Transformation

Chapitre 9 : Dilemme

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Chapitre 8

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Dilemme

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P.O.V. d'Edward :

Je serrai Bella contre moi, un poids énorme pesant sur mon cœur gelé. Toute la détresse qui se dégageait de ma femme me faisait horriblement penser à ce qui s'était passé lorsque je l'avais quittée. Sauf qu'aujourd'hui, sa détresse semblait irrémédiable. J'avais faillit. Je lui avais promis de protéger Jacob, et Jacob était mort. Certes, un autre que moi n'aurait sûrement pas pu s'empêcher d'éclater de joie à cette annonce. Mais bon dieu, je n'étais pas de ceux-la. Au fond, je sentais comme une tristesse, un voile lointain flotter tout autour. Et les dernières pensées de Jacob, celles qu'il m'avait adressées... "Je l'aime sûrement autant que tu l'aime, sangsue, alors je t'interdis de lui refaire du mal à l'avenir, car même dans la tombe, un loup veille toujours..." Au fond, nous partagions les mêmes desseins. Nous aimions tous deux Bella, ne voulant chacun que son bonheur, et voulant la protéger à tout instant.

- Ne t'en fais pas, murmurais-je tout bas, plus personne ne te laissera... Je t'aime.

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P.O.V. de Bella :

Cela faisait plus d'une semaine que Jacob était mort. Neuf jours exactement, et la douleur était toujours là, toujours aussi vive. Je ne savais pas comment Edward faisait. Toujours là, à mes côtés, alors qu'il savait très bien ce que je ressentais pour Jacob. Cette compassion qu'il avait affichée, lors de l'enterrement, et dont, bizarrement, j'avais la certitude qu'elle était le reflet même de son être ; et son amour, qu'il me témoignait tous les jours, renforçaient le mien, la flamme que j'éprouvais pour lui, au centuple. Certes, j'aimais Jacob, mais Edward était plus, beaucoup plus, et je savais que de toute manière, j'aurais fini par perdre Jacob...

Quand nous étions rentrés au manoir, avec le corps de Jacob, l'émoi avait été total. Je me rappelais encore le chagrin qui avait assaillit Charlie, lui qui prenait ce jeune loup pour son fils adoptif, et mille fois plus la douleur de Billy. Les deux hommes avaient tout de suite été suspicieux envers mon mari. Tous le monde nous assaillaient de questions. Mais le chef Swan avait rapidement prit le relais, et j'avais dû lui faire un compte détaillé de ce qu'il s'était passé, selon le bref récit que m'avait donné Edward.

Pour Forks, j'étais allée me balader avec mon meilleur ami, et nous étions tombés sur un ours. Edward, qui s'inquiétait beaucoup de ne plus me voir, était parti à notre recherche. La tête en sang, je m'étais réfugiée dans un arbre, mais Jacob n'était déjà plus. L'ours s'était simplement "amusé" avec lui avant de nous laisser tranquilles. C'était là qu'Edward était censé être arrivé.

Charlie avait tout de suite prévenu les autorités supérieures, mais de toutes manières, personne ne trouverait aucun ours dans le coin. Pour l'heure, après neuf jours de silences, Edward et moi étions face à une famille en colère, même très en colère, qui n'attendait plus qu'un seul faux pas pour nous déchiqueter. Mais les Volturi faisaient tout de même acte de sagesse. Ils avaient beau être trois des meilleurs vampire de la terre, contre les clans des Cullen et de Tanya réunis, ils ne parviendraient pas à s'en sortir indemnes.

Aro avait prit position dans un fauteuil du salon, Jane à sa droite, et Alec, debout près de la porte. Les Cullen s'étaient disposés en cercle autour de moi. Le clan de Tanya se tenait en alerte, entre Alec et nous, afin qu'aucun coup bas ne puisse m'atteindre. Edward, lui, faisait face aux trois vampires, le regard glacial, le visage dur.

- Étant donnée la mort de l'un des nôtres, je réclame vengeance, tonnait Aro.

Je frissonnais. Quelle était cette vengeance à laquelle Aro aspirait tant ?

- De plus, le marché que nous avions passé n'a pas été tenu, si tu vois ce que je veux dire, Edward. Par conséquent, nous demandons vivement...

Il jeta un regard avide vers moi.

- ... la mort de ta nouvelle épouse.

Il n'y eut aucun réaction apparente de mon mari. Il soutenait sans ciller le regard amusé du Volturi.

- Cela ne semble pas t'émouvoir davantage. Je suppose donc que nous pouvons procéder maintenant à l'opération.

- Je ne crois pas. Si il y a ici une seule personne qui ait le droit de toucher à Bella, c'est moi.

- Bien, dans ce cas, tu te chargera toi-même de cette délicate affaire.

- Bien entendu. Sa transformation aura lieu d'ici une semaine, jour pour jour, heure pour...

- Te moques tu de nous ? gronda Jane.

Edward tourna lentement ses yeux sur la vampire.

- Naturellement, non.

- Ton insolence commence à nous agacer sérieusement ! D'une, cette humaine ne sera pas transformée, de deux, c'est la mort pure et simple qui l'attend.

- Aro, tu semble avoir oublié un détail quant à l'engagement que j'ai prit par rapport à Bella.

Le vampire haussa un sourcil.

- Et le quel, je te prie ?

- Le temps.

Un éclair agacé traversa le regard de Aro.

- Le temps ?

Edward eut un sourire convalescent.

- Et oui, Aro, le temps !

- Aro ! Ne vois-tu pas que cet idiot se paye ta tête ? Tous ces discours ne servent à rien !

Jane se leva d'un bond. Je me raidis. Elle me lança un regard haineux auquel je répondis de mon mieux, malgré la terreur qui m'assaillait.

- Tu n'es rien, souffla-t-elle à mon égard. Rien, entends-tu ? A peine une chenille sur que l'on peut aisément piétiner. Une petite chose aussi éphémère qu'une chrysalide et le papillon qu'elle contient.

Jane fit un pas dans ma direction. Le rang des Cullen se resserra autour de moi. L'angoisse qui me tenait s'apaisa soudainement. Jamais il ne m'arriverai rien, ceci était une certitude. Cet éclat que je discernait dans les yeux de Alice, ma tortionnaire, ou de Esmée, ma nouvelle mère, même de Rosalie qui avait toujours tenue à mettre le plus de distance entre nous, me fit tout à coup prendre conscience que, contrairement à ce que Jane disait, je n'étais pas si peu de choses. J'aimais les Cullen. Je les aimais plus que ma propre vie. Si il devait m'arriver quoique ce fut, tous se serait battu pour moi? C'est pourquoi je décidai de la chose la plus folle à faire. Sans crier gare, je me baissait et fendait les rangs de ma famille en direction de Aro. Tous firent des yeux étonnés à me voir atterrir tout à coup devant eux.

- Bella, Non ! Qu'est-ce que...

- Stop, Edward ! C'est bon, répondis-je. Aro, accepterais-tu un marché ?

Jane avait l'allure d'un serpent venimeux. Je ne lui jetais pas un seul regard et braquais mes yeux dans ceux de Aro.

- Comment cela, un marché ? fit celui-ci.

- Eh bien, je te donne ma vie, et tu épargne les Cullen et le clan de Tanya, jusqu'à la fin des temps. Je parle bien sûre de toi, et de tes sbires.

- Bella...

- Es-tu sûre de ce que tu propose, jeune humaine ?

La gorge nouée, je hochais légèrement la tête. Adieu ma vie, adieu l'éternité, adieu Edward... que j'allais vous regrettez...

- Très bien, dans ce ça...

- Non !

Edward avait crié. Il se précipita sur moi et m'enlaça dans un étau protecteur.

- Tu ne toucheras pas à un seul de ses cheveux, Aro !

- Effectivement, Edward. Tu t'en chargera tout seul. JE te laisse juste le choix de la mort : veux-tu la démembrer ? La pousser du haut d'une falaise ? Goûter à son sang merveilleux ?

Mon mari se raidit, m'étouffant presque.

- Aro, intervint Carlisle, je crois que mon fils n'a pas eut le temps d'achever son raisonnement. Il nous a parlé tout à l'heure du temps, te souviens-tu ? Eh bien, je crois avoir compris ce que mon fils entendait par là. Donc, voici ce que je te propose : Jane et toi resterez ici, au manoir, encore une semaine. Pendant ce temps, Alec ira en Alaska accompagner le clan de Tanya et mes deux enfants pour leur lune de miel. A l'issue, tous deux reviendront ici, et Edward procédera à la transformation. Cela te convient-il ?

Aro fit une moue pensive. Je devinai à son regard qu'il n'aimait pas perdre la face comme cela, et qu'il préférait amplement ses propres plans que ceux des autres.

- Jane, qu'en dis-tu ?

- Moi ?

La vampire eut un rire amère.

- Rien de ce que peuvent nous proposer toutes ces larves ne me convient !

- Alec ?

Le vampire inclina la tête.

- S'ils essayent de s'échapper, ne t'en fais pas : je cours plus vite qu'eux.

Aro réfléchit encore quelques instants et répondis :

- Très bien, j'accepte votre marché. Mais, à une condition : que la jeune, Silyan, reste ici avec nous.

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