Transformation

Chapitre 10 : Le clan de Tanya

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Dernière mise à jour il y a plus de 8 ans

Transformation

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Chapitre 9

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Le clan de Tanya

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P.O.V de Bella :

- Silyan, je te jure que si tu fais la moindre bêtise avec les Volturi, ce n'est même pas à moi que tu auras à faire, mais à Aro lui même ! prévint Tanya.

La jeune vampire fit une mine sceptique et se tourna vers moi :

- Ce n'est que parce que tu sens bon, que tu es sympa, et que Edward et craquant que j'ai accepté le marché. Alors profite bien de ta lune de miel, Bella, parce que sinon, tu le regretteras amèrement.

Silyan me fit un clin d'oeil. Depuis la... depuis que J... que mon loup n'était... enfin, depuis qu'Il n'était plus là, la jeune vampire était souvent restée avec moi, non pas pour que je pleure sur son épaule mais pour me lancer quelques blagues ou bien relativiser la situation, en quelques sortes. J'avais eu le droit à des : "de toute manière, rien ne pu plus qu'un chien mouillé". J'avouerai que j'avais de quoi lui en vouloir de cette pseudo-insolence, mais cela était dit avec tellment de naturel, et elle ne semblait même pas se rendre compte des propos qu'elle me sortait. Au début, j'avais été un peu refroidie par ce que je prenais pour des attaques àmon insu, jusqu'à ce que je comprenne que ce n'était que pour me changer les idées.

- Fais attention à toi, murmurai-je à Silyan en la prenant dans mes bras. Je ne te remercierai jamais assez pour ce sacrifice.

La belle brune me rendit un nouveau clin d'oeil et je m'efforçais de ne pas m'inquiéter. Tout irait bien pour elle. Elle était une charmante vampire adorable, non ?

- Chère Bella, dit Aro en me serrant la main avec impassibilité, j'espère bien te revoir d'ici six jours et demi. Je compterais toutes les heures, et toutes les minutes qui te séparent de ta transformation. Et crois moi, plus rien ne pourra me faire revenir sur cette décision. Dans sept jours, tu seras des nôtres, ou bien morte.

Je me raidis. Edward me saisit la main et adressa un sourire à Aro.

- Il ne nous reste pas, comme tu l'as dit, six jours et demi, mais toute l'eternité.

Il me sourit et Aro laissa place à une Jane contenue.

- Profite bien de tes derniers instants d'humanité. Mais humaine ou non, tu ne pourras échapper à ta mort.

Un goût amer vint emplir ma bouche. J'avais une furieuse envie de mordre, de lui déchiqueter la gorge et de faire d'elle un tapis de poussière. "Ne t'inquiète pas" pensai-je très fort, " humaine, je ne pouvais rien contre toi. Une fois vampire, je peux t'assurer qua ta mort ne tardera pas."

- Merci, répondis-je simplement. Ta franchise me fait un plaisir fou !

Si son corps resta immobile et impassible, un éclair foudroyant traversa ses yeux verts. Je la sentait tendue, bouillonante et n'osant pas éclater. Nous nous détournâmes de la vampire et saluâmes une dernière fois les Cullen. Alice en profita pour m'écraser contre elle avec force, sa façon pour me dire qu'elle m'aimait. Esmée fut beaucoup plus douce, et ma gorge se noua à la pensée de Renée. Ma mère adoptive avait beau être adorable, ma vraie mère me manquerait horriblement dans peu de temps...

Nous montâmes à l'arrière de la voiture de Tanya, suivis de Marcus. Alec s'installa à l'avant tandis que Tanya prenait le volant. Tout à coup, Tanya démarra. Alice conduisait vite. Edward conduisait vite. Mais la super voiture de Tanya, une Ford Mustang noir et jaune, roulait à en rendre flou le paysage.

- Tanya ! Vous n'allez pas un peu vite, là ?

- Vous ? Tu m'as appelée "vous" ? Ca mérite une accélération, Bella !

- Non ! Non ! Surtout pas ! Excusez... Excuse-moi, Tanya ! Euh... tu peux ralentir un peu s'il te plaît ?

La vampire détourna son regard de la route pour me faire une moue boudeuse.

- Tanya ! La route !

Un "Vroum" suivit d'un crisseement de frein. Tanya avait reprit le volant à la dernière minute et évité un camion de deux tonnes de justesse.

- Tu vois ? Je gère, Bella. Tout va bien, ce n'est pas demain la veille qu'on ira à l'hosto !

- Vous, vampires, peut-être pas, mais moi !

- Bon, OK, je ralenti. Comme ça, ça te va ?

Je hochai la tête, bien que la vitesse de Tanya approcha fortement celle à laquelle roulait Edward. Deviendrai-je aussi timbrée, une fois vampire ? Je me promis que non. A défaut d'êtres dangereux pour eux-mêmes, ces vampires l'étaient pour des gens disons un peu moins robustes...

Edward se pencha à mon oreille.

- Au fait, je voulais te dire : bien joué, pour Jane. Je suis fier de toi. Ca a été une vraie tempête dans tête.

Mon mari me vola un baiser et je me serrai contre lui.

- Où allons-nous exactement ? Allons nous rester chez Tanya ?

Edward secoua la tête.

- Non. J'ai une petite surprise pour toi.

- Une surprise ? Qu'est-ce que c'est ? m'impatientai-je comme une enfant.

- Une surprise, Bella chérie.

Je croisai les bras dans une attitude boudeuse. Au lieu de s'occuper de moi comme je m'y attendais, Edward détourna la tête et regarda par la fenêtre. Je lui lançai un regard outré et il haussa les épaules.

- Ben quoi ? C'est toi qui boudes, c'est pas moi !

Je me détournai de lui, et cette fois, il m'enlaça et appuya sa tête sur mon épaule.

- J'aimerai que tes attitudes incontrôlables ne disparaissent pas. Tu es d'autant plus belle que tu es en colère.

Je déposai un baiser sonore sur sa joue froide et appréciai le contact de sa main retrouvée contre mon ventre.

- Tu... enfin... quand Jacob est... enfin, dans la grotte, as-tu vraiment crut que j'étais... morte ?

Une ombre passa sur le visage de Edward. Lentement, il hocha la tête.

- J'ai cru que tu étais partie. Que... j'hésitais à... je voulais tuer Jorek. Tuer Jorek pour avoir tuer Jacob et pour tenir ma promesse, mais surtout, tuer Jorek parce qu'il m'avait enlevé mon seul et unique amour, Bella. Je te l'ai déjà dit, et je te le redit : sans toi, l'éternité ne vaut rien, sans toi, mon coeur glacé se brise en millions de cristaux qui me consument lentement. Quand tu n'es plus avec moi, une seule chose ne compte plus : la mort pour te retrouver, cette mort à laquelle j'aspirerai tant pour pouvoir enfin te retrouver, même si je dois quitter Terre, Famille et Vie, car en tous ces mots ne réside qu'un seul être : Toi.

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P.O.V. de Silyan :

- Je te préviens tout de suite, jeune vampire, cette semaine ne sera pas de tout repos pour toi, susurra Aro.

Je lui fit un sourire sarcastique. Pour qui se prenait-il ? Il ne me connaissait pas. Voilà plus d'un demi-millénaire que je parcourais le monde. Je connaissais comme ma poche le moindre continent, le moindre dialecte de la terre. Je m'étais battu. Peut être parce que j'avais toujours mon âme de gamine de quinze ans, ou alors était-ce parce que je me battais que je ne mûrissais pas... extérieurement. Quoi qu'il en soit, j'avais découvert un secret. Allez savoir pourquoi, mais du jour en lendemain (d'une bataille mortelle, généralement) je me retrouvai avec des capacités totalement innatetendue. Mais tout ceci, Aro n'avait pas besoin de le savoir.

- Je crois qu'un petit séjour auprès de Jane te fera le plus grand bien. Pour ta peine, je te permets (il fit un sourire qui relevait bien le sous-entendu), de la suivre vingt-quatre heures sur vingt-quatre, histoire que vous fassiez un peu plus connaissance.

Je gardai mon impassibilité, tout en bouillonnant de joie. Le jeu de Aro était enfantin. Tout à fait taillé pour moi. S'il pensait que Jane me martyriserai, il avait tort. Tanya m'avait dit "pas de bêtise". Comme quoi, les apparences sont très trompeuses. J'étais beaucoup plus âgée qu'elle, mais c'était tout de même elle qui faisait office de chef. Bref, j'étais persuadée que j'allais bien m'amuser.

Je hochai lentement la tête, tentant de prendre un air accablé. Sans un regard pour Aro, je sortis dans le jardin et regardais le ciel gris. Bon sang que j'aimais cette Terre !

- On admire les étoiles ?

Je me retournais. Alice se tenait sur le seuil de la porte, son joli minois encadré de cheveux bruns.

- Ben, si tu appelle les nuages "étoiles" et qu'on considère qu'un jour gris est la "nuit"... oui.

Elle me sourit et s'assit sur les marches.

- Que comptes-tu faire ? demanda-t-elle.

- C'est-à-dire.

- Eh bien, pour Jane. Elle n'est vraiment pas facile, celle-là.

- Oh ! Ca ? Ce n'est pas un problème.

Je méditais quelques secondes. Quels coups allai-je pouvoir lui faire. Un rapide "coup d'oeil" à Alice me permit de faire un bilan de sa personnalité : drôle et serviable aussi bien que petite peste et enquiquineuse, adorable en tout point mais chipie jusqu'au fond de la moelle...

- Ca te dirait d'embêter "Tata Jane" ?

Un sourire carnassier étira les lèvres de la vampires. Je sentais que cette semaine resterait parmi mes plus beaux-souvenirs.

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P.O.V de Bella ;

Le domaine du clan était immense. Au moins dix à douze hectars de forêts enneigées, de lacs gelés et de collines. Le ciel était d'un gris cristallin. Enfin, c'était l'idée que je me faisais des perles contenues dans les huître. C'était comme du cristal, non ? Bref, le temps était parfait pour masquer toute une famille de vampires.

- C'est magnifique, soufflai-je en claquant ma portière.

Edward me prit la main tandis que Tanya, Marcus et Alec sortaient à leur tour de la Ford Mustang.

- N'est-ce pas ? dit Tanya. C'est pour ça que nous habitons là. Je suis tombée sous le charme du paysage.

- Il est vrai que ce sont ces étendues blanches qui m'ont amménées ici, concéda Marcus dans la foulée. Mais je ne serai pas resté si une colombe vampirique ne m'avait pas volé mon âme, et mon coeur...

Marcus enserra Tanya par la taille et une soudaine curiosité m'anima. Volé son âme et son coeur ? La colombe vampirique devait s'agir de Tanya. Etait-il humain lorsqu'ils s'étaient rencontrés ? Voilà une histoire que j'aurais bien plaisir à écouter.

- Bon, dit Tanya. Rentrons à l'intérieur. A mon avis, Bella n'aimerait pas finir sa vie changée en glaçon.

Je remerciais Tanya du regard. La splendeur du paysage m'avait tellement émue que j'en avait oublié mes doigts bleus et gelés. Le manoir qu'occupait le clan de Tanya n'avait rien à envier à celui des Cullen, au contraire ! C'était une grande bâtisse de trois étages de haut. La maison semblait divisée en trois parties, comme trois blocs qu'on aurait collés les uns aux autres pour former la base du manoir. Celui du milieu donnait sûrement sur les salles à vivre : salon, salle à manger, cuisine. A droite, on voyait le garage. Mais à gauche, je ne parvins pas à définir la salle pourtant entourée d'une véranda. Mais il faisait trop froid à l'extérieur, et la salle devait être tellement chauffée, que de la buée maculait les vitres.

Tanya nous ouvrit et nous entrâmes dans le manoir. Rien que le hall d'entrée était immense. Le plafond mesurait bien quatre mètres de haut. Le plâtre peint en rouge, noir et or était en croisées d'ogives, et le lustre en cristal, petit mais très classe, dispensait sur les murs en bois laqué des taches arcs-en-ciel. Aucun tableau n'était accroché, mais ces taches de couleurs étaient de véritables oeuvres d'arts à elles toutes seules.

Edward me prit par la taille et nous passâmes dans le salon. Presque deux fois plus grande que celle des Cullen, la pièce était immense. Une télévision à écran plat gigantesque prenait tout le mur du fond. Les murs étaient tous peints d'une couleur différente, l'un bleu, l'un noir, un autre argenté et un blanc, et conféraient à la pièce une allure glaciale mais pas hostile. Trois grandes fenêtres dispensaient la lumière du jour dans la pièce, en plus d'un lustre bleu et argent d'où pendaient des perles noires. Deux énormes canapés en cuir blanc et noir étaient posés sur un tapis d'un violet profond. Des poufs gris-acier et bleu-perle entouraient une petite table en verre.

Tanya montra les canapés et leur sourit.

- Eh bien, asseyez vous ! Cela fait plus de cinq heures qu'on roule. Vous n'avez pas soifs ?

Intimidée, je tentais un sourire mais ne bougeait pas d'un pouce. Finalement, Edward me poussa gentillment et nous nous assîmes sur le canapé blanc.

- Que veux-tu boire, Bella ?

- Euh... de l'eau ? couinai-je.

Tanya fronça le nez et quitta la pièce, nous laissant seuls avec Alec et Marcus. Sans un regard ni une parole pour Alec, Marcus vint s'asseoir sur le canapé noir et se cala sur un coussin. Alec resta debout, droit comme un i. Lorsqu'elle revint dans le salon, Tanya l'ignora superbement et me tendit un verre au liquide.

- Du champagne ? m'exclamai-je. Ah non, Tanya ! Je ne boierais pas de champagne !

- Voyons Bella ! Un peu d'alcool n'a jamais fait de mal à personne !

- Tu peux parler ! A quand remonte ta dernière bière, dis-moi ?

- La mienne, elle date d'une dizaine d'années, et je confirme qu'elle ne m'a pas fait grand mal, plaisanta Marcus.

Sautant sur l'occasion, je me tournai vers Marcus.

- Il y a une dizaine d'années ? Êtes-vous un si jeune vampire que cela ?

Marcus hocha la tête.

- Oui. C'est d'ailleurs ici qu'à eue lieu ma transformation. Mais pas de "vous" avec moi non plus. OK ?

- Pas de souci, mais s'il te plaît, ton histoire m'intéresse, tu pourrais raconter ?

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