Aro's heir

Chapitre 4 : Chapitre 4 : Confrontation

1855 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/05/2020 18:42

Je m’approche du lit vide de ma fille et me saisit du mot.



« Aro,

Si tu désires revoir ta fille, rejoins nous cet après-midi dans la plaine à une centaine de kilomètres de Volterra. Prépare ta garde, le combat final approche. Tu dois venir en personne jusqu’à nous, sinon, tu peux dire adieu à Maria Isabella.

Vladimir et Stefan »


Les scélérats ! Ils ont osé pénétrer ma forteresse, violé mes appartements et enlever ma fille, mon bébé, mon enfant, ma toute petite ! Si j’en avais la possibilité, je m’enflammerai tant la colère en moi est violente. Je traverse les couloirs à toute vitesse et ouvre brutalement les portes en bois de la salle des trônes, si brutalement qu’elles en sortent de leur gonds. Cullen et Volturi sursautent à mon entrée fracassante. De mon regard le plus sombre, le plus terrible, j’observe tous les vampires présents et l’hybride Renesmée.


« Vladimir et Stefan ont enlevés Maria Isabella. Dis-je les dents serrées pour éviter d’exploser de rage.

-         Quoi ? Mais comment ils ont pu ? S’interloque Marcus.

-         Ils ont dû trouver un vampire qui possède le don de se rendre invisible ainsi que de rendre invisible ou alors qui parvient à masquer les odeurs. Quoi qu’il en soit, ils avoueront tout de cette opération. Je réponds toujours en tentant de contenir ma colère.

-         Où sont-ils ? Demande Caïus d’un ton qui ne cache pas son désir de punition.

-         Ils nous attendent à une centaine de kilomètres d’ici, dans la plaine. Répondis-je.

-         Qu’est qu’on attend ? S’impatiente Caïus.

-         Patience mon frère ! Lui dis-je. Nous devons nous assurer d’une stratégie, nous ne pouvons pas nous permettre de nous rendre sur place et improviser, la vie de ma fille est en jeu. »


Mon regard balaie la salle et je remarque qu’Alice semble être prise d’une nouvelle vision.


« Aro ! » M’interpelle Alice.


Intrigué, je m’approche d’elle et lui prend sa main afin de voir cette vision (et celle qu’elle a eu à l’anniversaire de Maria Isabella), entre le fait que Maria Isabella, Jane et Alec sont appelés à devenir les meilleurs amis du monde, je remarque que la stratégie que je dois prendre pour sauver ma fille est loin de celle que j’imaginais. D’après Alice, je devais garder le silence concernant cette stratégie afin que les réactions de mon côté soient les plus véridiques et les plus fortes, je dois me rendre à Stefan et à Vladimir afin qu’ils me rendent Maria Isabella et ensuite… Et ensuite…


Je pensais que l’éternité allait nous appartenir à Maria Isabella et moi mais… Alice me suggère que cela ne sera pas le cas. Sa vision me montre les Roumains me décapitant avant de mettre le feu à mes restes. Je n’étais pas destiné à faire partie de la vie de ma fille, les dieux savent êtres cruels parfois… Héra, ô grande Héra, pourquoi m’avoir accordé une fille si je ne puisse être à ses côtés ? 


« Il n’y a pas d’autres solutions ? Demande Edward qui tout comme moi a lu les pensées d’Alice.

-         Non. Il n’y en a pas d’autres. Répond Alice d’un ton très sombre. La seule solution éventuellement ça serait que… »


Comme je tiens toujours la main d’Alice, le reste de sa phrase me vient en tête.

La seule solution éventuellement ça serait que Maria Isabella prenne le commandement de la garde après que Vladimir et Stefan aient détruits Aro et qu’elle prenne les bonnes décisions pour mener la garde à la victoire et qu’elle agisse avant que Stefan ne mette le feu à Aro. Mais les chances que cela se produise sont minces…

Il y a donc un espoir…


« Qu’est qui se passe ? S’importe Caïus.

-         Je… Je ne peux rien te dire mon frère. Si je t’explique ce que je dois faire, nous perdrons toute chance de sauver Maria Isabella. Nous devons nous mettre en route, ma fille nous attend. Démétri ?

-         Oui maître ?

-         Trouve l’essence de Maria Isabella afin que l’on puisse la retrouver plus rapidement.

-         Je ne sens pas sa trace ici mais je pense qu’une fois sorti oui.

-         Bien allons-y. »


Comme l’annonce Démétri, une fois hors des murs de la forteresse l’essence de Maria Isabella lui est repérable. Stefan et Vladimir ont donc demandé volontairement à leur vampire doué de ne plus masquer leurs traces. Serait-ce un piège ? Ou bien la limite de ce don ? Nous suivons Démétri jusqu’à une vaste plaine desserte au cœur d’une forêt, l’armée montée par nos vieux ennemis nous faisant face, et nous attendait évidement avec impatience. Maria Isabella, agenouillée, porte une robe médiévale de couleur claire, dont la signification de sacrifice est très nette. Je ravale donc mes sentiments pour afficher un air très sûr de moi et mener mes troupes. En observant les rangs roumains, je tente d’analyser la situation afin de trouver une alternative à la vision d’Alice. Sans un vampire doté du don de détection de dons comme ce cher Eleazar, il m’est difficile de juger du potentiel destructeur de cette gigantesque armée. Nous sommes clairement en sous-effectif, ce n’était pas arrivé depuis l’affaire Renesmée. Certes, nous avions les témoins mais je ne compte jamais sur eux pour une bataille, ce n’est point leur rôle.


« Aro ! » M’interpelle Stefan.


J’arrête alors mon avancée tout comme la garde et les Cullen. Je croise le regard sérieux de Maria Isabella, c’est un regard très adulte, déterminé. Je suppose qu’elle parvient à lire mon inquiétude, bien que je sois pour le moment abrité par le bouclier de Bella, ma fille est toujours à la merci de ces gredins. Stefan force Maria Isabella à se relever, la fais marcher sur une vingtaine de mètres, je m’avance en même temps, le bouclier de Bella toujours sur moi.


 « Stefan, Vladimir, relâchez ma fille. Votre armée a beau être plus grande que la mienne, elle n'en possède pas la moitié des talents. Dis-je d’une voix que je tente de garder la plus sereine possible.

-         Certes. Reconnait Vladimir. Mais nous avons un otage qui pourrait faire basculer la situation à notre avantage.  

-         Provoquer le débordement des Volturi pour vider Volterra des gardes afin de faciliter l'enlèvement de mademoiselle Maria Isabella Volturi était un stratagème brillant. Lance de sa voix Stefan. 

-         Mais aussi totalement imprudent. Gronde Caïus. 

-         Tout ce que nous voulons, c'est la réédition immédiate d'Aro. Nous relâcherons sa fille sur le champ. Sinon, elle mourra ! » Exige Vladimir.


Edward s’approche de moi et prend discrètement ma main pour me faire passer un message.

Aro, ta fille me charge de te demander de ne pas te rendre, de gagner du temps, si tu lui laisses assez de temps, Maria Isabella pourra se défaire de ses liens.

Edward a peut-être raison mais Maria Isabella est encore à portée des Roumains, c’est trop dangereux, je ne peux pas permettre de laisser ma fille dans cette position.


« J’accepte de me rendre. »


La vision d’Alice peut donc se réaliser, le plus dur est de me dire que c’était peut-être la dernière fois que je voyais ma fille. Je la revois encore bébé jouant avec mes cheveux tandis que je la berce tendrement ainsi que de nombreux autres souvenirs. Je sens Caïus et Marcus s’interroger à propos de ma décision mais je ne dois rien leur dire. Caïus et son comportement pourrait tout faire capoter. Je m’approche des kidnappeurs, à deux mètres d’eux et de ma progéniture, Stefan et Vladimir tiennent parole et Vladimir tranche d’un geste net les liens qui retenaient les mains de ma fille. Maria Isabella se retourna vers eux immédiatement, prête à en découdre mais je ne compte bien ne pas la laisser se mettre inutilement en danger, je la saisis par la taille et la lance de toutes mes forces en direction de Félix qui la rattrape au vol avant de la déposer délicatement entre Marcus et mon cher ami Carlisle.


« Tu es saine et sauve… Dit Carlisle à Maria Isabella.

-         C’est ce qui compte. » Achève Marcus.


Je me retourne une dernière fois vers son si doux visage, il est temps pour moi de payer mes erreurs et de subir le châtiment qui m’attend dans les tréfonds du Tartare. Jane s’empare doucement de la main de ma fille, Alice a raison, Jane et Maria Isabella seront de très grandes amies… Je souris une dernière fois à ma fille et lui murmure :


« N'oublie pas qui tu es Maria Isabella Volturi. N'oublie pas que je t'ai toujours aimé, que je t'aime et que je t'aimerai toujours et à jamais. Sois forte. »


Je me retourne à nouveau pour faire face à Vladimir et Stefan, ce dernier me saisissant le cou tandis que Vladimir me met à terre d’un coup de pied dans les reins. J’entends ma fille hurler tandis que Stefan tire de toutes ses forces et que deux de leurs nouveau-nés m’arrachent les bras avec violence. Je souffre le martyr mais c’est le prix à payer pour que ma fille soit en sécurité. Un nouveau crac se fit entendre et le noir total s’offre à moi… Un noir éternel …


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