Le temps passe, rien ne s'efface...

Chapitre 2

Catégorie: T

Dernière mise à jour 17/08/2010 16:57

Chapitre 2

 

Je n’en revenais pas. Qu’est ce qu’il faisait ici ? Je ne l’avais pas revu depuis trois ou quatre mois, mais c’était à Forks, une toute petite ville. Mais à New York, je n’aurais jamais pensé le voir… Emmet n’aurait pas du être là, pas à cet endroit… La probabilité qu’il soit en face de moi était si minime et pourtant… Mais malgré ma joie de le revoir, je savais ce que ça voulait dire.

-Em, je suis si heureuse de te voir. Mais qu’est ce que tu fais là ? Ma sœur est…

-Non, je pensais que tu le savais, me dit-il gêné. Danielle et moi ne sommes plus ensemble. J’en pouvais plus de nos disputes. Elle ne te l’a pas dit ?

Emmet et ma sœur étaient ensemble depuis si longtemps que je ne me rappelais même plus la date exacte où je l’avais rencontré pour la première fois. Je l’avais tout de suite adoré. Il avait toujours été gentil avec moi, et après le décès de mon père, il m’avait apporté un soutien sans faille. Je l’avais presque considéré comme mon frère, mais je n’avais jamais compris comment un homme si gentil, jovial et drôle avait pu sortir avec une femme si colérique et prétentieuse. J’avais été triste de ne plus le voir quand je suis parti de Forks mais c’était indispensable que je coupe les ponts avec lui aussi. Il avait essayé de nombreuses fois de faire entendre raison à ma sœur, mais elle était trop têtue pour l’écouter, même si elle tenait à lui.

-Non je ne le savais pas. Tu sais, je n’ai plus beaucoup de nouvelles depuis que je suis partie… J’espère que tu vas bien, ça ne doit pas être évident pour toi de ne plus être avec elle…

-Si, ça va. Je sais que Danielle et toi vous ne vous entendiez plus vraiment mais je pensais que ta mère te l’aurait dit… Enfin, je suis à New York depuis une semaine, je ne pensais pas te revoir. Tu sais j’ai hésité à t’appeler…

-Tu n’aurais pas du, il fallait le faire, je suis si heureuse de te voir et puis maintenant on va pouvoir être amis sans que ma sœur sans mêle. Mais tu ne m’as toujours pas dit ce que tu faisais là ?

C’est à ce moment là que ma colocataire décida de refaire apparition. Elle était entourée de deux grands garçons. Elle rigolait un peu trop à mon avis, ses techniques de drague étaient réellement trop exubérantes.

-Bella, ça va ? Oh, je vois que tu as trouvé quelqu’un. Bonjour bel inconnu qui a enfin rendu le sourire à ma colocataire. Comment tu t’appelles ?

-Euh… Emmett. Tu es la colocataire de Bella, ravie de te rencontrer.

-Moi aussi. Dommage que Bella t’ait vu en premier. J’imagine que tu ne viens pas avec nous Bella, Chris et John m’ont invité à une soirée chez eux sur le campus et je venais voir si tu voulais venir…

-Non, je te retrouve à l’appart…

-Ok, tu ne sais pas ce que tu rates… Allez les gars, on va voir ce que vous appelez fêter notre rentrée en fac.

Et elle partit aussi vite qu’elle était venue. Je me demandais si un jour je pourrais m’entendre avec une fille pareille. Elle était vraiment trop différente de moi.

-Ouah, ta colocataire c’est quelque chose. Ca va être dur pour toi de supporter une fille pareille.

Nous rigolâmes ensemble et nous nous dirigeâmes ensemble vers le bar. Je demandai un coca et lui une bière et on prit place sur deux tabourets prés du bar. Je n’en revenais toujours pas qu’il soit là et j’étais heureuse car même si je voulais oublier mon passé, Emmett faisait parti de cEs gens qui, quand il rentre dans votre vie la rende meilleure. Ces dernières années ma sœur l’avait obligé à s’éloigner de moi, elle ne supportait pas qu’il m’aime bien alors qu’elle me haïssait. Aujourd’hui je savais que ce temps était terminé. La serveuse nous amena nos consommations. Elle ressemblait à un petit lutin, les cheveux en pic et un immense sourire sur le visage.

Un mec se mit à côté de moi, vu sa tête il avait déjà beaucoup bu et il commença à interpeler la barman.

-Tu sais que tu as un joli petit cul ? J’aimerais bien pouvoir le voir plus dans ma chambre, ça te dit, toi et moi après ton service ? lui lança t-il.

-Non, ça va aller, je n’ai pas l’habitude de coucher avec des abrutis de ton genre alors ce n’est pas demain que je vais changer ça, lui répondit elle.

Il s’en alla, sans avoir omis de l’insulter au passage.

-Il est vraiment trop con ce mec. Ca doit pas être évident tous les jours de travailler ici, lui dis-je.

Elle me souri et se rapprocha de là où nous étions Emmett et moi.

-Oh, on s’habitue. De toute façon je suis obligée de travailler ici. Ca me permet de payer mes études et d’être indépendante. C’est sûre qu’en ce moment, comme notre serveuse nous a lâchée je suis obligée de travailler deux fois plus et de supporter tous ces mecs bourrés.

-Tu fais quoi comme étude ?

-J’étudie le stylisme à Columbia, et toi tu es étudiante aussi ?

-Oui, à Columbia également. J’étudie la littérature. Mais dis-moi, vous ne recherchez pas quelqu’un pour travailler ici ?

-Si, pourquoi ça t’intéresse ?

-Oui, répondis-je enthousiaste.

-Ben écoute, donne-moi tes coordonnées, je les donnerais au patron mais normalement ça devrait être bon. En fait je m’appelle Alice.

-Et moi c’est Bella !

J’écrivis sur une serviette mon numéro de téléphone et mon nom et le lui t’entendit. Elle me sourit et retourna voir les autres clients qui attendaient. J’avais peux être trouvé un job.

-Et ben, c’est une bonne soirée pour toi. Tu me revois et tu trouves un job !

Je rigolai avec lui. Pour une fois, la journée de mon anniversaire n’avait pas été si horrible que ça. On passa la soirée à parler de tout et de rien. Emmett avait 24ans, il était architecte et avait trouvé un boulot à New York il y a un mois. C’est d’ailleurs pour ça qu’ils se sont séparés avec ma sœur. Elle ne voulait pas qu’il parte et lui avait préféré rompre, c’était la goutte d’eau. Ces derniers temps, je savais qu’il n’était plus heureux ensemble, mais le temps avait fait qu’ils étaient restés ensemble, par habitude. Aujourd’hui il avait l’air plus épanoui et son bonheur faisait plaisir à voir.  Il me promit de m’appeler pour qu’on puisse boire un coup ensemble, je lui donnai mon numéro de téléphone et nous sortîmes du bar ensemble. A peine sorti, j’entendis quelqu’un crier mon nom.

-Bella !!! J’ai parlé avec le patron, il est d’accord pour t’embaucher. Je lui ai dit que tu avais l’air de quelqu’un de sérieux et il m’a fait confiance. Tu commences demain à 20h. Je t’expliquerais tout demain. Ca te va ?

-C’est parfait ! Merci Alice.

Elle retourna à son poste, toute souriante. Je pense que nous nous entendrions bien, elle était vraiment gentille. Cette soirée avait vraiment été agréable, ça faisait longtemps que je n’en avais pas passé des comme ça. Emmett me raccompagna jusqu’à ma chambre, il m’enlaça et repartit chez lui.

Quand j’arrivais dans l’appartement, il n’y avait personne. Je me doutais que Jessica ne rentrerait pas avant le lendemain. J’étais contente de pouvoir passer le reste de ma soirée seule, sans cette folle. Elle n’était pas méchante au fond, mais on était trop différente. Je m’allongeai sur le canapé et alluma la télé. Aucune émission n’attira mon attention, je l’éteignis donc et me dirigea vers ma chambre.  1h24. La plus horrible journée de l’année venait de se terminé et j’en fus soulagée.

Même si mon anniversaire avait eu ses bons côtés cette année, je n’arrêtais pas de penser à mon père et ma déprime ressurgit aussi vite qu’elle était partie. Je me dirigeai vers mon placard et prit une boîte à chaussure qui était tout au fond. Elle contenait tous mes souvenirs avec lui. Il y avait aucune photo de ma mère et de ma sœur à l’intérieur. Je m’installai sur le lit et l’ouvrit. Je savais parfaitement ce que contenait cette boîte, je l’ouvrais presque tous les jours. Je pris alors plusieurs photos de moi et de mon père. J’étais heureuse en ce temps là pensai-je. Au fond, je trouvai un pendentif. Quand je le vis, je me mis à pleurer. Ca aurait du être son cadeau pour mes 15ans. On l’avait trouvé sur lui, après son accident et ma mère me l’avait donné. Je n’ai jamais porté ce collier. Il était pourtant magnifique. C’était un vieux médaillon ovale en argent. Des fleurs étaient représentées dessus et il s’ouvrait. A l’intérieur, on pouvait placer une photo et il y avait écrit des mots en français : « Plus que ma propre vie ». Il était magnifique. J’allais le reposer dans sa boite quand je me dis que si je l’aimais tant, je devrais le porter. Je le mis autour de mon cou, referma la boîte et la rangea dans le placard.

Je pleurais encore pendant plusieurs heures, allongée sur mon lit, ne trouvant pas le sommeil. Je me relavai donc pour lire un livre et je pris le premier venu, posé sur ma table de chevet. Ce livre avait fait la guerre pensai-je. La couverture était déchiré et jaunâtre. Mais je ne voulais pas en racheter un autre. J’ouvris alors un peu au hasard « les Hauts de Hurlevents ». Je le connaissais par cœur mais j’aimais le relire de temps en temps. Au bout d’une heure, la fatigue vint et j’arrivai enfin à trouver le sommeil.

 Je devrais être en forme pour mon premier jour de boulot…

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