sur mon genou.

"Précédé dans quoi ?"

Il penche sa tête d'une façon étrange et hypnotique.

"Dans la course à la technologie, et parallèlement à l'érosion de nos ressources. En voulant aller toujours plus loin, nous avons provoqué nous-mêmes la chute de Makȟá Zuȟéča".


Un frisson remonte mon dos, et je le fixe avec peine. Ces dernières années passées dans les années soixante - sous les chants des hippies et la Guerre Froide - m'ont fait réfléchir au devenir de l'humanité, forcément. À l'apocalypse qui pourrait bien arriver d'elle-même d'une façon plus insidieuse que celle que tout Hargreevisme pourra jamais provoquer. J'ai été trop noyée par les événements pour contempler ma propre éco-anxiété, comme beaucoup de gens. Mais à présent, je comprends que nos erreurs, d'autres civilisations les ont faites avant nous.


"Vous avez... épuisé votre planète".


Iggy me fixe toujours, avec insistance, et je sais que son silence est une approbation, dans lequel je peux lire toutes les guerres, les épidémies et les famines.


"Il y a de nombreuses façons de réagir, face à la fin d'un monde", me dit-il avec sa voix rauque aux sonorités impossibles. "J'ai fait partie de ceux qui se sont aveuglés et ont cherché de l'espoir ailleurs. Qui ont cru que nous pourrions émigrer. Je n'en suis pas fier. Nous étions voyageurs, naturalistes, ethnologues, philosophes... Nous avons suivi dans ses voyages le Grand Explorateur. Moi, et mes camarades que tu connais."


Je devine qu'il parle des Furry Ladies, du couple de film noir, de Waler et d'Hemingway.


"... j'ai tourné mon regard vers d'autres mondes. Je me suis passionné pour les cultures de votre planète, et les populations des humains. Nous avons tous dans notre coeur certains de vos arts de vivre, de vos bribes de sagesse, de vos sciences encore primitives... de votre technologie balbutiante et de vos artefacts. J'imagine qu'en ce qui me concerne, la relation à la nature des Lakotas a particulièrement résonné avec ce qui consumait mon monde à moi".


Je sens que l'occasion d'avoir ce recul sur lui-même ne lui a pas souvent été donné, et je lui laisse l'espace dont-il a besoin. Il secoue la tête.


"D'autres n'ont jamais abandonné, sur Makȟá Zuȟéča, même s'il était trop tard pour enrayer l'effondrement. Alors ils ont... cherché des moyens scientifiques et techniques... pour revenir en arrière".


Mon coeur est serré, car je sais que l'histoire qu'il raconte pourrait un jour bel et bien être la nôtre. Que nous sommes peut-être même déjà passés au delà des limites, sans encore le ressentir. Je pense à ceux qui pensent que les humains coloniseront peut-être un jour Mars. Je pense à ceux qui se battent encore pour faire changer les comportements. Et je vois le parallèle avec ce qu'ont vécu ceux de 'Makȟá Zuȟéča'.


"Ils ont cherché à rendre votre planète de nouveau vivable ?"

Il reste immobile tandis que la vapeur meurt autour de lui.

"Certains. Tous ont échoué. Mais l'une d'entre nous, que nous nommes La Cosmologiste, a été jusqu'à chercher à restaurer notre planète - et tout ce qui est - dans leur état premier."

Je fronce les sourcils.

"La restaurer ?"


Il hoche la tête de façon très humaine, par mimétisme, probablement avec ceux qu'il côtoie depuis si longtemps.


"Elle a étudié les composants les plus élémentaires de l'univers : ceux de la matière, de l'énergie, des forces, des trajectoires... de l'essence-même de la réalité. Au coeur de la machinerie de l'univers, elle voulait en reconfigurer les paramètres pour restaurer nos grandes plaines, fertiles et vertes".


Je cligne des yeux, je cherche à comprendre. Et je fais le lien avec la Légende du Bison Blanc qu'il m'a contée il y a peu. Celle-là même qui l'a inspiré lorsqu'il lui a été proposé de décorer la suite du même nom. Il a placé tous ses espoirs dans ces objets, et surtout dans ce symbole de renouveau, au dessus de la cheminée.


La naissance d'un bison blanc, dans les mots des Lakotas qu'il aime tant, est un signe 'que le monde a de la fièvre', mais porte aussi l'espoir que Wakȟáŋ Tȟáŋka - le Grand Mystère - permette prochainement de le restaurer. Je me souviens lui avoir demandé s'il l'attendait, cette restauration promise de l'harmonie du monde, que je croyais surtout symbolique. Il m'avait répondu que j'ignorais à quel point. Oui. J'ignorais que c'était au sens premier et que - comme les autres naufragés de sa planète - il attendait de façon littérale une forme de 'reset' de son monde éteint.


Aujourd'hui, à son tour, notre monde aussi a de la fièvre. Pour ce que l'humanité lui fait jour après jour... et de façon encore plus imminente, pour les vagues de Kugelblitz qui emportent progressivement tout. Ma gorge se serre.


"La Cosmologiste... a échoué ?", je lui demande, avec mille précautions, car je sais que s'il est ici, sur cette Terre en train de mourir à son tour, c'est que cette histoire ne s'est pas bien terminée. Et pourtant, ses yeux de reptiles se parent d'un éclat nouveau.


"Oui... et non".

Les réponses comme celles-ci - surtout venant de sages, comme je sais aujourd'hui qu'est Iggy - me font toujours sourire. Mais je le laisse continuer.

"'Oui', car elle a touché à quelque chose de bien trop grand pour elle, qui a accéléré notre perte et a déclenché un cataclysme..."


Il se fige un instant, comme si des images terribles passaient devant ses yeux, dont j'ignore la nature, mais dont l'émanation énergétique-même suffit à me glacer le sang. Mais il les chasse avec douleur, tout en fermant les yeux.


".. et 'non', car - même si le temps est maintenant compté - il reste encore un espoir... par delà le Bison Blanc".


D'un coup, son regard vire à l'ocre, avec une chaleur perçante, presque pressante, comme s'il attendait quelque chose de moi. De nous.


Bien malgré moi, ma main se porte à mon avant-bras et au tatouage, sous mon large hoodie noir. Ces carrés et hexagones concentriques reliés entre eux, que j'ai décrit en plaisantant à Sebastian, mon tatoueur, comme la réponse ultime à l'univers, au même titre que le chiffre 42. Celle que Reginald Hargreeves m'a forcée à voir en 1963 et qui se trouve aussi ici, dans cet Hôtel au centre de The City, et peut-être de tout. Celle qui figure sur le pachinko de la suite du Bison blanc qu'Iggy a lui-même décorée.


Je fixe Iggy de mes yeux noirs, en retour, et je remonte lentement ma manche.


"Qu'est-ce... Qu'est-ce qui se trouve dans la suite du Bison Blanc, au delà de ce motif ?"


J'ai senti la vibration du pachinko : je n'en ai pas dormi pendant des nuits. Je sais qu'il cache quelque chose. Quelque chose d'énergétiquement puissant.


Iggy ne cligne même plus de ses paupières membraneuses, il se tait. Dans le silence au dessus des fourrures et des peaux, à travers les murs, en provenance des autres alcôves du couloir, me parviennent des sons issus de conversations dans une langue gutturale et aspirée, dont je n'entends possiblement que la moitié des sons. J'ignore combien ils sont ici, mais son expression reptilienne à lui se fait ardente d'espoir, et il me répond :


"Je l'ignore, tout comme j'ignore le sens de ce Sigil"


Il prend une ample inspiration de l'air de ce monde qui n'est pas le sien, et en faisant vibrer ses choanes de tout l'espoir qu'il porte, il ajoute :


"Mais le Grand Explorateur - lui - le sait".


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Notes :


J'ai souhaité raconter ici l'histoire de Reginald et Abigail - uniquement suggérée dans la série par de brefs flashbacks (attention, la liste suivante contient des spoilers de la série).


- La saison 2 (épisode 9) : nous apprend la nature extraterrestre reptilienne de Reginald.

- La saison 4 (épisode 4), nous raconte qu'Abigail a découvert les particules qui alimentent la machinerie de l'univers et que, ce faisant, elle a provoqué un 'incident' qui a précipité la destruction de leur planète d'origine.

- Dans la saison 1 (épisode 10), Reginald libère ces particules sur sa planète en cours de destruction, Abigail étant mourante de maladie.

- Dans la saison 3 (épisodes 8 et 9), nous découvrons comment Reginald a trouvé la porte de la machinerie de l'univers - qui permet son reset - et comment il a construit l'hôtel (et la ville) autour de cette porte, Abigail demeurant cryogénisée sur la face cachée de la Lune.


Vous avez compris qui est le Grand Explorateur, et qui est la Cosmologiste. Pour moi, la 'chute de Makȟá Zuȟéča' est centrale dans la compréhension de l'histoire de The Umbrella Academy, et elle est si peu explorée.


J'ai choisi de contextualiser les recherches d'Abigail et les explorations de Reginald en leur donnant un contexte plus vaste : celui d'un monde déjà en cours d'apocalypse environnementale, qui me permet d'expliquer les motivations d'Abigail dans ses recherches des particules élémentaires de l'univers, et d'expliquer son empressement.


J'ai souhaité explorer cette histoire par les yeux d'un autre membre de l'espèce reptilienne à laquelle ils appartiennent. Iggy, comme le nomme Rin - au même titre que tous les habitants étranges et hors du temps de l'Hôtel Obsidian - est lui aussi un naufragé.


Rin a à présent compris que l'Hôtel Obsidian avait son rôle à jouer dans les espoirs de renouveau des exilés de Makȟá Zuȟéča. Elle ignore encore à quel point son destin et ceux des Hargreeves y sont liés.


Tout commentaire fera ma journée ! ♡

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