Transformation
Transformation
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Chapitre 10
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L'histoire de Marcus
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P.O.V de Bella :
- D'accord. Mais l'histoire risque d'être un peu longue. Tu veux grignotter quelque chose pendant que je te raconte ?
Je haussai les épaules en gardant les yeux fixés sur ceux de Marcus. J'aperçu du coin de l'oeil Tanya se lever puis revenir avec un plateau chargé de bretzels. Dix ans... Seulement après dix ans, le sang ne semblait plus l'attirer, alors que Jasper avait encore parfois du mal à ce contrôler. Qui était ce vampire ?
Comme pour répondre à ma question, le vampire commença :
- Pour commencer, je m'appelle Marcus Talvin. Je suis né ici, en Alaska, il y a près d'une trentaine d'années, je ne sais plus trop exactement, en fait... J'avais une vie des plus normales. Jeune, je vivais avec mes parents. Mon père était un fervent mathématicien, mais mère était PDG d'une grande boîte mondialement connue à cette époque. Gamin, j'ai orienté mes études vers la recherche et particulièrement, l'informatique. J'étais devenu un génie à même pas quinze ans et des poussières. Je n'avais ni frères, ni soeurs, et j'étais sans contestes la fierté de mes parents. Pourtant, ce n'était pas grace à eux.
- Pourquoi cela, demandai-je. Si vous... si tu étais enfant unique, ils auraient dû avoir plus de temps à te consacrer.
- C'est vrai, ils auraient dû.. mais ils étaient tellement accaparés dans leur travail qu'ils remarquaient à peine mon existence. Tout ce qu'ils connaissaient de moi, c'étaient mes bulletins scolaires. A seize ans, je n'ai plus supporté cette négligeance, et j'ai fugué. Au début, je suis allé dans un quartier de Foryuton, une ville du nord est, car je savais qu'un imposant réseau de pirates informatique existait. C'étaient des jeunes, pour la plupart. Des petits génis d'internet, des fugueur, et des drogués. Je me suis rapidement liés à eux. J'étais plus intelligent que certains, moins que d'autres, et je me suis vite fait des amis. Et des ennemis. Tout d'abord, les "Cerveaux" mon accueillit, m'ont piqué mon savoir, et mon lâchés. Manque de bol pour eux, puisque j'ai eu le temps d'apprendre davantage de eux, que eux de moi.
Il me gartifia d'un sourire mystérieux et reprit :
- Ensuite, j'ai été "vénéré" par les "Brainlich", littéralement, "petits cerveaux". Nous avons commencer à nous emparer d'internet, à braquer et détourner les fonds de quelques petites banques. On s'en prenait aussi parfois aux Cerveaux. On leur piquait leur fric, mais on le cachait. C'était juste pour les faire chier. On savait que si on les volait, ils nous tueraient. Ensuite, quand j'ai eu vingt-cinq ans, nous avons monté une attaque contre l'entreprise de ma mère, en tout anonymat. Malheureusement, après cela, les sbires de ma mère nous on poursuivis.
- Qu'avez-vous fait exactement contre ta mère ?
- La plupart des drogués du groupe commençaient à être en manque. Nous avons dévier une soixantaine de milliards de dollars.
- Soixante milliard ! m'écriai-je avec des yeux ronds.
- Bah oui. Soixante milliards. Comme j'avais monté l'opération, je leur en avait laissé juste cinquante.
- Un peu radin quand même, non ?
Marcus me fit un clin d'oeil en montrant l'écran plasma.
- Mmoui, mais ça sert toujours.
- Et les sbires de ta mère, ils vous ont retrouvé ?
- Oui. Un matin de novembre, trois ans plus tard. On vivait dans une vieille usine désaffectée. Ils nous sont tombés dessus sans crier gare. Nous nous sommes éparpillés. Le plus jeune de la bande, il avait quinze ans, a été torturé pour savoir sur quel compte avait été mit l'argent. Plusieurs autres de mes amis on subit le même sort. Moi, j'ai fuit dans le nord. Je me suis caché dans une vieille baraque en attendant de prendre une décision. Que faire ? Prendre l'argent, au risque d'être repérer, ou le laisser jusqu'à ce que le calme revienne ?
Il laissa un moment de suspens, ses yeux perdus dans le vague. Moi, j'étais suspendue à ses lèvres. Edward, qui devait déjà connaître cette histoire, bavardait à vois basse avec Tanya, ma main toujours dans la sienne. Alec, toujours fidèle à sa parole, restait debout vers la porte, raide comme un i.
- Tu as prit l'argent, supposai-je.
- Non, je n'en ai pas eu le temps. LEs sbires de ma mère m'ont retrouvés. Ils m'ont amenés dans un centre spécialisé. Ils m'ont d'abord interrogé. Ils voulaient savoir qui était le cerveau de la bande, et comment nous avions procédé. J'ai résister pendant quelques temps à la torture, puis j'ai balancé un faux nom. Ensuite, j'ai connu un centre spécialisé. Ils ont tenté de me soustraire mes connaissances. Là aussi j'ai résisté. Et finalement, j'ai réussi à m'enfuir. J'ai érré pendant une semaine dans le grand nord, dans le froid et sans manger. Au bout d'une dizaine de jour, je n'en pouvais plus. J'avais l'impression de tourner en rond, que je ne m'en sortirai jamais. Par la suite, je crois que j'ai fini par sombrer. Je ne me rappelle pas grand chose de ce qu'il s'est passé après, à part une intense douleur, comme si mes veines étaient envahies par un liquide chauffé à blanc.
Je frissonai. Voilà donc cette douleur qui allait m'étreindre pour accomplir mon voeux le plus cher...
- Tanya, murmurai-je.
Marcus hocha la tête.
- Oui. Tanya. Tout d'abord, je l'ai haïe. La douleur était telle, même après trois jours, que je préférais mille fois la mort à ce calvaire qui ne voulait pas s'estomper. A cette époque, Silyan était déjà dans son clan, et elle m'a beaucoup aidé à réguler la douleur. Puis, quand je me suis senti un peu mieux et moins faible, je me suis enfui. J'ai...
Marcus ne fini pas sa phrase. J'entendais dans sa voix une souffrance réelle qui me laissait présager ce qu'avaient dû être ses premiers jours d'éternité. Tanya se serra contre lui et prit sa main dans la sienne. J'oubliai un instant le récit pour constater à quel point leur couple était magnifique. Marcus prit une inspiration, inutile pour son statut de vampire, et reprit :
- J'ai poursuivi chacun de mes sbires et je les ai tués. Ensuite, j'ai voulu m'en prendre à ma mère. Elle qui m'avait délaissée et qui avait voulu me faire tuer... elle est morte dans d'affreuses souffrances. Comme si ce n'était pas suffisant, j'en voulais également à mon père qui n'avait pas été plus tendre qu'elle. Pour finir, ma soif de sang était loin d'être étanchée. J'ai poursuivi chacun des membres des Cerveaux, et des autres qui résidaient dans le quartier des drogués de Foryuton.
Le vampire se crispa à l'aveu de ces meurtres. Tanya prit sa place et raconta :
- Mais ce temps est révolu. Le nombre d'humains qu'il a tué importe peu. Il ne pouvait pas s'en empêcher, et personne ne lui en tient rigueur. Car quoi qu'il en soit, il a changé. Je suis partie à sa recherche quand j'ai apprit quelques uns de ses crimes. Pendant sa transformation, dans son sommeil, il murmurait parfois le nom de sa mère. Dès son décès, je me suis mis en chasse, si l'on peut dire. Je l'ai convaincu de revenir, en lui expliquant que le sang humain n'était pas la seule boisson qu'il lui faille. Et aujourd'hui, nous voilà ici, dans ce manoir.
Marcus sourit à Tanya et lui baisa le front.
- Je finis donc mon récit. Une fois tous mes méfaits accomplis, et mon sevrage terminé, j'ai retiré l'argent du compte et nous avons pu nous installer correctement.