Ellie
Chapitre 13
Trois jours. Trois jours pour nous préparer à affronter Sébastian. Je regardais toute ma famille et je pu lire l’inquiétude dans leurs yeux. Esmé se rapprocha de son mari et mis son bras autour de sa taille. Elle était tellement protectrice envers sa famille, et c’était de la peur qu’on pouvait lire en plus dans ses grands yeux dorés. Face au traqueur, je savais que je serais la seule qui pouvait réellement les protéger. Tout comme notre bataille face aux Volturis, il allait falloir que je joue un rôle majeur. Je ne supporterais pas de perdre un seul membre de ma famille, même si je comptais la quitter, ils resteront toujours ma famille.
-Il va falloir que nous nous organisions, lança Carlisle, rompant le silence posant qui c’était imposé à travers la villa.
-Je peux essayer de m’en occuper. Son pouvoir n’aura aucun effet sur moi et si Jasper ou Emmet m’apprennent comment me défendre…, répondis-je.
-Non Bella, tu ne peux pas y aller seule, ça serait du suicide, stoppa Edward.
Il était furieux. Je savais qu’il réagirait comme ça. En fait je savais qu’on ne me laisserait pas seule, ni lui ni Carlisle ne le permettraient.
-Edward, tu sais que l’on a besoin de Bella. Mais on ne peut pas te laisser y aller seule. Le mieux, c’est qu’on se sépare. Bella, Edward, Emmet et moi, on ira à sa rencontre. Bella pourra nous protéger pendant qu’on essaye de lui entendre raison… suggéra mon beau père.
-Pourquoi se séparer ? Je ne veux pas être mis à part, je peux vous aider, s’exclama Jasper.
-Ecoute Jasper, il est très fort. Si on perd, il faut que vous puissiez vous enfuir. Renesmée a besoin d’être protéger et on ne peut pas laisser Ellie sans défense. Vous resterez là, Alice pourra voir le déroulement de la bataille et si on échoue, tu essayeras de le contrôler grâce à ses émotions, d’accord ? proposa Carlisle.
Il ronchonna, puis accepta cette perspective. Je fus heureuse de me dire que quoiqu’il arrive, ma fille sera protégée par des gens qui l’aiment au cas où. Carlisle fit le tour de la salle par le regard, et tout le monde accepta ce plan.
Si ça devait échouer, je serais auprès de mon mari. Malgré les circonstances actuelles, cela me rassurait de me dire qu’il serait prés de moi.
A ce moment là, ma fille et Jacob rentrèrent. Quand il sentit la tension qui régnait dans la pièce, il me demanda ce qui se passait.
-Viens, je vais t’expliquer, lui dis-je.
Ma fille m’enlaça, et elle se dirigea vers ses tantes. Elle ne regarda pas Edward, elle lui en voulait encore. Malgré son âge, Renesmée était très mature. Je pense qu’il lui faudra du temps pour qu’elle oubli.
Quand nous fûmes dehors, Jacob se posa devant moi. Il était inquiet.
-Un vampire va arriver dans trois jours. C’est un traqueur et il est puissant. On va devoir le tuer car il menace la famille.
-La meute peut aider ?
-Je préférerais que vous restiez à part pour protéger Renesmée. Jacob, je dois te parler d’autre chose.
Je pris ma respiration, ça allait être dur de lui avouer ce que je comptais faire. Mais il devrait comprendre. On aurait du partir déjà il y a six mois, et puis il pourrait la revoir.
-Si nous gagnions, Renesmée et moi, on s’en ira. Je ne sais pas pour combien de temps, mais il le faut …
-Quoi ? Mais pourquoi ? Attends… Nessie et toi seulement ? Et Edward ?
-Non, pas Edward. On est… en froid. Enfin voilà, mais ne t’inquiète pas, tu pourras la revoir quand tu veux.
-Non mais c’est n’importe quoi Bella, s’emporta t-il. Tu vas pas partir juste parce que vous vous êtes engueulés. Nessie a besoin d’être avec les gens qui l’aiment !
-Tu ne comprends rien, je l’ai quitté. Il faut que je réfléchisse et ça sera pas possible ici. Ecoute c’est comme ça, je ne veux pas que tu comprennes, je te préviens c’est tout.
Il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais il se retint et s’en alla. Je lui avais fait de la peine je le savais, et je m’en voulais. Je restai là, quelque instant, regardant la forêt.
La panique m’envahit. Je ne voulais pas quitter mon mari, c’était trop dur. Et si on ne s’en sortait pas, ma fille se retrouverait seule, sans parent. Et Jacob qui m’en voulait, je lui retirais sa raison de vivre, il ne pourrait pas me pardonnait. Faire du mal aux gens que j’aime, c’était à ça qu’avait résumé ces derniers jours. J’étais égoïste. Il fallait que je m’en aille, que je coure dans cette forêt pour ne plus penser à rien, pendant quelques heures au moins. J’en profiterais pour chasser, j’en avais grandement besoin. Et sans prévenir personne, je m’enfonçai à travers à travers les arbres, laissant mes pas s’enfonçaient peu à peu dans la couche de neige.
Au bout de quelques minutes, j’entendis des pas au loin. On me suivait, et j’aurais reconnu ses pas parmi des milliers. J’interrompis ma cours, attendant qu’il me rejoigne. J’avais cru qu’il ne m’aurait pas suivi, il m’avait promis de me laisser tranquille.
-Je vais bien si c’est ce que tu te demande, je pars juste chasser, lui dis-je, sans me retourner.
Il se mit prés de moi. Il ne m’imposerait pas sa présence mais je savais que cette réponse ne lui suffirait pas.
-J’ai attendu ta discussion avec Jacob. Tu ne changeras pas d’avis – ce n’était pas un question, juste une affirmation de ce qu’il savait déjà- Tu avais l’air mal à l’aise, je sais que ça doit être dur de lui faire ça, mais si tu en sens le besoin, ne t’inquiète pas pour les autres, ils comprendront.
Il approcha sa main de ma joue, mais je la repoussai. Je ne voulais pas qu’il profite de ma détresse, c’était trop tôt en plus. Il remit sa main le long de son corps, visiblement déçu et triste mais il me sourit quand même.
-Ca te dérange si je chasse avec toi ? me demanda t-il.
-Edward… Je préférerais être seule.
-Tu es sur ? Je ne te dérangerais pas tu sais, je ne te parlerais même pas si tu le veux…
-Si tu veux… acceptai-je, sans grand enthousiasme.
Et nous partîmes tous les deux, à la recherche de proies pour notre repas.
Au bout de quelques heures et quelques cerfs, nous étions assez rassasiés. Edward avait respectait mon silence et ne m’avait pas adressé la parole. De toute façon, on n’avait pas besoin de se parler, nos regards le faisaient à notre place.
Quand nous rentrions, il rompit le silence cependant :
-Tu comptes partir quand ?
-Quand je serais que vous ne risquez rien… dans trois jours je pense.
-Tu peux me promettre quelque chose ?
-Dis moi…
-De ne pas m’oublier, si tu as besoin de quoi que ce soit, dis le moi. Ma vie sera en sursit tant que tu ne m’auras pas pardonné.
Il était sincère, je le savais.
-Oui, bien sûr ! lui répondis-je.
Et nous retournions tous les deux à la villa.