Aro's heir

Chapitre 3 : Chapitre 3 : Point faible

4819 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/05/2020 18:39

Le séisme finit par se calmer, Jane a les yeux grands ouverts par l’étonnement tandis que je sens ma lèvre inférieure se prendre de tremblements. Ma fille peut provoquer des tremblements de terre, voilà un don puissant. Terriblement puissant et dévastateur ! Une fois bien contrôlé évidemment.

Fascinant !

Le souffle court, je ne peux m’empêcher de laisser échapper une petite phrase en italien :



«Che potenza straordinaria mia figlia ! Sei straordinario come tuo padre.

-         Qu'est qu'il a dit ? Demande Maria Isabella en desserrant les dents.

-         Quel don exceptionnel ma fille ! Décidément tu es aussi extraordinaire que ton père. Lui traduit Jane.

-         Tu ne parles pas italien ? Demandais-je à ma fille d’un ton attristé.

-         Le lycée de Forks ne proposait pas cette langue en LV2... Répond Maria Isabella d’un haussement d’épaules.

-         Le lycée de Forks ? Mia cara bambina avec des humains ? »


C’était sans doute là que Maria Isabella a rencontré cette Lindsay Johns, oui, j’ai volontairement sauté quelques pensées de ma fille donc je me suis demandé où ma fille chérie a rencontré cette petite garce humaine qui la harcelait. 


« Papa, si... Si tu pouvais arrêter de parler italien en plein milieu de ta phrase, ça m'aiderait pour te comprendre. »


Ça m’aiderait à te comprendre… Cette phrase me poignarde en plein cœur. Ma fille, le sang de mon sang, la chair de ma chair, ne me comprenait pas ! Quel mauvais père que je fais ! Je secoue la tête.


« Nous devrions retrouver les autres... Je ne serai pas étonné que les secousses ont été ressenties jusqu'en ville. J'espère pour toi mia... euh... Ma fille, que les humains ont l'habitude des tremblements de terre dans cette région. »


Jane, Maria Isabella et moi-même retournons vers la maison des Cullen, la façade de la maison présente quelques fissures.


«Vous allez bien ? Demanda Carlisle inquiet.

-         On s'est inquiété pour vous. Ajouta Esmée.

-         La vache, c'était une sacrée secousse sismique ! Lança Emmett.

-         Pourtant, cela fait des années qu'il n'y a pas eu de secousses dans la région ! S'exclama Rosalie.

-         Ce n'était pas naturel. Lâcha Jane. C'était Maria qui a provoqué ces secousses. »

Tous les vampires présents plus Renesmée tournent leur regard vers ma fille.

« C'est la première fois que ça arrive ? Demanda Marcus à Carlisle.

-         C'est la première fois en effet. Répondit ce dernier.

-         Aro. M'interpella Caïus.

-         Je sais mon frère.  

-         Nos lois ! S'exclama Caïus. Nous ne pouvons nous permettre de faire des exceptions.

-         Je ne te laisserai pas lever la main sur Maria Isabella ! De plus, comme nous venons de le dire, c'est la première fois qu'elle montre les pouvoirs qu'elle possède. C'est normal qu’elle ne les maîtrise pas encore. Et pour précisions, cette découverte ne révèle rien à qui que se soit, pour preuve, vous ne le deviniez pas sans notre information.»


J’émets un grognement de colère, comment Caïus peut-il avoir l’idée de punir ma fille comme on puni un vampire ? Maria Isabella découvre son don et Caïus croit qu’elle peut le maîtriser directement. Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne ! Caïus répond à mon grognement par un autre. Je me retourne vers Carlisle.


« Carlisle, mon cher ami, je sais que j'abuse ta gentillesse mais...Pourrais-tu garder Maria Isabella quelques temps encore ? Le temps qu'elle maîtrise ses pouvoirs... Je ne peux l'accueillir convenablement à Volterra dans cet état et nous avons une affaire urgente à régler en Chine. Puis-je te la confier ? »


Cela me brise le cœur mais je n’ai pas le choix. Maria Isabella est encore moins en sécurité à Volterra maintenant que son don s’est révélé. A chaque fois que je repars de Forks sans ma fille, j’ai cette horrible sensation que je l’abandonne, je hais cette sensation. Je remarque que les yeux de Maria Isabella se remplissent de larmes…


« Tu peux compter sur moi Aro. Ne t'en fais pas.

- Merci. Merci mon ami. » Répondis-je d’un ton reconnaissant.


Les gardes, Marcus et Caïus s’enfoncent dans la forêt. Je suis le dernier à partir, je voulais dire quelque chose de très important à ma fille quand une sirène de police m’interrompt. Carlisle me lance une boite en carton contenant une paire de lentille de contact de couleur sombre.

« Aro met ça ! TOUTE DE SUITE ! » M’ordonne Carlisle.


Je m’apprête à lui demander pourquoi, ne comprenant pas, mais à son ton pressé je compris que je devais me dépêcher. Je sors les lentilles et les mets en place, la sensation est très désagréable. Une fois les lentilles bien en place un homme, humain, d’un cinquantaine d’année, aux cheveux bruns et à la moustache bien fournis venu vers nous. Il portait un uniforme de police et avait les mêmes yeux que Bella quand elle était humaine.


«Vous allez bien ? Y a eu une sacrée secousse et... Vous êtes qui vous ? Me demandait l’humain

-          Je suis le père de Maria Isabella. Aro Volturi. 

-         Hmm... J'aurai dû m'en douter. Vous vous ressemblez beaucoup tous les deux. Aro ? Étrange prénom. 

-         C'est d'origine grecque. 

-         Oh, vous êtes grec ?  

-         Disons que j'ai des origines grecques...Je suis italien en vérité.

-         Enchanté, Charlie Swan, j'suis le shérif du coin et le père de Bella.  

-         Permettez moi de vous complimentez pour l'exceptionnelle fille que vous avez. »


Bella leva les yeux au ciel dans une étrange expression tandis que Charlie me lança un regard étrange comme si j’étais fou. 


«Tout va bien ? Pas de blessé ?

-          Non, nous avons eu de la chance. Répondit Esmée. 

-         Il n'y a que la maison qui semble en avoir souffert quelque peu mais ce n'est rien, ça sera réparer en un rien de temps. Assura Emmett.

-          Bien, si tout va bien je vais vous laisser. Hey Maria. Joyeux anniversaire.  

-         Merci Charlie. Lui répondit ma fille.

-         Vous faites quoi dans la vie monsieur Volturi ? Me demandait Charlie. Ce n’est pas commun de devoir laisser sa fille à des amis...  

-         Je euh... Commençais-je.

-         Papa est PDG. M'interrompe Maria Isabella. PDG d'une grande marque italienne de produits de luxe et il voyage beaucoup. Comme ma mère est morte quand j'étais petite, papa n'a pas d'autre choix que de me confier aux besoins de son vieil ami le docteur Carlisle Cullen. 

-         Oh, vous êtes dans le luxe. Fit Charlie avec surprise. Je comprends mieux la Ferrari de l'année dernière... »


Charlie s'avança d'un pas et m’observait avec attention.


«Vous êtes sûr que vous allez bien Aro ? Votre peau me paraît bizarre, comme translucide...

-         .Je vais bien, ça doit être un effet du décalage horaire...

-         Oui... ça doit être ça. » Marmonnait Charlie.


Sur ce, Charlie repris sa ronde. Soulagé, je quittais enfin les lentilles de contact.


« Et vous mettez ça à chaque fois que vous entrez en contact avec les humains ? Demandais-je à Esmée. 

-         Oui.

-         C'est très inconfortable... »


J’avançais vers ma fille et lui pris les mains.


«Nous nous reverrons très vite ma chère fille. Et cette fois nous serons réunis pour l'éternité, je t'en fais la promesse. Ne fais pas de bêtises, prends soin de toi. Je t'aime. Je t'aime plus que tout au monde, tu es ce que j'ai de plus précieux. »


Apposant les mains sur les joues de ma fille pour l’embrasser, j’en profite alors pour glisser quelques mots à son oreille dans un murmure qu’elle seule peut saisir. C’est ainsi que je lui conseille alors, pour n’enfreindre aucune loi et malgré tout se défendre, de faire en sorte de lâcher, limiter ce don à des moments où elle est certaine que cela ne puisse lui être attribué. Qu’il est impératif qu’aucun humain ne puisse faire de lien entre les secousses et elle, pour son bien, sa vie et sa sécurité. Le temps fera son œuvre pour l’aider à le maîtriser mais qu’il n’est plus question pour elle de demeurer encore loin de notre forteresse longtemps.

Je glisse alors mes mains dans ses cheveux avant de l’embrasser sur la tête, puis sur le front et de m'enfoncer à toute vitesse dans la forêt rejoindre gardes et mes frères. Une fois arrivés au jet qu’Heidi nous à affrété pour venir à Forks, nous montons tous à bord et prenons la direction de la Chine. Durant tout le voyage, mon regard divague à travers le hublot, quittant momentanément les miens et cet endroit pour ne plus que penser à ma fille, à ses pensées suicidaires. Comment ai-je pu rater les signaux avertisseurs ? Comment ai-je pu la laisser en ce lieu, dans ces conditions, sans même m’être assuré avant que rien de cela ne pouvait être possible ? Comment ai-je pu penser que mon nom seul la protégerait de ces choses humaines et tragiques ? La haine que Maria Isabella ressent pour elle-même, je commence à la ressentir envers moi-même… Je me hais, je me hais profondément. Je me hais d’être un mauvais père. Visiblement mes réflexions viennent à transpirer, s’afficher sur mon visage puisque Marcus vient me voir.


« Aro, qu’est qui ne vas pas ? »


Caïus se retourne vers moi, intrigué.


« C’est… C’est Maria Isabella. Quand… Quand j’ai lu ses pensées, ce… Ce que j’ai lu… »


Je prends une profonde inspiration, ma voix serrée par l’émotion.


« Elle a tentée de mettre fin à ses jours… »


Un silence pesant et lourd s’abat sur nous, Marcus et Caïus tout aussi ahuris que moi en lisant les pensées de ma fille.


« Les Denali lui ont fait vivre un enfer à chaque visite, Kate l’a électrocutée plusieurs fois et Garrett l’a giflé pour avoir chanté I want to break free et il y a cette humaine… Cette Lindsay Johns qui en fait voir de toutes les couleurs à Maria Isabella au lycée et sur internet en déblatérant des horreurs sur elle dans le style je suis un tueur en série enfermé dans un asile psychiatrique, que sa mère était une fille de joie… Et sans oublier certains Cullen comme Rosalie qui ont tendance à lui montrer leur hostilité.

-         Et Carlisle ne fait rien ? Crache Caïus avec haine. Je te l’avais dit qu’il n’était pas fiable Aro. On devrait détruire les Cullen ! Et dés notre retour, je me charge personnellement de la punition de cette Lingette ? Linday ? Enfin, ce déchet humain qui utilise cet outil d’ordinateur, cette diablerie humaine. Je ferais en sorte qu’elle subisse elle-même le sort qu’elle réservait à Maria-Isabelle, jusqu'à ce qu’elle en rende son dernier souffle !!

-         Carlisle ne pouvait rien faire ou n’était pas au courant. Il ne sait pas pour Lindsay, Maria Isabella lui cache la vérité. Hors de question de les détruire mon frère ! dis-je légèrement emporté avant de me reprendre et d’ajouter : Par contre, pour cette humaine, je veux bien… dans la discrétion habituelle de notre clan évidemment, même d’avantage.

-         Mais comment ça se fait que Bella n’est pas intervenu avec son bouclier contre Kate ? Demande Marcus.

-         Elle déteste Maria Isabella.

-         Je te le dis Aro. Il faut détruire les Cullen ! S’exclame Caïus.

-         Non Caïus ! Tout cela me peine, mais cela n’enfreint aucune de nos lois et c’est la dessus que repose notre pouvoir mon frère. Nous exerçons un pouvoir strict mais juste. Que cela plaise ou non à tous, c’est bien le cas.»


Je me tourne une nouvelle fois vers le hublot, envahi de tous les souvenirs de ma très chère Maria Isabella ; je la revois encore petite et me laisse aller à ce qui me reviens en tête. Je revois ma fille courir vers moi à mon arrivée le jour de son premier anniversaire, elle semblait encore si heureuse… Je dois éviter de repenser à ça, ces souvenirs vont me détruire. Et dire que mon petit trésor y pense certainement aussi, qu’elle passe par ces mêmes états d’âmes douloureux. Malgré moi, de nouveaux souvenirs remontent, je me revois en train de coucher Maria Isabella le soir de son premier noël. Semi-allongé au près d’elle, je lui lis une histoire tandis que sa petite tête repose contre mon épaule et ses petits bras s’agrippent à moi comme pour essayer de m’empêcher de repartir, je ressens encore la chaleur de son menu petit corps de se rependre à travers le mien. Je l’entends encore me dire de sa toute petite voix :


« Je t’aime papa. »


Même le souvenir de son odeur douce et sucrée me revient, en ce temps là j’aurai passé des heures à humer ce délicat parfum à demi-humain mais tellement fin. J’avais une réelle envie de pleurer, ce ne m’était plus arrivé depuis que j’ai tué Didyme. Arrivés en Chine, nous nous mettons en route pour retrouver le nouveau-né, justice dois être rendue pour protéger notre vengeance mais sincèrement, je n’avais aucune envie de le faire. Je pense laisser Caïus exécuter le jeune vampire, ce qu’il fera sans se faire prier et avec plaisir.

Nous finissons par le trouver, Jane l’immobilise. Une fois mis à terre, je laisse Caïus procéder à l’exécution, comme à chaque fois, aucune trace du créateur. Nous retournons alors à Volterra, pendant le vol retour je continue de ressasser tout ce qui s’est passé avec Maria Isabella. A peine sommes nous arrivés que les gardes doivent repartir dans des régions différentes de la planète nous laissant seuls Marcus, Caïus et moi. Dans la salle des trônes, je m’assois sur mon trône, le regard dans le vide. Marcus et Caïus tentent bien d’essayer de me faire parler mais je refuse. Ils ne peuvent pas comprendre, ils n’ont pas d’enfant !


Deux jours plus tard,

Nous n’avons aucune nouvelle des gardes, tous en missions. Les portes en bois s’ouvrent et laisse entre Carlisle et sa famille. Je me lève de mon trône et tente d’être le plus accueillant possible.


«  Carlisle quelle bonne surprise ! Quel... »


Je vois alors le visage de ma fille au milieu du groupe Cullen. Elle est maquillée très soigneusement, ses cheveux coiffés en un chignon serré au-dessus de la tête et portait une longue robe noir sur-mesure qui la moulait jusqu’aux genoux pour se terminer en nuage de velours. Je devinais très clairement que ce n’était pas son choix.


« Aro, la situation est grave... Vladimir a été aperçu, seul, à Forks. Ils sont en courant. Maria n'est plus en sécurité.

-         Elle ne le serra pas non plus ici. Soupirais-je. Nous n'avons plus de gardes ! Nous sommes dépassés par les affaires de nouveau-nés... 

-         Des nouveau-nés ? Répéta Maria Isabella. 

-          Des vampires fraîchement créé. Répondit Caïus.  

-          Je sais ce qu'est un nouveau-né oncle Caïus. Je voulais dire, vous ne trouvez pas ça bizarre que vous soyez dépassés par une recrudescence du nombre des nouveau-nés et qu'un membre du clan Roumain ait été aperçu là où je me cachais ? Au moment où j'apprenais à contrôler mon don ?   

-         Vladimir a vu ton don ? Demandais-je à ma fille d'une voix tremblante. 

-          Je le crains fort, oui. »


 C’était le bouquet ! Je me laisse tomber sur les marches qui mènent au trône. Décidément, j’ai tout raté avec ma fille… Je suis le pire père au monde !


« Effectivement la situation est grave. Bien plus grave que je ne le craignais. Je suis désolé Maria Isabella. J'ai échoué. J'ai échoué en tant que père à te protéger et à te rendre heureuse...»


Bien que de nous trois, j’étais le plus optimiste et pour la première fois j’étais le moins optimiste du triumvirat. Maria Isabella jeta un regard à Carlisle et à Esmée avant de me rejoindre.


« Papa... Mio amore papà


Ces quelques mots en italien venus de ma fille me surprennent me réchauffe quelque peu le cœur. Je relève la tête vers elle.


 « Papa... Tout n'est pas encore perdu. Je n’oublie pas les sages paroles que tu m’as confié à ton dernier départ, l’espoir qu’elles ont rallumé dans mon petit cœur blessé. Aujourd’hui, laisse-moi te réconforter, t’assurer de ma présence et te dire en face que je souhaite ne plus quitter Volterra, jamais !»


Maria Isabella s’assoie et me prend les mains, je me concentre pour ne pas lire ses pensées.


« Si Stefan et Vladimir ont bien monté cette armée de nouveau-nés pour nous attaquer, nous devrions nous préparer à contre-attaquer. Rappelle les gardes. Nous avons besoin de toutes nos forces pour la bataille. Et surtout papa, nous avons besoin de tes talents à diriger une armée, à organiser une attaque. Je suis là, ici, pour toi, pour nous, pour notre clan !

-         Tu as raison mia figlia...  

-         Nos gardes ont des dons, leurs nouveau-nés n'ont aucune chance à face à nos gardes. Il faut pousser les Roumains à venir nous attaquer sur notre terrain, ce que vous contrôlez depuis des lustres. Ils ne peuvent pas en savoir plus que vous sur ces terres qui sont vôtres. Ils ne pourront pas s’emparer de ce qui nous appartient car nous l’interdisons, nous le refusons totalement et nous mettrons tout en œuvre pour ça.  

-         Et les humains ? As-tu pensé aux humains qui vivent ici ? Ils ne doivent pas savoir pour les vampires. Lui dit Marcus.   

-         On peut faire évacuer la ville et ses environs. La Toscane a connu plusieurs précédents de séismes non ? Répond Maria Isabella avec un sourire aux lèvres. 

-          C'est exact. Lui confirme Caïus. Tu semble bien connaître l'histoire de la Toscane... 

-         J'ai suivi des cours d'Histoire de l'Art de la Renaissance Italienne. J'aime énormément cette période de l'art européen. Même si en général j'aime l'art italien du XVIe au XVIIIe siècle. »


A cette nouvelle je ne peux m’empêcher de faire un immense sourire. J’appelle notre secrétaire et lui dicte mes ordres en italien et organise tout cela. Enfin me voila de retour, me voila revenir a la vie : ma fille est à mes côtés, mon sang vivant.


« La garde sera de retour d'ici demain soir. Si ces nouveau-nés sont bien l'armée du clan Roumain, ils suivront la garde jusque ici.   

-         Bien, ça nous laisse donc vingt-quatre heures pour évacuer la ville. En conclus Carlisle. Ça sera un jeu d'enfant pour toi Maria. 

-         Bien évidemment. 

-          De plus, vous aurez exceptionnellement quelques mains et dons en plus. » Ajouta Alice.


Pardon ?


 « Pa... Pa... Pardon ? Demanda Marcus. 

-          Edward, Bella et moi acceptons de mettre nos dons aux services des Volturi, pour CETTE fois. Précisa Alice.  

-         Et nous participerons à la bataille à vos côtés. Ajouta Carlisle.  

-         Merci mon ami.  

-         Bien.. Je vais aller provoquer un petit séisme... Je dois commencer à m'y mettre, les gens n'évacueront pas pour une seule secousse et en plus, j’ai besoin de me dégourdir les petites mimines. Je sais déjà comment m’y prendre, je veux dire les doses idéales quoi. »


Maria Isabella se relève, s’échauffe les mains, je l’observe faire, fasciné. Le sol commence à trembler, les secousses se font de plus en plus fortes avec une interruption. Carlisle observe les résultats par la fenêtre.


«  Ça fonctionne ! Continue Maria ! »


Ma fille continue à des intervalles correspondant à un événement naturel, autrement dit de façon irrégulière et ce jusqu’à ce qu’à ce que Volterra soit vidée avec les villages alentour. Lorsque ceci fut fait, Maria Isabella Volturi pousse un soupire de soulagement, épuisée. Je suis tellement fier d’elle. Comme elle l’a dit, tout n’est pas perdu. Nous pouvons rattraper nos erreurs, Je peux réparer mes erreurs. J’embrasse tendrement ma fille sur la joue tout en replaçant une mèche de ses cheveux, qui s’est échappé du chignon, derrière son oreille.

« Je suis fier de toi mon enfant. Je suis tellement, tellement fier de toi. »


Elle me sourit faiblement, je comprends ce qui se passe. Elle a faim.

« De la nourriture, il lui faut de la nourriture. Que veux-tu il mio angelo ? Nourriture humaine ou sang ? Lui demandais-je en paniquant.   

-         Il... Il me faut de la viande... De la viande saignante.  

-         Je m'en occupe. » Répondit Esmée.


Aussitôt dit, aussitôt fait Esmée revient aussi vite qu’elle était parti avec le steak dont ma fille avait besoin. Carlisle le met alors à cuire.


« Elle a besoin de protéines. M’expliqua Carlisle. Elle ne peut utiliser son don trop longtemps ni de façon trop intense. Elle reste à moitié humaine, ne l'oublie pas Aro.  

-         Je m'en souviendrai mon ami. »


Une fois le steak cuit, Maria Isabella se saisit du morceau de viande comme je me saisis d’un humain quand je suis assoiffé et le dévore.


« Eh bhé... Souffla Caïus ans un demi sourire. Tu étais vraiment affamée dis donc.»


Ma fille s’étire, elle était fatiguée, ce que je comprenais très bien.


« Viens avec moi ma puce, tu as besoin de repos... »


Je l’amène jusqu’à mes appartements, évidement, le coin chambre pour ma fille est encore en chantier mais heureusement le lit est déjà installé. Je lui avais également commandé un pyjama aux armoiries du clan, je crains qu’il soit un peu petit, je l’ai commandé il y a quelques mois et d’après Esmée, ma fille avait encore pris quelques centimètres.  


 « Bienvenue chez nous Maria Isabella. Excuse-moi pour le bazar, je... J'étais en train de préparer ta venue. Tu as de la chance, ton lit est déjà installé. »


Maria Isabella observe la table où s’entasse une dizaine de livres que j’avais oublié de ranger.


« C'est comme ça que tu occupe tes nuits alors... En lisant. 

-         Bien sûr. Ça te dérange si je lis à haute voix ?   

-         Non. Pas du tout. Au contraire, je serai ravie de t'entendre lire, ta voix est tellement... Douce. »


Malgré la colère que j’ai pu lire dans ses pensées, il restait encore un peu de ma toute petite fille dans cette jeune femme. Maria Isabella a grandi, je dois m’y faire. Après un échange de regards et de sourires complices, je me retourne pour permettre à ma fille d’échanger sa robe pour le pyjama, une fois enfilé, je suis rassuré, il lui va à merveille. Ma fille se démaquille avec soulagement et se décoiffe avant de se glisser entre les draps tissés d’or de son lit. J’accours à vitesse vampirique pour border ma fille.


« Je sais, je sais... Tu n'es plus une petite fille. Mais... Mais je tenais à voir ce que cela faisait de border sa fille. »


A moitié endormie ma fille me sourit doucement. Je lui embrasse le front tout en lui souhaitant une bonne nuit avant de retourner dans la salle des trônes pour discuter de la stratégie à adopter pour affronter Vladimir et Stefan et accueillir mes gardes. La nuit est longue de discutions, quand le soleil commence à se lever sur la campagne toscane, je retourne dans mes appartements pour assister au réveil de ma fille. C’est avec horreur que je découvre que ma fille n’est plus dans son lit et un mot sur l’oreiller… 

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