Ellie

Chapitre 3

                Quand je mis Renesmée au lit, elle dormait déjà. Edward m’attendait dans la chambre, il me regardait, un peu inquiet. Il n’aimait pas que je m’angoisse, je le savais. Mais je devais savoir. Peu importe. Je savais qu’il m’aimait, mais pourquoi ne pas m’en avoir parler ?

                -Explique-moi, lui dis-je.

                -Ellie et moi, nous nous sommes rencontré en Alaska. Elle vivait depuis quelques temps avec les sœurs à Denali. Ce sont elle qui lui ont appris à contrôler sa soif et à devenir végétarienne. Quand on vivait là bas, on s’est rapproché car on était seul tous les deux. On parlait beaucoup mais jamais il ne s’est rien passé. Elle est partie il y a 10ans, je ne l’ai pas revu depuis…

                Une point de tristesse se lisait dans sa voix. Il me pris dans ses bras, me serra fort contre lui, m’embrassa la bouche, le cou, les épaules…

                -Je n’aime que toi, ma vie a commencé depuis que tu es devenu le centre de celle-ci. Tout était noir avant toi, et personne ne pourra changer ça. Tu es toute ma vie.

                -Oui…

                C’était la seule chose que je puisse lui dire. Je l’embrassai et le reste de la nuit fut l’expression de notre désir l’un envers l’autre.

                Quand le soleil se leva, je me mis dans les bras de mon mari. Je souhaitai passé toute la journée ainsi mais Renesmée nous attendait. Et je voulais en apprendre plus sur cette femme.

                -Bonjour, murmurai-je. On se lève ?

                -Je n’en ai pas envie, mais Renesmée est réveillée. En plus j’ai promis à Emmett et Jasper d’allait chasser avec eux.

                Il me regarda un moment. Il aurait aimé que je lui ouvre mon esprit, je le savais. Il voulait s’excuser, savoir ce que je ressentais. Mais j’en avais trop honte et je ne voulais pas qu’il s’inquiète encore plus.

                -Ca va ? me demanda t-il.

                -Oui, lui menti-je.

                Il ne serait pas dupe. Il était assez aimant pour ne pas me demander plus. Je l’embrassai encore et me leva pour aller trouver une tenue dans le dressing.

                Ma fille était déjà debout, elle nous attendait en bas et quand nous descendions, elle se précipita vers moi.

                -Salut. Dis maman, je pourrais aller voir Papi Charlie avec Jacob. Ca fait longtemps et puis Sue sera là aussi.

                -Oui, bien sûr. Je suis sûre que Charlie sera heureux. Appelle le.

                On était dimanche, je doute que mon père ait quelque chose de prévu mais je préférais m’en assurée. Il vivait avec Sue maintenant. J’étais si comblée que lui et Sue soient heureux. Ils le méritaient.

                Elle couru l’appeler. Il était d’accord. Elle appella donc Jacob pour qu’il vienne la chercher.

Quand nous sortions, Emmett et Jasper attendait devant le cottage.

                -Amusez-vous bien ! leur lançai-je.

                Edward m’embrassa longtemps. J’aimais l’embrasser depuis que j’étais vampire. Sans précaution, un baiser passionné comme ceux de deux amants.

                -Je reviendrais avant que tu te rendes compte de mon absence. A tout à l’heure mon amour.

                Je lui souris à mon tour. Mes doutes s’étaient un peu dissipés après la nuit passée. Ils partirent tout les trois et je me retrouvait seule avec ma fille.

                -Quand Jacob vient te chercher ?

                -Maintenant, il est là ! me répondit elle, tout sourire.

                Son bonheur est palpable quand Jacob était là.

                -Salut Melle, salut Bella. Ca va ? Hier tu avais l’air bougon, me questionna t-il.

                Il savait toujours quand j’allais mal, et je me doutais qu’il savait aussi pourquoi. Je ne voulais pas inquiétée ma fille, je lui fis alors une grimace et lui dit :

                -Ca va. C’était juste parce que tu es une tête de mule et que tu m’écoutes jamais, que j’étais de mauvaise humeur.

                -Mouais, allez, on y va Nessie. C’est Papi qui va être content.

                Je me retrouvais alors seule, une journée entre filles s’annonçait. Je courus vers la villa blanche. Je me disais que Alice serait heureuse de m’avoir à elle toute seule.

                Je vis Ellie dehors. Elle était assise et devait profiter de cette belle journée. Elle fumait, c’était la première fois que je voyais un vampire fumait. Quand je fus à sa hauteur, elle me sourit et me dis :

                -Salut ! Tu es seule ?

                -Ma fille est partie avec Jacob et Edward est allé chasser. Tu es rentrée il y a longtemps ?

                -Non, je viens juste de rentrer. J’aurais voulu demander à Edward si je pouvais m’installait dans sa chambre. Histoire d’avoir un peu d’intimité. Je lui demanderais en rentrant. Tu veux qu’on parle je pense. J’ai ressentie beaucoup de chose négatif à mon égard hier, je crois que tu ne m’aimes guère. Je ne veux pas que tu crois que Edward et moi, on a eu quelque chose ensemble.

                Quand elle vu ma surprise elle repris

                -Oui J’ai vu ta jalousie. Tu as un esprit étrange d’ailleurs. Je vois tes émotions, mais généralement je vois plus. Tu es comme un bouclier. D’habitude, je vois les raisons des sentiments des gens. Quand quelqu’un est jaloux, je sais de qui et pourquoi. Mais toi je ne vois que les sentiments pas plus. Désolée je parle trop, mauvaise habitude. Je suis si heureuse de revoir du monde que je ne peux pas m’en empêcher.

                Elle me sourit. Je ne pense pas qu’elle était méchante, mais le fait que je commencais à voir en elle des qualités ne me rassura guère.

                -Alors comme ça tu fumes ? lui dis je, incapable de dire autre chose.

                -Oui, mauvaise habitude encore. Je fume depuis aussi longtemps que je m’en rappelle. Tu veux réellement qu’on parle de ça ?

                Gênée, je baissais la garde.

                -Tu as raison, je suis un bouclier. Et ma fille a également un don. Je suis sure qu’elle sera ravie de te le montrer à son retour. Quand à ma jalousie… Il ne m’a jamais parlé de toi.

                -Il ne voulait pas t’inquiéter alors que rien ne s’est passé. On était de très grands amis, mais ses sentiments envers moi n’ont jamais été ceux qu’il éprouve pour toi. Il est très protecteur avec toi, je le sens, alors le connaissant, si quelque chose n’en vaut le coup, il ne dira rien.

                -Et tes sentiments à toi ?

                -Je ne pouvais pas l’aimer, je ne peux tomber amoureuse d’un vampire.

                Je fus choquée, elle qui paraissait si heureuse de sa condition, contredisait tout ce que je pensais d’elle. Elle continua :

                -Mon histoire m’en empêche. Je ne désire pas en parler, mais le jour de ma transformation a été la fin de ma vie amoureuse. J’aurais pu aimer Edward, mais je ne le souhaite pas.