La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)
Chapitre 41 : Chapitre 41 La mauvaise rencontre
1938 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 3 mois
Chapitre 41
La mauvaise rencontre
Olivier avait la main posée sur son revolver alors que l’individu le dévisageait. La salle était silencieuse et le groupe était prêt à se battre. Marisa avait son balai dans la main et son hakkero dans l’autre. Youmu avait son sabre dans la main. Reisen était prête, de même que pour Sanae et Mamizou. Le jeune homme allait l’interpeller quand ce fut celui-ci qui parla le premier.
– Que croyez-vous pouvoir faire ?
– Quoi ? Murmura le jeune homme.
– Je vous répète la question : Que croyez-vous pouvoir faire contre moi ?
– À un contre sept, on y croit beaucoup, répondit Marisa d’un ton hautain.
– Sept mortels oui… répondit-il en tournant légèrement plus la tête, dévoilant un sourire inquiétant.
– Qui êtes-vous ?! s’emporta Olivier.
– Tu devrais avoir plus de respect que cela.
– Je ne respecte pas un assassin.
– Tu me considère justes comme un assassin ?
La personne se mit à rire, un rire inquiétant, terrifiant, qui résonna dans toute la pièce. Depuis le trou situé au-dessus l’autel, ils purent voir le ciel se couvrir d’un sombre nuage gris.
Olivier dégaina alors son arme, tira en arrière le chien, le visa et exigea son nom.
– Tu as peur ? C’est normal après tout, tu es en face de moi.
– Je n’ai pas peur de vous !
– Dans ce cas, dit-il en se retournant complètement vers eux, je vais me présenter. Je suis Taisui Xingjun, dieu des calamités, la terreur des mortels.
– Le… dieu des calamités… murmura Sanae, inquiète.
– Pour un dieu, je ne suis pas impressionné, répondit sèchement Olivier.
– Dans ce cas… dit-il en sortant l’une de ses mains de sa manche et en le dirigeant vers le ciel.
À cet instant, la foudre s’abattit sur les restes de l’autel qui volèrent en éclats et brûlèrent, éblouissant le groupe. Suite à cela, il se remit à rire. Quand le groupe rouvrit les yeux, il y avait une dizaine de créatures de fortes corpulences dans la salle.
– Tu devrais m’implorer pour ta vie mais je ne suis pas d’humeur à épargner quiconque.
– Mortel, yokai, dieu, peu n’importe quoi que tu sois, je vais m’occuper de ton cas ! lui répondit le jeune homme.
– Tu devrais reculer, lui dit Mamizou en passant devant lui et en le bloquant avec son bras.
– Pourquoi ?! S’insurgea-t-il.
– Tu ne peux pas vaincre un dieu comme lui. Tu n’es qu’un humain.
– Tom n’était qu’un…
– Il était plus que ça.
– J’adore quand les gens se disputent mais je n’ai pas de temps à perdre. Je vous laisse entre de très bonnes mains, celles de mes gardes, très réputées pour briser les gens qui ont le malheur de les croiser.
Le dieu des calamités marcha alors vers le fond de la salle alors que les créatures se ruèrent toutes vers la petite troupe qui se lança au combat.
Youmu s’élança vers l’avant, bloquant un coup qui allait s’abattre sur Olivier et Mamizou. Celui-ci la remercia et s’étonna de la vitesse de ses grosses brutes. Cependant, une masse en bois allait les écraser quand un sceau le bloqua au-dessus d’eux. La créature avait beau tirer de toutes ses forces, il ne parvint pas à la dégager. La Sélénite en profita pour ajuster son tir qui le frappa en plein milieu de son front, le faisant tomber à la renverse. Malheureusement, Youmu était toujours aux prises avec le géant malgré que les deux autres se soient déplacés. Elle s’étonnait de la force de la créature. D’un geste, elle s’empara de sa seconde arme et écorcha la main de la créature qui la dégagea. À cet instant, un puissant projectile le frappa dans le ventre, le projetant au fond de la pièce. À côté de Mamizou, Olivier tenait son revolver Buntline, un bout de papier suspendu au canon. Il visa une autre créature qui allait s’attaquer à Sanae puis tira. Le projectile frappa la créature dans la tête, la faisant traverser la faible cloison de toile. Soudain, le sol craqua. Une main jaillit de sous lui et l’attrapa. Il poussa un terrible cri de douleur, cependant, la main venait aussitôt de le relâcher, taillader pour un grand nombre de coups de couteaux. Le jeune homme était posé au sol, devant lui, se tenait Sakuya, une poignée de couteau dans une main, sa montre dans l’autre. Elle regarda la tanuki et lui dit d’aller aider les autres. Ce qu’elle fit malgré son refus de lui obéir.
Olivier tentait de se relever, sans succès, la douleur était trop grande. Il voyait les projectiles et pouvait entendre les coups mais surtout la domestique en bleu s’interposer entre une créature de quatre mètres de haut et lui.
– Je me demande quel effet cela ferait au-dessus de la cheminé… se demanda-t-elle suffisamment fort pour qu’Olivier l’entende et qu’il se doute qu’elle s’adressât à lui.
– Hideux, répondit-il sèchement.
– Dans ce cas, pas la peine de prendre des gants.
Elle prit appui au sol puis sauta, se retrouvant au-dessus de la créature. Soudain, une nuée de couteaux s’abattit sur la créature qui poussa un terrible cri avant de s’effondrer. La jeune femme se reposa au sol, jeta un regard sur le jeune homme adossé à la paroi. Cependant, celui afficha une expression de surprise et lui cria de faire attention. Sakuya se retourna, vit la créature faire tomber son puissant bras sur elle. Elle allait presser le bouton de sa montre quand un tir résonna et projeta la créature sur plusieurs mètres. Elle se retourna, se doutant bien qu’il s’agît de lui, le bras tendu, prolongé par son revolver encore fumant. Son attention se tourna sur les autres. Youmu esquivait les coups de massue de l’une des créatures alors que Reisen et Mamizou se prêtaient main forte afin de combattre trois de ses créatures. Sanae tenait autant que possible sa barrière qui isolait la créature. Celle-ci ne cessait pas de donner des coups sur celle-ci, qui faiblissait à chaque coup. En voyant cela, la domestique s’empressa d’aller l’aider.
Alors qu’il tentait de se redresser, il voyait de nombreux ennemis vaincus mais pas Marisa. Il s’inquiéta alors de ce qui pouvait lui être arrivé. Il entendit alors du bruit devant de dehors. Il ouvrit la cloison et fut aveuglé par une puissante lumière, accompagné d’un terrible vrombissement, émis depuis la cour. Quand il rouvrit les yeux, il vit celle qu’il cherchait et une créature à quelques mètres d’elle, à terre. En voyant le jeune homme, elle prit une allure fière avant de marcher vers lui. Soudain, il s’écria et se jeta sur elle, la faisant tomber. Un violent choc se fit alors entendre : un pique venait de se planter dans une poutre en bois derrière lui. Il l’aida à se relever quand ils entendirent une voix.
– Vous n’avez pas compris… je sais que vous venez de Gensokyo et que là-bas il y a de nombreuses de règles comme celles des spellcards afin d’éviter les confrontations létales… mais ici, une seule, la vraie règle qui compte, c’est la vie ou la mort !
– Celles des êtres inhumains s’amusent avec la vie et la mort ! lança Olivier fou de rage
– Justement, dit-il en sortant de l’ombre, nous ne sommes pas humains…
Le dieu des calamités afficha un sourire suspect sur son visage.
– Je ne vais pas te rater là ! lança de nouveau le jeune homme en le visant de son arme.
– Une telle arme peut égratigner un oni mais contre moi, cela ne sert à rien.
– Un oni ? marmonna Marisa avant de regarder la créature qu’elle venait de vaincre se relever.
– Ils vous plaisent, pas vrai ? C’est vrai que question force et durabilité, on trouve pas mieux. C’est juste tellement difficile d’aller les chercher, dit-il alors que la créature autrefois au sol s’aligna avec d’autres qui arrivèrent de derrière lui.
– Quoi ?! se retint Olivier.
– J’ai de très bons contacts, eux-mêmes ayant de très bons contacts.
– De qui parlez-vous ?!
– Je ne révèle jamais le nom de mes employeurs et fournisseurs. Si un jour je m’étais douté que je serais employé par une vulgaire chose comme elle… enfin bon, terminer le travail, dit-il avant de repartir dans le bâtiment.
Six créatures s’avancèrent alors vers eux. Certains portaient une masse en bois renforcée par du métal. Olivier visa mais fut déséquilibré. Il ne s’était pas remis de l’attaque précédente. Il regarda Marisa et lui demanda de les tuer. Elle hésita. Il lui ordonna de le faire. Les créatures n’étaient plus qu’à deux mètres d’eux et levaient déjà leurs armes.
Un puissant souffle eut lieu. Sur le côté, il vit Youmu, le sabre en main. Face à lui, la tête de la créature la plus proche tomba au sol, faisant légèrement reculer les autres.
– Les choses ne pouvant pas être coupées par Roukanken sont proche de zéro… murmura Youmu.
– Derrière toi ! s’écria Olivier.
Elle donna un puissant coup avec son arme, contrant la lourde masse du oni avant de lui foncer dessus et de lui taillader le torse jusqu’à qu’il tombe en arrière. Une autre créature leva alors sa main au-dessus d’elle et s’écrasa sur la jeune demi-humaine, écrasa au passage le torse du oni au sol. Après un cri d’angoisse d’Olivier, Sakuya sa main sur son épaule. En se retournant, il vit la demi-spectre à ses côtés avec Sakuya. Elle lui sourit avant de sortir une nouvelle rangée de couteau et de s’élancer avec sa « partenaire de lame » au combat. À ce moment, les autres arrivèrent et rejoignirent Olivier et Marisa, observant avec un certains dégoût le massacre qui avait lieu devant eux.
Rapidement, le sang recouvrit le sol de la cour et les deux jeunes guerriers, recouverts de ce même sang, se dirigèrent vers le groupe. Sanae leur offrit de quoi s’essuyer. Elles s’exécutèrent presque machinalement puis demandèrent à Mamizou quel était leur but. Marisa déclara que le dieu était parti vers un bâtiment qui ressemblait à une tour. La tanuki décida alors que le groupe devait y aller, arrêter Taisui et récupérer le miroir.
Depuis le toit du sanctuaire, de nombreux corbeaux s’envolèrent vers le nord après avoir bien observé la scène et le départ du groupe vers un autre point du bâtiment. Un petit nombre se mit à suivre les originaire de Gensokyo depuis les airs.