Une courbure de l'espace-temps (saison 1)

Chapitre 30 : Une courbure de l'espace-temps

Chapitre final

3549 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 07/01/2024 11:42

Repères chronologiques : cette scène s'insère comme une scène coupée de The Umbrella Academy, saison 1, épisode 10, autour de 38:27 (juste après la défaite des tireurs de la Commission).


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1er avril 2019, 21h41


L'euphorie qui m'est venue après le coup d'éclat de Klaus et de Ben aura été de courte durée, quoique intense et sincère. Aurait-elle pu me faire oublier la raison qui nous a menés entre les murs splendides du théâtre Icarus, sous la belle verrière où la pleine Lune espionne ? Non, je ne crois pas l'avoir perdue de vue un instant, et pour une raison simple : à aucun moment de la fusillade que nous venons d'essuyer - absolument aucun - Viktor ne s'est arrêté de jouer.


Les notes mélancoliques nées de son être virevoltent à présent sans entraves, sans que la moindre salve de tirs ne résonne plus dans la salle, faisant de lui l'unique soliste de sa rancoeur et de sa tristesse. Il ne regarde même plus ses frères et soeurs. Et je la sens monter encore plus autour de lui, sa peine, les ondes sonores qu'il déplace faisant s'entrechoquer la matière de toutes choses, soulevant elle-même l'énergie. Tout ça n'est pourtant pour lui qu'une berceuse. Je n'ose imaginer ce qui se passerait s'il entonnait un requiem.


Peut-être sent-il que sa famille cherche un moyen de l'arrêter, et je crains un instant que ses actes rattrapent mes pensées. Car déjà, son archet s'attarde, ses phrasés changent, et c'est tout l'édifice de l'Icarus, que je sens gronder. Comme Hargreeves Mansion il y a quelques heures à peine, dans une réminiscence terrible de ce qui s'est effondré. Les colonnades, la mezzanine, les balcons, les figures de Bacchus : tout tremble, tandis que de longues fissures verticales dévorent les stucs et le béton, jusqu'aux dorures de la voûte. Je ne sais pas si l'intervention de l'Horreur a fragilisé la portance de certains murs. Mais des poignées de poussière tombent à présent sur les tapis, dans l'allée centrale où je suis toujours affalée. Tout ce que j'espère, c'est que Diego - qui n'est pas encore reparu - n'est pas en difficulté.


"Tu vas devoir te téléporter un moment", me dit Klaus en avisant mon mollet.

"Ou alternativement, sauter à cloche-pied".


Souffler de rire serait mon réflexe premier, mais une crispation de douleur le remplace rapidement, tandis qu'il resserre sur ma jambe un bandage, improvisé avec une écharpe en soie abandonnée. J'avais sous-estimé ses capacités concernant les premiers soins d'urgence au combat. Quand je pense à toutes les fois où j'ai dû moi-même panser ses bobos, généralement cicatrisés en moins d'une journée. Le dernier en date étant il y a trois semaines, quand il a voulu couper en deux un bagel avec son doigt dans le trou. Si Ben ne s'était pas dissipé, il sourirait probablement de nous voir ainsi inverser la vapeur, mais il semble que Klaus ait tout donné et n'arrive plus pour l'instant à l'invoquer.


Est-ce que quelque chose vient de changer, après qu'il ait démontré de quelle manière il pouvait courber l'énergie spectrale, à cette frontière qui est la sienne : là où s'entrechoquent la mort et la vie ? Dans la confiance de ses frères et soeurs, peut-être un peu. Si seulement. Et si je n'étais pas occupée à serrer les dents, peut-être que moi je lui dirais à quel point je suis fière de lui.


Je n'entrevois même pas Diego revenir enfin : mes yeux s'attardant sur la silhouette diaphane de Viktor, qui soulève sous les arcades de la scène des irradiations opalescentes. Pures et blanches. Blanches ? Je ne me rappelais pas que son costume ou son violon aient à aucun moment été blancs. Est-ce une altération sonique de la matière, ou une expression visuelle de l'énergie qu'il soulève à présent ? Ou juste une hallucination liée au fait que ma blessure me lance terriblement ?


"Vous êtes partants ?"


La voix de Luther me tire de ces interrogations en me faisant presque sursauter. Un peu plus loin - dans l'allée où Klaus l'a rejoint - il est en train de proposer d'encercler Viktor. De le surprendre en intervenant par tous les angles autour de lui, pour donner une chance à l'un d'entre eux de l'atteindre. Une fois encore, je ne me prononcerai pas, je n'en suis pas légitime. Et même si Klaus opine que c'est une mission suicide, l'avis général semble vite scellé.


Général ? Non : le regard d'Allison vient de croiser le mien. Pour la simple raison que Viktor est leur frère et qu'il s'agit d'une agression. Mais même elle, Luther ne l'écoute pas : il est déjà en train d'assigner les positions par lesquelles chacun fondra sur la scène. Il écarte totalement le ressenti silencieux qu'elle puisse avoir, profitant sans nul doute de l'absence de sa voix. Et en presque aussi peu de temps qu'il le faut pour se téléporter - il part côté Jardin, Diego côté Cour, Cinq et Klaus absurdement de face, dans la position à sacrifier. Et je fixe à mon tour Allison, qui reste autant pétrifiée que moi au milieu de l'allée.


"Si Luther cherchait un instant à comprendre son pouvoir...", lui dis-je.

Au sol, amoindrie, je ne peux que soupirer dans la vibrance de l'air ambiant.

"... il saurait que Viktor réagira à la moindre incursion dans l'aura qu'il a dressée".


Peut-être à l'approche de ses frères, Viktor entonne l'ascension d'un crescendo qui me transperce l'âme. Car tel est mon avis : il n'est plus possible - en l'état - d'intenter à son intégrité, d'entrer dans la bulle de destruction dont il s'est entouré. Ceci ne conduirait qu'à lui faire libérer l'énergie potentielle immense qu'il est en train d'accumuler. Je vois qu'Allison a conscience du fait que je la ressens dans ma chair, cette énergie que Viktor est en train de soulever et concentrer. Elle résonne avec mon pouvoir, mes nerfs, mes os. Et son regard sans voix m'interroge : me demandant, ce que moi je ferais.


"Viktor est un diapason, Allison", lui dis-je en essayant de forcer mes mots par dessus les crépitements de l'air. "C'est par les ondes sonores qu'il courbe l'énergie".


La différence entre Luther et moi, c'est que - moi - j'ai fait des petits boulots à la technique, dans les festivals, l'été. Ma main se porte à ma poitrine, et au nom de Led Zeppelin.


"Pour l'empêcher de jouer... c'est son retour-son : son oreille, qu'il faudrait enrayer".


Ce n'est pas une métaphore musicale. Tout comme Viktor a éteint la voix d'Allison, c'est de son audition qu'il faudrait le priver, temporairement au moins. Mais sur la scène, ce foutu Numéro Un est déjà en train de crier un ordre d'assaut, scellant ce qui va arriver.


"Maintenant !", hurle-t-il, et cette vocifération me fait tressaillir.


Allison me fixe une dernière fois au milieu des retombées de poussière, alors que que son frère est assailli par tous les côtés, dans les échos de sa douleur, à nouveau attisée. Dans l’expansion immense, audible, de l'aura aveuglante qui émane des lamentations magnifiques de son archet.


*SHHHHHHRRRAAAAA*


Nous sommes toutes deux projetées au sol, au milieu de l'allée, balayées et soufflées par cette nouvelle déflagration de Viktor. Je m'attends à voir Cinq, Klaus, Diego et Luther en morceaux au milieu des fauteuils, mais ce n'est pas ce qui s'est passé, non. Lorsque mon aveuglement se dissipe, c'est pour voir que Viktor les tient - les séquestre - par l'énergie de leurs êtres. Soulevés, paralysés jusque dans leurs moindres nerfs. Et il a ce regard froid qui n'a plus rien d'humain.


Je me redresse sur mes coudes, Allison accroupie non loin, et elle voit mon regard se remplir de l'horreur la plus pure. Car je sens dans les convections de matière et d'énergie ce que Viktor est en train de faire, mon sang figé au plus profond de moi, jusqu'à la nausée.


"Il s'apprête à les drainer", ne puis-je que murmurer, livide.


A éroder l'essence physique même de ce qu'ils sont, avec maintenant l'inébranlable volonté de les tuer.


Il ne faut qu'une seconde à Allison pour saisir un flingue, au milieu des corps lacérés des tireurs, et je la vois disparaître dans l'allée, un filet d'eau glacée glissant à travers moi. J'ai vu en elle le conflit, et malgré l'appel à "ne pas tuer Viktor" griffonné à la hâte sur son carnet un peu plus tôt, je viens de la voir douter. J'ignore si elle m'a écoutée, j'ignore ce qu'elle va tenter.


*Crac !*


Contre le bord de scène, je m'écroule à nouveau, juste sous la forme tordue de douleur sidérée de Klaus. Je ferme les yeux, dans une tentative désespérée d'évaluer si mon pouvoir peut ne serait-ce que ralentir l'érosion imposée par Viktor. Mes poings se serrent, et si j'avais encore le moindre souffle, je pense que j'en crierais. Je sens qu'à présent - si je lâchais - ils ne seraient plus que poussière et radiations, mais je lutte, je lutte, alors que malgré mes efforts, je les perçois s'altérer. Je ne tiendrai pas longtemps. Qui le pourrait ? Malgré ma volonté, mes forces s'épuisent, et des larmes d'impuissance me viendraient, si...


*BANG !*


Dans la détonation d'une seule balle tirée, la masse sans forme de Klaus chute de quelques trois mètres, manquant de me percuter. Cinq roule contre les fauteuils, Luther en détruit toute une rangée en tombant. Diego n'a même pas le réflexe qui le fait d'ordinaire retomber sur ses jambes comme un chat. Tous cherchent de l'air, halètent un instant...


Jusqu'à ce qu'un rayon de lumière semblable à un laser fende le théâtre. Pur, rectiligne, puissant, il passe à travers le plafond, dans la libération drastique de l'énergie accumulée par Viktor. Le verre de la coupole tombe en grêle tranchante autour de nous, dans un dernier fracas. Puis le rayon s'éteint, le théâtre de nouveau plongé dans la faible lueur des lampes électriques. Sans note, sans trilles, sans vibration de l'air ni même de chuintement. Le silence tombe, comme celui qui précède toute chose, ou annonce la fin. Je me traine jusqu'à l'endroit où à roulé Klaus, contre la première rangée de fauteuils.


"Bordel de merde", dis-je malgré moi en l'attrapant et vérifiant qu'il va bien, chose à quoi il rétorque, le vert marais de ses yeux sidéré mais intègre :

"Nom d'une pipe à crack!"


Et tout comme les autres, il se relève dans l'instant. Car - comme eux - j'entrevois Viktor s'écrouler la-haut sur la scène dans les bras d'Allison, le canon du pistolet encore près de son tympan. Elle m'a écoutée. Elle a su quoi faire pour perturber son audition. Mais le bourdonnement du soulagement envahit ma tête, tandis que je réalise ce à quoi on vient d'échapper.


"On a sauvé le monde", se félicite à mi-voix Luther, et je n'ose y croire, j'ai tant de fois espéré en vain ces derniers jours. Je m'affale contre le velours rouge, me raccrochant à la présence éternellement bienveillante de la Lune au travers de la verrière brisée. Comme par tant de nuits chaotiques et déjantées sur The City par le passé. Comme...


"Klaus ?"

J'ouvre la bouche, de nouveau sidérée. Et je le hèle, comme rarement, dans le seul but qu'il se retourne.

"KLAUS !"


Vers le ciel, je viens de pointer un doigt blême, et son expression se fait rapidement le miroir de la mienne tandis qu'il se lève là haut sur la scène. Ce n'est pas une hallucination : ni de ma conscience épuisée, ni de son cerveau cramé par trop d'années de défonce. Sur le ciel noir, sa silhouette déchiquetée grossissant à vue d'oeil à mesure d'une chute inexorable et vertigineuse, un morceau de la Lune vient de se détacher.


Quelle réaction a-t-on, quand finalement la fin du monde est réellement sur nous ? Quand elle n'est plus une abstraction, une perspective - même proche - mais bien une réalité en cours ? En vérité chaque être de ce monde, en ce moment, à probablement la même réaction que nous : lever les yeux vers ce qui s'abat, dans une terreur subjuguée.


Le sol tremble. Cette fois, ce ne sont pas les fondations du théâtre, c'est la structure propre de la Terre, qui se trouve ébranlée. Par les dizaines d'impacts simultanés de ce qui ne sont pourtant que des débris infimes, en comparaison du monstre de pierre lunaire qui fonce dans la direction-même du rayon l'ayant détaché.


Je pense à Granny, dormant probablement devant son drama. Au moins, pour elle et les autres, nous aurons tout tenté... Je ne sais pas quelle est la définition de l'échec, dont la voix de Diego fait écho. Mais même si nous sommes réunis ici, nous sommes pourtant tous collectivement seuls, en cet instant, face à la pluie de météores qui se met à tomber. Aucun parapluie ne protègera de ça. Dérisoire bouclier de tissu, face à la tempête ardente. Nous ne sauverons pas tout le monde. Nous n'en sauverons même pas une poignée. Nous ne pourrons que... *Je viens de sentir les petits yeux bleus de Cinq me fixer*.


~Nous ne pourrons que mettre en marche le plan B~.


"Ça n'a pas à être la fin, murmure-t-il au milieu de l'incrédulité de ses frères et soeurs. Y compris de Klaus, qui vient de capter l'échange de regard que je viens d'avoir avec Cinq, et qui comprend, à mesure même que s'élèvent ses explications, ce que nous avons envisagé.


Je ne sais pas s'il nous est encore possible d'ouvrir une courbure de l'espace-temps assez massive pour tous nous emporter. Nous avons beaucoup donné dans les derniers instants, Cinq vient d'être partiellement drainé de son énergie, et moi je suis blessée. Nous nous sommes chacun téléportés une demi-douzaine de fois. Mais son argumentation est claire, et de toute façon, que nous reste-t-il ? Y a-t-il encore quoi que ce soit que nous ayons à perdre, à présent que l'énergie électrique de toute la ville se met à vaciller ?


Klaus vient de réussir à ramener Ben, ce qui constitue en soi une acceptation de partir. Je sais que - cette fois - il ne m'en veut pas, de ne pas lui avoir parlé de cette possible issue. D'avoir à nouveau conclu un accord avec son frère. Parce qu'il ne s'agit pas d'avoir confiance en lui ou non, cette fois. Parce qu'assurer les arrières a finalement toujours été autant dans mes cordes que de me nourrir d'espoirs. Et parce que lui aussi a confiance dans le fait que nous puissions y arriver.


*Crac !"

Je me téléporte à ses pieds, Ben tout proche, et j'essaye de me relever. Mais je n'ai pas ces forces-là, et celles qui me restent, je préfère les garder. Luther soulève Viktor, non sans avoir hésité à l'emmener. Vient-il de louer le fait que la famille soit réunie à la fin de tout, juste avant d'envisager de l'abandonner ? Je préfère m'accrocher à la proposition de Cinq de tenter de 'soigner' son pouvoir : je n'ai plus le temps de m'énerver.


Klaus me regarde, là en bas au sol de la scène, tandis qu'elle se met à vibrer. En cet instant, possiblement pour l'impact du grand météore, une secousse terrible nous fait tous vaciller au point que nous devions tous nous raccrocher. C'est de toute façon ce dont nous avons besoin, Cinq et moi : d'un contact étroit entre tous, afin de nous emporter comme si nous n'étions qu'un.


Au moment où je m'accroche aux chevilles de Klaus et de Ben, la lumière électrique du théâtre s’éteint, probablement comme celle du monde entier. Les ténèbres tombent sur les moulures néo-classiques, opaques, alors que toute l'attention de Cinq vient de nouveau de me capter. Puis il lève la tête vers les ténèbres du plafond, il plisse les yeux, il inspire tout l'air que puisse contenir ses poumons. Et alors, comme on tirerait ensemble sur deux bords différents du même voile, avec lui, je déchire celui de l'espace-temps.


*Wooshhhh*


L'anomalie s'ouvre, au dessus de nos têtes, en sillons circulaires de lumières blanche et bleue. D'abord étroite, timide, grandissant à mesure que nos volontés se conjuguent. Comme nous en avions convenu, je le laisse y insuffler la destination, si tant est qu'il soit possible de la choisir. Ce saut sera dans un relatif inconnu, en dehors de l'empreinte que l'univers a gardé de Cinq, quelques cinq décennies dans le passé. Et je m'accroche tant que je le peux à Klaus, à Ben, mes doigts possiblement serrés à leur faire mal, tandis que toutes mes terminaisons nerveuses résonnent dans le continuum spatio-temporel.


"Accrochez-vous, ça va secouer !", crie Cinq.


Mais soudain, je sens la jambe de Ben se dérober sous mes doigts, et je lève un regard vide vers Klaus. Il lutte pour le garder tangible, le regard vissé sur l'immense vortex temporel qui nous englobera dès que nous choisirons de le sceller. Il a trop donné face aux tireurs, il est au bout de ses forces : sans même vraiment s'en rendre compte, il est en train de lâcher. Et si Ben se trouvait dissipé maintenant... j'ignore s'il serait emmené.


Une partie de ma concentration s'infiltre immédiatement avec celle de Klaus, jusque dans la matière de Ben, au travers de l'énergie spectrale sillonnant nos êtres. Un instant, il me semble ne plus être faite que d'énergie, divisant mes forces, d'une façon sans doute périlleuse, entre le vortex et eux. Mais personne ne sera laissé derrière. Pour de bon, je ne peux pas imaginer que le tango ne se danse plus à trois, et ce d'autant que Klaus a besoin de lui, au moins autant que de moi.


Et ma tête tourne, elle tourne. L'espace d'un instant, je me sens à nouveau comme une enfant. Comme Bạch Liên, s’apprêtant à se téléporter sur le toit de la serre sous les cris de maman. Comme la gamine de cinq ans qui a dû refaire sa vie sur un autre continent, et qui s'apprête à encore recommencer. Comme Marine, à treize ans, le jour où elle a rasé ses cheveux sur les côtés. Comme Rin, prenant un premier souffle au milieu des papiers éparpillés dans l'antichambre de l'hôtel de ville après avoir été ramenée à la vie. Comme celle des gardes à vue, des égoûts, des squats, des cinémas rétros, des concerts. Celle des quelques hontes, mais surtout de toutes les fiertés. Comme celle des larmes et des éclats de rire, des coups de gueule ardents et des profonds soupirs. Des couloirs de la désintox, jusqu'aux sommets des grattes-ciel. Comme celle qui pourrait demeurer ici après la fin et qui l'a refusé. Ma tête tourne, tourne encore, tandis qu'une lumière rouge brûlante s'élève partout autour du théâtre. Je ferme les yeux plus fort que jamais.


~Verrouiller. Déclencher~

*ZAP !*


Dans un battement de paupière, alors que déferlent les flammes de l'enfer, nous n'appartenons déjà plus à cette époque-ci. Les mots prennent finalement leur sens : 'Ut Malum Pluvia', 'quand le Mal pleut'. Et enfin, tout le reste n'est plus que silence.


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Notes :


Il n'est pas vraiment facile de trouver les mots, quand on met le dernier point sur une histoire. Mais celle-ci n'est pas terminée, vous le savez bien sûr !


Je ne savais vraiment pas à quoi m'attendre en commençant cette fic. En choisissant la voie risquée du plot parallèle à l'intrigue principale, en tentant de ne pas tomber dans la réécriture, en adoptant le présent et la première personne du singulier. En connaissance de cause... J'espère vous avoir fait plaisir, dans cette anomalie du temps.


Si vous l'avez lue jusqu'à la fin, même si vous avez été jusqu'ici silencieux, laissez-moi un petit mot, même juste un petit smiley ! Et je remercie tous ceux qui m'ont donné l'envie et le courage de continuer, surtout mes chères ReiraLoxar et CrayFee.


À très bientôt pour la suite, il n'y aura pas besoin d'attendre un an, comme sur Netflix, soyez-en rassurés ! :3 A très vite, quelle que soit l'année où nous emmène maintenant l'histoire...

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