Le temps passe, rien ne s'efface...
Chapitre 4
Je sentais dans mon dos ses doigts qui se baladaient le long de ma colonne vertébrale. Je me trouvais dans ses bras, allongée sur le ventre, nue. Ca faisait quelques minutes que nous étions ainsi et je me sentais bien dans cette position. Il avait été très tendre et passionnel à la fois, un savoureux mélange qui m’avait fait passé un merveilleux moment. Je savais que bientôt il devrait s’en aller mais j’en avais pas vraiment envie, je le désirais encore…
-Depuis quand es tu tatouée ? me demanda-t-il, rompant le silence.
-Je sais plus vraiment. Je crois que c’était il y a six mois. C’est un ami qui me l’a fait, même si j’étais mineure. Ma mère était furieuse.
Je rigolais intérieurement. Il y avait six mois, un ami qui bossait dans un salon de tatouage et qui savait que je rêvais de m’en faire un, me proposa de me le faire. En une heure et demie, j’avais ce que je désirais le plus, sur mon épaule gauche. Pendant deux semaines, j’avais réussi à le cacher mais ma mère avait l’habitude de rentrer sans frapper dans ma chambre. Je crois que jamais je ne l’ai entendu crier aussi fort et au fond, j’en étais heureuse. Ca faisait longtemps qu’elle ne m’avait pas porté attention.
-Et qu’est ce que c’est ?
-Une fleur de freesia. Ma fleur préférée... Elle est le symbole de la résistance. J’aime croire qu’elle me donne du courage.
Je souriais. Je savais que ce n’était rien de plus que de l’encre, mais j’aimais l’idée de m’approprier mon corps ainsi.
-Il est très joli.
-Merci.
Je me relevais pour l’embrasser. Je ne l’avais pas seulement remercié pour le compliment, mais également pour le magnifique moment qu’il m’avait fait passer. Je n’avais qu’une seule envie à cet instant, c’était de recommencer mais son baiser me fit comprendre qu’il ne désirait pas plus. Je me retirai.
-Dis-moi, on fait quoi maintenant ? Tu travailles avec ma sœur, on risque de se revoir régulièrement, aussi je me demandais si…
-Je ne veux pas de relation pour le moment, le coupais-je. C’était sympa, et je désire garder un bon souvenir de ce qui s’est passé alors s’il te plaît, ne me fait pas le coup du mec qui désire plus.
Il me regarda, surpris.
-Et bien, si tu ne veux pas plus, je ne vois pas d’objection. Mais si tu le désires, j’aimerais qu’on devienne amis. Comme on va se revoir, autant ne pas être gêné lors de nos prochaines rencontres. Et puis, on pourrait mieux apprendre à se connaitre et pourquoi pas, repasser de bons moments tous les deux…
-Tu acceptes de ne pas aller plus loin avec moi, mais tu veux qu’on soit amis ? Tu es vraiment bizarre comme mec…
-Pourquoi ?
-D’habitude, soit les mecs partent et ne donnent plus de nouvelles, soit ils veulent plus, et ça finit mal. Mais ça ne me gène pas, je veux bien qu’on devienne amis… Et je veux bien ton numéro au cas où…
Je mis pleins de sous entendu dans ma dernière phrase de sorte qu’il comprenne ce que je voulais dire. Il me souri, visiblement heureux de notre accord. Il se leva, et commença à s’habiller. Une fois fini, il se tourna vers moi et m’embrassa tendrement.
-Merci pour cette soirée, elle fut très agréable, me murmura t-il.
Il prit un papier sur la table de chevet où il me mit son numéro de téléphone et commença à partir quand je le retins par le bras.
-Si ça ne te dérange pas, on pourrait garder ça pour nous…
-Bien sûr ma belle. Dors bien.
Il me servit son magnifique sourire en soin et il partit. Ouah ! Il était vraiment très beau. Cette fac commençait réellement à me plaire. J’allumai une cigarette et m’allongeai sur mon lit. Il fallait que je dorme, il était plus de trois heures du mat et je devais me réveiller dans quatre heures pour aller en cours.
Amis. Ca me convenait bien. J’aurais les avantages, comme le sexe et pas de prise de tête commune à toute relation amoureuse. Pile ce qu’il me fallait.
Je m’endormis assez facilement, épuisée par cette journée. Je fis une nuit sans rêve, ça faisait longtemps. Quand mon réveil sonna, je le maudis. Pas déjà…
Je réussi à me sortir du lit et pris une douche, me prépara et sortit de l’appart direction l’amphithéâtre. Il était déjà rempli. J’avais du mettre plus de temps que prévu pour me préparer. Je m’installai prés d’une fille blonde, très jolie. Quand je m’assis prés d’elle, elle me sourit.
-Bonjour, je m’appelle Rosalie.
-Moi c’est Bella. Alors la fac ça te plait ?
-Oui, très. New York est vraiment géniale, c’est génial de pouvoir faire du shopping dans une aussi grande ville. Ça me change, crois moi… rigola t’elle
Je ne partageais pas son engouement pour le shopping. Je détestais ça, mais je fis mine de la comprendre et lui servit un grand sourire.
-Tu viens d’où ? Demandai-je.
-De Port Angeles, dans l’état de Washington. Sans exagérer, je crois que c’est l’endroit le plus pluvieux du monde.
J’étais stupéfaite. Même à New York, j’avais réussi à trouver quelqu’un qui connaissait Forks. Au moins ça nous ferait un point en commun me dis-je.
-Tu me crois si je te dis que je viens de Forks, rigolai-je.
-Non, c’est pas vrai ! s’écria-t-elle, ahurie. Ouah, c’est génial. Jamais je n’aurais cru trouver quelques de Forks ici…
Et on parla ainsi, nous remémorant nos souvenirs d’enfance là bas. Elle était vraiment gentille, presque autant qu’elle était belle. On dû s’arrêter cependant quand le prof arriva, mais je crois que nous n’attendions qu’une seule chose, la fin du cours pour pouvoir continuer à parler.
Le prof était vraiment endormant, même si son cours était intéressant, sa voix possédait naturellement un effet soporifique sur ses étudiants. Et donc au bout de deux heures, durant lesquelles je compris l’expression « mourir d’ennui », il nous libéra. Rosalie était dans le même état de léthargie que moi, mais elle réussi cependant à me sourire à la fin du cours. Nous sortîmes donc ensemble de l’amphi.
-Barbant ce prof, tu trouves pas ? me dit elle.
-Je crois que j’aurais mieux fait de continuer de dormir dans mon lit, ça m’aurait évité de le faire en amphi.
Nous rigolâmes et presque instinctivement, tout en parlant on se dirigea vers le cyber café. On s’installa et nous continuâmes de discuter encore pendant une heure. A onze heures et demie, elle me dit qu’elle devait retrouver quelqu’un pour manger.
-Bon, ben je te laisse alors. Je ne veux pas déranger.
-Non, viens. Tu vas faire la connaissance de ma colocataire, elle aussi à vécue à Port Angeles.
Je le suivis donc jusqu’à la cafétéria où je vis avec surprise que sa colocataire n’était autre que… ma collègue, Alice !
-Et bien, Bella ! Je vois que tu as fais connaissance de Rose !
-Oui, on a les mêmes cours. Le monde est petit il faut croire.
Je ne savais pas que ces mots étaient bien plus vrais que ce que je croyais en cet instant. Pendant le repas j’appris donc qu’Alice et Edward avaient vécu pendant longtemps à Port Angeles et qu’il y a trois ans, ils sont venus vivre ici, à New York. Leur père avait trouvé un travail dans un hôpital renommé. Alice et Rosalie avaient toujours été très proches, connaissant les mêmes classes depuis la maternelle, aussi la séparation avait été très dur pour toutes les deux. Quand elles apprirent qu’elles étaient acceptées dans la même université, celle où elles avaient toujours voulu être admisses, elles ont décidées de vivre en colocation. Elles ne vivaient pas sur le campus, leurs parents avaient acceptés de leur louer un lieu de vie plus grand que ceux qu’offrait l’université. Et d’ailleurs c’était une bonne chose, d’après les descriptions qu’elles m’avaient fait de leur dressing, leur vêtements avaient une pièce rien que pour eux. Je passai ainsi mon repas en leur compagnie et j’étais heureuse d’avoir enfin trouvée deux nouvelles amies. En sortant de la cantine, Alice se tourna vers moi, l’air pensif.
-En fait, tu ne m’as pas dit comment ça c’était passé hier avec mon frère ?
Quoi ? Il lui avait dit ?
-Comment ça ? dis-je, un peu sur la défensive.
-Ben, il t’a raccompagné chez toi non ? Il a été gentil avec toi au moins ?
Ouf… Visiblement il avait tenu sa langue. Je me détendis.
-Et bien oui, tout c’est bien passé. Il est très sympa.
-Rien de plus ? Moi qui pensais qu’il s’était passé quelque chose vu les regards que vous vous lanciez hier…
Elle était visiblement déçue. Mais même si elle avait raison, je ne voulais pas lui admettre que lui et moi, nous n’avons passé la soirée ensemble et quand plus de ça c’était un super amant.
Il fallait à tout pris que j’enlève de ma tête l’image d’Edward en train de me faire l’amour, je commençais à sentir au fond de moi une envie que seul lui pourrait assouvir et… il n’était pas là. Arrête Bella !
-Euh, non. Je ne sais pas ce que tu as vu hier, mais crois-moi, il n’y a rien entre lui et moi.
-Bon, tant pis… Dis, qu’est ce que tu fais cet après midi ? On doit aller faire du shopping…
Bien que j’aie envie de rester avec elles, je sentais que passer une après midi shopping avec Alice serait une vraie torture.
-J’ai des trucs à faire, désolée. Une autre fois, de toute façon je te vois ce soir. Rose, je te vois demain ?
-Non, ce soir, je vais surement passer au bar. J’en ai marre de passer mes soirées toute seule à l’appart quand Alice bosse.
Elles me sourirent et partirent vers le centre ville. Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais que un jour où l’autre, j’allais devoir faire une sortie shopping avec elles, et j’en avais déjà des frissons.