La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)

Chapitre 57 : Chapitre 57 Un court répit

2009 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Chapitre 57

Un court répit

 

       Depuis l'attaque du train, les heures passèrent. Des avions atterrirent verticalement près du train et commencèrent à y embarquer les survivants. Les secours furent maintenus sur le côté, s'occupant uniquement des blessés en urgences vitales. Les autres furent forcés à coopérer avec des hommes en noir, possédant un modificateur de voix. Le groupe, aidé par Wolf, se glissa par le trou formé dans le wagon et tenta de s'enfuir sans être repéré. Les différents membres du groupe étaient inquiets, ils ignoraient s'ils allaient se faire attraper et encore moins si les documents de Mamizou pourraient servir cette fois-ci.

Ils se déplacèrent au ras du sol, cachés par les herbes puis par la forêt. Ils ne cessèrent jamais de marcher pendant ce qui semblait être une éternité. Olivier ignorait s'ils fuyaient depuis une heure ou trois. La tension commença à retomber quand le soleil débuta sa disparition derrière l'horizon. Wolf, toujours aux aguets depuis le début, se détendit, il conclut que les recherches avaient cessé. Il se reposa et posa son fusil à côté de lui. Le jeune humain n'avait pas décollé son regard de lui depuis le moment où il avait découvert sa véritable identité. Finalement, énervé d'être fixé de la sorte, Wolf lui ordonna de lui dire ce qu'il voulait.

 

– Vous disiez que vous faites ça pour « le travail ». Cela veut dire que des gens se battent également contre cette menace. Dites en plus !

 

Sa demande très appuyée fut suivie un silence complet. Wolf regarda alors Mamizou qui lui fit un signe d'approbation de la tête. Il regarda alors de nouveau le jeune homme et se résigna. Il sortit une cigarette et un briquet. Il la mit dans sa bouche et l'alluma, inspira puis expira un nuage de fumée vers le haut, tout en soupirant.

 

– Des gens très haut placées connaissent l'existence, passé et présent, d’événements paranormaux. Ils demandent alors à certaines personnes connaissant très bien ce milieu de les aider, même si celles-ci en font partie.

– Dont vous.

– Dont moi, c'est vrai... mais pas seulement. Je sais que vous connaissez une autre personne qui travaille de temps en temps pour eux.

– Qui ?

 

Face à l'interrogation d'Olivier, Wolf regarda les autres membres du groupe avant de s'arrêter sur Marisa.

 

– Tu dois le savoir, tu la connais.

– Comment ça ?! Je ne connais personne i... l'expression de l'humaine se figea sur place alors que son interlocuteur souriait du coin des lèvres. Vous voulez parler de… Sumireko ?

– C'est exact.

 

Face à cette réponse, Mamizou s'inquiéta et se précipita vers le Youkai-loup.

 

– Est-ce qu'ils savent pour Gensokyo ?!

– Ne vous inquiétez pas. Gensokyo est un secret pour les gens qui le connaissent. Elle n'a probablement jamais parlé de cet endroit. D'ailleurs, quand j'aurais terminé ma mission et que cette merde sera réglée, je pense que je vais m'y installer.

– Quoi ?! s'étonna en cœur le groupe.

– Je rentrerai avec vous.

– Mais pourquoi si soudainement ? lui demanda la tanuki, surprise par l'affirmation du loup.

– J'ai passé trop de temps avec les humains et j'en ai marre, je veux découvrir de nouveaux horizons, bien plus joyeux que ce monde actuel, trop froid et artificiel. Je n'y suis plus à ma place désormais.

– C'est... une décision probablement mûrement réfléchit, en conclut Mamizou.

– C'est le cas. Bien, il faudrait peut-être marcher.

– Marcher vers où ? demanda Olivier.

– Vers Nogoya.

 

Après plusieurs heures de marche, ils arrivèrent au petit matin devant l'une des entrées de la ville, solidement fortifiée et bien gardée par une flottille de robots. Devant ce problème, Mamizou tenta de trouver une solution. Cependant, Wolf sortit de leur cachette et se dirigea vers les sentinelles automatisées. Celles-ci pointèrent leurs armes vers lui. Il s'arrêta et leva lentement les bras avec une expression d'agacement. Il protesta envers les machines qui semblèrent l'analyser. Sur le dessus de l'engin, la lumière vira au vert et le robot présenta ses excuses à Monsieur B. Wolf. Incrédule, le reste du groupe resta caché jusqu'à que le Youkai-loup n'informe les gardes robots qu'il était accompagné. Les robots exigèrent que les accompagnants de Monsieur Wolf se montrent sur l'instant, ce qu'ils firent. La porte s'ouvrit donc et le groupe put entrer sans le moindre problème. Tous étaient ahuris par ce qu'il venait de faire. Olivier tenta d'exprimer sa pensée mais n'y parvint pas. Il leur raconta que du fait de sa fonction, il devait parfois faire des choses que les autres habitants ne pouvaient faire, notamment entrer et sortir à sa guise des villes afin d'explorer les « zones naturelles ». Une fois à l'intérieur de la ville, il leur dit qu'ils devraient aller au Atsuta-jingū, ce qui étonna la miko. Le Youkai répondit en affirmant qu'il connaissait bien le personnel du lieu et qu’ils n’avaient qu'à leur dire qu'ils venaient de sa part, il était sûr que les prêtres accepteraient de les héberger une nuit ou deux. Après leur avoir précisé l'emplacement du site, il leur fit ses au revoir, prétextant qu'il devait continuer son enquête mais qu'il était sûr qu'ils se recroiseraient bien vite.

 

Après une petite heure de transport et de marche, ils arrivèrent près du lieu-dit. Cependant, le quartier était bouclé, en voyant les ruines, Sanae se remémora. Le quartier avait été détruit, attaqué par les Youkais. Youmu s'approcha de l'un des rares militaires humains et lui demanda s'il y avait des survivants et le nombre de victimes. Le visage du militaire d'un certain âge s'assombrit et lui annonça qu'à l'heure actuelle, ils ignoraient encore l'ampleur des pertes mais qu'ils pensaient qu'il y aurait plusieurs dizaines de milliers de morts. Abasourdis par cette annonce, elle se dirigea vers son groupe, déprimée par ce qu'elle venait d'entendre. Mamizou regarda les ruines de loin, l'air inquiète. Ils devaient trouver un endroit où se reposer.

Ce ne fut qu'en fin de journée qu'ils parvinrent à trouver un hôtel de libre. La Tanuki paya pour la nuit et par groupe de deux ils se dirigèrent dans leur chambre. Ainsi, Sanae se retrouva avec Marisa, Sakuya avec Reisen, Youmu avec Mamizou et Olivier se retrouva seul dans sa chambre. Cependant, il n'était pas prêt à dormir, trop de choses se bousculaient dans sa tête : son ami, les plans des Youkais, Wolf et la destruction du quartier. Plus il y réfléchissait, plus il s'énervait.

C'est alors qu'on frappa à sa porte avec force. En réaction, il engueula la personne qui se trouva derrière. En réponse, la porte s'ouvrit. Olivier se retourna alors vers la porte, avec la ferme intention de faire regretter à la personne qui venait le déranger, le jour de sa naissance. Il s'immobilisa alors en la voyant. Souriant malgré une fatigue extrême, cette personne se tenait le côté droit et haletait mais parvint à s'exprimer.

 

– Si tu veux, je repasse plus ta... lui dit-il en souriant malgré la douleur.

– Tom ! s'écria-t-il avant de courir vers lui avant de lui envoyer un poing dans le ventre, arrêté par Sakuya qui apparut à cet instant.

– Tu vas te calmer, répondit froidement la domestique.

– Tu vas me lâcher, je dois....

– Tom est blessé, il n'est pas encore allé voir Reisen pour se soigner, dit-elle avant de le relâcher.

– Qu'est-ce que tu fous-là ? Je croyais que tu menais tes aventures en solo.

– J'étais juste parti vérifier quelque chose. Mais je dois l'annoncer à tout le monde. Suis-moi.

 

Tom, Sakuya et Olivier quittèrent la chambre pour se réunir dans celle de Mamizou où s'y trouvait déjà les autres. Chacun s’assit au sol alors que Tom fut le dernier à le faire, aider par Reisen qui commença à préparer des remèdes.

Il commença par avouer qu'il était heureux de les revoir mais qu'il était désolé d'être parti si vite et sans prévenir. Il ajouta que sa mission seule lui avait permis d'en apprendre plus sur la menace qui pesait. Cependant, Marisa protesta, lui exprimant son indignation qu'il soit parti en leur laissant juste un mot. Cela surprit le jeune homme qui avoua qu'il n'était à l'origine d'aucun écrit. Cela provoqua la stupeur et ils se demandèrent qui avait bien put écrire ce mot. Cependant, Tom l’avait deviné et en voyant Mamizou, comprit qu'elle l'avait également deviné. Il haussa alors la voix afin de couvrir celle du groupe et affirma qu'il s'agissait d'un écrit de Yukari. Les membres du groupe furent partagés entre surprise et le déplaisir de savoir qu'il s'agissait de la Youkai des frontières. Il annonça ensuite qu'il savait qui était derrière toutes ces attaques : Mima.

Quand ce nom fut prononcé, le silence devint total. L’incompréhension régnait dans la pièce. Marisa tombait des nues, se murant dans un lourd silence. Face à l'ambiance qu'il venait d'imposer, il leur expliqua plus en détail la menace.

 

– Quand je suis allé au sanctuaire, elle était là. Je pense qu'elle y résidait temporairement et qu'elle fut aussi surprise que moi qu'on se croise.

– Qu'est-ce qu'elle va faire ? demanda Mamizou l'air perplexe.

– Elle prévoit d'anéantir l'humanité, encore une fois.

– C'est une idée fixe chez elle, lança Reisen.

– Mais cette fois-ci, elle se trouve dans le Monde Extérieur... et en possession d'un objet...

– Lequel ? demanda d'un air inquisiteur Ta tanuki.

– Un livre... un très puissant livre... je... je m'en étais emparé quand j'étais... 

– C'est quoi comme livre ?! insista lourdement Mamizou.

– Le Necronomicon !

 

Quand Tom prononça le nom du livre, Marisa se redressa et déglutit, morte d'inquiétude. Les autres se tournèrent vers elle en lui demandant ce qui n'allait pas. Elle affirma que c'était la fin, que Mima serait invincible avec ce livre. L'apprentie magicienne devint alors pâle et Reisen demanda à Sakuya si elle pouvait lui apporter une boisson pour elle.

La Tanuki exigea alors du jeune homme qu'il continue de donner des explications.

 

– Elle a un allié.

– Comment ça ?! répondit Marisa, surprise de cette déclaration.

– J'ignorais qui c'est mais d'après ce qu'elle m'a dit, lui et moi, on se connaît très bien...

– Ce n'est pas possible ! Elle doit mentir ! Tu as été son seul allié et uniquement parce que t'étais devenu l'être le plus fort de Gensokyo et qu'elle comptait t'utiliser !

– Dans ce cas, cela veut dire qu'elle est tombée sur encore plus fort que moi...

– Mais... ce n'est pas possible... se demanda Sanae.

– Beaucoup de choses sont possibles, déclara Mamizou.

– Elle a dit qu'elle avait besoin de lui pour lui permettre d'utiliser le livre... mais que son allié... me voulait.

– Comment ça ?! demanda Olivier.

– Il semblerait qu'entre lui et moi, il y ait un conflit et qu'il veut en découdre ou un truc dans le genre...

– Tu ne pourrais même pas affronter Cirno, comment tu pourrais affronter une créature plus puissante encore que ta forme « démoniaque » !

– Je le sais !

– Tom... demanda Youmu, tu peux nous parler de ce qu'il s'est passé avec la Yama ?

 

Le groupe, interloqué, se retourna vers la demi-spectre, ne comprenant pas ce qu’elle voulait dire. Le jeune homme la regarda puis soupira. Il annonça qu'il avait promis de raconter ce qu'il s'était passé après être tombé dans le puits, il le fit.

Laisser un commentaire ?