Le temps passe, rien ne s'efface...

Chapitre 3

Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 05:20

Chapitre 3

 

Je me réveillai péniblement. J’avais fait beaucoup de cauchemar et comme toujours, c’était à propos de l’accident de mon père. Je le voyais, mort, dans mes bras. Bien que cette scène n’ait jamais lieu en réalité, je la voyais continuellement en rêve. Avec le temps j’avais compris que si je rêvais de ça, c’était parce que je me sentais responsable de sa mort. Je me levai, je ne voulais pas passer encore une journée complètement déprimée. Je me dirigeai dans la salle de bain, enleva mes vêtements et me glissa sous la douche. L’eau chaude me fit le plus grand bien. Une fois finit, j’enfilai un peignoir et fouilla ma garde robe.

Une fois habillée, j’allais dans la cuisine. La chambre de ma colocataire était encore ouverte, elle avait encore découchée et je savais que quand elle rentrerait j’aurais le droit au détail les plus croustillants de sa nuit, même si je m’en serais bien passé. En ouvrant le frigo, je pris un yaourt que j’englouti sur le canapé. Il était dix heures et demie. J’avais encore du temps avant de commencer le boulot aussi je décidai de sortir un peu pour me dégourdir les jambes. Les couloirs du campus étaient vide, le samedi soir avait dû être mouvementé pour beaucoup de mes camardes. Ne sachant pas quoi faire, je dirigeai vers un café pas loin. Sur le trajet, j’achetai un journal, il me permettrait de m’occuper pendant quelques heures pensai-je.

Arrivé à destination, je commandais un café. Le serveur m’avait fait un grand sourire, auquel je ne répondis pas. Il avait un air pervers que je n’aimais pas. Il m’apporta ma consommation et retourna à ses occupations, j’en fus heureuse. Il n’y avait rien de bien passionnant dans le journal et au bout heure et demi, je me décidai à rentrer à mon appartement. Là bas je trouverais bien de quoi m’occuper.

Jessica m’attendait, elle était affalée sur le canapé, en nuisette. Elle avait dû passer une longue soirée au vu des cernes sous ses yeux. Je m’installai à côté d’elle.

-Tu aurais dû venir Bella, j’ai passé une super soirée. Et puis je crois que j’ai trouvé un remplaçant à Mike. Il est sympa mais le mec avec qui j’ai passé la nuit était… humm… C’était torride. Et toi ta soirée ?

Elle me lança un regard plein de sous entendu. Je savais qu’Emmett était plutôt mignon mais je ne permettrais jamais de le regarder autrement que comme un grand frère.

-Et bien, elle était plutôt agréable. Emmett est très sympa, c’es l’ex de ma sœur. On a passé une bonne soirée, on s’est remémoré certains trucs. Je pense que je vais le revoir. Mais ce n’est pas ce que tu crois, c’est comme un grand frère pour moi.

-Si tu le dis. Mais tu sais c’est dommage. Je veux dire que depuis que tu es là, aucun mec ne t’a fait vraiment d’effet et hier soir quand je t’ai vu tout sourire avec lui, je me suis dit que ça serait une bonne chose que tu rencontres quelqu’un.

Je ne répondis pas. Je n’étais pas comme elle à courir après tout et n’importe qui .Je n’étais pas prude, mais je ne voulais pas coucher avec n’importe qui. Elle n’insista pas et on resta ainsi jusqu’au milieu de l’après midi.

Mon téléphone sonna et je reçu un message d’Alice me disant de venir un peu plus tôt pour qu’elle puisse m’expliquer le boulot. J’avais déjà travaillé en tant que serveuse dans un restaurant pendant le lycée, je connaissais déjà les bases. Mais en partant plus tôt j’aurais moins à supporter Jessica qui n’arrêtait pas de faire des allusions sur sa soirée d’hier.

Arrivée là bas, Alice m’accueilli à bras ouverts. Elle me montra tout ce dont j’aurais besoin pour le soir, tout en m’indiquant mes horaires. Je devais travailler tous les samedis et un dimanche sur deux. Dans la semaine, on pourrait adapter mes horaires à mes cours. Elle me dit que je ne travaillais que le soir car il y avait peu de monde dans la journée et qu’ils avaient surtout besoin d’une serveuse pour le soir. Tout cela me convenait.

Après toutes ces précisions, on décida de commencer le service. Alice était vraiment une collègue très agréable. Elle était travailleuse et drôle. Avec elle, le travail allait être une vraie partie de plaisir. La seule chose qui me perturbait était de tomber sur des mecs comme ceux qu’Alice avait dû affronter hier.

A vingt heures, les clients commencèrent à venir et rapidement, le bar fut complètement bondé. Pour la plupart, c’était des étudiants de l’université. L’ambiance était plutôt sympa, de la musique folk se faisait entendre en bruit de fond. C’est alors que je le vis. Je me trouvais derrière le bar, mais j’avais une vue directe sur la porte. Je vis un homme aux cheveux cuivrés, assez grand et athlétique. Ses grands yeux verts se baladaient dans la salle, visiblement à la recherche de quelqu’un. Sa beauté m’intimida et j’essayai de me concentrer sur autre chose que sur lui. Il s’approcha alors du bar. J’essayai de me calmer, et je me penchai vers lui, pour pourvoir l’entendre dans tout ce bruit. Il me gratifia d’un immense sourire et je plongeai mes yeux dans les siens.

-Salut tu dois être la nouvelle serveuse. Je cherche Alice.

Merde, ça devait être son petit copain. C’était trop injuste.

-Elle est partie cherché des boissons dans la réserve. Tu veux que je te serve quelque chose ?

-Non, merci, je dois aller travailler.

Il me sourit et étouffa un rire dont j’ignorai la cause. Ma collègue resurgit alors de la réserve, les bras chargés de bouteilles en tout genre. Quand elle le vu, elle se précipita vers lui.

-Edward, tu es en retard, lui dit-elle énervée. Allez, va te préparer.

-Oui sœurette !

Et il se dirigeait vers la réserve. Mais qu’est ce qu’il faisait ? En tout cas j’étais ravi de voir que c’était son frère. C’était ridicule, je le savais mais bon, il me plaisait bien. Ces derniers temps, je n’avais rien contre une aventure d’un soir de temps en temps. Je ne voulais pas de relation et je ne les recherchés pas non plus. Je devais déjà m’occuper de moi, je n’avais pas de temps à consacrer à quelqu’un d’autre. Mais quand l’occasion se présenter, je ne disais pas non à une nuit avec un homme qui me plaisait. Edward me plaisait, et j’avais besoin de me changer les idées.

-C’est ton frère ? Demandai-je à Alice.

-Oui, il est musicien et il bosse ici de temps en temps. J’avais oublié de t’en parler, désolée. Mais il aurait dû commence il y a une demi heure. Lui et la ponctualité, ça fait deux.

Elle était visiblement irritée, mais quand elle repartie à ses occupations, elle souriait. Edward sortit alors de la réserve, une guitare à la main et se mit sur l’estrade au fond du bar. Il commença alors à jouer un air folk, tout à fait dans l’ambiance de la soirée. Sa musique était un peu couverte par les discussions mais je faisais tout mon possible pour entendre la moindre note. C’était vraiment un bon guitariste. Au bout d’une minute, il joignit la voix à la guitare et je fus alors submergé par ce que j’entendais. Sa voix était magnifique. Il avait vraiment un don. J’étais vraiment heureuse d’avoir trouvé ce boulot, il y avait que des avantages…

Il continua ainsi pendant environ deux heures, puis il s’arrêta, la radio prenant la suite. Il alla remettre sa guitare dans la réserve et quand il réapparu, il se trouvait devant moi, un grand sourire aux lèvres.

-Alors, ça t’a plu ?

-Oui, c’était très sympa. Tu as une jolie voix.

-Merci. Mais dis-moi, tu ne m’as toujours pas dis ton nom…

-Bella, répondis-je simplement. Et toi c’est Edward, c’est ça ?

-Oui. Alors, pas trop dure de supporter ma sœur ? rigolat-il.

-Non, elle est adorable. C’est sympa de travailler ici. Mais si je passe mon temps à te parler, je vais me faire virer, alors à moins que tu veuilles quelque chose, je vais devoir te laisser pour m’occuper des autres clients.

Je lui servis mon plus grand sourire. Est-ce que j’essayais de le draguer ?

-Oui, désolé, je te perturbe dans ton travail. Une bière s’il te plaît.

Je pris un verre, le repli et le lui tendis. Je lui souri et retourna vers d’autres mecs qui avaient besoin de mes services.

Je ne lui reparlai pas de toute la soirée, trop occupée pour pouvoir prendre une pause. A deux heures du matin, on ferma le bar et je fus surprise de voir qu’il était encore là. Une fois le ménage fait, Alice, Edward et moi sortîmes du bar. J’allumai une cigarette.

-Tu habites où, ma belle ? me demanda t-elle.

-Sur le campus, et toi ?

-Oh, moi j’ai un appart pas loin. Je vis avec ma colocataire, Rosalie. Je vous laisse donc là, mon appart est dans l’autre sens, mais Edward, tu peux raccompagner Bella, vous allez dans la même direction.

Et sans que j’aie à dire quelque chose, elle partit.

-Bon, en route ! me dit-il.

Et on partit donc, en silence vers le campus. J’étais contente qu’il me raccompagne car je savais que cette ville la nuit était dangereuse et ça me permettrait de passer encore un eu de temps avec lui.

-Alors dis-moi, qu’est que tu fais à Columbia ?

-J’étudie la littérature. Et toi ?

-Moi, je suis en fac de droit. Et comme tu as pu le voir, je fais des heures dans le bar de ma frangine, rit-il. Ca me fait un peu d’argent et puis j’aime bien jouer alors c’est sympa de pouvoir le faire régulièrement.

Je lui souri. On parla de tout et de rien sur le trajet. Il était vraiment sympa et il m fit rire à de nombreuses reprises, ce qui arrivait rarement.

On arriva devant la porte de mon appart. Je m’étais même pas rendu compte qu’on avait parcouru tout ce chemin.

-Merci de m’avoir raccompagné. C’est vraiment très gentil. Je t’offre un verre ?

Je n’en revenais pas d’avoir dit ça. D’habitude, ce n’était pas mon genre d’être aussi entreprenant mais je n’avais pas envie de le quitter comme ça. Il me fit son plus beau sourire, je pense que lui aussi avait de poursuivre un peu la soirée. Il accepta.

Je rentrais donc, lui sur mes talons.

- Installe-toi. Tu veux quoi ?

-Comme toi, me répondit-il.

Je sortis donc deux cannettes de soda du frigo et je lui en tendis une avant de m’installer avec lui sur le canapé.

-C’est sympa chez toi, me lança t-il.

Il était gêné, je le voyais. Je devais alors me rende plus entreprenante.

-Merci, je vis ici avec ma colocataire. Mais elle ne doit pas être là, ce soir. Elle découche souvent.  Dis, tu veux vraiment qu’on parle de mon intérieur ?

Je lui lançai un regard subjectif.

-Non, pas vraiment. Je n’ai pas l’habitude de venir boire un verre chez une fille que je ne connais presque pas tu sais… m’avoua t-il.

-Les habitudes c’est fait pour être changées…

Je me penchai vers lui, et l’embrassa. Il répondit à mon baiser, et très vite il se rapprocha de moi. Ses mains se faisaient pressentes sur mon corps et il commença à les mettre sous mon haut. Je fis alors de même, déboutonnant les boutons de sa chemise.

- Tu ne crois pas qu’on serait mieux dans ta chambre, me murmura t-il.

Je lui pris alors la main et on se dirigea vers ma chambre, l’embrassant de plus bel.

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