La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)
Chapitre 75 : Chapitre 75 L'une des quatre montagnes
1636 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a environ 1 mois
Chapitre 75
L'une des quatre montagnes
Les alarmes retentissaient partout dans le palais impérial. À ce moment, les autres membres de la famille impériale se réveillèrent et se retrouvèrent dans les couloirs. Alors que l'impératrice allait les rejoindre un homme, grièvement blessé, arriva d'un couloir perpendiculaire et coupa la progression de la femme. Il exigea de fuir dans le sens inverse quand l'angle du mur explosa et qu'une barre de métal happa l'homme avant de l'emporter en l'écrasant contre un mur de toile qu'il traversa. Marisa s'interposa entre une chose qui se dévoila derrière le nuage de poussière et de gravats et l'impératrice. Sanae lui demanda de bien vouloir la suivre enfin de pouvoir l'amener en sécurité. Alors que les deux femmes s'enfuirent. Marisa resta sur place, souriante du coin de la bouche. Elle retira lentement son chapeau sous les yeux orange de la créature qui étaient visibles derrière le panache de poussière. Elle attrapa son mini-hakkero et visa la créature.
Au même moment, la miko et l'impératrice arrivèrent dans la cour. Cependant, elles n'étaient pas seules. Des dizaines de créatures se mirent à les entourer. Sanae se tint prête et commença à réciter une incantation. Rapidement, un sceau vert se forma aux pieds de la jeune femme et qui ne cessa de s’agrandir. L'impératrice était fortement impressionnée par ce qu'il se passait. Cependant, la prêtresse des vents sembla tout expulser vers l'extérieur, projetant la barrière sur les ennemies qui furent soufflées comme de vulgaires flammèches.
À ce moment, l'impératrice attrapa les épaules de Sanae.
– Mademoiselle miko, vous êtes bien de ceux qui doivent récupérer l’artefact. Vous devez sauver le monde !
– Je... nous allons le faire !
– Suivez-moi !
La femme attrapa alors le poignet de la prêtresse de Gensokyo et la conduisit vers un petit bâtiment, un petit sanctuaire alors qu'autour d'eux, elles purent entendre des cris, les bruits des armes à feu, les drones et des explosions, le tout dans une cacophonie et un chaos total. Elles entrèrent dans le bâtiment qui était plongé dans la pénombre.
Dans ce lieu, la quiétude régnait. On entendait à peine les vacarmes de dehors. L'impératrice s'approcha seule vers le milieu de la pièce, vers un petit autel. Quand soudain, le mur situé au fond de la pièce vola en éclats, projeta la femme en arrière. Sanae bondit afin d'intercepter l'impératrice et d'amortir le choc.
Alors qu'elles se relevèrent lentement, encore légèrement désorientées, un rire s'échappa du nuage de poussière.
La première chose qu'elles purent voir, ce furent les yeux orange de la créature qui s'avança d'un pas normal à travers le nuage artificiel avant d'en sortir. C'était une gigantesque créature humanoïde dont la peau était partiellement orangée. Ce qui marquait le plus était ses deux cornes qu'elles avaient sur le front et qui devaient mesurer une quinzaine de centimètres. La créature avait une longue chevelure blonde, presque dorée, attachée en queue-de-cheval et parsemée de très nombreux bijoux entrelacés dans la coiffure. Elle portait un kimono traditionnel bleu avec des motifs blancs et rouges et un très long katana attaché à sa ceinture alors que pendaient des chaînes à ses poignées et à son cou. Quand l'intégralité de son vaste corps fut dévoilée, elle parla aux deux humaines.
– Voilà deux prises intéressantes... l'impératrice et la miko qui a défait Taisui Xingjun. D'ailleurs, félicitations pour ça, je n'aurais pas moi-même fait mieux.
– Qui êtes-vous ?! ordonna Sanae.
– C'est... un gros problème... dit une voix chancelante.
– Marisa ?! s'écria la prêtresse en se retournant derrière elle, découvrant l'Humaine mal en point.
– Tiens, tu es encore vivante ? Tu es plus coriace que tu en as l'air. J'aime ça ! dit la créature alors que Marisa s'écroulait à moitié dans les bras de son amie.
– Qu'avez-vous fait ? Qu'êtes-vous ?!
– Elle s'est dressée contre moi, je l'ai affrontée. J'ai pas l'habitude de laisser passer un bon combat. Quant à mon nom, je suis une des quatre deva de la montagne, la oni de la stratégie, Masaru Torakuma.
– C'est un prénom masculin ça.
– Je le sais mais cacher la véritable identité est un premier pas dans l'art de la stratégie. Et puis, beaucoup de onis se cache derrière un autre nom.
– Mais... une déva de la montagne ?!
– Oui, pour vous affronter.
– Que voulez-vous ?!
– Cela semble assez évident non ? Je suis venue ici pour récupérer le Magatama impérial.
– Vous ne l'aurez pas ! protesta l'impératrice avec force.
– Et pourquoi ? Vous devez savoir que de nombreux autres Yokais vont bientôt arriver et vous encercler. Malgré la puissance de votre miko, elle devra gérer une blessée et une impératrice incapable d'affronter ce type de menace.
– Cet objet revient à cette miko, elle l'a méritée !
– Je l'ai mérité ? s'étonna la concernée.
– Ah ? Et comment ?
– Elle œuvre pour empêcher la fin de ce monde, voilà pourquoi !
– Dans ce cas, qu'elle commence par empêcher sa propre fin !
D'un geste, la créature se jeta sur Sanae avant de s'immobiliser et de porter sa main au niveau de la prêtresse qui n'eut pas le temps de répondre à l'attaque. Toutes furent impressionnées par la vitesse de la Oni mais alors que la poigne allait se resserrer sur sa prise, un courant d'air violent entra dans la pièce. Presque immédiatement, la créature retira sa main et une plaie s’ouvrit, faisant jaillir son sang. Impressionnée par ce qui venait de se passer, elle fit un pas en arrière et bascula la tête en arrière avant de se retourner et de regarder la personne qui se tenait là du coin de l’œil. Il s'agissait de Youmu. Elle avait dégainé ses deux sabres et son expression était extrêmement sombre. La créature se retourna alors vers celle qui semblait être sa nouvelle adversaire.
– Tiens tiens tiens.... cela faisait longtemps...
– D'où vous me connaissez ? lança avec un ton obscur la redoutable épéiste.
– Ce n'est pas toi que je connais, même si je sais de quelle famille tu es, mademoiselle Konpaku. C'est plutôt à ton sabre que je m'adresse.
– Quoi ?!
– Tu sais, pour forger une lame comme Roukanken, il en faut du savoir et de l'habilité. Et puis, pouvoir tuer des esprits, c'est plus une de nos compétences, tu ne le penses pas ?
– Vous voulez dire que c'est vous qui avez....
– C'est exact, j'ai forgé un grand nombre d'armes, dont celle que tu tiens dans ta main gauche. C'est une arme de première qualité qui remonte à ... bien des années maintenant... Mais depuis, je me suis encore plus perfectionnée.
La Oni présenta alors son arme avant de la dégainer et de laisser tomber le fourreau sobre par terre. L'arme devait mesurer dans les trois mètres de long et impressionnait toutes les personnes présentes dans la salle. La créature posa alors la lame sur son épaule et regarda derrière elle du coin de l’œil avant de se retourner vers Youmu.
– Tu dois savoir autre chose aussi. Quand je l'ai forgée, ce n'était pas dans le but de m'en séparer. Je comptais m'en servir pour m'occuper des esprits maléfiques les plus récalcitrants. Et c'est ce que j'ai fait pendant de nombreuses années. Ton arme, je la connais très bien. C'est moi qui ai parlé à son nouveau propriétaire que les choses ne pouvant être coupées par cette lame étaient proche de zéro.
– Même si vous l'avez créée, je vais vous vaincre !
– Ne sois pas comme ça. Sois plus détendue. Ce n'est pas parce que tu es crispée que tu gagneras mieux le combat. Enfin, après tout, c'est vrai que tout ce que je viens de raconter pourrais décontenancer plus d'un. Mais tu veux savoir le meilleur ? C'est que c'est pas tout. Roukanaken peut trancher presque tout mais sa petite sœur Koramuken peut tout couper !
– ...
– Je peux sentir ta peur. Après tout, c'est bien normal. J'ai un bien meilleur équipement que toi, et une bien meilleure allonge...
– Ça suffit !
D'un seul coup, l’épéiste demi-spectre se projeta vers l'avant à une vitesse défiant l'entendement. Cependant, immédiatement, la Oni se décala sur la droite et sembla parer avant de faire un autre geste dans le sens inverse. À chaque fois, un puissant flash se produisit au niveau de la lame de la Oni. Youmu se stoppa entre ses amies et la créature, visiblement surprise et essoufflée.
– Ma chère Konpaku, sache que je suis loin d'être née du dernier lancé de haricots. Je suis une experte en stratégie, en forge mais également, une duelliste hors pair, équipée des meilleures armes qui puissent exister.
– Ce n'est pas possible ça !
– Et si, ma chère. Je te demande donc de bien vouloir me remettre l'impératrice et l'objet de ma quête.
– Il en est hors de question.
– Dans ce cas, je crains que vos vies ne se terminent là.