Transformation

Chapitre 7 : La grotte

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Transformation

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Chapitre 6

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La grotte

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Après une minute, une heure, opeut-être une journée, on me déposa sur un sol dur et inégal. J4avais perdu la notion du temps. Mes paupières lourdes d'avoir pleurer refusaient de s'ouvrir. Autour de moi, j'entendais des bruits étranges. Des feuilles semblaient bruisser, des branches craquaient, et parmi tout ça, des pas souples, presques inaudibles. Une vague de terreur me submergea. La ou les personnes qui m'avaient recueillies n'étaient ni vampires, ni humains. Les hommes sont bien trop bruyants pour marcher avec autant de souplesse. Et je me rappelais que mon mari était le plus silencieux des vampires. Mon estomac se noua. Edward ! Edward ! Qu'avais-je fait ? Oh, mon Dieu ! L'avais-je tuer ?

Une nouvelle crise de larmes m'enveloppa. Mais au milieu de mon chagrin pointait de la panique. Je bataillai avec mes yeux pour les ouvrir. Murs ocres et noirs, horizon vert émeraude. J'étais toujours dans la forêt. Une grotte en hauteur, dans la forêt. Seule. La grotte était vide, et il n'y avait aucune trace de passage. J'étais seule, perdue en plein coeur d'une jungle immense où se poursuivait toute une clique de vampires et de loup-garous. Mais, étais-je toujours à Forks ? Je me levai, faisant résonner un marteau piqueur dans mon crâne, et m'approchai de l'entrée. JE fus prise de vertige. La forêt s'étendait à perte de vue. Pas de mon tagne, aucune infrastructure, que du vert sur des kilomètres et des kilomètres qui contrastait avec un ciel couleur d'or. Je me senti plus minuscule, fragile et insignifiante que jamais.

Désemparée, je m'assis au bord de l'entrée et remontai mes genoux contre ma popitrine. Qu'allais-je faire ? Où aller ? Comment faire pour retrouver Forks ?

- Tu reprends enfin connaissance ?

Je sursautai et baissai les yeux vers le sol de la forêt, deux mètres plus bas.

- Jake !

Je me relevai d'un bond et sautai dans ses bras, soulagée de sentir contre moi son corps chaud et intact, oubliant ma fuite quelques minutes, ou heures plus tôt. Dieu merci, il était sain et sauf. Il me serra contre lui en caressant mes cheveux, puis il me força à m'asseoir au bord de la grotte. Les pieds dans le vide, je plantai mes yeux dans les siens.

- Que s'est-il passé ? demandai-je. Où sont Jorek ? Et Edward ?

Un éclair de colère traversa ses prunelles noires.

- Comment peux-tu encore espérer revoir Edward ?

- Quoi ?

- Non, Bella. Il t'avait déjà abandonner une fois. Il a recommencé. Arrête de te faire du mal pour lui. Tu vois bien qu'il n'éprouve rien pour toi. Si il t'aimait, il ne te ferai pas autant de mal ! Il aurait envie de te protéger, de...

- Arrête, Jacob !

- Je sais, ça fait mal, mais il faut que...

- J'ai dit : arrête !

- Bella...

Je me remettai sur mes pieds et lançai avec verve :

- Mais qu'est-ce que tu raconte, bon sang ? Qu'est- ce qu'il te passe par la tête ? Comment peux-tu croire une chose pareille ?

Jacob recula d'un pas, interloqué.

- Tu ne vas pas me dire qu'il ne t'a pas laissée tomber ?

- Eh bien, si !

- Mais, tu étais toute seule, dans la forêt, tu...

- Je pleurais ? J'étais perdue ?

- Oui ! Comme lorsque...

- C'était différent, cette fois-ci.

Une lueure de déception ternit ses yeux noirs.

- Je pensais que c'était fini, murmura-t-il, des larmes dans la voix.

Contre toute attente, je me révoltai davantage. Que croyait-il, ce loup ? Depuis le début, il savait que Edward et moi étions liés. Que croyait-il ? Edward m'éaimait, et je l'aimais. Nous venions à peine d'échanger nos voeux. Il était d'un égoïsme.

- Je suis désolée que mon bonheur ne soit pas ce que tu espérai, Jacob. MAis tu n'y peux rien, la vie est ainsi.

Ces mots prononcés de ma bouche me semblaient bizarres, inadaptés. J'avais soudain l'impression d'être la méchante, et Jacob le gentil petit garçon. Mais mon angoisse était telle que je passais au dessus de cela.

- Raconte-moi, Jacob. Qu'est-ce qui s'est passé.

Je crus d'abord qu'il ne répondrai pas. D'ailleurs, je n'aurai pas pu lui en vouloir. Mais Jacob dut se faire une raison. Il fit une moue triste et s'assit en tailleur en face de moi, en contre bas de la grotte.

- Lorsque tu m'a mordu, je n'ai pas tenté de te rattraper. Au départ, je voulais t'enlever et t'amener ici. Mais j'avais fini par comprendre que c'était fini, que tu ne voulais vraiment plus de moi. J'aurai dû le comprendre lorsque je t'ai vu devant l'autel, mais mon amour pour toi m'a rendu aveugle.

Je me crispai légèrement, le coeur serré.

- Qu'est-ce que tu as fait ?

- Je suis allé faire un tour. Tu as fait preuve d'une sacrée intuition. J'étais persuadé que personne ne pourrait plus jamais me faire de mal. Je parle, physiquement. Je n'aurais jamais penser être fragile à ce point. Bref, j'ai couru pendant un moment, pour m'aperçevoir que j'étais de nouveau près du manoir. Je me suis approché en douce de la maison. Les invités dansaient, la réception continuait. C'est là que je t'ai vue étendue dans l'herbe entre les arbres. Je suis venu voir ce qu'il t'arrivait. Tu étais seule, il n'y avait aucune trace de la sangsue, et tu étais dans le même état que la veille où Edward t'avais quitté. J'ai décidé qu'il était temps que tes malheurs cessent et je t'ai amenée ici.

Jacob se tut. Je voyais à ses yeux baissés que je l'avais profondément blessé. La tentation était forte de le prendre dans mes bras pour le consoler comme on console un enfant. Sauf que Jacob n'était plus un enfant, et que moi, j'étais mariée ! J'avais déjà assez pêcher comme cela !

- Et toi, raconte-moi ce qu'il est vraiment arrivé.

Je lui racontai alors la sortie en trombes de Jorek, puis l'arrivée d'Edward et ma requête scuicidaire à mon mari. A la mention de Jorek, il ne broncha pas. J'eus soudain un très mauvais pressentiment.

- Jake, tu es certain de n'avoir croisé aucun vampire ?

Jacob haussa les sourcils.

- Non, pourquoi cette question ?

- Parce que Jorek est un nouveau, et qu'il est à tes trousses.

- Et alors ?

- Jacob, si il te trouve... si ils nous trouve, il va nous anéantir.

- Je croyais que tes vampires ne buvaient pas de sang humain, exposa-t-il sur un ton calme.

- Je t'ai dit que c'était un nouveau.

Jacob haussa les épaules.

- J'ai déjà affronter une horde entière de vampires affâmés. Je ne crois pas qu'un simple vampire comme ce Jorek me pose davantage de problèmes.

Devant mon expression, toujours angoissée, il ajouta :

- Le coin est sympa, tu ne trouve pas ?

Sa remarque m'arracha un sourire. Il passait du coq à l'âne avaec une facilité déconcertante !

- Quoi ? Il n'y a rien de drôle ! tu n'aime vraiment pas ?

Je respirai un grand coup l'odeur de sapin et de conifères qui emplissait l'air.

- C'est calme, murmurai-je.

La phrase me sembla sonner faux. Dans les films, c'est toujours quand tout est calme que survient le drame. D'ailleurs, ne dit-on pas " le calme avant la tempête" ?

Bien qu'aucun nuage n'entâche le ciel, j'entendis le tonnerre gronder. Dans le même temps, JAcob me lança un regard bizarre, un sourcil haussé.

- Tu as faim ? demanda-t-il.

Je secouai la tête. Une boule s'était formée dans mon estomac. Qu'allait-il arrivé à Edward ? Où était Jorek ?

- Menteuse !

- Mais non, je te dis, je n'ai pas faim !

- C'est pour ça que ton ventre proteste en gargouillant ?

Je lui retournai un regard ahuri.

- Mon ventre ? Gargouiller ? Tu délires, Jacob !

Il inclina la tête et haussa les épaules.

- Tant pis pour toi.

Il se mit debout, sauta près de moi puis se rassit.

- Dis, lorsque tu divorceras de cette sangsue, habiteras-tu avec moi ici ?

J'eus un hoquet de surprise. Comment osait-il ? Je vrillai des yeux menaçants dans les siens. Comme pour accentuer ma colère, le tonnerre gronda à nouveau.

- Ahah !

- Quoi ?

- Eh bien, que veux-tu manger ?

- Je...

Aussi vive que l'éclair, une ombre passa devant moi, me projettant en arrière, loin dans la caverne. Mon crâne me lancait douloureusement. Je portai ma main à l'arrière de ma tête, et la retrouvai pleine de sang.

Tout devint noir.

J'entendis un cri, des bruits de luttes.

Je sombrai.

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