La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)
Chapitre 42 : Chapitre 42 Un problème majeur
1411 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 3 mois
Chapitre 42
Un problème majeur
Le groupe courait à toute vitesse vers le lieu où devait se trouver le dieu des calamités, Taisui Xingjun. Ils traversèrent de nombreuses pièces, toutes ensanglantées et où de nombreux corps gisaient. Deux créatures bloquaient le passage, une porte en bois qui semblait à la fois résistante et ancienne mais surtout fermée. Tout en courant, Youmu dégaina son sabre et prévint les autres. Elle piqua une accélération, tranchant les deux créatures et enfonçant la lourde porte en bois. Ses amis la rejoignirent rapidement et découvrirent une vaste pièce.
Soudain, ils le virent. Il tenait un javelot qu’il venait d’utiliser contre une jeune femme dont le sang s’était mis à s'écouler sur le plancher en bois clair. Il se tenait devant un piédestal sur lequel il y avait un autel. Il sortit quelque chose de sa manche et l’inséra dans l’une des ouvertures avant de la faire tourner, déverrouillant le mécanisme. Il écarta les deux panneaux et y inséra sa main. Le groupe s’empressa de le rattraper mais il se retourna, détenant entre ses mains, l'objet qu’ils cherchaient. Alors qu’un sourire inquiétant s’afficha sur son visage, il parla au groupe.
– Voici donc l’objet de votre quête ? C’est désormais le mien... ou plutôt le sien.
– Le sien ? murmura Mamizou.
– En attendant, vous allez mourir. Gardes, massacrez-les, bandes d’incompétents !
À cet instant, une horde de créatures sortit de tous les recoins de la pièce et encercla le groupe, prêt à se battre.
Le dieu afficha un air de satisfaction alors qu’il se dirigeait vers le fond de la pièce afin de prendre un escalier. Au moment où il disparut derrière les planches, la foudre s’abattit sur le bâtiment. C’était à ce moment que les créatures se jetèrent sur eux. La mêlée fut violente. Youmu trancha autant de membres et de corps que sa lame pouvait atteindre alors que Reisen et Olivier pilonnaient les adversaires se rapprochant d’eux. Sakuya, Sanae et Mamizou tentèrent alors de se frayer un passage vers le fuyard mais ne purent le suivre, retenues par beaucoup trop de créatures qui leur bloquèrent le passage, sans compter les débris de toit qui leur tombèrent dessus. Dans le déluge de projectile et de corps qui s’affaissèrent, Olivier se rendit compte que Marisa avait disparu.
À l’étage supérieur, le dieu des calamités observait son reflet dans le miroir, celui-ci était en métal et lui renvoyait un reflet déformé. Il se disait qu’il devait y avoir davantage qu'un seul pouvoir magique contenu dans ce miroir. Cependant, il entendit un bruit de pas, puis une voix, appartenant vraisemblablement à une jeune femme.
– Tu vas me donner ceci ? demanda-t-elle d’un air condescendant qui énerva son interlocuteur.
– C’est toi qui vas me donner des ordres maintenant ? Laisse-moi rire.
– Je te l’ai demandé poliment. Il est donc temps que j’aille le prendre moi-même.
– Elle m’avait dit de me méfier de toi, dit-il en faisant sortir un javelot de sa manche en le laissant glisser vers le bas.
– Qui ?
– Cela n’a aucune importance. CRÈVE ! s’écria-t-il en laissant le javelot qui se multiplia par cent une fois lancé.
La jeune femme dirigea un boîtier octogonal vers les lances, en murmurant quelques paroles. À cet instant, un gigantesque laser blanc fut émis de celui-ci, se projetant vers l’avant, anéantissant les javelots sur le chemin et se dirigeant vers le dieu. Celui-ci balaya devant lui avec sa main, créant un écran composé d’une pluie torrentielle. Quand le faisceau atteignit le rideau de goutte, le laser se scinda en plusieurs centaines de petits faisceaux qui partirent dans toutes les directions. Quand celui-ci cessa, les centaines de lasers en firent autant. La jeune femme le regarda, d’un air furieux alors qu’il semblait se pavaner.
– On m’a tellement parlé de toi…
– Mais qui à la fin ?! s’emporta-t-elle.
– Tu connais cette personne… trop bien. Une personne en qui tu avais confiance… puis qui l’a brisée.
– Non… cela ne peut pas être…
– On m’avait dit que tu le devinerais, après tout, cette personne compte tellement pour toi.
– C’est impossible… non…
– À présent, je vais lui rapporter le miroir et je serais grassement récompensé, à moi les terribles catastrophes qui tueront tellement de gens, dit-il d’un air enjoué avec une grande gaieté.
À cet instant, elle courut vers lui, les yeux en larme et s’apprêtait à lui donner un violent coup de poing. Il esquiva le coup et l’attrapa par le poignet avant de la regarder de son regard blanc et de lui dire « Pitoyable humaine. » Il la souleva légèrement et la jeta contre le mur en toile et en bois qu’elle traversa sans difficulté. Il se retourna, passa sa main dans ses cheveux avant de se rendre compte qu’il n’avait plus le miroir dans la main. Il se retourna d’un coup vers la jeune fille et contesta avec horreur qu’elle le détenait entre ses bras. Elle lui fit un sourire de malice malgré la douleur évidente qu’elle ressentait. Fou de rage, il projeta sa manche trop longue vers l’avant, projetant un javelot droit vers elle.
Une détonation eut lieu.
Le javelot se figea à quelques centimètres du visage de la jeune femme. Là, une voix d’homme l’appela, lui demanda si elle allait bien. Elle tourna son regard vers lui et montra le miroir qu’elle tenait entre ses mains, fière d’elle. À ce moment, les autres arrivèrent. En voyant le miroir entre les mains de la jeune personne et son air de fierté, Sakuya ne put s’empêcher de dire que c’était vraiment une bonne voleuse, ce à quoi la concernée protesta.
– Je ne vole pas, j’emprunte.
– Vous ?! Comment ?! Et mes créatures ?!
– On les a taillés en pièces, répondit Youmu dont le regard était aussi rouge que le sang qui s’écoulait de sa lame.
– Maintenant, tu vas tout nous dire, affirma Mamizou avec autorité.
– Je ne devais pas en arriver là mais… dit-il en sortant une petite paire de lunettes de soleil noir et rond et avant de pointer son doigt vers le haut.
Il fit claquer alors ses doigts, produisant un son métallique étrange et non-naturel. C’est alors qu’il afficha un sourire qui devint de plus en plus gênant alors qu’un bruit sourd se fit entendre. Le sol commença alors à trembler. Il finit alors par pousser un rire dément, le regard vers le toit qui commença à être soulevé avant d’être violemment arraché.
Dès lors, la stupeur frappa tout le groupe alors que Taisui leur présenta sa dernière carte : un gashadokuro
Il s’agissait d’un monstre ayant l’apparence d’un squelette humain mais de presque trente mètres de haut. Il venait d’ouvrir le toit du bâtiment comme s’il s’agissait d’une boite à sardine.
La divinité ne cessa pas de rire, un rire fou alors qu’il prit son élan et qu’il s’envola jusqu’à l’épaule gauche de la créature avant de lui murmurer quelque chose. Juste après, il disparut dans un nuage d’orage et la créature se montra extrêmement agressive. Chacun était prêt à se battre, malgré qu’Olivier et Marisa fussent mal en point et que les autres commençaient à fatiguer. Ces dernières se mirent en avant afin de les couvrir. Mamizou leur exigea de fuir du lieu puisqu'ils détenaient ce qu’ils étaient venus chercher et ne pouvaient se permettre de le perdre dans une confrontation comme celle-ci. Le jeune homme aida la jeune femme à se relever et ensemble commencèrent à descendre les escaliers sous le regard vide de la créature qui leva alors le poing gauche avant de l’abattre à l’endroit où les deux blessés se trouvaient.